Sparte

Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)

Au deuxième siècle avant Jésus-Christ, Sparte n'est plus que l'ombre d'elle-même. La cité des élites qui avait fait trembler le Péloponnèse et l'orgueilleuse Perse de Darius le Grand est plongée dans la décadence. Sur le trône spartiate, le trouble roi Nabis affirme vouloir restaurer la puissance ancienne et semble prêt à toutes les compromissions pour y parvenir. Il n'hésite pas à bafouer les lois anciennes qui ont fait la grandeur de la capitale lacédémonienne.


Au temps de la Grèce Antique

Refusant l'inéluctable, quelques hommes veulent restaurer la grandeur de Sparte. Ils se sont retirés sur le Mont Parnon pour y mener une résistance sans trêve. Ces guerriers, aussi braves que mystérieux, sont commandés par un chef charismatique, Agésilas. Diodore est un Hilote, la plus basse classe à Sparte. Il exerce le métier de chasseur de primes. Un jour, le roi Nabis le convoque au palais et lui demande de lui ramener la tête d'Agésilas. Les deux guerriers vont mener l'un contre l'autre une guerre digne de la gloire de leurs ancêtres.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Août 2011
Statut histoire Série terminée (mais fin très ouverte) 3 tomes parus

Couverture de la série Sparte © Le Lombard 2011
Les notes
Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)
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12/09/2011 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

Cette série est relativement originale. En effet, elle se déroule à Sparte, mais Weber ne situe pas l’intrigue à l’âge classique du Vème siècle avant J.C., mais trois siècles plus tard, alors que Sparte n’est plus la grande cité crainte de tous, une période très peu utilisée en BD, entre l’âge classique grec et la domination romaine, Sparte étant alors en difficulté face à son adversaire athénien, subissant aussi les incursions macédoniennes (autre royaume sur le déclin). Un cadre historique original donc, assez bien rendu par le dessin de Simon. L’histoire est moins originale et, si le tome d’exposition est globalement bien fichu, j’ai trouvé qu’ensuite ça se diluait trop dans des intrigues qui s’entremêlent, avec des personnages (comme le roi Nabis) qui commentent leurs pensées et actes. Du coup c’est moins dynamique et intéressant (il aurait fallu ne faire que deux tomes, ou alors éviter les intrigues annexes entre personnages principaux, je ne sais pas). L’intrigue se disperse et l’intérêt qu’on y porte faiblit singulièrement. La fin du troisième tome est étonnante. En effet, il est bien marqué « fin de la série ». Mais ça laisse l’impression plutôt d’une fin de cycle. Car dans les deux dernières pages, les paroles et les actes de tous les personnages multiplient les cliffhangers (de façon un peu grossière je trouve), comme si Weber avait voulu se ménager la possibilité de poursuivre. Mais du coup, c’est inutilement frustrant pour le lecteur qui, sans doute à tort, a l’impression qu’il manque quelque chose. Pas désagréable, cette série reste quand même assez moyenne. Note réelle 2,5/5.

10/06/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Note : 2.5/5 Ce triptyque commençait plutôt bien à mon goût. La série fait revivre la cité de Sparte au IIe siècle avant J-C, c'est-à-dire non pas à la fameuse époque de Léonidas et des Thermopyles mais à une époque où la civilisation grecque est un peu plus avancée et où Sparte dans une situation compliquée vis-à-vis de la puissante Athènes. L'aspect historique des lieux et des mœurs est intéressant et bien documenté. Sur ce plan, c'est une réussite. Je m'étonne juste de voir autant de personnages porter les noms de héros des légendes d'Homère : les grecs réutilisaient-ils vraiment à ce point tous les noms célèbres ou est-ce juste un caprice des auteurs ? Et donc le premier tome de cette série offre un récit linéaire mais clair et disposant d'un bon rythme, d'une intrigue simple mais solide et d'une dose d'action qui le rendait assez prenant. Il est en outre soutenu par un dessin de qualité, réaliste et soigné, qui rend la lecture plaisante. Je regrette seulement quelques personnages qui se ressemblent un peu trop et qu'il m'est arrivé de confondre brièvement. Malheureusement, les deux tomes suivants ont refroidi mon opinion. L'intrigue tourne soudain à une suite de manigances et son rythme devient nettement plus mou, empli de circonvolutions. Les personnages s'aiment, se haïssent, se trahissent et changent finalement d'avis en donnant l'impression de perdre leur consistance et les directions claires qu'ils montraient au départ. Le scénario devient confus ou du moins peu prenant à suivre car on ne s'attache plus aux protagonistes et on s'y perd dans leurs motivations. A cela s'ajoutent quelques facilités, coïncidences faciles et des passages incohérents où on se demande si la notion d'espace-temps est annihilée ou pas. Outre la distance entre Sparte et Athènes et Sparte et la Macédoine qui semble ridiculement courtes, j'ai particulièrement eu du mal à saisir le passage où le héros est à un moment donné sur le champ de bataille, puis juste ensuite dans le dos de l'héroïne au bord de la rivière, puis aussitôt après dans le palais du roi alors que la bataille se poursuit comme si de rien était. C'est tout simplement mal raconté. Je suis donc déçu par les deux derniers tomes de ce triptyque et par sa conclusion mais je trouve que la façon dont Sparte est ramenée à la vie dans l'ensemble de la série est réussie et intéressante et que le graphisme en général est de qualité. Donc même si je déconseille l'achat, je me dis que certains pourraient apprécier la série ou au moins son premier tome.

