Les Voyageurs

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Cette série nous emmène dans les grands espaces de l'Ouest canadien au 19ème siècle, où trappeurs et Indiens se chargent du transport des fourrures à travers la nature sauvage.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Nouveau Monde

Cette série nous emmène dans les grands espaces de l'Ouest canadien au 19ème siècle, où trappeurs et Indiens se chargent du transport des fourrures à travers la nature sauvage. Le Nouveau Monde ouvre des richesses insoupçonnées: le commerce des fourrures est en plein essor, les voyageurs se chargent de leur transport... Ils forment une caste à part.

Scénario
Dessin
Kas
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1995
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Les Voyageurs © Le Lombard 1995
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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22/06/2009 | Ro
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L'avatar du posteur bamiléké

Je n'ai pas été séduit plus que ça par cette série. Pourtant le graphisme de Kas est vraiment superbe. Son trait fin et réaliste peint à merveille ces personnages rudes des forêts canadiennes. Il y a beaucoup de soin apporté dans chaque case aux paysages et aux animaux du bord des rivières sillonnées. L'immersion dans ces grands espaces est vraiment bien réussie. J'ai beaucoup plus de réserves sur le scénario. Tout d'abord on a l'impression d'une ballade paisible sans grande difficulté sur la réalité physique des occupants du canoë ( aucun problème d'approvisionnement, ni de vêtement ni d'hygiène sur une ballade de plusieurs mois). Ensuite le scénario concentre sa tension dramatique sur les rapports Anglais/Ecossais à travers la poursuite de Mc Leod par les Anglais. J'ai trouvé cela très manichéen et presque en dehors du thème principal de la série. On se retrouve vite avec les mêmes ficelles scénaristiques pour faire progresser le récit. Comme je n'ai pas une sympathie naturelle très forte pour les trappeurs et autres chasseurs qui ont pillé les richesses animalières de ces contrées, le récit ne m'a pas vraiment fait vibrer. 2.5

23/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

De la grande aventure aux paysages sauvages magnifiques, des personnages attachants comme Kerouac et McLeod ou Grizzly... des péripéties pourtant souvent vues ailleurs ou à l'écran dans des films superbes comme le Grand Passage de King Vidor en 1940, ou la Captive aux yeux clairs de Howard Hawks en 1952... En effet, cette Bd a des points communs avec Les Pionniers du Nouveau Monde ou Bas de cuir et même Simon Francoeur, mais au contraire de ces bandes qui comportaient une grosse part de romanesque, ici il n'y a que de l'authentique, un côté documentaire historique plus poussé. Tout ceci est sublimé par de très belles images de nature, Kas dont j'avais apprécié le dessin sur ses autres Bd, dessine de nombreux animaux au détour de grandes cases où il exprime un profond amour de la nature sauvage, ça se sent, il arrive toujours à coller des oiseaux, un élan, un renard ou un castor dans un coin de case, c'est très sympathique et poétique. La représentation des forts est également très juste, comme celui de Rainy Lake qui est un archétype de ces constructions en bois, de même que les costumes indiens sont fidèles à ce que j'ai pu voir dans mes bouquins sur les tribus. L'accent est mis sur ces hommes rudes que sont ces voyageurs, ces trappeurs, sur leur mode de vie, leurs activités, leur bravoure, leur endurcissement à ces conditions extrêmes, et leur respect des tribus indiennes, car la plupart étaient d'origine française ; il n'y avait que les Anglais pour dégager une animosité, ce peuple ayant toujours méprisé les autochtones quelque soit les pays où ils ont fourré les pieds. Ce Français Kerouac et cet Ecossais McLeod m'ont aussi beaucoup rappelé les 2 principaux personnages du feuilleton TV Colorado (Centennial) dans leur relation avec les Indiens, leur amitié, leur descente en canoë et l'épouse indienne de Kerouac, on les dirait calqués sur Pasquinel et Mckeag, c'est frappant, je ne sais pas si les auteurs se sont inspiré d'eux, mais si on me le disait, ça ne m'étonnerait pas. On peut trouver les grizzlys bien timides et pas toujours crédibles, car quand ces animaux sont déchainés, ça peut faire des dégâts ; il suffit de se remémorer la séquence de The Revenant où Di Caprio se fait labourer le corps pour s'en convaincre, mais ce petit défaut n'est pas gênant. Il y a enfin un joli clin d'oeil : les 3 premières pages du tome 2 sont un petit hommage à Buddy Longway avec le personnage de MacIntyre qui lui ressemble beaucoup en visage et dans certaines postures. Au final, j'ai été complètement séduit par cette Bd parce qu'elle ressemble au feuilleton Colorado dont je suis un vieux fan, et que ce type d'aventure me plait beaucoup, surtout quand le dessin est d'une telle précision et d'une telle beauté, et c'est bien dommage qu'elle n'ait pas été poursuivie.

