Davodeau est décidément un auteur atypique, difficile à mettre dans une case, sinon celle du "drame social".
Nous avons ici une affaire de meurtre qui n'aura pas lieu, avec une intéressante variation sur les motivations du tueur, les habitudes des habitants d'une petite ville qui vont voir leur gare fermée, des retournements de situation assez bien menés. Le dessin de Davodeau n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais on ne peut que remarquer le démarquage de ses histoires par rapport au commun de la production actuelle.
Même si je n'aime pas le dessin, je trouve cette série et le monde qui y est décrit très originaux. Bon, l'idée rappelle pas mal des scénarios de romans SF s'appuyant sur l'histoire d'un peuple soumis à une sorte de dystopie aberrante pour un observateur extérieur et où un couple de héros va bouleverser le système établi, mais malgré ce thème éculé, je maintiens que cette histoire est bien et pleine d'idées.
Bref, une série qui m'a laissé une bonne impression, malgré le souvenir précis d'avoir trouvé le dessin des personnages moche, notamment l'héroïne.
Un mélange d'humour noir et d'humour absurde, de science-fiction, de fantastique et de réflexion sur la vie et les hommes dans la société moderne. Bien que n'ayant pas lu ces BDs depuis très longtemps, beaucoup de ces histoires sont restées gravées en moi car elles m'ont marqué. Je me souviens par exemple très bien de l'invasion de l'homo-détritus destiné à remplacer l'homo-sapiens, de ce moment de folie meurtrière qui a pris toute la population d'un HLM quand la télé n'a plus marché pendant quelques minutes, etc... Le style fait très années 70, mais comme je le disais, je trouve cette BD bien sympa et marquante.
Ceci dit, maintenant, il faudrait peut-être que je la relise pour savoir si elle a bien vieilli et si sa narration est vraiment réussie.
J'avoue ne pas avoir relu de Rahan depuis longtemps. Néanmoins, à chaque fois que j'en ai lu, j'ai trouvé cette série sympa et intelligente. Loin de faire une suite de bagarres entre hommes des cavernes, l'auteur y décrit un monde préhistorique un peu fantastique où le héros découvre à chaque épisode un nouvel environnement et de nouvelles personnes. Les intrigues sont assez simples mais loin d'être stupides. Et j'ai toujours trouvé les "inventions" ou les ruses de Rahan pour le moins imaginatives et intelligentes.
Bref, même si le tout est assez naïf, je trouve que c'est une BD bien sympa pour les enfants.
Personnellement, j'adore les dessins, où les personnages semblent toujours écrasés par des décors monumentaux (Cathédrales, montagnes, falaises,...) comme s'ils étaient le jouet de forces supérieures. Jusqu'au tome trois, j'étais même très enthousiaste et impatient de connaître la fin de cette fresque, et là, déception! Le quatrième tome semble n'avoir aucun rapport avec les trois premiers. A mon sens, l'auteur aurait du dévoiler l'intrigue au fur et à mesure de la série, au lieu de nous noyer au quatrième épisode, dans une marée d'explications, parfois alambiquées, pour finalement déboucher sur une fin que je qualifierais de décevante.
J’ai longuement hésité pour la note car cette série est moyenne, alors j’ai mis 3 parce que l’histoire n’est pas bidon, elle tient la route mais il ne se passe pas grand chose, l’univers où est plongé notre héros est décrit comme utopique (tout le monde est gentil, tout est merveilleux) mais je me demande si finalement ce serait pas un univers contre-utopique (à cause de Grauko, personnage mystérieux), espérons que dans le tome 2, il y aura plus d’événements que dans le 1 parce que sinon la note risque de baisser.
Ensuite, les dessins sont très jolis, le style du dessin avec des personnages ayant des grosse têtes ne m'a pas gêné, au contraire, il donne un charme à cette bd.
Les couleurs ensuite sont très belles, je les adore, elles vont bien avec le dessin.
Bref, attendons le tome 2 pour vraiment se faire une idée sur cette bd, c’est pour cela que je n’ai pas conseillé l’achat.
Il y a déjà beaucoup d'avis sur cette série, je vais donc faire bref.