18/01/2017 (modifier)
Par McClure
Note: 2/5
L'avatar du posteur McClure

Une très belle déception que ce triptyque dédié aux Spartiates. Le dessin, relativement classique et réussi, sauve du naufrage cette aventure en terre Héllène. Les personnages et situations sont bien rendus, c'est plutôt du bon ouvrage. La narration graphique elle supporte deux défauts majeurs. Un qui lui est propre et un qui est dû à mon sens à l'indigence du scénario. Le premier défaut réside dans le manque d'ambition visuelle. Cela m'a fait penser à ces téléfilms M6 d'aventure des années 90 où on voyait bien que le budget de la production avait obligé le réalisateur à simuler une charge napoléonienne avec une trentaine de figurant et moitié moins de chevaux. Ben là c'est pareil mais on se l'explique pas parcequ'ici le budget ne peut être mis en cause. L'autre défaut est une rythmique bizarre, on passe sans cesse d'un endroit à l'autre sans prendre soin de bien l'intégrer dans le fil de la lecture. Ensuite vient l'histoire. Et là, c'est le drame. Outre les bizarreries scénaristiques qui permettent de faire rapidement ce que l'on veut (on entre comme dans un moulin dans le palais d'un roi despote, les personnages voyagent très vite pour cette époque reculée, les morts ne sont pas mort trop facile) bref, le scénariste ne recule devant aucun artifice pour avancer tambour battant dans son histoire. Et ce ne serait pas trop grave si encore on avait une histoire efficace justement, et des personnages forts. Mais là c'est ausis une grande déception. Le roi Despote est bien cool pour un tyran, la psychologie de cette femme qui voulait devenir spartiate est passée sous silence, qui est Léonidas qui change 3 fois de nom et pourquoi se bat-il, quelles sont les motivations du chasseur de prime bref, baclé. Les situation se suivent mais sans articulation, un lien bien indirect....bref pas bon.

14/05/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Mon appréciation aura été decrescendo tout le long de ces trois tomes, et je le regrette profondément… Pourtant, le début était engageant. Sparte nous promettait une série historique académique mais de qualité. Les deux auteurs ont fait partie de l’équipe de Jacques Martin (Alix) et connaissent leur métier. Le cadre choisi était intéressant. Le récit s’annonçait classique avec un trio principal complémentaire (le roi fourbe et conspirateur, le jeune héros intrépide et populaire et le tueur partagé entre son sens moral, son esprit de famille et sa soif d’or et d’indépendance) auquel venaient se greffer de multiples seconds rôles. Malheureusement, qui trop embrasse mal étreint. Et Patrick Weber, plutôt que de se concentrer sur un point névralgique, va multiplier les centres d’intérêt et les intervenants. C’est une erreur, selon moi, et finalement, à force de passer d’un personnage à un autre, d’une sous-intrigue à une autre et d’un lieu à un autre, il a rendu très syncopé un scénario qui aurait pu être bien plus linéaire sans tomber dans le simplisme. Volonté de trop bien faire ? En tous les cas, il y a clairement trop d'éléments à développer le long de ces trois tomes pour parvenir à nous les raconter d'une manière fluide et cohérente. Et le résultat à mes yeux, c’est qu’aucun des personnages n’est suffisamment exposé pour soit devenir profondément attachant, soit remplir pleinement son rôle d’ennemi détestable. Au final, si le tome 1 était agréable à lire, le tome 2 devenait bien trop décousu pour me convaincre et le tome 3 –plus linéaire que le précédent- ne nous offre vraiment pas la conclusion que j’espérais. En fait, j’ai même beaucoup de mal à appeler ça une fin tant elle est ouverte et laisse le lecteur que je suis au milieu de nulle part. Dommage, car le dessin de Christophe Simon est bien agréable (même si j’aurais préféré voir plus de détails d’arrière-plan dans ces planches, plus de petites scènes anecdotiques de la vie quotidienne de l’époque) et les auteurs semblent vraiment bien maîtriser l’aspect historique du sujet. Mais la dimension dramatique, elle, pose de gros problèmes. Trop de personnages secondaires sur lesquels on s’attarde, trop de « secrets de famille » clichés et pas assez de percussion dans ce scénario. Un deuxième cycle pourrait solutionner le problème de cette fin trop ouverte mais ma déception est telle que je n’ai pas trop envie de continuer l’aventure, à titre personnel. De plus, rien ne laisse penser que Patrick Weber parviendrait alors à recentrer son récit (condition sine qua non selon moi pour rendre celui-ci plus prenant). Une grosse déception. j'aurais pu accorder un 3/5 au vu de la qualité technique de l'ensemble (on est quand même très loin d'un travail bâclé) mais cette fin qui n'en est pas une m'incite à la sévérité.

