La série télé, qui comptait Alexandre Philip ( connu pour son rôle dans la série vestiaire ), le scénariste de cette dernière et Alban Lenoir (vu dans Kaamellott, Hero corp et d'autres films), a été diffusée de 2013 à 2015 sur OCS. Voilà pourquoi peut-être beaucoup de gens ne l'ont pas vue. L'humour de la série est très inégal ! Soit c'est très bon, soit c'est très mauvais... La saison 1 est très moyenne, mais les deux dernières relèvent le niveau.
Mais y' a des gags à hurler de rire (À voir Hitler à la cueillette au champignons)... C'est dans la veine de Hero corp version seconde guerre mondiale, l'humour bien meilleur à mon avis ! Après l'humour, c'est très variable d'une personne à l'autre, hein ?!...
Bon, cette critique de série faite, je passe aux albums ! Alors perso, j'ai bien aimé... Rien que le grand n'importe quoi des pitch me fait marrer. J'ai esquissé deux ou trois sourires et passé un moment plaisant. Quelques dialogues bien pensés comme l'allusion des mines version patates m' ont bien fait marrer. Et bien kiffé le dessin aussi... Donc je conseille !
Ça sera pas la poilade du siècle mais de quoi passer un bon moment...
Malgré le fait que cette BD bénéficie de nombreuses qualités, je sors un peu déçu de ma lecture. Et je crois que la déception provient pour l'essentiel des lacunes en matière de processus créatif. Certes, dans la biographie de Jérôme Bosch, on ne compte pas les lacunes, les traces laissées par le maitre flamand étant assez ténues. On a peu de certitudes concernant son parcours. Mais Ruijters aurait selon moi tout à fait pu tenter des interprétations plus hardies.
Car oui, malgré tout, cette BD est hardie, un peu. On suit le jeune maître dans sa maturation, on voit sa renommée grandir au fil des années, mais sans que l'on en saisisse vraiment la raison. Il y a bien sa relation avec le maitre d'œuvre Alart, mais elle est trop lacunaire pour que le lecteur en saisisse les raisons profondes. Enfin, sauf erreur de ma part, pas une ligne sur son supposé séjour à Venise...
Dernier reproche : les dialogues : ils sont assez confus parfois. Je ne comprenais pas toujours les réponses, la faute sans doute à des raccourcis dans le récit (liés il est vrai aux incertitudes historiques).
Ruijters a axé son travail sur le quotidien de l'artiste, ses relations parfois tumultueuses avec ses frères, l'incendie de Bois-Le-Duc qui selon l'auteur a profondément marqué le jeune Van Aken. Du coup, on entre par la petite porte, ce qui est malgré tout une excellente entrée. Du coup, on est immergé dans la vie quotidienne au sortir du Moyen Age. Quelques anecdotes savoureuses, réelles ou fictives, peu importe finalement, nous donnent accès à l'univers intérieur de Bosch, un dessin suffisant parfois à nous faire comprendre son aversion pour telle ou telle question de société. Et le dessin justement, est vraiment bon. On dirait que Marcel Ruijters, étant donné son trait mais également son intérêt pour la période, aurait tout a fait pu inventer cet artiste de toutes pièces, voire dessiner lui-même les tableaux. Tout cela fonctionne très bien ensemble. Il y a un petit quelque chose de Foester dans la démarche.
Donc oui, bonne BD, mais qui manque peu être d'un brin d'approfondissement. C'est dommage parce que j'adore Bosch, et j'aime beaucoup le travail de Ruijters.
Je partage avec l'auteur une réelle affection pour le Japon, sa géographie et sa culture ; aussi me suis-je volontiers laissé embarquer par sa proposition de nous emmener en balade, voire en errance dans ce que le Japon peut avoir de plus typique tout en y appliquant de nombreuses références à l'art pictural Japonais, qu'il s'agisse des peintures à l'encre, des masques traditionnels, des estampes ou de la culture pop et manga. Igort a vécu sur place et ce qu'il nous fait partager ressemble à la fois à une forme de carnet de voyage tout en étant plus imprégné des lieux car les connaissant bien et en comprenant bien l'esprit.
