Note approximative : 2.5/5
J'ai un peu de mal à noter cet album. Car il a beaucoup de qualités et on voit qu'il a demandé un travail énorme, notamment de la part de son dessinateur. Mais d'un autre côté, ce que j'en ai ressenti à la lecture me pousse à dire que non, je ne le conseille pas aux autres, peut-être juste par curiosité, ou alors juste pour observer les dessins.
Car j'aime le dessin de Boucq. Chaque case est intense, pleine de détails, soignée. Il a une méthode pour représenter les visages les rendant (sans doute volontairement) moches, que je n'apprécie guère, mais tout ce qu'il y a autour, les corps des personnages, les décors, les architectures, sont très réussis. Et dans cet album précisément, j'aime beaucoup la colorisation : certaines couleurs sont vraiment fortes, profondes et à mes yeux belles.
Mais cet album tient surtout par son scénario, et c'est là que ça coince pour moi. J'y suis resté hermétique sur la quasi totalité.
L'histoire commence comme mélangeant une part de fantastique, d'onirisme et de magie dans un décor réaliste. Je me demandais si l'héroïne rêvait la moitié du temps, si le magicien était vraiment magicien et créait un monde d'illusion, ou si c'était tout le monde de la BD qui était fou.
Puis au centre de l'album se trouve tout un épisode plus réaliste qui se passe à New York. Celui-ci se lit bien, se comprend de bout en bout et, même s'il n'est pas exceptionnel, il est agréable à lire et surtout à regarder (Boucq qui dessine New York, c'est franchement réussi, je trouve).
Et enfin, la fin de l'album retombe brusquement dans l'imaginaire du début. Ca a l'air plein de symboles, de significations psychologiques ou magiques... Mais moi ça m'a franchement laissé froid. Soit je prends l'histoire au premier degré et je la trouve sordide (cette histoire d'amour/haine avec l'amant de sa mère qui est exécrable), soit j'essaie de la prendre à un degré plus fantastique et imaginaire, et... et je n'arrive à rien ressentir.
Bref, voilà une BD que je ne conseille pas à ceux qui s'attendent à une histoire linéaire et compréhensible, mais que je considère quand même comme très jolie graphiquement et qui pourrait peut-être réussir à toucher certains, comme je le vois dans les avis ci-dessous.
C'est une bd très correcte, c'est marrant, frais et plein de bonnes idées. Je ne suis pas fan du style graphique, mais il colle bien avec l'ensemble, tout comme les couleurs.
En résumé, je trouve que ce tome 1 se suffit à lui même. Et je pense que ce serait une mauvaise idée de faire une suite, comme cela est prévu.
Le dessin s'améliore, et le scénario est plus inventif que dans Lanfeust. Pour un peu, je trouverais cette suite meilleure que le cycle original.
Après, pour ce qui est du détail, c'est en gros les mêmes qualités et défauts que Lanfeust, donc se reporter à mon avis sur cette bd.
Je suis un fan inconditionnel de Le Tendre, mais là je dois dire que je suis un peu déçu. Si les premiers tomes sont très convaincants, la fin de la série est beaucoup moins réussie. On dirait que le scénario est tombé en panne d'essence. Je suis d'autant plus surpris que pour moi, Le Tendre est certainement un des scénaristes qui termine le mieux ses séries, ce qui est à mon avis le plus difficile. Mais bon, vu la qualité de son oeuvre par ailleurs, je ne lui en tiendrai pas rigueur.
Bof... J'ai lu hier soir le tome 1 et j'ai eu l'impression de lire là une sous-série. Le sentiment premier qui m'a frappé, c'est cette impression de lire une BD pour gamins. Le scénario est tout simpliste, bourré d'incohérences et de raccourcis scénaristiques. Tout est fait pour que l'histoire soit simple à raconter, même s'il y a des invraisemblances. On retrouve l'habituel groupe de gamins héros, avec la jolie fille, le beau brun aventureux et le "p'tit génie à lunettes". Et sans se poser de questions, ils parviennent à piloter un vaisseau de plusieurs milliers de tonnes et à le faire se poser en catastrophe sur une planète, ils parviennent ensuite à eux trois à survivre sur une planète de glace et en plus à éduquer plein de petits enfants qui viennent de naître. Puis vient le gentil soldat un peu méchant quand même qui prend le héros sous son aile après l'avoir traité en ennemi sans que le scénario puisse expliquer pourquoi, les affreux pirates avec bien sûr une fille canon à leur tête, un combat au sommet contre la méchante pirate où une unique blessure tombe pile au bon endroit pour dévoiler ce qu'il faut dévoiler, etc. Bref, un scénario qui ne se prend pas la tête et prend le lecteur un peu pour un idiot.
