Les derniers avis (48387 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Sarajevo-Tango
Sarajevo-Tango

Voilà une BD difficile à juger car elle est ouvertement politique et porteuse d'un message. Et comme tout message, pour peu qu'il soit issu d'une information fausse ou détourné, il peut se révéler dangereux. Je viens de lire l'avis d'Arzak ci-dessous et il est vrai que sans cet avis, moi qui n'y connais quasiment rien à la guerre en Yougoslavie, j'étais tenté de croire aveuglément ce qui était dépeint dans cette BD. Et ce qui y est dépeint, c'est ça : - Les Croates, les Serbes et les Bosniaques sont en guerre - Les Serbes se croient la race pure et organisent l'épuration ethnique. - Les Bosniaques ne sont pas armées, sont tous des civils dont la plupart sont enfermés dans Sarajevo où ils sont bombardés en permanence par les Serbes et tirés par des "snipers" qui viennent là comme à la foire - L'ONU favorise le tout en bloquant les bosniaques dans Sarajevo et en s'entendant avec Milosevic pour ne rien faire que de beaux discours et les gros yeux aux Serbes pour qu'ils envisagent d'essayer de tenter d'arrêter de faire un massacre Bref, c'est clair que c'est totalement manichéen et que dans cette BD, les Serbes sont les méchants, les Bosniaques sont les gentils, mais surtout l'ONU et le reste du monde qui ne bouge pas est responsable et coupable de tout ça. Alors, à supposer que ce soit faux, cette BD est un tissu de mensonges. Mais à supposer que ce soit vrai, cette BD est un vrai brulôt effectivement. Et comme je suis incapable de me prononcer là-dessus, eh bien, je vais faire comme si c'était de la Science-Fiction, une guerre imaginaire et je vais commenter la BD comme si c'était une histoire romanesque. Le scénario est tout en symboles. L'ONU s'y fait appeler le Schromz (ou un truc du genre), et est dirigé par Boutroz qui organise le Boutroz Rallye pour "aider" à empêcher la guerre en Yougoslavie. Et en fait, tout le long de l'album, Boutroz et ses collègues ne font que danser, rigoler et se foutre de la gueule des bosniaques et du monde entier en evoyant des "gros doigts grondeurs" gonflables et jaunes pêtants flotter au dessus de Sarajevo pour soi-disant faire peur à Milosevic et à ses Serbes. Les autres Européens sont (au sens propre) des veaux, des oies bavardes, des gamins avec un ballon de foot à la place de la tête et des petites filles avec rien à la place de la tête, qui s'abrutissent de télé en commentant la guerre en Bosnie depuis leur position de gros cons sans cervelles. Et puis à Sarajevo, un sculpteur moderne bosniaque y construit une oeuvre composée de cubes aux couleurs de chaque nation de l'Europe, où le cube de l'Angleterre n'arrête pas de se décoller du reste, où la Grèce est pourrie (il semble que Hermann reproche à la Grèce d'avoir les mêmes idées sordides que les Serbes selon lui) et où le tout est affublé d'un tout petit sexe sans couille "parce que les US qui en ont, des couilles, n'ont pas voulu en prêter à l'Europe parce qu'ils n'avaient rien à y gagner". Ces symboles sont un peu lourdingues mais en même temps apporte une touche d'humour qui décale par rapport au reste très sérieux de l'histoire. Et le reste de l'histoire, ça se passe sur le terrain. Un mercenaire qui s'infiltre dans Sarajevo assiégée (par l'ONU et par les Serbes) et doit y retrouver une petite fille pour la ramener à sa mère en Suisse (une privilégiée qui ne comprend rien à la guerre) et en même temps échapper à un tueur engagé pour le tuer. C'est du polar en plein milieu de la guerre et de l'horreur. Et autour de ce mercenaire, des enfants se font sniper et ces mêmes snipers, de l'autre côté de la frontière, rigolent en en parlant et disent qu'ils font ça le dimanche pour s'amuser et "pour combattre ces enfoirés de musulmans parce qu'il faut bien que quelqu'un le fasse". Bref, quand on passe outre l'histoire romancée et qu'on regarde ce Sarajevo décrit de l'intérieur, on ressent l'impression d'être un vrai connard de s'occuper de sa petite vie occidentale tandis que d'autres se font buter ou survivent comme des rats tandis que nous on les regarde à la télé sans rien comprendre et surtout sans rien faire que de se dire "c'est bien, l'ONU a fait les gros yeux à Milosevic, on a fait notre part du boulot". Et comme je l'ai ressenti, ce message, à la lecture de la BD, c'est qu'il est assez fort et bien retransmis (bon, faut avouer qu'Hermann n'y va pas du tout avec des pincettes). Pris au premier degré donc, c'est une BD qui serre les tripes, car si ce qu'elle dit est la vérité, elle met vraiment le doigt sur la connerie humaine, une connerie qui est la nôtre et la vôtre puisque ce conflit est tout récent et qu'on ne peut pas dire que c'est de l'histoire ancienne et que ça ne peut plus arriver de nos jours. Par contre, autant de manichéisme, je dois avouer que je trouve ça louche, et il m'est difficile de considérer un peuple comme composé de civils malheureux et innocents et un autre composé de salauds armés qui tuent les enfants pour le plaisir. Donc j'ai bien peur que le message soit, comme le dit Arzak, en effet faussé par la vue simpliste qu'avaient les médias du conflit à l'époque. Quant à l'histoire polar de la BD, elle est pas trop mal foutue, mais termine sur une note super éculée, le rebondissement qu'on voit venir gros comme un "doigt grondeur gonflable" et... bref, ce n'est pas un scénario exceptionnel sur ce plan là.

