Brigande ! Marion du Faouët - Vie, amours et mort

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Tout est dans le titre !


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Bretagne La BD au féminin Les Roux ! Séries avec un unique avis Voleurs et cambrioleurs

Tout est dans le sous-titre. Nous suivons la vie et la mort d'une sorte de Robin des bois au féminin, dans la Bretagne du XVIIIème siècle.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Juin 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Brigande ! Marion du Faouët - Vie, amours et mort © Locus Solus 2019
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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07/12/2022 | Noirdésir
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L’album commence par un cours dans une université anglaise, en 1969, par le grand historien anglais Hobsbawn (dont j’apprécie par ailleurs les travaux), qui explique à ses étudiants une typologie des bandits, dans une version assez machiste et sexiste de l’histoire, en tout cas en occultant le rôle déterminant que certaines femmes ont pu jouer dans ce genre d’entreprise. Puis l’histoire de Marion du Faouët vient contredire cette présentation. C’est d’ailleurs le principal mérite de cet album de nous faire découvrir une « chef de bande » en jupon qui, par certains côtés et quelques « valeurs », pourrait être comparée au Robin des bois de la légende. En effet, elle trouve refuge dans les bois, sa bande rançonne essentiellement les plus riches qu’eux, et mènent quelques opérations de vague redistribution. L’histoire est fortement ancrée dans la Bretagne profonde du deuxième quart du XVIIIème siècle. C’est presque un album régionaliste militant (soutenu pour sa publication par la région Bretagne), avec force utilisation de la langue bretonne, et nombreux rappels de l’histoire et du folklore local. De fait, la narration a un côté un peu suranné, et le sous-titre déjà montre qu’on ne va pas vers une histoire trop alambiquée c’est parfois un peu naïf et convenu (et le dessin – pas mon truc, mais il est quand même très lisible) accentue cet aspect « amateur » de l’ensemble (même si c’est sûrement une erreur). Le personnage m’a intéressé, le contexte aussi un petit peu, mais je n’ai pas été emballé par la narration. Mais cette Marion mérite quand même d’émerger des oubliettes de l’histoire. Pour son histoire propre, mais aussi parce qu’elle invalide la thèse d’Hobsbawn et va vers la tendance actuelle (en partie salutaire) de revisiter l’histoire sous des angles différents, en s’intéressant à des acteurs souvent injustement ignorés.

07/12/2022 (modifier)