De même, au niveau de la mise en page et de la narration, j'ai trouvé ça raté. Les scènes d'action sont dures à suivre, il faut parfois s'accrocher pour suivre certains dialogues ou bien pour trouver l'ordre des cases. Dans les scènes d'actions, on a l'impression qu'il manque des cases pour expliquer comment untel a pu dégainer l'arme qu'il a en main, qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'ils arrivent à cet endroit... Tout est fait pour condenser et ne montrer que le spectaculaire dès que l'action intervient, c'est vraiment trop téléphoné.
Alors bon, la lecture n'était pas trop désagréable, mais beaucoup de détails m'ont gâché mon plaisir et en y repensant, j'ai vraiment l'impression que Kookabura, c'est pour adultes et adolescents, et Kookabura junior, c'est pour... les juniors. Le seul ennui, c'est que ça a le prix d'une BD adulte et que ça se classifie comme tel.
Addendum : Après lecture du tome 2, finalement, la série remonte un peu dans mon estime. En effet, celui-ci est un peu plus adulte et surtout beaucoup moins manichéen que le premier. Le dessin y est agréable et l'histoire intéressante.
Bref, un meilleur avis sur ce tome que sur le précédent, même si ça reste toujours un type de série "additif" par rapport à Kookaburra, et que ce n'est pas le genre de BD que personnellement j'achèterais.
Le tome 3 se révèle dans la même lignée. Pas vraiment une histoire ni un dessin que j'adore, mais c'est pas trop mal globalement. Ca se lit.
Idem, le tome 4 m'a bien plu sans pour autant marquer plus que cela ma mémoire.
Encore une fois, voilà une BD de Cosey qu'il faut lire calmement pour prendre le temps de bien la ressentir. Pas d'action, pas d'intrigue, juste une discussion, des émotions, un peu de nostalgie.
C'est un voyage virtuel au Vietnam que nous suivons là, ainsi qu'une discussion en parallèle entre une petite fille et un vétéran qui n'ont pas envie de se prendre la tête et parlent de tout et de rien, sans chercher à voir autre chose que le plaisir d'une discussion douce et amicale.
Je ne connais pas le Vietnam (à part à partir de films) et bien sûr, je n'ai rien à voir avec les vétérans de la guerre qui y a eu lieu, et pourtant j'ai quand même ressenti quelque chose en voyant cette suite d'images, ce parcours muet d'un homme qui revient dans ce pays et le redécouvre, découvre son côté face, la vie, la beauté de ce pays. C'est une BD qui me donne envie d'y aller, de visiter le pays, peut-être d'y vivre.
Mais le tout n'est pas axé seulement là-dessus mais aussi sur cette discussion avec cette jeune fille qui montre à nouveau la part de vie de ce monde, et le tout se termine sur une note d'espoir qui embaume le coeur.
Bref, d'un début où se mêle la nostalgie et la grisaille, la fin de la BD se termine par un ciel bleu éclatant dans le coeur du héros et du lecteur.
Très agréable.
Alors pourquoi seulement 3/5 ? Parce que personnellement, ce n'est pas le genre de bd que j'achèterais car je doute trouver l'envie de la relire une seconde fois. Ce genre de BD se lit une fois, s'apprécie, et puis peut cependant facilement s'oublier.
J'ai vraiment du mal à noter cette bd parce que je suis très partagé. Il y a des moments où je l'aime bien mais toujours avec mauvaise conscience ou avec réticence. Pourquoi ? Parce qu'on a l'impression de tomber dans le panneau : le scénario est archiclassique, c'est du déjà vu et ça ressemble beaucoup à un film (qu'on ne nommera pas), ça pompe un peu du Lovecraft (ouh, un Cthulhu !) et pourtant on est captivé, étrange...
