Chroniques de jeunesse

Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)

La Birmanie, Jérusalem et maintenant le passé... Guy Delisle nous entraîne pour un 3e voyage, dans son Québec natal, au cœur d'une usine à papier où il fut employé.


Auteurs canadiens Québec

Vous ne le saviez peut-être pas mais avant d'être un célèbre auteur de bandes dessinées, le jeune étudiant Guy Delisle a travaillé trois étés dans une usine à papier. À partir de cette expérience de jeunesse, il dresse un portrait drôle et tendre du monde du travail et questionne les relations qu'il entretient avec son père, lui-même salarié dans l'usine.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Janvier 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Chroniques de jeunesse © Delcourt 2021
Les notes
Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

23/01/2021 | Blue boy
Modifier


Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Pas le plus passionnant des albums de Guy Delisle, il m'a quand même appris à quoi ressemblait la vie d'ouvrier dans une usine et plus spécifiquement une usine de papier. En guise de chroniques de jeunesse, nous n'avons en effet droit ici qu'au récit des boulots d'été que l'auteur a réalisé durant 4 années successives dans une usine de la région de Québec. C'est intéressant de voir comment les choses s'y passent, de voir le comportement des ouvriers, leur mélange de virilité idiote, de camaraderie et de comportements parfois plus innocents voire enfantins. Je ne suis pas sûr que je me serai senti à l'aise dans une telle ambiance. Mais à part ce que j'y ai appris, ce n'est pas une lecture très passionnante. il n'y a pas vraiment d'humour, rien que ressorte vraiment de l'histoire, donc c'est pas mal sans plus.

15/10/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

J’ai connu l’auteur plus inspiré, il se fait plaisir avec cette chronique de (sa) jeunesse mais j’ai refermé l’album sur un beau bof. Nous aurons droit aux anecdotes suite à ses jobs d’été dans une usine de papier : fonctionnement, collègues, accomplissement de soi …, à ça se greffe le moment charnière où l’auteur va basculer professionnellement, et en sous face une sorte de catharsis envers son père. Guy Delisle a du talent pour rendre une lecture fluide, malheureusement je trouve ici les faits peu passionnants à suivre, pas assez universel et un poil trop nombriliste à mon goût. Je n’ai pas retrouvé le décalage, le dépaysement et l’intérêt de ses carnets de voyage.

18/09/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’avais vraiment bien aimé les 4 chroniques précédemment publiées par Delisle à l’occasion de ses séjours dans des pays « exotiques », et du coup, je trouve que cette chronique de sa jeunesse pâtit de la comparaison. En effet, dans ses ouvrages précédents, il y avait un très bon équilibre entre sa situation personnelle, et sa découverte plus ou moins lucide d’une société différente de la nôtre (l’occidentale). Ici, c’est uniquement centré sur Delisle lui-même, et ses petits boulots estivaux dans l’usine de pâte à papier ne fournissent pas autant d’anecdotes intéressantes que dans ses autres chroniques. Bon, sinon, ça se laisse lire facilement, et Delisle a quand même le don de faire passer quelques observations, sur ses collègues ou son père, pour rendre vivante cette chronique de la découverte du monde du travail, au moment où il quittait son cocon maternel, et commençait des études de dessin et d’animation. Note réelle 2,5/5.

08/01/2022 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Sur le papier le scénario de base ne fait pas spécialement rêver. En gros Guy Delisle nous raconte son job d'été quand il était jeune. Eh bien j'avoue que sur les 130 pages on ne s'ennuie pas, l'auteur a un talent de conteur de cette expérience où il évoque différentes anecdotes entre autres quand il faut dégager le papier coincé, ou encore la fois où il se fait une place pour dormir dans le papier surplombé par les grosses machines. On voit le fonctionnement de l'usine, les relations avec les autres ouvriers qui eux font ça à l'année et pas seulement l'été, c'est parfois difficile avec certains. Et c'est aussi difficile physiquement, le travail est de nuit, il fait très chaud, c'est bruyant conduisant les ouvriers à inventer un code gestuel pour communiquer et le risque d'accident est élevé. La colorisation est intéressante, en niveau de gris seulement rehaussé par quelques touches d'orange. Au-delà de raconter ce métier manuel il y a en sous-jacent la relation avec son père qui visiblement est assez spéciale, on la sent froide et distante au grand dam de Guy. Le père travaille dans les bureaux de l'usine mais ils ne se croisent quasiment jamais, le père n'expliquant pas en quoi consiste son métier. Moins dépaysant que ses autres ouvrages en Asie, cela reste bien si on aime cet auteur.

25/09/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

3.5 Ben moi j'ai bien aimé ce one-shot. Peut-être parce que j'aime les œuvres biographiques de Delisle et aussi parce que je vis depuis petit près d'une usine à papier et que je me suis souvent demander ce qui se passait à l'intérieur de ses trucs ! Bon c'est clair que ce n'est pas tout le monde qui va trouver cela intéressant de lire les explications sur les différents travaux qu'on fait lorsqu'on est ouvrier dans une usine de papier et la période d'adolescente de Delisle n'est pas des plus originaux, mais moi j'ai trouvé les anecdotes intéressantes et amusantes et que ça se lissait bien. Il faut peut-être apprécier le style de l'auteur pour apprécier ? En tout cas, je recommande cet album pour les gros fans de l'auteur comme moi. Pour ceux qui veulent découvrir son œuvre, il vaut mieux commencer par ses albums traitant de ses séjours dans d'autres pays.