Pour moi le dessin n'est pas à la hauteur du scénario. Une fois lancée, la série tient bien la route. Mais comme souvent quand une série tourne bien ou qu'elle a été immaginée par Van Hamme, l'inspiration ne suit pas le rythme effréné des parutions et les derniers tomes ressemblent pour la plupart à de vague opérations commerciales visant à tirer jusqu'aux derniers centimes sur un filon trop exploité.
Ah. Un album d'aventures, je ne vais pas aimer plus que ça...
C'est ce que je me disais avant de lire cet album, et de fait l'histoire est un peu une succession d'aventures découlant de l'anniversaire de la très belle (et surtout très irascible) reine de Pique.
Cela dit, quelques éléments démarquent "Pique".
- Le dessin tout d'abord. Peut-être un peu trop précis et "propre" de prime abord, il faut bien avouer qu'il est très largement maîtrisé; pour un premier album, c'est tout simplement impressionannt. On notera quand même un aspect un peu figé des mouvements : par exemple lorsque des personnages courent, ils ne sont pas toujours très dynamiques...
- Les jeux de mots... Argl. Autant dans les Lanfeust et compagnie ça me gave, autant là ça me paraît fait avec malice et j'imagine l'auteur sourire derrière sa plume. Un seul exemple : un chat a peur de la Reine; elle lui dit "Viens là, poltron minet". :D Oui, je sais, mais moi ça me fait rire. Et il y en a quelques-uns comme ça, plutôt réussis. :)
- Le découpage ! Il est tout simplement épatant. On n'y trouve rien de révolutionnaire, mais il est dans l'ensemble extrêmement bien fait et utilise un nombre impressionnant de techniques. Les planches résultantes sont parfois un peu trop fouillées à mon goût, mais vraiment intéressantes pour la composition !
Concernant l'histoire, eh bien oui, c'est de l'aventure; oui, c'est inspiré d'Alice au pays des merveilles. Et pourtant une fois plongé dedans, le tout est très cohérent. En plus le détournement de contes est parfois très bien utilisé, comme le bûcheron qui bavarde, bavarde... au lieu d'être là quand le grand méchant loup mange le petit chaperon rouge. :)
Concernant cette édition (noir et blanc, version "luxe"), eh bien on peut dire que les précédentes planches du dessinateur (certaines montrées en fin d'album), plus encrées (donc nettement plus sombres) étaient absolument superbes... mais il paraît que ça passait mal pour la couleur, dommage.
L'album en lui-même est très beau, et la couverture "molletonnée" très agréable au toucher. Si si, essayez !
En plus le dossier de fin d'album montre des croquis, essais et versions de planches assez intéressants, avec des commentaires sans fioritures : "1er storyboard de la planche 1 : la mise en scène est plutôt maladroite". Si ça c'est pas de l'honnêteté...
Bref, ce premier album est vraiment pas mal, et certainement très prometteur.
On ne sait pas trop à quoi s'attendre en lisant ce tome. Les auteurs ont précédemment réalisé deux albums très noirs et cyniques ("Banquise" et "Kuklos" pour ceux qui ne les connaîtraient pas); or le ton est ici nettement différent.
Déjà le sujet global rappelle assez fortement "Les mystères de l'Ouest", avec une scène en particulier (pages 24 et 25) qui pourrait littéralement y avoir sa place (Arthur et Gordon en train de discuter du problème dans leur wagon, bien installé dans un fauteuil).
Ensuite, chose complètement nouvelle, le ton est parfois humoristique, avec ça et là quelques touches carrément drôles ! O_o On pourra déjà remarquer que les Silencios s'appellent Marcellus et Wallace. Ca ne vous dit rien ? T'as essayé de baiser Marcellus Wallace ! Et il se trouve que Marcellus Wallace n'aime baiser qu'avec sa femme, Mme Wallace. Eh oui : "Pulp Fiction". :) Autre exemple, la scène avec le ministre au début, par moment franchement drolatique et parfois complètement nonsensical. Ou encore page 17, la petite vieille à vélo qui se prend un caillou sur la tête, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais cette case m'a bien fait rire. Et que dire de la scène de l'autopsie ! Lisez-la ! :D
L'histoire est donc d'une nature bien différente des ouvrages précédents... Je la trouve peut-être un peu trop classique par certains côtés; on n'est jamais vraiment surpris ni complètement absorbé. Elle a plus un goût de feuilleton que de one shot. On reste donc un peu sur sa faim concernant les personnages, leur histoire et leurs motivations...