Mais cela reste vraiment irritant de voir toutes ces grosses ficelles, il y a une certaine absence de renouvellement et une question vient naturellement : notre scénariste qui a su faire "Le Troisième Testament" et "Prophet" ne pourrait-il faire qu'un seul type d'histoire ? Ces trois séries se ressemblent, surtout "Prophet" et "Sanctuaire", je trouve. Bref cette bd ne brille pas par son originalité mais néanmoins on attend la suite avec impatience.
Maintenant que j'ai lu le dernier tome, je dois avouer que la fin est réussie et qu'll' est aussi sombre que le reste de l'histoire. Elle reste dans le ton de la série, sans constituer une véritable rupture par rapport aux histoires du même genre.
Pour le dessin c'est la même chose, on a du bon et du mauvais, on passe d'un extrême à l'autre en quelques cases. Les décors sont bien faits, les couleurs correctes, et les scènes sous-marines excellentes. Mais dès qu'il y a un humain tout se complique : les expressions ne passent pas, la multitude des personnages et leur ressemblance gênent la compréhension, les mouvements ne sont pas toujours clairs... Bref ça s'emmêle un peu et on a du mal à tout suivre.
Une bd à lire si on aime les mythes terrifiants et les histoires de sous-marins, même si on peut avoir la désagréable impression de s'être encore fait piéger par des ingrédients qui titillent toujours notre imagination et qui suscitent presque mécaniquement notre intérêt.
Ouais, bon ben, on s'en doute, je n'ai plus l'âge du public préférentiel de "Titeuf". La plupart des gags me font néanmoins sourire, mais il y en a d'autres que je trouve lourds. Un peu trop axés sexe, je trouve. A cet âge là, moi, je m'en foutais pas mal de ce qui a l'air d'obséder Titeuf. Les jeunes ont-ils tant changé en quinze ans ?
Bon, ceci dit, je suis témoin d'à quel point cette BD plaît aux enfants d'une dizaine d'années, c'est donc que la cible et le contenu concordent bien. Et avec les années, il semble bien qu'il ne s'agisse pas que d'un effet de mode. Les enfants aiment bien Titeuf et pas seulement parce que leurs potes le disent à la récré...
Premier contact avec Comès, et un avis plutôt mitigé sur cet album...
Les planches sont belles, sensuelles par moments, angoissantes à d'autres. Le dessin semble figé, le rythme est saccadé (cf. roman photo), ce qui favorise l'ambiguïté sur la nature des personnages (êtres vivants et/ou automates).
Par contre, je partage l'avis d'ArzaK sur le scénario. On est suffisamment proche du synopsis de "Psychose" pour en admettre la ressemblance, voire le plagiat… ou dans le doute, un hommage (l'univers des automates étant le vrai plus).
Oui, bon, "Tanguy et Laverdure", c'est sympa mais sans plus, quoi. Je les relis sans trop de déplaisir, mais le style de narration et les histoires ont assez mal vieilli, je trouve. Ceci étant dit, les histoires d'avions, ça donne pas mal l'impression que quand on en a lu une, on les a toutes lues.
Le personnage de Tanguy est totalement insipide (beau, sérieux, avec juste le caractère qu'il faut pour être un héros noble et vaillant). Quant au personnage de Laverdure, c'est le bon copain gaffeur typique des héros créés par Charlier.
Ce qui est amusant dans les premiers épisodes, c'est ce côté patriotique de la série. Les Français sont les gentils, et même si certains leur en veulent pour des raisons qui sont les leurs, on peut pas leur en vouloir car la France sait pardonner à ses ennemis.
Puis le ton change avec le changement d'éditeur (à partir de "La mystérieuse escadre delta"), quand nos deux héros quittent l'armée pour devenir des sortes de barbouzes volantes. Alors que les scénarios auraient dû s'en trouver modernisés et moins manichéens, je trouve qu'ils deviennent ennuyeux, fouillis et parfois inutilement complexes. Ce n'est plus la même âme et ça ne me donne plus envie de lire. Ça devient trop sérieux, d'une certaine manière. Le scénariste s'y croit trop.
