Les derniers avis (48361 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Golgo 13
Golgo 13

2.5 Je n'ai réussi à lire que le tome sur les choix des lecteurs, mais je pense avoir assez lu de pages de Golgo 13 dans ma vie pour me faire une opinion. Je connaissais déjà Golgo 13 pour avoir vu il y a longtemps le film du grand maitre de l'animation japonaise Osamu Dazaki et franchement de tous les classiques du maitre, ce film était le seul où je n'avais pas du tout accroché. J'ai tout de même voulu lire le manga parce que je m'intéresse aux vieux mangas et que Golgo 13 est une institution au Japon. C'est le manga avec le plus de tomes parus (207 et c'est toujours en cours depuis 1968 !) et c'est le second manga avec le plus d'exemplaires vendus après 'One Piece'. Je n'ai pas été surpris par le type d'histoires que propose l'album et aussi par ma réaction durant ma lecture. J'ai trouvé cela moyen. Le héros est typiquement le genre de héros macho qui me laisse indifférent. Notre Golgo montre presque pas d'expressions, il est super fort et finit toujours par gagner et souvent il couche avec des femmes qui bien sûr aiment ce genre de type viril. J'aime mieux mes héros bourrins lorsqu'ils ont des émotions et ont des faiblesses comme n'importe quel humain normal. Dans les années 60, l'auteur avait adapté en manga James Bond et disons que ça se voit, quoiqu'au moins Bond pouvait faire preuve d'humour alors que Golgo est toujours hyper-sérieux. Il y a tout de même des qualités dans ces récits. Le dessin est vraiment bon et la narration est fluide même lorsque c'est bavard. Il y a de bonnes scènes et j'aimais bien lorsque ça parlait de situation géopolitique ou des possibles passés du héros. En fait, généralement, je trouvais l'histoire plaisante à lire lorsqu’il n’y avait pas Golgo dans une scène ! Pour les amateurs de ce genre de thriller qui aiment bien voir comment le héros super-fort va se sortir des pires situations.

11/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Migrations
Migrations

La migration des individus est une thématique millénaire qui n'est pas près de s'épuiser. Comme le souligne l'ouvrage 90% des migrants se déplacent dans des pays pauvres de Sud. Cet ouvrage a le mérite de proposer une vision et une réflexion en dehors d'une pensée purement eurocentrique. La Tunisie est en première ligne d'accueil d'une partie de ces migrants. Le collectif a le courage de décrire l'accueil difficile de ces personnes sur les rives sud de la Méditerranée. Dans des pays où souvent aucune législation n'est prévue pour encadrer ces flux c'est souvent la débrouille individuelle qui est de mise. Cela conduit malheureusement à des tensions qui conduisent à des horreurs. Les auteurs rappellent les injustices, le racisme et les souffrances que subissent les migrants en sur ces rivages sans entrer dans les détails qui ont fait le tour des média (esclavage, viols, meurtres...) À partir de ces dix histoires courtes c'est une réflexion humaniste que mettent en avant ces auteurs du monde arabe. Le graphisme est pluriel et de bonne qualité. La caricature est forte mais cible assez peu le monde occidental (sauf la guerre en Syrie). Il en ressort comme un cri de désespoir devant une situation qui fait honte à notre modernité. Un ouvrage courageux et intelligent de la part d'auteurs à découvrir.

11/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Ni vu ni lu
Ni vu ni lu

Ce n’est pas une lecture révolutionnaire, et l’ensemble est forcément inégal. Mais la lecture s’est quand même révélée agréable, plaisante, amusante souvent. Mazurie tourne en dérision la propension de tout un chacun à donner son avis sur tout, y compris (ou surtout !?) lorsque l’on ne connait pas vraiment le sujet. C’est ainsi que ses personnages vont commenter, donner des avis aussi péremptoires qu’ils sont sans fondement sur des auteurs, des œuvres littéraires, surtout, mais aussi sur des séries, des films, bref, sur des « objets culturels ». C’est inégal, mais globalement ça passe. Je craignais que rapidement ça tourne en rond et que ça devienne lassant et/ou lourdingue, mais en fait non, Mazurie se renouvelle suffisamment pour qu’on arrive au bout de l’album sans s’être ennuyé. Le dessin est minimaliste (certains personnages ressemblent à ceux de Voutch), mais pour ce genre de concept ça fonctionne très bien. Un album sans prétention, mais pas sans intérêt. Une lecture sympathique qui pratique bien l’autodérision. Et surtout, qui encourage tous les visiteurs du site à mettre un avis, puisqu’il n’y a pas besoin d’avoir lu l’album pour y écrire ce qu’on en pense !

