Le Décaméron

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Adaptation du célèbre recueil d'histoires écrites par Boccace pendant la Renaissance.


1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans Adaptations de romans en BD Italie Noir et blanc

En se basant sur les trames des histoires écrites par Boccace pendant la Renaissance italienne et regroupées sous un recueil de nouvelles intitulé "le décaméron", Vanoli propose son interprétation personnelle. Dix courtes histoires composent ce recueil, toutes bâties autour du même thème : l’Italie moyenâgeuse et ses pêchés. L’action se passe dans le village de Fiesole, à quelques encablures à peine de Florence ravagée par la peste en cette année 1348. Tout un groupe de gens trouve refuge chez le châtelain de Fiesole. Alors pour rompre la monotonie et apporter un peu de joie, le groupe décide que chaque jour, à l’heure la plus chaude de la journée, l’un d’entre eux contera une histoire aux autres. Ces dix histoires sont rapportées dans le Décaméron et même mises en image, présentant une époque trouble où les codes moraux ont disparu sous le tourbillon de la peste.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2000
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Décaméron © Ego comme X 2000
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

09/07/2003 | JBT900
Modifier


Par Pierig
Note: 2/5
L'avatar du posteur Pierig

Cette bd m’a amené à m’intéresser à l’œuvre médiévale originale de Boccace. Mais c’est le seul point positif que je retire de ma lecture. Car, tout comme cac et Don Lope, je déplore le côté inégal et déstructuré des courts récits contés. En même temps, c’est aussi le fondement de ce travail qui se veut, j’imagine, proche des écrits de Boccace. Bref, c’est décousu, pas toujours compréhensible avec une chute souvent abrupte. Par contre, le travail de Vanoli est de toute beauté. On ne peut que saluer ce style si personnel et de grande qualité. Un travail à saluer donc, mais à réserver à un public averti.

05/03/2013 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Loin du film de Pasolini, le Décaméron de Vanoli conte 10 petites histoires assez courtes puisque l'album fait un peu moins de 100 pages. Au Moyen-Age, des personnes fuient la peste pour se retrouver dans un petit village où chacun son tour, à mesure que les journées passent, va conter une histoire. Le tout est inégal sur le plan de l'intérêt mais c'est illustré de toute beauté par un style déstructuré de Vanoli assez proche, surtout pour ses personnages, des esquisses d'antan dans les ouvrages enluminés. Un joli petit ouvrage pour qui aime déjà l'auteur ou veut découvrir son style graphique très particulier.

29/12/2010 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5

Vanoli a un trait extrêmement particulier, d'une grande originalité et, je trouve, d'une réelle beauté. Il déstructure les corps, souvent difformes, et les architectures à la manière d'un peintre cubiste. C'est sûr qu'il faut accrocher mais j'ai trouvé ça vraiment réussi. J'ai été un peu blousé par le titre, je m'attendais à voir une oeuvre en rapport avec le film de Pasolini, ce qui n'est pas le cas ici. Point de paillardises mais dix courtes histoires, parfois muettes dans l'Italie moyenâgeuse. Tout n'est pas franchement réussi et l'ensemble manque assez nettement de structure et de liant; on est ainsi parfois un peu perdu devant le manque de sens ou d'explication de certaines histoires. D'autres sont plus cartésiennes et, je trouve, plus réussies, ce qui fait que l'ensemble se lit (s'admire) avec plaisir.

19/04/2004 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5

Avec ce grand format, les éditions ego comme x permettent à Vincent Vanoli de profiter enfin pleinement d’un support adapté à son style. Et du reste, l’auteur ne s’en prive pas en nous offrant un découpage dynamique, varié, et des planches d’une page absolument magnifiques, pas très loin des motifs qui garnissaient les chapitres moyenâgeux de nos livres d’histoire lorsque nous étions enfants. Certaines histoires sont muettes et la finesse du trait de Vanoli, tout en gris, permet de suivre l’action tout en se régalant du décor. On sent que l'auteur a pris du plaisir à relater ces scènes muettes. Les personnages sont torturés et complexes, comme souvent chez Vanoli, noirs et inquiétants. L’humour trouve toutefois sa place plus d’une fois dans ce recueil et je me suis même surpris à sourire (ce qui n’est pas la première réaction du lecteur lorsqu’il se plonge dans une œuvre de Vanoli). L’ambiance est à part, originale et vraiment réussie : les intrigues s’adaptent parfaitement au style graphique de l’auteur. C’est une Italie vivante et active avec laquelle on voyage tout au long de cet album, une Italie profonde, avec ses clochers et ses curés, ses amoureux éternels et ses rancunes tenaces. Plus que des histoires, ce sont parfois des contes qui nous sont proposés ici, des contes tour à tour philosophiques, burlesques, tragiques ou tout simplement instantanés d’une vie. Et le style graphique de Vanoli revêt une dimension moins onirique que dans ses œuvres mettant en scène des personnages actuels. Toujours aussi tourmenté, le côté expressionniste de son trait est pleinement maîtrisé, parfois très fouillé aussi, l’univers ici présenté est réellement une grande réussite. Vanoli travaille à l'encre de chine puis au crayon et enfin à la gouache blanche pour créer les effets. Graphiquement le résultat est réellement envoûtant. A noter que l'adaptation ici présente n'a rien à voir avec la très lubrique adaptation de Pier Paolo Pasolini et que le Décaméron de Vanoli est à l'image du reste de sa production : ténébreux, intrigant mais diablement poétique.

09/07/2003 (modifier)