Igort fait preuve ici d'un beau talent graphique. Quand il n'imite pas un style traditionnel japonais ou un autre et qu'il dessine ses propres planches de BD, il nous offre une ligne claire et élégante, soulignée par des couleurs aux touches sépia qui ajoute à l'esthétique de l'ensemble. Je trouve ça beau et agréable autant à lire qu'à admirer. Il inclut également ici et là des photos qui sont elle aussi très esthétiques.
Tout me poussait donc à aimer cette série mais toutefois j'ai été un peu rebuté par la trop grande présence de pages de texte illustré, voire quelques-unes de pur texte sans image, au détriment de la quantité de planches de BD elles-mêmes. C'est souvent très verbeux, trop pour moi. S'ajoute à cela un manque de structure dans le déroulement du récit. L'aspect errance voire un sentiment d'improvisation et de parler des choses comme elles viennent à l'esprit de l'auteur m'a parfois fait décrocher. En réalité, je n'ai pas réussi à lire tout le texte car il m'a parfois ennuyé.
Il y a donc beaucoup de choses que j'ai bien aimées dans ces Cahiers Japonais, mais je n'ai pas non plus été totalement convaincu.
La série est semble-t-il adaptée d’une série télé (que je ne connais pas), et en reprend ingrédients et personnages principaux (les quatre débiles formant la Lazy Company donc).
Quatre individus qui auraient des capacités, parfois même brillantes (l’intello est capable de faire de forts calculs, l’un d’entre eux se présente comme un soldat presque caricatural de force et d’abnégation), mais tous sont peu futés, peu efficaces (la chemise hawaïenne arborée par l’un d’entre eux en dit long sur le sérieux de l’équipe), et leurs actions engendrent immanquablement des catastrophes, que leurs supérieurs ont du mal à accepter. Ils ont ainsi souvent affaire aux tribunaux militaires. Heureusement, tout se termine bien au final, et s’ils effectuent des missions utiles, c’est généralement à l’insu de leur plein gré.
C’est donc de l’aventure pour de rire. Pas vraiment une farce anti militariste comme pouvait l’être le film « Mash », plutôt un gros délire plus ou moins bête et méchant. On puise un peu partout pour ces aventures, de La 7ème compagnie à Indiana Jones (voir les délires dans les temples mayas occupés par des Nazis dans le tome 2 !)
Les deux albums peuvent se lire séparément, ce sont deux aventures distinctes. Nos héros étant des boulets, ils sont envoyés loin, très loin pour ne pas causer trop de dégâts. Dans les montagnes tibétaines dans le premier opus, après avoir failli faire foirer le débarquement (où ils affrontent une sorte de yéti), dans la jungle mexicaine (où ils affrontent des Nazis grimés en prêtres aztèques). Toujours avec une efficacité relative. De toute façon leur mission est sans intérêt on l’aura compris, tout est prétexte à décalage, et à offrir à nos quatre branquignoles la possibilité de gaffer et/ou de raconter n’importe quoi.
Le dessin d’Ullcer est dynamique. Un trait semi caricatural efficace, qui singe le manga dans certaines scènes d’action, de combat ou de sport (un peu d’« Olive et Tom » alors), avec une colorisation tapante proche de certains comics.
Rien d’extraordinaire, c’est une lecture détente/défouloir. A emprunter à l’occasion, c’est suffisamment amusant pour capter un lectorat assez large.
On a là un bon polar à l’ancienne. S’il y avait un peu plus de poisse et d’humour, on pourrait se croire dans un polar des années 1960, comme Lautner pouvait en confectionner.
Le dessin de Baudoin, toujours dans un Noir et Blanc très tranché, un trait gras, convient bien à l’ambiance développée par l’intrigue de Frank. C’est irrégulier, mais j’aime bien le travail de Baudoin.
Quant à l’intrigue, elle se déroule un peu mollement je trouve, sans trop de digressions ou de surprises. C’est aussi un peu trop verbeux, les bulles remplissent les cases, et la lecture est parfois un peu lourde.
Mais ça se laisse quand même lire.
Note réelle 2,5/5.
J’ai eu du mal à entrer dans cette histoire. La faute à une esthétique plutôt aride et quelque peu datée. Mais aussi à une narration un peu dure à suivre et un chouia décevante.