Côté dessin, eh bien c'est du Gaultier. On aime ou pas, moi j'aime. Les planches sont dessinées entièrement au crayon, puis scannées et foncées sous Photoshop. Le résultat est réellement personnel. En tout cas, les scènes avec la caverne sont superbes, et il me semble que des efforts importants ont été faits sur l'aspect dynamique et mouvements.
Chose étrange, l'album me paraît très grand. Alors qu'il s'agit d'un grand format tout ce qu'il y a de plus standard. O_o En tout cas cela donne une impression favorable à la lecture.
Alors voilà. J'ai d'abord été un peu mitigé, du fait de la différence par rapport aux albums précédents, mais au final je trouve ça pas mal du tout.
Le tome 2 par contre est une grosse déception. Aucune surprise, une intrigue convenue et une fin qui tombe à plat avec une énorme explication à laquelle on ne croit pas un seul instant. A éviter.
C'est une bonne BD. Le scénario est intelligent et réussit à éviter l'écueil de la prise de tête ennuyeuse quand il s'agit de discuter du thème des horreurs de la guerre et du traumatisme de ceux qui l'ont vécu. Mais il s'agit aussi là de discuter de la Provence, de sa douceur de vivre, de son soleil éclatant, et là le dessin fonctionne très bien : il est dépouillé, très clair dans ses couleurs, presque lumineux : il donne l'impression souvent qu'on est ébloui par le soleil comme si on y était. Il ressort de cette BD en fin de lecture une joie de vivre qui efface les quelques images de guerre qui y sont également présentes.
Maintenant, après tous ces bons points, il n'en reste tout de même que c'est une BD que personnellement je n'achèterais pas : je trouve qu'il ne s'y passe pas grand chose de ce que moi j'aime trouver dans une BD et en fin de lecture, même si j'ai passé un moment assez agréable, eh bien je n'en ai pas retiré grand chose en définitive. C'est un goût personnel, évidemment.
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Le réflexe de survie
Davodeau est décidément un auteur atypique, difficile à mettre dans une case, sinon celle du "drame social". Nous avons ici une affaire de meurtre qui n'aura pas lieu, avec une intéressante variation sur les motivations du tueur, les habitudes des habitants d'une petite ville qui vont voir leur gare fermée, des retournements de situation assez bien menés. Le dessin de Davodeau n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais on ne peut que remarquer le démarquage de ses histoires par rapport au commun de la production actuelle.
Les Soleils Rouges de l'Eden
Même si je n'aime pas le dessin, je trouve cette série et le monde qui y est décrit très originaux. Bon, l'idée rappelle pas mal des scénarios de romans SF s'appuyant sur l'histoire d'un peuple soumis à une sorte de dystopie aberrante pour un observateur extérieur et où un couple de héros va bouleverser le système établi, mais malgré ce thème éculé, je maintiens que cette histoire est bien et pleine d'idées. Bref, une série qui m'a laissé une bonne impression, malgré le souvenir précis d'avoir trouvé le dessin des personnages moche, notamment l'héroïne.
Scènes de la vie de banlieue
Un mélange d'humour noir et d'humour absurde, de science-fiction, de fantastique et de réflexion sur la vie et les hommes dans la société moderne. Bien que n'ayant pas lu ces BDs depuis très longtemps, beaucoup de ces histoires sont restées gravées en moi car elles m'ont marqué. Je me souviens par exemple très bien de l'invasion de l'homo-détritus destiné à remplacer l'homo-sapiens, de ce moment de folie meurtrière qui a pris toute la population d'un HLM quand la télé n'a plus marché pendant quelques minutes, etc... Le style fait très années 70, mais comme je le disais, je trouve cette BD bien sympa et marquante. Ceci dit, maintenant, il faudrait peut-être que je la relise pour savoir si elle a bien vieilli et si sa narration est vraiment réussie.
