Hippolyte

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

1872, Hippolyte une ville fantôme perdue dans le désert de l'Arizona, la population s'élève à 27 âmes : 27 femmes. Une communauté d'amazones qui souhaite rester discrète.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle La BD au féminin [USA] - Les déserts Nord-Américains

1872, Hippolyte. Dans cette ville fantôme perdue en Arizona, la population s’élève à 27 âmes : 27 femmes. Cette communauté d’amazones du désert a su rester discrète, bien que vivant des attaques de diligences et convois qui passent dans la région. Mais la cohésion de ce groupe si soudé ne tarde pas à être ébranlée alors qu’elles capturent un homme qui enquête sur elles depuis plusieurs mois. Sans parler d’une ancienne connaissance qui refait surface après une dizaine d’années pour récupérer son butin... Clotilde Bruneau revisite le mythe des amazones dans un western qui déconstruit les codes du genre. Pour son premier album de bande dessinée, Carole Chaland, illustratrice issue du jeu vidéo, donne à ce récit un souffle moderne et épique. Deux autrices au diapason pour un one shot tout en tension au cœur de l’Ouest sauvage où, cette fois, la femme n’est plus la prisonnière du désert. Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Février 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Hippolyte © Vents d'Ouest 2020
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
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05/04/2020 | sloane
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L'avatar du posteur Noirdésir

La lecture n'est pas désagréable, la narration est fluide, même si je ne pense pas revenir vers cet album. L’histoire est assez improbable – pour ne pas dire assez peu crédible. Un gang conséquent (plus d’une vingtaine de femmes) en plein Far-West, bon. Mais c’est surtout leur village clandestin et totalement secret, perdu au milieu de canyons, tout en étant visiblement assez proche d’une ville, si j’en crois les rapides aller-retours de certaines donzelles entre les deux lieux. Ça m’a un peu – beaucoup – fait tiquer. Mais j’ai fait l’impasse sur ces détails, et suis allé au bout. Le dessin est dynamique – même si inégal. Et l’histoire se laisse lire, c’est rythmé, et il y a assez de rebondissement pour ne pas s’ennuyer. Une lecture d’emprunt, qui m'a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

23/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ces amazones du désert sont en fait des braqueuses qui détroussent des diligences et attaquent des relais de poste aux environs de leur repaire très isolé qui s'apparente à une ville fantôme. Clotilde Bruneau délaisse un temps ses adaptations mythologiques de la collection Sagesse des Mythes, mais reste cependant dans le domaine des femmes guerrières en revisitant le mythe des Amazones (dont la reine s'appelait Hippolyte) et en déboulonnant les codes du western, puisqu'ici ce sont les femmes qui mènent le jeu. J'avoue avoir nettement préféré cette vision de la femme indépendante et forte à celle de Mondo Reverso qui plaçait non seulement les hommes dans des situations grotesques, mais aussi donnait des femmes une image ridicule. Dans ce one-shot, les femmes vivent entre elles, à l'écart des hommes et surtout font des trucs d'hommes mais sans être ridicules, elles ont juste envie d'exprimer leur émancipation et de refuser la soumission à ce monde très masculin du western. Elles se montrent dures et impitoyables, n'hésitent pas à tuer, et au final elles ont les mêmes défauts que les hommes, de plus leur équilibre est précaire, on le sent dans la profondeur des portraits féminins proposés où les caractères s'affirment. Le plus inquiétant c'est que leur communauté est menacée d'abord par la capture d'un enquêteur qui les épiait, puis par le retour de Brooke, une ancienne consoeur qui jadis faisait partie de la bande et qui vient réclamer son butin. Au-dela d'éléments classiques qu'on rencontre dans tout western, cette transposition du mythe des Amazones au Far West se révèle originale et adroite, tout en insérant le thème de l'élément perturbateur, du petit grain de sable qui vient gangréner la cohésion déja fragile de ces femmes. L'exagération sanglante pas toujours très esthétique et la violence gratuite par moments semblent être des défauts qui pourront déranger, moi ça m'est égal même si j'ai trouvé que parfois c'était peu utile, c'est sans doute un petit héritage tarantinesque... Le dessin assuré par une femme est à première vue très sympathique (belle couverture au passage), il est dénué d'effets racoleurs ou de détails superflus, mais j'ai une curieuse impression en l'observant : il me plait mais en même temps, je le trouve par endroits imparfait, voire un peu bâclé, je trouve que c'est un curieux mélange de dessin de comics moderne et de dessin de Bd populaire que je voyais dans les petits formats des années 70 ; c'est à dire qu'il peut être très bon dans certaines cases et certains plans, en rendant ces femmes belles et sexy, de même que certains décors en plan d'ensemble en plongée ou en pleine page sont chouettes (notamment le canyon abritant la ville fantôme), et puis au détour d'autres pages, le dessin peut s'avérer très moyen, peu soigné, comme mal fini, avec des fonds de cases sans détail. Mis à part ces réserves sur le plan graphique, c'est un récit bien mené, au scénario subtil, où les rebondissements et l'action assurent une lecture agréable qui font sortir le western des sentiers battus.

