Les derniers avis (48360 avis)

Couverture de la série L'Enfer pour Aube
L'Enfer pour Aube

Un album qui me faisait de l’œil depuis sa sortie, malgré les bons retours j’ai préféré attendre l’emprunt … et j’ai bien fait. Lecture fluide et pas désagréable mais à aucun moment je n’ai ressenti le petit plus. J’ai bien aimé le trait d’Oger si caractéristique mais je regrette le choix des couleurs (ou l’absence plutôt). Seul quelques traces de rouge ressortent et animent les planches (cheveux, foulards …), même si ça participe à l’ambiance ça donne un rendu très morne à mes yeux. Niveau histoire, je n’ai jamais été surpris (j’ai vu venir l’identité de notre encapuchonné par exemple), le scénariste nous sort un récit de vengeance somme toute banal si ce n’est le cadre proposé : Paris tout début du XXème siècle sous fond de lutte sociale, relativement original avec les Apaches, bourgeois, métro et autres souvenirs de la Commune. Reste que je n’ai créé aucun attachement avec les différents personnages. Du coup seulement pas mal.

10/06/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Hellfest Metal
Hellfest Metal

Hey ! Voilà que se profile la 16e édition du Hell Fest, occasion parfaite pour rentrer cet album sur BDthèque (j'étais même surpris qu'il n'y soit pas encore, l'album datant de l'an dernier). J'appréhendais un peu la "BD de commande" un peu creuse, mais Jorge Bernstein nous propose une histoire bien déjantée parfaitement mise en dessin par Pixel Vengeur. Trois potes fidèles du festival improvisent une messe noire pour ramener Lemmy (le chanteur de Motörhead) d'entre les morts. Mais n'est pas nécromancien qui veut, et si la statue de Lemmy reprend bien vie, elle se barre laissant le festival se muer en mini-golf géant : fini les concerts et les groupes mythiques ! Pixel Vengeur s'amuse avec les détails et les clins d’œils qu'il parsème dans ses cases pour le plus grand plaisir des amateurs et des curieux, avec un soin tout particulier pour les décors qui rendent parfaitement hommage au site du festival et ses environs. La "chasse" aux chanteurs des groupes mythiques du métal pour que le festival reprenne est expéditive mais drôle, chacun de ces personnages étant devenu qui pilote d'avion, qui esthéticien ou encore joueur professionnel de Candy Crush... Bref un bon gros délire qui ravira certainement les aficionados du festoche, mais pas que : la preuve, je n'y suis jamais allé mais j'ai beaucoup apprécié ma lecture ! (3.5/5)

10/06/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Le Grizzli
Le Grizzli

Amoureux des années 60, cet album en a le parfum, la gouaille et l'insouciance. Ce premier tome du "Le grizzli" fait forcément penser aux romans de Albert Simonin et aux films de gangsters avec les délicieux dialogues de Michel Audiard. Lino Ventura dans le rôle du Grizzli et Vanantino Vanantini dans le rôle de Bébert ne feraient pas désordre. Un scénario classique, même banal qui emploie l'argot à outrance à mon goût. Autre petit reproche, je trouve que c'est un peu trop verbeux à certains moments. L'histoire est bien ficelée et se laisse lire agréablement, elle permet aussi de découvrir Paname en 1967. Les protagonistes sont bien campés mais ne sortent pas des standards du genre. En résumé cela reste un bon divertissement où on ne se prend pas la tête. Côté dessin, Fred Simon dans un style "ligne claire" propose un trait semi-réaliste pour les personnages et une colorisation lumineuse. Pas le genre à me faire grimper aux rideaux, mais agréable à regarder, les décors sont particulièrement soignés. Entre pas mal et franchement bien. Note réelle : 3,5. Je serai au rendez-vous pour un deuxième épisode.