Rahan
J'avoue ne pas avoir relu de Rahan depuis longtemps. Néanmoins, à chaque fois que j'en ai lu, j'ai trouvé cette série sympa et intelligente. Loin de faire une suite de bagarres entre hommes des cavernes, l'auteur y décrit un monde préhistorique un peu fantastique où le héros découvre à chaque épisode un nouvel environnement et de nouvelles personnes. Les intrigues sont assez simples mais loin d'être stupides. Et j'ai toujours trouvé les "inventions" ou les ruses de Rahan pour le moins imaginatives et intelligentes. Bref, même si le tout est assez naïf, je trouve que c'est une BD bien sympa pour les enfants.
Le Troisième Testament
Personnellement, j'adore les dessins, où les personnages semblent toujours écrasés par des décors monumentaux (Cathédrales, montagnes, falaises,...) comme s'ils étaient le jouet de forces supérieures. Jusqu'au tome trois, j'étais même très enthousiaste et impatient de connaître la fin de cette fresque, et là, déception! Le quatrième tome semble n'avoir aucun rapport avec les trois premiers. A mon sens, l'auteur aurait du dévoiler l'intrigue au fur et à mesure de la série, au lieu de nous noyer au quatrième épisode, dans une marée d'explications, parfois alambiquées, pour finalement déboucher sur une fin que je qualifierais de décevante.
Le Passager
J’ai longuement hésité pour la note car cette série est moyenne, alors j’ai mis 3 parce que l’histoire n’est pas bidon, elle tient la route mais il ne se passe pas grand chose, l’univers où est plongé notre héros est décrit comme utopique (tout le monde est gentil, tout est merveilleux) mais je me demande si finalement ce serait pas un univers contre-utopique (à cause de Grauko, personnage mystérieux), espérons que dans le tome 2, il y aura plus d’événements que dans le 1 parce que sinon la note risque de baisser. Ensuite, les dessins sont très jolis, le style du dessin avec des personnages ayant des grosse têtes ne m'a pas gêné, au contraire, il donne un charme à cette bd. Les couleurs ensuite sont très belles, je les adore, elles vont bien avec le dessin. Bref, attendons le tome 2 pour vraiment se faire une idée sur cette bd, c’est pour cela que je n’ai pas conseillé l’achat.
Thorgal
Il y a déjà beaucoup d'avis sur cette série, je vais donc faire bref. Pour moi le dessin n'est pas à la hauteur du scénario. Une fois lancée, la série tient bien la route. Mais comme souvent quand une série tourne bien ou qu'elle a été immaginée par Van Hamme, l'inspiration ne suit pas le rythme effréné des parutions et les derniers tomes ressemblent pour la plupart à de vague opérations commerciales visant à tirer jusqu'aux derniers centimes sur un filon trop exploité.
Au-delà des Merveilles
Ah. Un album d'aventures, je ne vais pas aimer plus que ça... C'est ce que je me disais avant de lire cet album, et de fait l'histoire est un peu une succession d'aventures découlant de l'anniversaire de la très belle (et surtout très irascible) reine de Pique. Cela dit, quelques éléments démarquent "Pique". - Le dessin tout d'abord. Peut-être un peu trop précis et "propre" de prime abord, il faut bien avouer qu'il est très largement maîtrisé; pour un premier album, c'est tout simplement impressionannt. On notera quand même un aspect un peu figé des mouvements : par exemple lorsque des personnages courent, ils ne sont pas toujours très dynamiques... - Les jeux de mots... Argl. Autant dans les Lanfeust et compagnie ça me gave, autant là ça me paraît fait avec malice et j'imagine l'auteur sourire derrière sa plume. Un seul exemple : un chat a peur de la Reine; elle lui dit "Viens là, poltron minet". :D Oui, je sais, mais moi ça me fait rire. Et il y en a quelques-uns comme ça, plutôt réussis. :) - Le découpage ! Il est tout simplement épatant. On n'y trouve rien de révolutionnaire, mais il est dans l'ensemble extrêmement bien fait et utilise un nombre impressionnant de techniques. Les planches résultantes sont parfois un peu trop fouillées à mon goût, mais vraiment intéressantes pour la composition ! Concernant l'histoire, eh bien oui, c'est de l'aventure; oui, c'est inspiré d'Alice au pays des merveilles. Et pourtant une fois plongé dedans, le tout est très cohérent. En plus le détournement de contes est parfois très bien utilisé, comme le bûcheron qui bavarde, bavarde... au lieu d'être là quand le grand méchant loup mange le petit chaperon rouge. :) Concernant cette édition (noir et blanc, version "luxe"), eh bien on peut dire que les précédentes planches du dessinateur (certaines montrées en fin d'album), plus encrées (donc nettement plus sombres) étaient absolument superbes... mais il paraît que ça passait mal pour la couleur, dommage. L'album en lui-même est très beau, et la couverture "molletonnée" très agréable au toucher. Si si, essayez ! En plus le dossier de fin d'album montre des croquis, essais et versions de planches assez intéressants, avec des commentaires sans fioritures : "1er storyboard de la planche 1 : la mise en scène est plutôt maladroite". Si ça c'est pas de l'honnêteté... Bref, ce premier album est vraiment pas mal, et certainement très prometteur.