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La femme du magicien
Note approximative : 2.5/5 J'ai un peu de mal à noter cet album. Car il a beaucoup de qualités et on voit qu'il a demandé un travail énorme, notamment de la part de son dessinateur. Mais d'un autre côté, ce que j'en ai ressenti à la lecture me pousse à dire que non, je ne le conseille pas aux autres, peut-être juste par curiosité, ou alors juste pour observer les dessins. Car j'aime le dessin de Boucq. Chaque case est intense, pleine de détails, soignée. Il a une méthode pour représenter les visages les rendant (sans doute volontairement) moches, que je n'apprécie guère, mais tout ce qu'il y a autour, les corps des personnages, les décors, les architectures, sont très réussis. Et dans cet album précisément, j'aime beaucoup la colorisation : certaines couleurs sont vraiment fortes, profondes et à mes yeux belles. Mais cet album tient surtout par son scénario, et c'est là que ça coince pour moi. J'y suis resté hermétique sur la quasi totalité. L'histoire commence comme mélangeant une part de fantastique, d'onirisme et de magie dans un décor réaliste. Je me demandais si l'héroïne rêvait la moitié du temps, si le magicien était vraiment magicien et créait un monde d'illusion, ou si c'était tout le monde de la BD qui était fou. Puis au centre de l'album se trouve tout un épisode plus réaliste qui se passe à New York. Celui-ci se lit bien, se comprend de bout en bout et, même s'il n'est pas exceptionnel, il est agréable à lire et surtout à regarder (Boucq qui dessine New York, c'est franchement réussi, je trouve). Et enfin, la fin de l'album retombe brusquement dans l'imaginaire du début. Ca a l'air plein de symboles, de significations psychologiques ou magiques... Mais moi ça m'a franchement laissé froid. Soit je prends l'histoire au premier degré et je la trouve sordide (cette histoire d'amour/haine avec l'amant de sa mère qui est exécrable), soit j'essaie de la prendre à un degré plus fantastique et imaginaire, et... et je n'arrive à rien ressentir. Bref, voilà une BD que je ne conseille pas à ceux qui s'attendent à une histoire linéaire et compréhensible, mais que je considère quand même comme très jolie graphiquement et qui pourrait peut-être réussir à toucher certains, comme je le vois dans les avis ci-dessous.
Anges
C'est une bd très correcte, c'est marrant, frais et plein de bonnes idées. Je ne suis pas fan du style graphique, mais il colle bien avec l'ensemble, tout comme les couleurs. En résumé, je trouve que ce tome 1 se suffit à lui même. Et je pense que ce serait une mauvaise idée de faire une suite, comme cela est prévu.
Lanfeust des Etoiles
Le dessin s'améliore, et le scénario est plus inventif que dans Lanfeust. Pour un peu, je trouverais cette suite meilleure que le cycle original. Après, pour ce qui est du détail, c'est en gros les mêmes qualités et défauts que Lanfeust, donc se reporter à mon avis sur cette bd.
Les voyages de Takuan
Je suis un fan inconditionnel de Le Tendre, mais là je dois dire que je suis un peu déçu. Si les premiers tomes sont très convaincants, la fin de la série est beaucoup moins réussie. On dirait que le scénario est tombé en panne d'essence. Je suis d'autant plus surpris que pour moi, Le Tendre est certainement un des scénaristes qui termine le mieux ses séries, ce qui est à mon avis le plus difficile. Mais bon, vu la qualité de son oeuvre par ailleurs, je ne lui en tiendrai pas rigueur.