Le dessin de Montellier est classique, avec un trait réaliste. Mais les décors sont peu développés. Ces décors urbains (d’une légère anticipation) sont froids, et j’aurais bien aimé voir préciser l’univers. Ce qui surprend aussi, c’est le parti pris clairement esthétique plutôt que réaliste de la colorisation de Buxin. Beaucoup de Noir et Blanc, au milieu duquel du bleu, un peu de jaune et de rouge, s’immiscent, ceci accentuant le côté étrange, atemporel et froid) du récit. Cela accentue aussi la difficulté à entrer dans l’histoire.
Une intrigue qui, une fois « apprivoisée », se révèle intéressante. Mais aussi manquant d’originalité et de profondeur – avec une chute un peu brusquée.
Dans un futur proche (à l’époque de publication), et dans une société où tous les habitants doivent se soumettre régulièrement à des « vaccination » automatiques, réalisées sous l’égide d’une entité représentée par un visage et un nom (Nimbus), un couple réalise que ces opérations ont aussi pour but de stériliser certains individus, visiblement « triés » (les milieux populaires). Ils cherchent à se soustraire à ce contrôle.
Le point de départ est intéressant donc, mais pas assez développé à mon goût hélas. Ce qui fait que si la lecture – une fois le début un peu aride dépassé – se révèle agréable, elle m’a aussi laissé sur ma faim.
Note réelle 2,5/5
Je n'ai jamais été un lecteur de Colette mais je vais probablement combler cette négligence grâce à la série d'Annie Goetzinger. Pourtant l'auteure ne centre pas son roman graphique sur la Colette écrivain ce qui assure aujourd'hui sa postérité.
Goetzinger s'attache à nous décrire une Colette très humaine et attachante dans sa complexité mais aussi dans la fidélité à ses idéaux de vie. Loin d'une biographie de type encyclopédique Annie nous peint le parcours d'une femme qui se libère des carcans conventionnels au fil des rencontres qui lui font découvrir son moi.
D'une tendre paysanne bourguignonne fleur bleue, fidèle et soumise auprès de son Willy chéri, elle deviendra une femme d'une modernité révolutionnaire sans pourtant devenir une activiste. Le scénario de Goetzinger nous replonge dans la littérature féminine d'antan avec une narration d'une recherche et d'une fluidité cristalline.
J'ai trouvé cela très agréable à lire dans une langue si douce à entendre.
Le graphisme renforce cette atmosphère de comtesse de Ségur dans cette description réaliste d'un monde mondain qui ressemble à une maison de poupées. Les tons pastels complètent cette ambiance si feutrée.
Une lecture très agréable où Annie Goetzinger nous fait partager son admiration et son respect pour cette grande dame à redécouvrir.
Dans ce récit autobiographique, l’auteur Clément C. Fabre part à la recherche de la tombe de sa tante qu’il n’a jamais connue. Et pour cause ! Elle est morte alors qu’elle n’était encore qu’un nourrisson. La démarche est étrange puisque personne dans la famille ne parle plus de ce drame sans qu’il ne s’agisse d’un secret bien gardé. Que ce soient ses grands-parents ou sa mère, la famille de Clément Fabre semble tout simplement avoir fait son deuil. Par contre, l’auteur semble lui en proie à des problèmes psychologiques. Il consulte un psychiatre et sans que ce ne soit très clairement expliqué, son trouble semble lié au fait de ne pas avoir d’enfants. Et son médecin lui explique qu’un blocage peut provenir d’événements passés, voire même antérieur à sa naissance.
Ce voyage en Turquie sera également pour lui l’occasion de revenir sur les lieux où ses grands-parents ont vécu et de comprendre un peu la complexité de ce pays. D’origine arménienne, sa famille a été marquée par le génocide même si les grands-parents de l’auteur ne semblent pas en avoir spécialement souffert.
Le récit se lit aisément, le dessin est agréable et la narration n’est pas trop lourde. Le récit est touchant par plusieurs aspects mais je n’ai pas compris l’obsession de l’auteur à trouver la tombe d’une tante dont il ignorait jusqu’à l’existence peu de temps auparavant. Sans doute espérait-il que cette quête débloque quelque chose en lui mais il y a là un aspect psychanalytique qui me dépasse. Je retiens donc plus les aspects positifs du récit : cette amitié entre frères, cette découverte d’un pays auquel il est plus lié qu’il ne le pensait, ce partage de souvenirs avec ses grands-parents…
Agréable à lire, mais très personnel au niveau de la démarche « psychanalytique », ce livre constitue un beau témoignage… mais il ne m’aura pas particulièrement marqué. Pas mal, quoi.
