Les derniers avis (48351 avis)

Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Merel
Merel

Merel est un prénom féminin que je ne connaissais pas. Cela situe l'action dans la zone néerlandophone de la Belgique. On est dans la campagne où tout le monde se connait, on vit de choses simples avec le foot, le bar du village et les concours du plus beau canard. Et survient un mélange de quiproquos et de méchanceté gratuite qui aboutit à l'ostracisation de Merel qui devient la pestiférée de ses ami(e)s d'hier. Ce retournement est sans doute trop vif et trop brutal par rapport à son origine risible, personne ne semble prendre sa défense et la bêtise de certains monte crescendo. Les plus cruels par les actes étant des gamins, quand les adultes propagent des ragots et mensonges que Merel subit avec une certaine résignation. Une bonne histoire malgré tout, un bon dessin plutôt simple et ligne claire, pas de coup de coeur pour autant.

23/04/2023 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Plutona
Plutona

J'avais envie de tenter un album de Jeff Lemire, c'est chose faite avec ce Plutona. L'histoire pourra avoir un goût de déjà-vu avec un groupe d'adolescents américains qui se charrient et vont être soumis à un aléa extraordinaire, la découverte en forêt du corps d'une femme. Pas n'importe laquelle car c'est Plutona une super héroïne façon Batman qui a une vie de routine presque normale le jour et est appelée sur les toits des gratte-ciels la nuit. Délaissant au passage sa famille, cette invincible sur le papier ne refuse pas un service se sentant obligée de mettre ses pouvoirs au service de la société. Les gamins décident de garder ce secret pour eux mais y parviendront-ils ? L'un d'eux est tellement fasciné par ces super-héros qu'il va tenter des expériences pour en devenir un lui aussi. A ce propos une grosse erreur de main gauche / droite sur le passage où il taillade des doigts. A part cela le dessin est correct, il a le bon ton d'avoir des couleurs pas trop criardes ce que je peux parfois reprocher au comics de super-héros. Ici on est plus proche d'un roman graphique avec un contexte de superhéros et ce sont surtout les jeunes qui sont mis en avant dans leur rapport au monde. Un sentiment mitigé au final. Un petit 3/5.

23/04/2023 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Monsieur Apothéoz
Monsieur Apothéoz

Je rejoins complètement les avis de Canarde et Iannick... Ce qui saute tout de suite aux yeux dans cet album, c’est indubitablement le graphisme, qui réunit tout ce que j’aime. Un trait semi-réaliste faussement imparfait, tout en ondulations et pourtant très maîtrisé, assorti d’une mise en couleurs aquarellée sublime, centrée autour d’une tonalité marron-orange avec quelques sections entre bleu gris et bleu de minuit (normal, il y a pas mal de scènes nocturnes). Dawid réussit à créer des ambiances vraiment splendides (notamment pour les paysages et les décors villageois ou urbains du livre) qu’on se surprend à mater pendant de longs instants. Cela n’est pas si étonnant car cet artiste, qui semble avoir gardé toute son âme d’enfant, a été le coloriste de plusieurs albums jeunesse, celui-ci étant son premier roman graphique. Quant à l’histoire, on a plutôt affaire à une fable tragi-comique qui pour être appréciée, devra être lue sans rechercher une quelconque plausibilité des faits. Le thème, c’est la poisse, la vraie poisse de poissard poussée à l’extrême, la poisse comme un trou noir qui aspire tout ce qui transpire la vie, la poisse toutânkhamonesque transmise sur plusieurs générations. Le jeune Théo, représentant en chef de la dernière génération des Apothéoz, une famille faisant de sa scoumoune un feu d’artifice permanent, se résout avec une certaine résignation à jouer le rôle de chat noir, hésitant ainsi à déclarer sa flamme à celle qu’il aime. Ce qui nous interroge dans cette fable, c’est cette éternelle question : peut-on échapper à son destin ? On oscille ici entre la comédie noire et la comédie romantique, qu’un drôle de twist très brutal auquel on a un peu de mal à croire, annihile le charme que pouvait recéler cette histoire jusque là. Même si comme je l’ai dit plus haut, on sait qu’il ne faut pas être à cheval sur le réalisme. [SPOILER] Camille, cette jeune femme qui trucide son crétin de mari en lui plantant une queue de billard dans l’œil pour, dans les instants qui suivent, rouler une galoche à Théo, son amour d’enfance, on doit quand même un peu se pincer pour trouver ça crédible. [FIN DU SPOILER] La farce n’exclut pas la cohérence. Globalement, on a cette fâcheuse impression d’être à la fois dans le trop et le pas assez, avec des personnages qui manquent de « corps », un curieux mélange des genres, une narration un peu trop élastique et une tension mal dosée, concourant pour finir à susciter l’indifférence du lecteur vis-à-vis du sort des protagonistes. Heureusement, la fin, qui réintègre une certaine dimension poétique, remet un peu l’ensemble à niveau. En conclusion, on ressort un poil frustré de cette lecture, qui avait pourtant du potentiel mais ne se distingue que par son superbe graphisme.