10/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Poèmes de Verlaine en bandes dessinées
Poèmes de Verlaine en bandes dessinées

J'aime bien cette collection mais je suis resté sur ma fin avec cet opus. Pas à cause de la poésie de Verlaine qui reste d'une puissance toujours aussi actuelle. Les 17 poèmes choisis sont courts (du type sonnets) mais d'une telle précision dans les mots que chaque vers vous touche au coeur. L'ouvrage s'ouvre sur les inoubliables sanglots longs de Chanson d'automne à jamais gravés dans le sable de Normandie. J'ai bien aimé aussi les rappels biographiques qui justifient le caractère difficile de Verlaine. C'est plutôt le graphisme que j'ai trouvé un peu en retrait. Aucune des propositions graphiques ne m'a saisi à la hauteur des vers illustrés. C'était peut-être demander l'impossible. Cela reste un bon ouvrage pour redécouvrir l'oeuvre géniale de Verlaine dans une compréhension ajustée à son environnement familial et sentimental. Un bon 3

09/06/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les DingoDocus BD
Les DingoDocus BD

Les dingoDocus, pour les vieux lecteurs de BD, ça fait bien sûr penser aux Les Dingodossiers de Goscinny et Gotlib. Mais ici, la série s'adresse non seulement à un lectorat un peu plus jeune, mais surtout il s'agit de vrais documentaires... ou du moins les informations distillées sont-elles parfaitement exactes, mais par contre elles sont présentées de manière loufoque et volontairement humoristique. Le concept, c'est que le professeur du Louvre ne peut pas réaliser ses conférences et que c'est le jeune Archibald qui va tout raconter aux lecteurs à sa place. Il présente ainsi des sujets qui passionnent la plupart des enfants, pharaons, pirates et autres dinosaures, et fournit l'équivalent d'un vrai documentaire mais raconté avec beaucoup de second degré et de dérision. Le graphisme mélange un style simple de série jeunesse pour l'histoire cadre où le narrateur est présenté, et celui d'un dessin d'enfant, avec des couleurs au crayon de couleurs, quand Archibald raconte ce qu'il sait. Du coup, ce n'est pas pour l'esthétique qu'on choisit ces albums mais comme la mise en scène est très efficace, on ne remarque même pas que le dessin n'est pas parfait. L'humour n'est pas hilarant mais il est amusant et parlera aussi bien aux adultes qu'aux enfants. Et pour qui connait ces divers sujets, on n'apprendra pas énormément de choses, mais la façon de les raconter est telle que ça fait plaisir de les redécouvrir.

09/06/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Carma de Portepoisse
Carma de Portepoisse

Carma de Portepoisse est une aventure d'heroic-fantasy semi-humoristique dans la lignée de Lanfeust de Troy. Carma est une mercenaire, spécialisée dans la recherche d'artefacts magiques. Quoique très douée, elle a une particularité : suite à une malédiction familiale, elle doit prendre garde à ne surtout ni être trop chanceuse, ni trop malchanceuse, sous peine d'attirer sur elle la colère des dieux. Et elle s'en sort plutôt bien, en menant une vie bien réglée, gérant avec soin le choix de ses quêtes et usant de ses multiples talents au besoin. Jusqu'au jour où une princesse horriblement poissarde vient lui demander son aide... Graphiquement, les planches rappellent une fois de plus l'univers de Troy. Le cadre est plutôt oriental, vaguement inspiré de l'empire Byzantin, mais on imagine facilement Lanfeust ou quelques trolls y débarquer au coin d'une rue. Le dessin lui-même est de bonne qualité, quoique certaines perspectives soient un peu étranges. Et la mise en scène fonctionne très bien. Concrètement, j'ai beaucoup aimé la première moitié de l'album. L'histoire est dense et j'apprécie ça : d'autres auraient pu faire tenir toute l'intrigue de l'album en deux ou trois tomes sans que ça choque. Mais ici tout est bien rythmé, avec de bonnes ellipses au bon moment, et ça marche très bien. Les protagonistes sont plutôt originaux, l'humour est bien présent (moi qui n'aime pas les jeux de mots faciles, j'ai ri à celui du chevalier de Noailles), et l'intrigue dans son ensemble sort un peu des sentiers battus. Hélas, j'ai trouvé que le soufflé retombait dans la seconde moitié de l'album, notamment quand l'histoire s'attarde trop sur les sujets de chance, malchance, et autre destin. Cela donne lieu à quelques scènes de dialogues un peu moralisatrices qui plombent le rythme et la bonne ambiance du début. Et puis il y a la conclusion de l'aventure, avec une action du fameux chevalier ci-dessus que je n'ai pas comprise, de même que la manière dont tout se résout très facilement. Ce final n'a pas réussi à me convaincre, je le trouve raté et pas aussi fin que la première moitié de l'histoire. Du coup, je suis forcé de ne mettre qu'une note moyenne alors que j'ai vraiment aimé une bonne partie de l'album.