Cette bande dessinée retrace un morceau de vie capté dans un camp de réfugiés kurdes. Un ouvrage entre fiction et réel documentaire où se mêlent une romance inattendue et des exils politiques, une communauté kurde dans un camp en Grèce. L'auteure nous propose une histoire de rencontre, d'amitié-amour avec un mélange de techniques pour chaque case.
Un dessin hybride, mêlant les couleurs des encres et du crayon au noir et blanc de la gravure, se déploie sur une centaine de pages pour nous faire entrer dans une histoire qui, elle aussi, a deux visages. Dans le camp autogéré de Lavrio, en Grèce, vivent et s’organisent des exilé·es kurdes soutenu·es par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ; au même moment, dans la France de 2018, les gilets jaunes se battent dans la rue pour la justice sociale. Les paysages sont précis, à la fois dans une douceur des couleurs et une force des lignes qui séparent, fragmentent la vie collective, la vie prisonnière.
Mamoste Dîn parle très peu de politique au sens de dénoncer tel ou tel régime, elle essaye plutôt de transcender les jugements simplistes et de généraliser la notion de lutte à tous. Car ce qui est mis en avant dans les échanges entre personnages issus d’horizons différents, c’est l’universalité du combat pour la justice et la liberté.
Because I can't love you est l'adaptation au format album d'un webtoon publié sur Internet depuis 2020. C'est une comédie romantique dans le cadre d'une bande d'universitaires et de leurs nombreuses relations amicales ou amoureuses. Elle se centre sur le personnage de Priti qui est amoureuse d'un bel ami de son frère mais, suite à une mystérieuse dispute avec ce dernier, le bel éphèbe veut soudain couper les ponts avec elle. Nous allons alors revenir sur le passé pour comprendre ce qui a pu aboutir à cette situation.
Dans l'esprit, cette série m'a fait penser à une version internet d'Hélène et les Garçons. On y retrouve en effet une vie étudiante où les études en question sont très secondaires et servent juste de cadre à un imbroglio de romances et de relations à géométrie variable. Et surtout, comme les séries AB, tout le monde y a un physique de mannequin bien propre sur lui.
D'ailleurs au niveau graphique, c'est un peu un soucis. Car autant les personnages sont plutôt bien dessinés pris indépendamment, autant leur visage est en réalité rigoureusement le même pour tous les protagonistes, hommes et femmes inclus, et seuls les cheveux et un peu les habits permettent de les différencier. Ce qui fait qu'il m'est arrivé plusieurs fois de ne pas savoir qui était l'un ou l'autre des personnages en scène et de devoir attendre qu'un autre dise son prénom pour l'identifier. De même, je suis réfractaire aux décors et arrière-plans en dégradés très informatisés qui composent ces planches et qui sont typiques du format webtoon dont le rythme de production très rapide empêche de porter beaucoup de soin au détail.
Et pour finir dans les reproches, là encore à cause du format webtoon, l'intrigue est fortement diluée et va s'étaler sur un très grand nombre d'épisodes, l'idée étant davantage de proposer de passer du temps avec des personnages à qui on s'attache plutôt que de former une intrigue dense et prenante. Autrement dit, si vous n'accrochez pas à cette ambiance et à ces protagonistes, vous risquez fort de vous ennuyer.
Malgré ces reproches et malgré le fait que je ne sois vraiment pas le bon public pour ce genre de récit, je ne me suis justement pas ennuyé à la lecture. Il y a quelques clichés et autres facilités, mais les personnages sont plutôt bons et leurs relations intéressantes. Il y a suffisamment de maturité pour rendre l'ensemble crédible et pas trop convenu. La mise en scène est assez bonne. Je m'y suis parfois un peu perdu dans les protagonistes, notamment du fait de leur ressemblance physique indiquée ci-dessus, mais quand je me retrouvais au milieu de ceux que je reconnaissais bien, j'étais relativement intéressé par ce qui leur arrivait et les oscillations de leurs relations amicales, fraternelles ou amoureuses. Je doute toutefois pouvoir tenir sur la longueur car il y a déjà beaucoup trop d'épisodes en ligne à mon goût. Mais je pense que la série a les moyens de plaire aux amateurs de comédies romantiques universitaires.