17/02/2022 (modifier)
Par McClure
Note: 2/5
L'avatar du posteur McClure

Pas vraiment apprécié ma lecture. Graphiquement c'est plutôt bon. Surtout pour les visages, qui sont très bien fait. La dessinatrice est illustratrice et cela se ressent. On a des femmes qui ressemblent à certains strips des magazines féminins voire certaines affiches publicitaires pour Courchevel ou Deauville. On sent vraiment cette touche là. Par contre pour le reste, les paysages sont secondaires, les scènes d'action très mal rendues. La mise en couleur manque de travail à mon goût. Enfin certains personnages manquent de détail et il faut froncer les sourcils pour savoir qui est qui (dans les amazones secondaires). Le postulat de base de ces bandidas vraiment radicales est plutôt intéressant et rarement traité. Bon point. Par contre ça tourne vite à vide. La tension scenaristique est assez faible. Cette histoire de non dit familial est peu intéressante d'autant que les personnages ne prêtent pas à l'empathie. Elles sont froides, calculatrices, presque inhumaines dans leurs méfaits. Certains aspects sont peu crédibles, notamment cette enquête rapidement avortée. Les attaques de convoi sont ridicules et pas aidées par un dessin sur son point faible. Les rares personnages masculins sont ridicules sinon inutiles. Bref, ça partait plutôt bien avant de se perdre.

15/01/2021 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Un western 100% féminin qu'il s'agisse de l'histoire ou des auteures. C'est une revisitation du mythe des amazones avec ces femmes qui vivent en autarcie, sans hommes, leur quotidien est fait de pillages de banques, de convois et autres diligences qui passent dans la région. Elles ont une espèce de partenariat avec la ville voisine en échange de leur protection (petit couac scénaristique, en effet comment penser que les habitants de ladite ville n'aient jamais eu envie de suivre ces dames jusqu'à leur repaire). Un jour un grain de sable vient perturber la bonne ordonnance des choses en la personne d'un cow-boy qui les traque depuis longtemps. Quelque temps plus tard c'est une ancienne de la ville d'Hippolyte qui fait son retour parmi les siennes. Le scénario de Clotilde Bruneau est plutôt bien vu, en s'attachant à trois de ces femmes elle fait peu à peu glisser l'intrigue jusqu'au drame final. Côté dessin c'est la première BD de Carole Chaland qui propose un dessin dynamique mais qui à mon sens contient quelques erreurs (de jeunesse ?). Cette auteure vient de l'illustration et de l'animation, ses fonds de cases sont un peu raides pour ne pas dire un peu pauvres, les visages des personnages sont un peu figés et le trait parfois un peu gras à mon goût. Au final nous avons là un gros one-shot de près de 120 pages agrémenté d'un cahier de recherche qui n'apporte pas grande chose. A découvrir d'abord en emprunt.

05/04/2020 (modifier)