22/04/2016 (modifier)

3,5/5 Kas doit décidément être un proche parent de Rosinski tant son dessin rappelle celui du polonais. Il sied en tout cas à merveille à ces deux beaux albums que sont Athabasca et Grizzli. Passionnant sujet que celui de ces voyageurs canadiens employés à la traite des fourrures avec les Amérindiens au commencement du XIXème. Si le récit est simple, il est sans anicroche et plaisant. La limpidité des eaux, la neige immaculée et ces espaces indéfrichés confèrent à ces deux albums le charme de toute chose précaire. A découvrir.

25/09/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Je n'ai pas du tout été intéressé par cette série. Il faut dire que le point fort, selon moi, c'est le coté historique sauf que cela parle d'une période historique du Canada que je connais très bien et dont j'ai déjà lu et vu des histoires sur cette période qui étaient bien mieux. J'ai trouvé que les différentes aventures que vit le personnage principal étaient faciles dans le premier tome. Je trouve d'ailleurs que ce premier tome semble improvisé vu la vitesse à laquelle le héros résout un problème et puis ensuite il y a un autre problème. Le deuxième tome est mieux structuré, mais là encore je me suis ennuyé. La seule chose que j'ai aimée c'est le soldat anglais qui veut tuer le héros dans le premier tome. Il est complètement caricatural, mais c'est la seule chose que mon esprit a vraiment retenu.

10/02/2014 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai été séduit par l'aspect historique original de ce récit et par le dessin de qualité de Kas. Les auteurs réussissent à donner vie de jolie manière à ces grandes étendues canadiennes et aux hommes qui les parcouraient. On apprend dans cette série qu'au début du 19e siècle, alors que des villes comme Montréal devenaient modernes sous la tutelle de l'Empire Britannique, des trappeurs vivaient au milieu des amérindiens dans l'Ouest Canadien. Les fourrures que ces derniers chassaient devaient être acheminées jusqu'aux ports de l'Est pour y être vendues. Pour cela, des "voyageurs" faisaient le trajet aller-retour d'Ouest en Est tous les ans en canoë, parcourant durant des mois les lacs et rivières, les portages et les forêts du Canada encore sauvage. C'est aux côtés de ces aventuriers voyageurs que se place le récit, nous amenant à découvrir leurs vies et les péripéties qui les accompagnent. Bel hommage à des hommes au courage impressionnant, cette bande dessinée se lit comme un récit d'aventure historique fluide et prenant. Il est servi par un dessin de très bonne qualité tout aussi plaisant à lire qu'à regarder. Je regrette néanmoins les facilités scénaristiques parfois flagrantes qui parsèment le récit. L'accent est un peu trop porté sur l'aventure et le suspense facile pour être crédible. Les ficelles sont parfois un peu grosses et les ours sont bien fragiles. La notion de distance et de temps de parcours ressort en outre très mal par moment. C'est le cas quand on voit les héros qui, après avoir pagayé sans arrêt, 14 heures par jour, durant des semaines, se font rattraper comme si de rien était par leur ennemi qui ne connait pas la région, n'a pas de moyen de transport et a, entre temps, dû échapper à la tribu indienne qui l'avait emprisonné pendant plusieurs jours. Hum... De même, les grands espaces canadiens ont l'air finalement assez petits vu à quel point les personnages se rencontrent et se retrouvent un peu partout quand cela arrange le scénariste. Dommage car cela réduit la qualité d'une série qui, autrement, aurait été vraiment chouette pour les amateurs d'Histoire et d'aventure.

22/06/2009 (modifier)