23/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Erwann
Erwann

Note : 3,5 Voici une petite série de bande dessinée bien sympathique sur un thème peu traité : le skateboard. Ici, la vie d'Erwann, un jeune skater qui est tout juste au collège, et qui est le frère d’un ancien champion de glisse mort lors d’une compétition. Le premier tome nous met les bases d’un scénario qui n’est pas si original mais qui aborde le thème de la mort, bien que ce moment soit très expéditif et peu mis en avant (c’est dans les premières pages du tome et c’est abordé trop vite). Le deuxième est bien plus intéressant, plein de thèmes de société y sont présents et cela fait plaisir, j’ai trouvé le second tome supérieur au premier, même si je l’ai apprécié. Le dessin, je sais pas pourquoi, il est simpliste, mais je l’aime beaucoup, les couleurs, les personnages, ça me plait. C’est une série surtout pour les plus jeunes, mais qui peut être lue par tous les publics, c’est vraiment pas mal.

23/04/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Monsieur Jules
Monsieur Jules

Un album qui est dans la veine de ce que fait Ducoudray. Il traite un sujet de manière originale, les dialogues sont très bien écrits et les personnages sont attachants...et puis pour une raison quelconque je trouve qu'au final ça va pas plus que 3 étoiles, quoique cette fois-ci je sais la raison. Je rejoins l'avis de Ro. Ce one-shot se lit agréablement pendant une bonne partie de l'histoire. J'ai aimé suivre ce monde de prostituées même si les personnages sont un peu stéréotypés. Tout semble crédible et réaliste. J'ai bien aimé la pudeur dont faisait preuve le scénariste, il explique pas tout, mais on comprend, rien qu'en voyant les agissements ou en lisant les dialogues des personnages. Et puis vient le dernier quart où l'action s'emballe et je n'ai pas toujours compris les actions des personnages, surtout le Jules du titre. Et puis la fin est vite expédiée, cela donne l'impression que le scénariste ne savait pas trop comment finir son récit. Sinon, j'ai bien aimé le dessin et les couleurs sont vraiment superbes.

23/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Toutankhamon - Les Mystères du pharaon
Toutankhamon - Les Mystères du pharaon

Pour les 100 ans de la découverte du tombeau de Toutankhamon, la collection L'Histoire du Monde en BD propose cette série pédagogique pour les enfants d'une dizaine d'années. Béatrice Bottet travaille sur les deux époques (celle de pharaon et celle de Carter) pour proposer un scénario fluide et facile à suivre pour tous les lecteurs. Il n'y a pas d'éléments romanesques mais le récit s'appuie sur les dernières découvertes scientifiques (ADN, scanner, analyse des mobiliers) pour nous fournir une version crédible de la vie et de la mort de pharaon. Je dois reconnaître que j'ai appris pas mal de choses. L'intérêt particulier de Toutankhamon est qu'il se trouve à cette période où il abandonne le monothéisme d'Aton imposé par son père pour revenir au polythéisme bien connu des amateurs d'Egypte ancienne. L'ouvrage se termine par quatre pages avec des photos des archéologues découvreurs et aussi du fameux masque mortuaire dont l'image a fait le tour du monde. La lecture est surtout instructive et bien construite mais je trouve le graphisme vraiment trop rudimentaire pour mon goût. Un peu plus de recherche graphique aurait donné plus de volume à la série. Cela reste une bonne initiative pour entrer sérieusement dans l'univers de l'Egypte ancienne d'autant plus que la partie sur l'embaumement est remarquable.