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Lazy Company
La série télé, qui comptait Alexandre Philip ( connu pour son rôle dans la série vestiaire ), le scénariste de cette dernière et Alban Lenoir (vu dans Kaamellott, Hero corp et d'autres films), a été diffusée de 2013 à 2015 sur OCS. Voilà pourquoi peut-être beaucoup de gens ne l'ont pas vue. L'humour de la série est très inégal ! Soit c'est très bon, soit c'est très mauvais... La saison 1 est très moyenne, mais les deux dernières relèvent le niveau. Mais y' a des gags à hurler de rire (À voir Hitler à la cueillette au champignons)... C'est dans la veine de Hero corp version seconde guerre mondiale, l'humour bien meilleur à mon avis ! Après l'humour, c'est très variable d'une personne à l'autre, hein ?!... Bon, cette critique de série faite, je passe aux albums ! Alors perso, j'ai bien aimé... Rien que le grand n'importe quoi des pitch me fait marrer. J'ai esquissé deux ou trois sourires et passé un moment plaisant. Quelques dialogues bien pensés comme l'allusion des mines version patates m' ont bien fait marrer. Et bien kiffé le dessin aussi... Donc je conseille ! Ça sera pas la poilade du siècle mais de quoi passer un bon moment...
Jheronimus Bosch
Malgré le fait que cette BD bénéficie de nombreuses qualités, je sors un peu déçu de ma lecture. Et je crois que la déception provient pour l'essentiel des lacunes en matière de processus créatif. Certes, dans la biographie de Jérôme Bosch, on ne compte pas les lacunes, les traces laissées par le maitre flamand étant assez ténues. On a peu de certitudes concernant son parcours. Mais Ruijters aurait selon moi tout à fait pu tenter des interprétations plus hardies. Car oui, malgré tout, cette BD est hardie, un peu. On suit le jeune maître dans sa maturation, on voit sa renommée grandir au fil des années, mais sans que l'on en saisisse vraiment la raison. Il y a bien sa relation avec le maitre d'œuvre Alart, mais elle est trop lacunaire pour que le lecteur en saisisse les raisons profondes. Enfin, sauf erreur de ma part, pas une ligne sur son supposé séjour à Venise... Dernier reproche : les dialogues : ils sont assez confus parfois. Je ne comprenais pas toujours les réponses, la faute sans doute à des raccourcis dans le récit (liés il est vrai aux incertitudes historiques). Ruijters a axé son travail sur le quotidien de l'artiste, ses relations parfois tumultueuses avec ses frères, l'incendie de Bois-Le-Duc qui selon l'auteur a profondément marqué le jeune Van Aken. Du coup, on entre par la petite porte, ce qui est malgré tout une excellente entrée. Du coup, on est immergé dans la vie quotidienne au sortir du Moyen Age. Quelques anecdotes savoureuses, réelles ou fictives, peu importe finalement, nous donnent accès à l'univers intérieur de Bosch, un dessin suffisant parfois à nous faire comprendre son aversion pour telle ou telle question de société. Et le dessin justement, est vraiment bon. On dirait que Marcel Ruijters, étant donné son trait mais également son intérêt pour la période, aurait tout a fait pu inventer cet artiste de toutes pièces, voire dessiner lui-même les tableaux. Tout cela fonctionne très bien ensemble. Il y a un petit quelque chose de Foester dans la démarche. Donc oui, bonne BD, mais qui manque peu être d'un brin d'approfondissement. C'est dommage parce que j'adore Bosch, et j'aime beaucoup le travail de Ruijters.