12/09/2011 (MAJ le 25/03/2015) (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Sparte nous est contée alors qu'elle ne semble plus que l'ombre d'elle-même en ce début de 2ème siècle avant Jésus Christ. Sur fond de dissidence et d'alliance avec l'ennemi, on découvre une civilisation guerrière plutôt fascinante. Cela rappelle bien entendu l'oeuvre de Miller à savoir 300. J'aime cette ambiance des gladiateurs. Je dois dire qu'ici, on va un peu plus loin que dans les oeuvres classiques du genre antique. Il y a un réel souci d'authenticité avec un dessin assez soigné. La lecture s'est révélée assez agréable avec une mise en scène fluide et on a envie de connaître la suite. On sait d'ores et déjà que cela va se terminer en tragédie grecque ! Le second tome n'est pas parvenu à égaler le premier. La mise en page est toujours aussi attrayante avec de beaux personnages bien dessinés même si certains se ressemblent de trop ce qui prête à la confusion. L'intrigue déçoit un peu car elle parait trop prévisible. Cela n'est guère palpitant. La lecture demeure néanmoins assez plaisante. Il y avait du potentiel mais pas assez bien exploité.

13/05/2012 (MAJ le 08/03/2014) (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai acheté cette Bd les yeux fermés vu que j'ai toujours été plus attiré par la Grèce antique que par Rome, et en particulier Sparte qui m'a toujours un peu fasciné quelque part avec cet étrange goût pour la souffrance, l'endurance et la dureté destinées à servir la gloire et le bellicisme de cette cité. Ce que dit Mac Arthur sur l'homosexualité à Sparte est à priori fondé, même si elle était moindre qu'à Athènes où elle était presque une institution ; ici, on voit beaucoup d'hommes nus fiers de leur corps, car les Spartiates s'entraînaient ainsi comme la plupart des Grecs, mais l'homosexualité n'est pas évoquée. Ceci étant dit, je me suis fait un peu avoir, cette Bd m'ayant laissé à demi satisfait, car je m'attendais à une histoire plus construite, mieux élaborée, et je me retrouve à lire un scénario sans trop de consistance, un récit sans histoire réelle, avec une unique scène de bataille assez tronquée, et du marivaudage de tragédie grecque. Même les personnages n'ont pas un réel intérêt. La série ne tient la route que grâce à son superbe dessin de style classique à la Jacques Martin, c'est normal, Simon fut un de ses disciples et a dessiné Orion ; mais il a su s'en détacher par une mise en page plus moderne et des effets de style qui rendent un dessin bien léché et moins statique. Si j'ai acheté la série, c'est non seulement pour le sujet mais aussi en voyant son nom sur la couv et en visualisant rapidement quelques pages ; ma note reste plus généreuse qu'elle ne devrait l'être, uniquement pour son bel aspect graphique.

13/02/2014 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Oups !… Chistophe Simon aux commandes graphiques d’une BD traitant de Sparte ?.. Je ne feuillette même pas, j’achète !… C’est ce que j’ai fait, et ne l’ai pas regretté. Déjà, j’aime ce dessinateur de par son style graphique, sa « patte », son sens inné de la mise en scène, de la mise en page, ses cadrages ; ainsi que sa disponibilité et son écoute alors que rencontré lors de divers festivals. Formé à « l’école Jacques Martin », lui et quelques comparses –dont Olivier Pâques- il a ici créé quelque chose « pur jus ». Même si son style s’est un peu détaché de celui des Alix sur lesquels il a travaillé, de Orion, et se rapproche plus de Vasco ; je n’ai jamais été déçu de par le travail fourni. Et « Sparte » dans tout çà ?.. j’ai lu, et vu, une sorte de tragédie grecque : un grand jeu de dupes où la politique se mêle d’actes criminels, de meurtres. Sur un scénario quand même bien léché de Weber, avec de nombreux retournements de situations, Simon offre ici une belle vision de l’Antiquité –même si parfois un peu trop académique- dont les reconstitutions font montre d’une très grosse documentation. Un album très bien réalisé où la barre est déjà placée très haut. J’attends la suite…

07/11/2012 (modifier)