Kookaburra Universe
Bof... J'ai lu hier soir le tome 1 et j'ai eu l'impression de lire là une sous-série. Le sentiment premier qui m'a frappé, c'est cette impression de lire une BD pour gamins. Le scénario est tout simpliste, bourré d'incohérences et de raccourcis scénaristiques. Tout est fait pour que l'histoire soit simple à raconter, même s'il y a des invraisemblances. On retrouve l'habituel groupe de gamins héros, avec la jolie fille, le beau brun aventureux et le "p'tit génie à lunettes". Et sans se poser de questions, ils parviennent à piloter un vaisseau de plusieurs milliers de tonnes et à le faire se poser en catastrophe sur une planète, ils parviennent ensuite à eux trois à survivre sur une planète de glace et en plus à éduquer plein de petits enfants qui viennent de naître. Puis vient le gentil soldat un peu méchant quand même qui prend le héros sous son aile après l'avoir traité en ennemi sans que le scénario puisse expliquer pourquoi, les affreux pirates avec bien sûr une fille canon à leur tête, un combat au sommet contre la méchante pirate où une unique blessure tombe pile au bon endroit pour dévoiler ce qu'il faut dévoiler, etc. Bref, un scénario qui ne se prend pas la tête et prend le lecteur un peu pour un idiot. De même, au niveau de la mise en page et de la narration, j'ai trouvé ça raté. Les scènes d'action sont dures à suivre, il faut parfois s'accrocher pour suivre certains dialogues ou bien pour trouver l'ordre des cases. Dans les scènes d'actions, on a l'impression qu'il manque des cases pour expliquer comment untel a pu dégainer l'arme qu'il a en main, qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'ils arrivent à cet endroit... Tout est fait pour condenser et ne montrer que le spectaculaire dès que l'action intervient, c'est vraiment trop téléphoné. Alors bon, la lecture n'était pas trop désagréable, mais beaucoup de détails m'ont gâché mon plaisir et en y repensant, j'ai vraiment l'impression que Kookabura, c'est pour adultes et adolescents, et Kookabura junior, c'est pour... les juniors. Le seul ennui, c'est que ça a le prix d'une BD adulte et que ça se classifie comme tel. Addendum : Après lecture du tome 2, finalement, la série remonte un peu dans mon estime. En effet, celui-ci est un peu plus adulte et surtout beaucoup moins manichéen que le premier. Le dessin y est agréable et l'histoire intéressante. Bref, un meilleur avis sur ce tome que sur le précédent, même si ça reste toujours un type de série "additif" par rapport à Kookaburra, et que ce n'est pas le genre de BD que personnellement j'achèterais. Le tome 3 se révèle dans la même lignée. Pas vraiment une histoire ni un dessin que j'adore, mais c'est pas trop mal globalement. Ca se lit. Idem, le tome 4 m'a bien plu sans pour autant marquer plus que cela ma mémoire.
Saigon-Hanoi
Encore une fois, voilà une BD de Cosey qu'il faut lire calmement pour prendre le temps de bien la ressentir. Pas d'action, pas d'intrigue, juste une discussion, des émotions, un peu de nostalgie. C'est un voyage virtuel au Vietnam que nous suivons là, ainsi qu'une discussion en parallèle entre une petite fille et un vétéran qui n'ont pas envie de se prendre la tête et parlent de tout et de rien, sans chercher à voir autre chose que le plaisir d'une discussion douce et amicale. Je ne connais pas le Vietnam (à part à partir de films) et bien sûr, je n'ai rien à voir avec les vétérans de la guerre qui y a eu lieu, et pourtant j'ai quand même ressenti quelque chose en voyant cette suite d'images, ce parcours muet d'un homme qui revient dans ce pays et le redécouvre, découvre son côté face, la vie, la beauté de ce pays. C'est une BD qui me donne envie d'y aller, de visiter le pays, peut-être d'y vivre. Mais le tout n'est pas axé seulement là-dessus mais aussi sur cette discussion avec cette jeune fille qui montre à nouveau la part de vie de ce monde, et le tout se termine sur une note d'espoir qui embaume le coeur. Bref, d'un début où se mêle la nostalgie et la grisaille, la fin de la BD se termine par un ciel bleu éclatant dans le coeur du héros et du lecteur. Très agréable. Alors pourquoi seulement 3/5 ? Parce que personnellement, ce n'est pas le genre de bd que j'achèterais car je doute trouver l'envie de la relire une seconde fois. Ce genre de BD se lit une fois, s'apprécie, et puis peut cependant facilement s'oublier.