09/06/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Simone se bastonne
Simone se bastonne

Simone se bastonne est l'adaptation de romans jeunesse d'Anne Schmauch. Simone est une crevette, vivant sous la mer avec ses autres amis crevettes. Elle est passionnée de boxe et c'est plutôt le genre turbulente à aimer l'action musclée et les bêtises. C'est clairement une série pour la jeunesse, scindée en histoires courtes d'une dizaine de pages comme on peut en lire dans les magazines J'aime Lire ou Astrapi. Le dessin est simple, un peu enfantin mais efficace. La mise en scène est claire, ça se lit bien, et chaque histoire se conclut plus ou moins par une forme de gag d'ailleurs souvent moins drôle que l'ambiance amusante du reste de l'histoire. Deux choses font sa particularité . La première, c'est ce côté garçon manqué et bagarreur de l'héroïne qui entraîne ses amis tout aussi dissipés qu'elle. La seconde c'est l'environnement sous-marin de l'histoire. Certes, c'est un environnement très anthropomorphe avec sa ville, son école, ses voitures, et tout, mais en même temps ça se passe sous l'eau, avec des méduses dans le ciel, des créatures marines sauvages, des cours de survie, etc... C'est surtout cette originalité là que j'ai apprécié dans la série : cela permet un mélange de quotidien et d'aventureuses exotiques, avec un soupçon de danger parfois. Le ton léger et volontiers humoristique finit de convaincre et de proposer ainsi une série jeunesse divertissante pour les lecteurs de 6 à 10 ans.

09/06/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Hooky
Hooky

Hooky est un webtoon dans un univers très proche de celui de Harry Potter. L'autrice est espagnole et elle s'est lancée jeune dans la création de sa série, surfant sur sa passion pour le manga, Harry Potter ou encore Kiki la petite sorcière. Elle a attiré l'attention de la plateforme en ligne Webtoon et a fini par connaitre un certain succès sur le net. Cette publication chez Dupuis est son adaptation au format papier ce qui a impliqué un travail de mise en page de la part de l'autrice pour faire rentrer son histoire numérique dans le cadre de planches imprimées. Pour qui connait les webtoons, on retrouve ici ce qui fait la particularité de ces publications virtuelles. Il y a ce sens de la liberté, d'histoires proches de la fanfiction, et d'une focalisation sur les personnages et leur univers plutôt que sur une intrigue en particulier. L'obligation de publier un chapitre par semaine a notamment joué ici, l'autrice étant forcé de produire rapidement ses planches parfois au détriment d'une vraie cohérence d'ensemble, mais en contrepartie cela permet d'offrir une œuvre dense et sur la longueur. Les premiers chapitres font très fortement penser à une version manga de Harry Potter avec ses deux jeunes sorciers qui ratent le bus vers leur école de magie. On y découvre rapidement un monde où les sorciers côtoient en secret les humains et on apprend vite que quelque chose se trame de la part de méchants sorciers qui préparent probablement une prise de pouvoir. Mais très vite ce danger passe au second plan tandis que les héros vivent des aventures plus légères et futiles, rencontrant de nouveaux amis et vivant des aventures aussi incroyables que... faire le ménage, suivre de brefs cours de magie ou encore partir faire du camping. Ce n'est que vers la fin du premier tome papier, donc après près de 200 pages, que les héros sont replongés pour de bon dans une action un peu plus suivie et avec davantage de suspens. S'entame alors une histoire plus sombre, de vengeance, de secrets de famille, et de haine entre humains et sorciers. C'est une lecture initialement légère qui devient plus sérieuse au fur et à mesure tout en restant adapté à de lecteurs plutôt jeunes qu'adultes. Le dessin est très influencé par le manga et il tient assez bien la route sans être très marquant pour autant. Le côté décousu ou inconséquent de l'intrigue est parfois un peu pénible mais sur la longueur on prend tout de même plaisir à cette lecture. Ce n'est pas une série que je conseillerais aux adeptes de BD à l'ancienne et de récits adultes et matures, mais pour des lecteurs adolescents, amateurs de webtoons et de séries jeunesse divertissantes, elle peut charmer son public comme elle l'a visiblement fait sur internet.