11/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Bravesland
Bravesland

Les cinq premières pages, une sorte de prologue, sont très peu claires. C’est le cas du dessin (on distingue mal les personnages) – qui devient plus clair ensuite, au point que j’ai un temps cru à un changement de dessinateur (même s’il est inégal, certains visages évoluant trop d’une case à l’autre). C’est aussi le cas de ce que ce prologue nous présente : je n’ai pas compris sur le moment son intérêt et le lien avec ce qui suit. Ensuite nous découvrons deux hommes qui, après une rencontre fortuite, vont se lier fortement : un jeune Acadien qui a eu l’outrecuidance de coucher avec la fille d‘un officier supérieur anglais et un Huron ralliant les Français (nous sommes dans les tout premiers temps de la guerre de Sept ans). Il est d’ailleurs amusant de voir que c’est l’Indien qui répète à l’envie sa fidélité au roi de France et à son armée, alors que l'Acadien ne cesse de proférer des propos antimilitaristes et cherche à s’esquiver. Pour le reste, ça se laisse lire, même si on n’a pas appris grand-chose dans ce tome d’exposition, intrigue et personnalités sont peu développées. Sur la fin, le fantastique semble s’inviter (un pari risqué et rarement gagnant pour moi), mais là aussi sans qu’on n’en sache trop. C’est d’ailleurs aussi ça la frustration, car la série ayant semble-t-il été abandonnée (merci Soleil une nouvelle fois !), on n’en saura pas plus. A emprunter éventuellement, mais en l’état, cet album orphelin est dispensable (Prugne a fait des choses plus jolies sur le même thème récemment – même si les scénarios ne sont pas non plus très étoffés). Note réelle 2,5/5.

11/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Arthur Rimbaud - Les Poèmes en BD
Arthur Rimbaud - Les Poèmes en BD

J'aime bien ce concept d'illustrer des oeuvres géniales qui appartiennent au patrimoine culturel français. Jeune génie révolté Rimbaud laisse une oeuvre singulière et assez courte qui a marqué l'histoire de la littérature. Cette série nous permet de comprendre comment le jeune poète vivait sa poésie dans un transfert d'une sincérité absolue entre sa matérialité et sa créativité d'esprit. De cette tension le jeune homme a libéré une violence que l'on retrouve dans un grand nombre de ses poèmes. Les illustrations traduisent bien cette violence qui peut être sexuelle, sociétale ou historique. Si l'illustration du "Dormeur du val" poème le plus célèbre de Rimbaud est très classique, les interprétations de "Roman" ou de Le Mal montrent la modernité de la pensée du jeune Ardennais. Je préfère la poésie de Verlaine qui me touche bien plus mais il faut lire les deux ouvrages qui se complètent très bien.

11/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Sparte
Sparte

Cette série est relativement originale. En effet, elle se déroule à Sparte, mais Weber ne situe pas l’intrigue à l’âge classique du Vème siècle avant J.C., mais trois siècles plus tard, alors que Sparte n’est plus la grande cité crainte de tous, une période très peu utilisée en BD, entre l’âge classique grec et la domination romaine, Sparte étant alors en difficulté face à son adversaire athénien, subissant aussi les incursions macédoniennes (autre royaume sur le déclin). Un cadre historique original donc, assez bien rendu par le dessin de Simon. L’histoire est moins originale et, si le tome d’exposition est globalement bien fichu, j’ai trouvé qu’ensuite ça se diluait trop dans des intrigues qui s’entremêlent, avec des personnages (comme le roi Nabis) qui commentent leurs pensées et actes. Du coup c’est moins dynamique et intéressant (il aurait fallu ne faire que deux tomes, ou alors éviter les intrigues annexes entre personnages principaux, je ne sais pas). L’intrigue se disperse et l’intérêt qu’on y porte faiblit singulièrement. La fin du troisième tome est étonnante. En effet, il est bien marqué « fin de la série ». Mais ça laisse l’impression plutôt d’une fin de cycle. Car dans les deux dernières pages, les paroles et les actes de tous les personnages multiplient les cliffhangers (de façon un peu grossière je trouve), comme si Weber avait voulu se ménager la possibilité de poursuivre. Mais du coup, c’est inutilement frustrant pour le lecteur qui, sans doute à tort, a l’impression qu’il manque quelque chose. Pas désagréable, cette série reste quand même assez moyenne. Note réelle 2,5/5.