Sanctuaire
J'ai vraiment du mal à noter cette bd parce que je suis très partagé. Il y a des moments où je l'aime bien mais toujours avec mauvaise conscience ou avec réticence. Pourquoi ? Parce qu'on a l'impression de tomber dans le panneau : le scénario est archiclassique, c'est du déjà vu et ça ressemble beaucoup à un film (qu'on ne nommera pas), ça pompe un peu du Lovecraft (ouh, un Cthulhu !) et pourtant on est captivé, étrange... Mais cela reste vraiment irritant de voir toutes ces grosses ficelles, il y a une certaine absence de renouvellement et une question vient naturellement : notre scénariste qui a su faire "Le Troisième Testament" et "Prophet" ne pourrait-il faire qu'un seul type d'histoire ? Ces trois séries se ressemblent, surtout "Prophet" et "Sanctuaire", je trouve. Bref cette bd ne brille pas par son originalité mais néanmoins on attend la suite avec impatience. Maintenant que j'ai lu le dernier tome, je dois avouer que la fin est réussie et qu'll' est aussi sombre que le reste de l'histoire. Elle reste dans le ton de la série, sans constituer une véritable rupture par rapport aux histoires du même genre. Pour le dessin c'est la même chose, on a du bon et du mauvais, on passe d'un extrême à l'autre en quelques cases. Les décors sont bien faits, les couleurs correctes, et les scènes sous-marines excellentes. Mais dès qu'il y a un humain tout se complique : les expressions ne passent pas, la multitude des personnages et leur ressemblance gênent la compréhension, les mouvements ne sont pas toujours clairs... Bref ça s'emmêle un peu et on a du mal à tout suivre. Une bd à lire si on aime les mythes terrifiants et les histoires de sous-marins, même si on peut avoir la désagréable impression de s'être encore fait piéger par des ingrédients qui titillent toujours notre imagination et qui suscitent presque mécaniquement notre intérêt.
Titeuf
Ouais, bon ben, on s'en doute, je n'ai plus l'âge du public préférentiel de "Titeuf". La plupart des gags me font néanmoins sourire, mais il y en a d'autres que je trouve lourds. Un peu trop axés sexe, je trouve. A cet âge là, moi, je m'en foutais pas mal de ce qui a l'air d'obséder Titeuf. Les jeunes ont-ils tant changé en quinze ans ? Bon, ceci dit, je suis témoin d'à quel point cette BD plaît aux enfants d'une dizaine d'années, c'est donc que la cible et le contenu concordent bien. Et avec les années, il semble bien qu'il ne s'agisse pas que d'un effet de mode. Les enfants aiment bien Titeuf et pas seulement parce que leurs potes le disent à la récré...
Eva
Premier contact avec Comès, et un avis plutôt mitigé sur cet album... Les planches sont belles, sensuelles par moments, angoissantes à d'autres. Le dessin semble figé, le rythme est saccadé (cf. roman photo), ce qui favorise l'ambiguïté sur la nature des personnages (êtres vivants et/ou automates). Par contre, je partage l'avis d'ArzaK sur le scénario. On est suffisamment proche du synopsis de "Psychose" pour en admettre la ressemblance, voire le plagiat… ou dans le doute, un hommage (l'univers des automates étant le vrai plus).
Tanguy et Laverdure
Oui, bon, "Tanguy et Laverdure", c'est sympa mais sans plus, quoi. Je les relis sans trop de déplaisir, mais le style de narration et les histoires ont assez mal vieilli, je trouve. Ceci étant dit, les histoires d'avions, ça donne pas mal l'impression que quand on en a lu une, on les a toutes lues. Le personnage de Tanguy est totalement insipide (beau, sérieux, avec juste le caractère qu'il faut pour être un héros noble et vaillant). Quant au personnage de Laverdure, c'est le bon copain gaffeur typique des héros créés par Charlier. Ce qui est amusant dans les premiers épisodes, c'est ce côté patriotique de la série. Les Français sont les gentils, et même si certains leur en veulent pour des raisons qui sont les leurs, on peut pas leur en vouloir car la France sait pardonner à ses ennemis. Puis le ton change avec le changement d'éditeur (à partir de "La mystérieuse escadre delta"), quand nos deux héros quittent l'armée pour devenir des sortes de barbouzes volantes. Alors que les scénarios auraient dû s'en trouver modernisés et moins manichéens, je trouve qu'ils deviennent ennuyeux, fouillis et parfois inutilement complexes. Ce n'est plus la même âme et ça ne me donne plus envie de lire. Ça devient trop sérieux, d'une certaine manière. Le scénariste s'y croit trop.