Les Cahiers Japonais
Je partage avec l'auteur une réelle affection pour le Japon, sa géographie et sa culture ; aussi me suis-je volontiers laissé embarquer par sa proposition de nous emmener en balade, voire en errance dans ce que le Japon peut avoir de plus typique tout en y appliquant de nombreuses références à l'art pictural Japonais, qu'il s'agisse des peintures à l'encre, des masques traditionnels, des estampes ou de la culture pop et manga. Igort a vécu sur place et ce qu'il nous fait partager ressemble à la fois à une forme de carnet de voyage tout en étant plus imprégné des lieux car les connaissant bien et en comprenant bien l'esprit. Igort fait preuve ici d'un beau talent graphique. Quand il n'imite pas un style traditionnel japonais ou un autre et qu'il dessine ses propres planches de BD, il nous offre une ligne claire et élégante, soulignée par des couleurs aux touches sépia qui ajoute à l'esthétique de l'ensemble. Je trouve ça beau et agréable autant à lire qu'à admirer. Il inclut également ici et là des photos qui sont elle aussi très esthétiques. Tout me poussait donc à aimer cette série mais toutefois j'ai été un peu rebuté par la trop grande présence de pages de texte illustré, voire quelques-unes de pur texte sans image, au détriment de la quantité de planches de BD elles-mêmes. C'est souvent très verbeux, trop pour moi. S'ajoute à cela un manque de structure dans le déroulement du récit. L'aspect errance voire un sentiment d'improvisation et de parler des choses comme elles viennent à l'esprit de l'auteur m'a parfois fait décrocher. En réalité, je n'ai pas réussi à lire tout le texte car il m'a parfois ennuyé. Il y a donc beaucoup de choses que j'ai bien aimées dans ces Cahiers Japonais, mais je n'ai pas non plus été totalement convaincu.
Lazy Company
La série est semble-t-il adaptée d’une série télé (que je ne connais pas), et en reprend ingrédients et personnages principaux (les quatre débiles formant la Lazy Company donc). Quatre individus qui auraient des capacités, parfois même brillantes (l’intello est capable de faire de forts calculs, l’un d’entre eux se présente comme un soldat presque caricatural de force et d’abnégation), mais tous sont peu futés, peu efficaces (la chemise hawaïenne arborée par l’un d’entre eux en dit long sur le sérieux de l’équipe), et leurs actions engendrent immanquablement des catastrophes, que leurs supérieurs ont du mal à accepter. Ils ont ainsi souvent affaire aux tribunaux militaires. Heureusement, tout se termine bien au final, et s’ils effectuent des missions utiles, c’est généralement à l’insu de leur plein gré. C’est donc de l’aventure pour de rire. Pas vraiment une farce anti militariste comme pouvait l’être le film « Mash », plutôt un gros délire plus ou moins bête et méchant. On puise un peu partout pour ces aventures, de La 7ème compagnie à Indiana Jones (voir les délires dans les temples mayas occupés par des Nazis dans le tome 2 !) Les deux albums peuvent se lire séparément, ce sont deux aventures distinctes. Nos héros étant des boulets, ils sont envoyés loin, très loin pour ne pas causer trop de dégâts. Dans les montagnes tibétaines dans le premier opus, après avoir failli faire foirer le débarquement (où ils affrontent une sorte de yéti), dans la jungle mexicaine (où ils affrontent des Nazis grimés en prêtres aztèques). Toujours avec une efficacité relative. De toute façon leur mission est sans intérêt on l’aura compris, tout est prétexte à décalage, et à offrir à nos quatre branquignoles la possibilité de gaffer et/ou de raconter n’importe quoi. Le dessin d’Ullcer est dynamique. Un trait semi caricatural efficace, qui singe le manga dans certaines scènes d’action, de combat ou de sport (un peu d’« Olive et Tom » alors), avec une colorisation tapante proche de certains comics. Rien d’extraordinaire, c’est une lecture détente/défouloir. A emprunter à l’occasion, c’est suffisamment amusant pour capter un lectorat assez large.
La Danse devant le buffet
On a là un bon polar à l’ancienne. S’il y avait un peu plus de poisse et d’humour, on pourrait se croire dans un polar des années 1960, comme Lautner pouvait en confectionner. Le dessin de Baudoin, toujours dans un Noir et Blanc très tranché, un trait gras, convient bien à l’ambiance développée par l’intrigue de Frank. C’est irrégulier, mais j’aime bien le travail de Baudoin. Quant à l’intrigue, elle se déroule un peu mollement je trouve, sans trop de digressions ou de surprises. C’est aussi un peu trop verbeux, les bulles remplissent les cases, et la lecture est parfois un peu lourde. Mais ça se laisse quand même lire. Note réelle 2,5/5.