10/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Cortès le conquistador
Cortès le conquistador

On a là un ouvrage sympathique, de la BD de vulgarisation qui s’adresse à un large public (avant tout adolescent je pense quand même). Les auteurs se sont sérieusement documentés. Cela se voit pour le récit, qui suit de façon précise (et sans doute parfois de façon trop scolaire) les faits historiques, mais aussi dans le dessin de Ramaioli, habitué des récits historiques, et toujours soucieux d’être crédible dans son rendu d’époques lointaines. Rien ne manque donc, de l’arrivée de Cortès sur le continent, en provenance de Cuba (les auteurs rappellent bien qu’il le fait contre l’avis de ses supérieurs, même s’ils évacuent certains événements – faute de place j’imagine). Ce cadre assez restreint est assez frustrant car le rendu est parfois un peu trop lisse et édifiant, certaines aspérités, complexités ayant été « oubliées ». Ça n’en reste pas moins une lecture intéressante pour un adolescent (ou un adulte qui ne connaitrait rien du sujet). Dans le même genre plutôt « éducatif », peut-être que Les Conquérants du Mexique est un peu meilleur, je ne sais pas. C’est aussi qu’ici la pagination (48 pages, contre un tiers de plus pour « Les conquérants du Mexique ») oblige forcément à des raccourcis, et surtout empêche de développer trop certains à côtés qui pourrait rendre plus vivant le récit. Si cet aspect vous gêne, alors tentez votre chance avec Quetzalcoatl, où Mitton a vraiment pris le temps de tout développer (avec donc plus de passages « romancés ») dans une série de 7 albums.

10/06/2023 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Vénus à son miroir
Vénus à son miroir

Étonnante BD jouissant d'un halo critique quasi élogieux, d'un trait au classicisme élégant très adapté au sujet, mais dont l'histoire à la légèreté bien excessive détonne, quand bien même elle répondrait à l'humanisme italien naissant. Cela semble surtout plaquer des points de vue, certes fort respectables, mais très "21ème siècle" (anti racisme et féminisme), pour une intrigue se déroulant au 17ème. Une relecture de l'Histoire à la façon des dessins animés Disney. C'est léger à lire, bien illustré et l'on s'y amuse en découvrant ces reconstitutions toutes personnelles des naissances des œuvres de Vélasquez. Mais c'est plat, dénué d'enjeu, sans drame ni passion, bref léger également dans le mauvais sens du terme. Charmant même si sans fondement, ce qui est tout de même assez problématique.

10/06/2023 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Evolution Z
Evolution Z

Adaline, la fille d'un célèbre basketteur, est une adolescente pourrie gâtée et un brun colérique quand on ne cède pas à ses petits caprices. Ca vie bascule quand ses parents meurent dans des conditions très mystérieuses. Adaline est envoyée sur l’ile paradisiaque de René Zayer, un lieu merveilleux uniquement destiné aux orphelins. Adaline va très vite faire connaissance des pensionnaires qui ne sont en fait que des zombies sur lesquels René Zayer fait des expériences. Les nuits sur l’ile ne sont pas paisibles ! Je vous l’accorde le pitch est un peu tiré par les cheveux mais on se glisse aisément dans l’histoire. Les énigmes sont nombreuses et plus on avance dans le récit, plus cela devient fluide. On ne s’ennuie pas. A la fin du tome 1, on a qu’une seule envie c’est de découvrir la suite. Pour Tomm Bulyne c’est sa première BD. Son graphisme demande a s’affirmer. Trop de plans serrés pour éviter sans doute de travailler les décors qui in fine ne sont pas trop réussis. La colorisation est trop acidulée à mon goût. Le numérique ne fait tout ! Pour résumer, cela ne m’a pas déplu et j’en redemande.

10/06/2023 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Hound Dog
Hound Dog

Entre la BD et le Comics pour son aspect graphique (et l'édition), "Hound Dog" s'articule autour d'une enquête menée par deux losers de l'Amérique oubliée. S'y retrouvent pêle-mêle un chien obèse, des références à Elvis Presley, des visions décadentes d'un brainstorming publicitaire, etc. Tout ne se relie pas parfaitement, l'ensemble n'est pas aussi déjanté que l'auteur sans doute l'espèrerait, mais le rythme est bien géré notamment grâce à une intrigue principalement menée graphiquement. Certes oubliable, mais assez agréable à lire néanmoins.

10/06/2023 (modifier)