23/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Voyageurs
Les Voyageurs

Je n'ai pas été séduit plus que ça par cette série. Pourtant le graphisme de Kas est vraiment superbe. Son trait fin et réaliste peint à merveille ces personnages rudes des forêts canadiennes. Il y a beaucoup de soin apporté dans chaque case aux paysages et aux animaux du bord des rivières sillonnées. L'immersion dans ces grands espaces est vraiment bien réussie. J'ai beaucoup plus de réserves sur le scénario. Tout d'abord on a l'impression d'une ballade paisible sans grande difficulté sur la réalité physique des occupants du canoë ( aucun problème d'approvisionnement, ni de vêtement ni d'hygiène sur une ballade de plusieurs mois). Ensuite le scénario concentre sa tension dramatique sur les rapports Anglais/Ecossais à travers la poursuite de Mc Leod par les Anglais. J'ai trouvé cela très manichéen et presque en dehors du thème principal de la série. On se retrouve vite avec les mêmes ficelles scénaristiques pour faire progresser le récit. Comme je n'ai pas une sympathie naturelle très forte pour les trappeurs et autres chasseurs qui ont pillé les richesses animalières de ces contrées, le récit ne m'a pas vraiment fait vibrer. 2.5

23/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Cycloman
Cycloman

Un récit d’aventure aussi absurde que poétique, mais qui se révèle une lecture agréable. Parce que le dessin de Mardon est fluide, simple et efficace. Et parce que la narration de Berberian, très « aérée », est, elle aussi, agréable à suivre. Rien d’extraordinaire pourtant, ni dans l’histoire ni dans ses détails, mais l’ensemble est frais (j’attendais peut-être davantage d’humour). Plus qu’une parodie, c’est une vision un peu décalée du super héros du pauvre, avec un type embarqué dans une aventure qui le dépasse. C’est aussi sans doute de la part des auteurs un petit hommage au genre – dont je ne suis a priori pas fan. Un album sympathique en tout cas.

23/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Hippolyte
Hippolyte

La lecture n'est pas désagréable, la narration est fluide, même si je ne pense pas revenir vers cet album. L’histoire est assez improbable – pour ne pas dire assez peu crédible. Un gang conséquent (plus d’une vingtaine de femmes) en plein Far-West, bon. Mais c’est surtout leur village clandestin et totalement secret, perdu au milieu de canyons, tout en étant visiblement assez proche d’une ville, si j’en crois les rapides aller-retours de certaines donzelles entre les deux lieux. Ça m’a un peu – beaucoup – fait tiquer. Mais j’ai fait l’impasse sur ces détails, et suis allé au bout. Le dessin est dynamique – même si inégal. Et l’histoire se laisse lire, c’est rythmé, et il y a assez de rebondissement pour ne pas s’ennuyer. Une lecture d’emprunt, qui m'a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

23/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Prends soin de toi
Prends soin de toi

L’album se laisse lire agréablement, là-dessus pas de problème. C’est même très vite lu, car il y a peu de texte, l’intrigue n’est pas complexe, et le dessin de Mardon est simple, efficace et fluide. Voilà pour le positif, qui justifie les trois étoiles. Mais, ceci étant dit, je suis sorti de cette lecture avec le sentiment d’avoir traversé du vide. L’intrigue est trop linéaire, manque de fond. Une fois que notre récent célibataire (il vient de se faire plaquer et a du mal à l’accepter) part dans son road-movie sur un coup de tête, traversant la France jusqu’à Marseille, il ne se passe pas grand-chose. Et j’ai trouvé aussi un peu trop facile la rencontre en fin d’histoire à Marseille. Bref, comme souvent Mardon réussit à bâtir une histoire à partir de gens ordinaires, dans des situations elles-aussi ordinaires. Mais il peine ici à dépasser ce postulat de départ, et je suis resté sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

22/04/2023 (modifier)