Wonder City
J’ai eu du mal à entrer dans cette histoire. La faute à une esthétique plutôt aride et quelque peu datée. Mais aussi à une narration un peu dure à suivre et un chouia décevante. Le dessin de Montellier est classique, avec un trait réaliste. Mais les décors sont peu développés. Ces décors urbains (d’une légère anticipation) sont froids, et j’aurais bien aimé voir préciser l’univers. Ce qui surprend aussi, c’est le parti pris clairement esthétique plutôt que réaliste de la colorisation de Buxin. Beaucoup de Noir et Blanc, au milieu duquel du bleu, un peu de jaune et de rouge, s’immiscent, ceci accentuant le côté étrange, atemporel et froid) du récit. Cela accentue aussi la difficulté à entrer dans l’histoire. Une intrigue qui, une fois « apprivoisée », se révèle intéressante. Mais aussi manquant d’originalité et de profondeur – avec une chute un peu brusquée. Dans un futur proche (à l’époque de publication), et dans une société où tous les habitants doivent se soumettre régulièrement à des « vaccination » automatiques, réalisées sous l’égide d’une entité représentée par un visage et un nom (Nimbus), un couple réalise que ces opérations ont aussi pour but de stériliser certains individus, visiblement « triés » (les milieux populaires). Ils cherchent à se soustraire à ce contrôle. Le point de départ est intéressant donc, mais pas assez développé à mon goût hélas. Ce qui fait que si la lecture – une fois le début un peu aride dépassé – se révèle agréable, elle m’a aussi laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5
Les Apprentissages de Colette
Je n'ai jamais été un lecteur de Colette mais je vais probablement combler cette négligence grâce à la série d'Annie Goetzinger. Pourtant l'auteure ne centre pas son roman graphique sur la Colette écrivain ce qui assure aujourd'hui sa postérité. Goetzinger s'attache à nous décrire une Colette très humaine et attachante dans sa complexité mais aussi dans la fidélité à ses idéaux de vie. Loin d'une biographie de type encyclopédique Annie nous peint le parcours d'une femme qui se libère des carcans conventionnels au fil des rencontres qui lui font découvrir son moi. D'une tendre paysanne bourguignonne fleur bleue, fidèle et soumise auprès de son Willy chéri, elle deviendra une femme d'une modernité révolutionnaire sans pourtant devenir une activiste. Le scénario de Goetzinger nous replonge dans la littérature féminine d'antan avec une narration d'une recherche et d'une fluidité cristalline. J'ai trouvé cela très agréable à lire dans une langue si douce à entendre. Le graphisme renforce cette atmosphère de comtesse de Ségur dans cette description réaliste d'un monde mondain qui ressemble à une maison de poupées. Les tons pastels complètent cette ambiance si feutrée. Une lecture très agréable où Annie Goetzinger nous fait partager son admiration et son respect pour cette grande dame à redécouvrir.
Carole - Ce que nous laissons derrière nous
Dans ce récit autobiographique, l’auteur Clément C. Fabre part à la recherche de la tombe de sa tante qu’il n’a jamais connue. Et pour cause ! Elle est morte alors qu’elle n’était encore qu’un nourrisson. La démarche est étrange puisque personne dans la famille ne parle plus de ce drame sans qu’il ne s’agisse d’un secret bien gardé. Que ce soient ses grands-parents ou sa mère, la famille de Clément Fabre semble tout simplement avoir fait son deuil. Par contre, l’auteur semble lui en proie à des problèmes psychologiques. Il consulte un psychiatre et sans que ce ne soit très clairement expliqué, son trouble semble lié au fait de ne pas avoir d’enfants. Et son médecin lui explique qu’un blocage peut provenir d’événements passés, voire même antérieur à sa naissance. Ce voyage en Turquie sera également pour lui l’occasion de revenir sur les lieux où ses grands-parents ont vécu et de comprendre un peu la complexité de ce pays. D’origine arménienne, sa famille a été marquée par le génocide même si les grands-parents de l’auteur ne semblent pas en avoir spécialement souffert. Le récit se lit aisément, le dessin est agréable et la narration n’est pas trop lourde. Le récit est touchant par plusieurs aspects mais je n’ai pas compris l’obsession de l’auteur à trouver la tombe d’une tante dont il ignorait jusqu’à l’existence peu de temps auparavant. Sans doute espérait-il que cette quête débloque quelque chose en lui mais il y a là un aspect psychanalytique qui me dépasse. Je retiens donc plus les aspects positifs du récit : cette amitié entre frères, cette découverte d’un pays auquel il est plus lié qu’il ne le pensait, ce partage de souvenirs avec ses grands-parents… Agréable à lire, mais très personnel au niveau de la démarche « psychanalytique », ce livre constitue un beau témoignage… mais il ne m’aura pas particulièrement marqué. Pas mal, quoi.