Le Cirque Aléatoire
On ne sait pas trop à quoi s'attendre en lisant ce tome. Les auteurs ont précédemment réalisé deux albums très noirs et cyniques ("Banquise" et "Kuklos" pour ceux qui ne les connaîtraient pas); or le ton est ici nettement différent. Déjà le sujet global rappelle assez fortement "Les mystères de l'Ouest", avec une scène en particulier (pages 24 et 25) qui pourrait littéralement y avoir sa place (Arthur et Gordon en train de discuter du problème dans leur wagon, bien installé dans un fauteuil). Ensuite, chose complètement nouvelle, le ton est parfois humoristique, avec ça et là quelques touches carrément drôles ! O_o On pourra déjà remarquer que les Silencios s'appellent Marcellus et Wallace. Ca ne vous dit rien ? T'as essayé de baiser Marcellus Wallace ! Et il se trouve que Marcellus Wallace n'aime baiser qu'avec sa femme, Mme Wallace. Eh oui : "Pulp Fiction". :) Autre exemple, la scène avec le ministre au début, par moment franchement drolatique et parfois complètement nonsensical. Ou encore page 17, la petite vieille à vélo qui se prend un caillou sur la tête, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais cette case m'a bien fait rire. Et que dire de la scène de l'autopsie ! Lisez-la ! :D L'histoire est donc d'une nature bien différente des ouvrages précédents... Je la trouve peut-être un peu trop classique par certains côtés; on n'est jamais vraiment surpris ni complètement absorbé. Elle a plus un goût de feuilleton que de one shot. On reste donc un peu sur sa faim concernant les personnages, leur histoire et leurs motivations... Côté dessin, eh bien c'est du Gaultier. On aime ou pas, moi j'aime. Les planches sont dessinées entièrement au crayon, puis scannées et foncées sous Photoshop. Le résultat est réellement personnel. En tout cas, les scènes avec la caverne sont superbes, et il me semble que des efforts importants ont été faits sur l'aspect dynamique et mouvements. Chose étrange, l'album me paraît très grand. Alors qu'il s'agit d'un grand format tout ce qu'il y a de plus standard. O_o En tout cas cela donne une impression favorable à la lecture. Alors voilà. J'ai d'abord été un peu mitigé, du fait de la différence par rapport aux albums précédents, mais au final je trouve ça pas mal du tout. Le tome 2 par contre est une grosse déception. Aucune surprise, une intrigue convenue et une fin qui tombe à plat avec une énorme explication à laquelle on ne croit pas un seul instant. A éviter.
L'oiseau noir
C'est une bonne BD. Le scénario est intelligent et réussit à éviter l'écueil de la prise de tête ennuyeuse quand il s'agit de discuter du thème des horreurs de la guerre et du traumatisme de ceux qui l'ont vécu. Mais il s'agit aussi là de discuter de la Provence, de sa douceur de vivre, de son soleil éclatant, et là le dessin fonctionne très bien : il est dépouillé, très clair dans ses couleurs, presque lumineux : il donne l'impression souvent qu'on est ébloui par le soleil comme si on y était. Il ressort de cette BD en fin de lecture une joie de vivre qui efface les quelques images de guerre qui y sont également présentes. Maintenant, après tous ces bons points, il n'en reste tout de même que c'est une BD que personnellement je n'achèterais pas : je trouve qu'il ne s'y passe pas grand chose de ce que moi j'aime trouver dans une BD et en fin de lecture, même si j'ai passé un moment assez agréable, eh bien je n'en ai pas retiré grand chose en définitive. C'est un goût personnel, évidemment.