13/05/2021 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
L'avatar du posteur PAco

Sans un être un fan de Guy Delisle, j'avais apprécié Pyongyang, beaucoup moins Chroniques de Jérusalem et j'avoue que ce dernier opus ne m'a pas convaincu plus que cela. Cette fois-ci, fi des voyages à l'autre bout du monde pour le boulot ou pour suivre sa femme, Guy Delisle nous fait remonter le temps du temps de ses premières années de boulot d'été pour payer ses études. C'est dans son Québec natal à l'embouchure de la rivière Saint Charles qu'est implantée l'usine à papier où travaille son père qu'il va décrocher son premier job d'été. Ce sont donc trois années estivales à découvrir, à prendre ses marques et acquérir de l'expérience que nous narre l'auteur. Alors oui, il est toujours intéressant de se plonger dans le "ventre de la bête", de découvrir comment fonctionne ce genre de "monstre" industriel, mais malgré l'intimité que nous partage Guy Delisle, j'ai parcouru ces quelques 150 pages sans vraiment y trouver d'intérêt quelconque. Même la relation avec son père très distante n'a pas su m'apporter l'once d'empathie qu'elle aurait du. Ok, on retrouve ces appréhensions qu'on aura tous plus ou moins connu lors de nos premiers jobs d'été, avec ses personnages un peu stéréotypés, mais sorti de là... l'ennui domine. Quant au graphisme, on reste sur un trait minimaliste expressif colorisé de gris avec pour unique nuance ces touches de orange originales, que ce soit le T shirt de l'auteur au fil des pages, la fumée incessante de l'usine ou quelques éléments de décor et des onomatopées. Les fans de l'auteur apprécieront peut-être, pour ma part, ce n'est pas cet album qui me donnera envie de pousser plus loin du côté de sa production.

25/01/2021 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue boy

Après avoir fait le tour du monde, Guy Delisle revient au bercail et c’est un voyage temporel qu’il nous propose dans le Québec de sa jeunesse, à une époque où, en tant qu’étudiant, il passait ses vacances d’été à travailler dans l’usine de son père pour se faire un peu d’argent de poche. Dans le style minimaliste qu’on lui connaît, l’auteur de Pyongyang représente la manufacture de papier géante tel un monstre antique crachant sans discontinuer non pas des flammes mais une fumée orange que l’on imagine peu odorante. Cette fumée omniprésente qui sera d’ailleurs un des seuls (et rares) éléments en couleurs dans cet ouvrage en noir et blanc, dont le t-shirt de Delisle, un gimmick graphique plutôt bien vu. Cet immense complexe industriel est évidemment un monde en soi, avec ses propres codes et rites de passage, ses classes sociales, un monde composé d’individus très divers, du simple ouvrier employé à vie à l’intérimaire « en transit » comme Delisle. Dans cette galerie de personnages, il y a Marc, le beau gosse musclé un peu ambigu, dont l’objectif est de partir pour se consacrer à son sport « à fond », Jake, l’anglophone sympa étudiant en psycho qui connaîtra une fin tragique, ou encore le « grand gars chaleureux » à l’humour douteux chargé de former les étudiants… Et puis le père de Delisle qu’on verra peu, lui qui travaille dans les bureaux, loin du bruit et de la chaleur des machines, en tant que dessinateur industriel (ça ne s’invente pas). Un père un peu lunaire, accaparé par son travail, pas méchant pour un sou mais qui apparaît un peu comme un étranger pour son fils. Guy Delisle se remémore le maniement de ces machines qui nécessitait une certaine dextérité et comportait des risques (en ce temps-là, la protection des ouvriers ne semblait pas être la préoccupation principale de la direction), et surtout cette étrange matière qu’était la pâte à papier, chaude et humide, d’une texture agréable, qu’il fallait retirer à la main lorsqu’elle s’accumulait dans les systèmes… Si l’univers décrit est à des années-lumière des affinités professionnelles de l’auteur, il y a pourtant un point commun en y regardant de plus près. Comment notre bédéaste aurait pu exercer son travail sans papier, comment aurait-il pu diffuser ses œuvres ? Celui-ci n’exprime aucune nostalgie déplacée mais plutôt une forme de bienveillance, peut-être même de la tendresse, pour cette période de sa vie qui fut initiatrice en termes de confiance en soi. Tous ceux qui ont eu des jobs d’été se reconnaîtront forcément dans cette peinture sobre et humble d’un domaine assez méconnu et pourtant riche d’enseignement pour tout lecteur attaché au format papier, qui connaît bien la sensation si particulière qu’elle éveille en nous sur le plan du toucher et de l’odorat.

23/01/2021 (modifier)