Ne pas mourir comme des chiens
Cette bande dessinée retrace un morceau de vie capté dans un camp de réfugiés kurdes. Un ouvrage entre fiction et réel documentaire où se mêlent une romance inattendue et des exils politiques, une communauté kurde dans un camp en Grèce. L'auteure nous propose une histoire de rencontre, d'amitié-amour avec un mélange de techniques pour chaque case. Un dessin hybride, mêlant les couleurs des encres et du crayon au noir et blanc de la gravure, se déploie sur une centaine de pages pour nous faire entrer dans une histoire qui, elle aussi, a deux visages. Dans le camp autogéré de Lavrio, en Grèce, vivent et s’organisent des exilé·es kurdes soutenu·es par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ; au même moment, dans la France de 2018, les gilets jaunes se battent dans la rue pour la justice sociale. Les paysages sont précis, à la fois dans une douceur des couleurs et une force des lignes qui séparent, fragmentent la vie collective, la vie prisonnière. Mamoste Dîn parle très peu de politique au sens de dénoncer tel ou tel régime, elle essaye plutôt de transcender les jugements simplistes et de généraliser la notion de lutte à tous. Car ce qui est mis en avant dans les échanges entre personnages issus d’horizons différents, c’est l’universalité du combat pour la justice et la liberté.
Because I can't love you
Because I can't love you est l'adaptation au format album d'un webtoon publié sur Internet depuis 2020. C'est une comédie romantique dans le cadre d'une bande d'universitaires et de leurs nombreuses relations amicales ou amoureuses. Elle se centre sur le personnage de Priti qui est amoureuse d'un bel ami de son frère mais, suite à une mystérieuse dispute avec ce dernier, le bel éphèbe veut soudain couper les ponts avec elle. Nous allons alors revenir sur le passé pour comprendre ce qui a pu aboutir à cette situation. Dans l'esprit, cette série m'a fait penser à une version internet d'Hélène et les Garçons. On y retrouve en effet une vie étudiante où les études en question sont très secondaires et servent juste de cadre à un imbroglio de romances et de relations à géométrie variable. Et surtout, comme les séries AB, tout le monde y a un physique de mannequin bien propre sur lui. D'ailleurs au niveau graphique, c'est un peu un soucis. Car autant les personnages sont plutôt bien dessinés pris indépendamment, autant leur visage est en réalité rigoureusement le même pour tous les protagonistes, hommes et femmes inclus, et seuls les cheveux et un peu les habits permettent de les différencier. Ce qui fait qu'il m'est arrivé plusieurs fois de ne pas savoir qui était l'un ou l'autre des personnages en scène et de devoir attendre qu'un autre dise son prénom pour l'identifier. De même, je suis réfractaire aux décors et arrière-plans en dégradés très informatisés qui composent ces planches et qui sont typiques du format webtoon dont le rythme de production très rapide empêche de porter beaucoup de soin au détail. Et pour finir dans les reproches, là encore à cause du format webtoon, l'intrigue est fortement diluée et va s'étaler sur un très grand nombre d'épisodes, l'idée étant davantage de proposer de passer du temps avec des personnages à qui on s'attache plutôt que de former une intrigue dense et prenante. Autrement dit, si vous n'accrochez pas à cette ambiance et à ces protagonistes, vous risquez fort de vous ennuyer. Malgré ces reproches et malgré le fait que je ne sois vraiment pas le bon public pour ce genre de récit, je ne me suis justement pas ennuyé à la lecture. Il y a quelques clichés et autres facilités, mais les personnages sont plutôt bons et leurs relations intéressantes. Il y a suffisamment de maturité pour rendre l'ensemble crédible et pas trop convenu. La mise en scène est assez bonne. Je m'y suis parfois un peu perdu dans les protagonistes, notamment du fait de leur ressemblance physique indiquée ci-dessus, mais quand je me retrouvais au milieu de ceux que je reconnaissais bien, j'étais relativement intéressé par ce qui leur arrivait et les oscillations de leurs relations amicales, fraternelles ou amoureuses. Je doute toutefois pouvoir tenir sur la longueur car il y a déjà beaucoup trop d'épisodes en ligne à mon goût. Mais je pense que la série a les moyens de plaire aux amateurs de comédies romantiques universitaires.