Vénus à son miroir

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

La genèse de "Venus à son miroir", le célèbre tableau du peintre espagnol Diego Vélasquez...


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Auteurs italiens Peinture et tableaux en bande dessinée Rome

Madrid, février 1649. Diego Vélasquez est le plus fameux peintre du pays et au service du roi depuis plus de 25 ans. Il est grand huissier de la cour, valet de la garde-robe du roi et son valet de chambre. Grand amateur d'art, Philippe IV lui confie la mission de lui rapporter de nouvelles œuvres en Italie. Il part avec son esclave, Juan de Pareja. Arrivé à Rome, il visite les galeries et les collections Borghese, Farnese, Mattei ou la Villa Médicis, accompagné du peintre Antonio Domenico Trivia, grâce à l'appui bienveillant du pape Innocent X qui lui demande en échange de peindre son portrait. Il profite aussi de l'ambiance italienne, très différente de celle qui règne en Espagne où sévit encore l'Inquisition. La vie semble plus légère, les peintres sont audacieux. Ainsi, il s'étonne qu'il y ait tant de toiles de nu. Et pour la première fois, lui qui s'est spécialisé toute sa vie dans le portrait, il songe à se consacrer à la peinture d'un nu. Ici, personne ne s'offusquerait de cette audace. Reste à trouver un modèle... L'un des maitres de la peinture universelle raconté par Jean-Luc Cornette et sublimé par le dessin en couleur directe de Matteo ! En 1649, Diego Vélasquez a 50 ans. Peintre officiel de la cour d'Espagne, il est envoyé en Italie pour acquérir des œuvres. De ce voyage, il rapportera aussi une toile personnelle, le seul nu de sa carrière : Vénus à son miroir. Jean-Luc Cornette et Matteo imaginent les circonstances de la création de cette toile...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Octobre 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Vénus à son miroir © Futuropolis 2022
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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30/11/2022 | iannick
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Par Cleck
Note: 3/5
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Étonnante BD jouissant d'un halo critique quasi élogieux, d'un trait au classicisme élégant très adapté au sujet, mais dont l'histoire à la légèreté bien excessive détonne, quand bien même elle répondrait à l'humanisme italien naissant. Cela semble surtout plaquer des points de vue, certes fort respectables, mais très "21ème siècle" (anti racisme et féminisme), pour une intrigue se déroulant au 17ème. Une relecture de l'Histoire à la façon des dessins animés Disney. C'est léger à lire, bien illustré et l'on s'y amuse en découvrant ces reconstitutions toutes personnelles des naissances des œuvres de Vélasquez. Mais c'est plat, dénué d'enjeu, sans drame ni passion, bref léger également dans le mauvais sens du terme. Charmant même si sans fondement, ce qui est tout de même assez problématique.

10/06/2023 (modifier)
Par Creamy
Note: 3/5
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Un dessin de belle facture et aéré au service d'une reconstitution historique soignée. J'ai un faible pour la couleur directe. Pas de complot retors ici. L'intrique est légère et vite expédiée, la faute à des personnages historiques tous bienveillants envers Vélasquez, le peintre lui-même étant présenté comme sympathique. Les drames les plus passionnants ne sont pas peuplés de gens raisonnables. Sans antagonisme, pas de tension. L'ambiance artistique décontractée m'a quand même fait passer un bon moment de lecture.

06/05/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cornette nous propose ici sa version personnelle de la conception du tableau de Velasquez « La Vénus au miroir ». L’intrigue se passe en 1649, le peintre espagnol, mandaté par le roi d’Espagne, part pour l’Italie collecter des chefs d’œuvre pour les collections royale. Il y retrouve une région inspirante qu’il a connue vingt ans plus tôt, et va infléchir son œuvre vers plus de sensualité, en réalisant le fameux tableau. Disons que ça se laisse lire, mais sans trop d’enthousiasme. C’est avant tout le dessin de Matteo qui est intéressant. Classique, presque en retenu, il livre une belle version de cette fin de Renaissance italienne. Par contre l’histoire de Cornette m’a un peu laissé sur ma faim. Le côté « visite guidée » n’est pas inintéressant, mais le rythme donné à cette histoire est trop lent, pépère – et le personnage de Flaminia (qui va devenir le modèle de la Vénus) peine à entretenir une certaine animation, avec son caractère enjoué et dynamique.

04/02/2023 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Juste en sachant que ce récit avait pour trame la création d’une œuvre célèbre, en l’occurrence « Vénus à son miroir », un tableau du XVIIème siècle de Diego Vélasquez, je n’ai pas pu me retenir de l’achat de cette bande dessinée, moi fan d’histoire et d’art ! Ce one-shot de Jean-Luc Cornette (au scénario) et de Mattéo (au dessin) est donc un récit historique très réaliste même si les auteurs sont partis sur quelques hypothèses explicitées à la fin de l’ouvrage. Comme d’habitude chez Futuropolis, ce livre se présente de forte belle facture avec son papier épais et une reliure de qualité. Quant au récit en lui-même, celui-ci se lit très bien, c’est fluide et bien dessiné. Le bédéphile se retrouvera devant une histoire claire qui ne l’égarera jamais tout au long des péripéties de Diego Vélasquez et de son assistant. C’est assez fascinant de voir qu’à cette époque, l’Espagne et l’Italie n’avaient pas beaucoup de choses en commun sur la question de la nudité en société et par conséquent, dans sa représentation ou interprétation sur les œuvres d’art. Du coup, je fus intéressé par le comment et le pourquoi de la création de « Vénus à son miroir » (je parle bien du tableau !). Quant à la partie graphique, on sent que Mattéo s’est appliqué pour réaliser des décors au plus près de ce que ça devait être à l’époque, du moins en Italie. Donc, voilà pour les choses positives ; cependant, il faut bien reconnaitre que le récit ne décolle jamais la faute à des dialogues plats, des personnages qui manquent de charisme et d’un certain manque de dynamique dans le découpage… Bref, je suis ressorti de cette lecture heureux d’avoir appris des choses sur cette œuvre mais avec un détachement certain sur les différents protagonistes qui ont accompagné la création de ce tableau. Au final, je recommande bien entendu cette lecture aux fans de l’histoire de l’art mais pas forcément aux autres bédéphiles qui éprouveront -à mon avis- certainement de l’ennui en le feuilletant.

30/11/2022 (modifier)