09/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Dans l'abîme du temps (Tanabe)
Dans l'abîme du temps (Tanabe)

C’est ma première incursion dans les publications de Gou Tanabe et de ses adaptations des œuvres de Lovecraft. Dont je ne suis ni admirateur ni fin connaisseur. Mais le peu que j’ai lu de lui me permet quand même de reconnaitre que Tanabe connait et respecte cette œuvre des plus singulières. On retrouve ici les thèmes centraux de Lovecraft, tournant autour d’une certaine forme de fantastique angoissant. De livres secrets (ah, le Necronomicon !...), de civilisations anciennes surgissant des entrailles de la Terre, et d’une lente prise de conscience par le héros (une bonne part de la narration est au style indirect) de ces phénomènes, qui impactent sa personnalité. Cela joue sur le temps, qui ne se déroule pas à la même vitesse pour tous (le héros a ainsi un « trou » de quelques années durant lesquelles il semble être dans un déroulement parallèle), ou dans lequel on semble pouvoir voyager (comme ces civilisations anciennes ici). La narration est fluide, Tanabe prend le temps d’installer cette ambiance vaguement inquiétante qui fait le sel de l’histoire. Surtout, son dessin est vraiment très bon (rien ici de ce que je n’aime généralement pas dans le manga, avec ces têtes déformées par des émotions surjouées). En particulier, le rendu des rêves du héros, puis de leur « réalisation », tout ce qui tourne autour des ruines et de ces peuples anciens est franchement réussi, dans une esthétique qui n’est pas sans me rappeler (les couleurs typées en moins) certains décors fantastiques des publications des années 1970-1980. L’album est épais, mais se lit assez vite. D’abord parce que beaucoup de pages sont muettes ou très peu verbeuses. Ensuite parce que l’histoire est captivante. Pour les amateurs de Lovecraft, mais pas seulement, c’est une œuvre très accessible.

09/06/2023 (modifier)
Couverture de la série L'Eau et la Terre
L'Eau et la Terre

Le sujet est bouleversant : le massacre à très grande échelle (le débat autour du terme génocide n’en atténue pas l’horreur) perpétré par les Khmers rouges au Cambodge dans les années 1970. L’album en lui-même est assez décousu, agglomérat de témoignages, de personnes tentant de survivre au milieu d’une violence institutionalisée, et rendue à la fois ridicule et affreuse par la propagande aux airs de novlangue que les Khmers rouges assènent à une population sous le choc. Le dessin de Sera est assez statique, mais j’aime bien son rendu. La lecture est intéressante, mais je pense qu’il faut quand même avoir un petit peu de connaissance sur le sujet pour prendre pleinement conscience de l’ampleur des violences. Une bonne bibliographie complète l’album pour qui veut approfondir ses connaissances sur le sujet (aussi en partie évoqué dans le film « La déchirure »). Une lecture intéressante donc, mais que j’ai paradoxalement trouvé moins marquante que je ne l’avais prévu, eu égard au sujet, plus que douloureux.

09/06/2023 (modifier)