22/01/2004 (modifier)
Couverture de la série Largo Winch
Largo Winch

Les premiers tomes sont franchement énormes! Mention spéciale pour le deux et le trois qui m'ont donné envie de me lancer dans les affaires (j'ai pas réussi, mais c'est une autre histoire...)! Après, c'est assez inégal je trouve... Toujours moyen/bien, jamais génial. Mais bon, je me suis attaché à la série et aux personnages, alors bon...

21/01/2004 (modifier)
Couverture de la série Le Cabaret des Muses (Le Bordel des Muses)
Le Cabaret des Muses (Le Bordel des Muses)

Je l'attendais avec impatience, d'où probablement ma petite déception. L'album est tout aussi magnifique que "Vincent & Van Gogh". Il fonctionne en effet sur le même principe (reprendre des tableaux plus ou moins célèbres et les intégrer dans l'histoire), et Smudja adopte un découpage bien plus original (comme cette page où les cases dessinent un moulin). Ceci dit, "l'histoire" est très décousue. A un point tel même, que j'aurais plutôt envie de dire qu'il s'agit de petites saynètes liées par le fil conducteur qu'est le personnage de Toulouse-Lautrec. Par ailleurs, les nombreux gags qui parsèment l'album ne contribuent pas à donner à l'ensemble une cohérence plus forte. Enfin, certaines scènes manquent assez cruellement de dynamisme, de mouvement, et l'enchaînement entre les cases est parfois un peu laborieux. :( C'est donc toujours aussi beau pour l'oeil, les références abondent, ça se lit tout de même avec plaisir, mais "Au Moulin-Rouge" m'a très nettement moins plus que "Vincent & Van Gogh".

21/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le jardin des désirs
Le jardin des désirs

J'aime beaucoup le dessin de Will. Cette Bd est amusante et se lit bien. Elle ressemble à une suite de mini-aventures correspondant en gros à chaque fois que le héros a cru trouver la femme de ses rêves. Mais même si la fin se veut surprenante, elle m'a un peu laissé un goût d'inachevé. J'ai donc trouvé cette BD sympathique mais pas exceptionnelle.

21/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Toyottes
Les Toyottes

Je suis un peu surpris que cette série n'ait pas été inscrite ici plus tôt, car je l'ai vue dans quasiment toutes les bibliothèques jeunesse depuis que je lis de la BD. Partant d'un contexte assez original pour une BD d'humour franco-belge (les humains se sont tous entretués, et un groupe de rats pas très fins mais bien gentils ont construit une toute petite civilisation un peu médiévale dans les égouts), cela donne des aventures humoristiques qui me plaisaient bien étant jeune. Bon, avec le recul, ce n'est pas d'un très haut niveau intellectuel, c'est certain, et la plupart des gags bien lourds et bien éculés y sont passés et repassés. Mais bon, cela reste une bd jeunesse qui ne se prend pas trop au sérieux et qui est plaisante.

21/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Yoko Tsuno
Yoko Tsuno

Ouais, j'aime assez "Yoko Tsuno". Surtout pour le côté SF de la série. Pourtant, je trouve que seuls les premiers tomes jusqu'à "la Proie et l'Ombre", et peut-être aussi "le Matin du Monde", sont bien. Les autres tomes, je les ai trouvés fades et répétitifs. De même, les personnages de Yoko et ses amis sont changeants. D'humains et intéressants dans les tomes que j'ai cités, ils deviennent plats et trop "gentils" dans les tomes suivants. Yoko qui veut sauver tout le monde, arranger toutes les situations et qui fait la morale aux méchants, je trouve ça lourd. Et pourtant, il y a vraiment des albums que j'aime ("La Forge de Vulcain", "La Lumière d'Ixo", "la Spirale du Temps"...). Et inversement, les tous derniers épisodes m'ennuient considérablement...

21/01/2004 (modifier)
Couverture de la série L'Homme qui rit (Lord Clancharlie)
L'Homme qui rit (Lord Clancharlie)

Il y a du bon et du moins bon dans cet album... Au niveau du dessin déjà, il me paraît dans l'ensemble très sympathique et bien fait, y compris au niveau de la mise en couleurs. Certaines cases sont très belles, et le garçon héros de l'histoire vraiment bien dessiné, parfois façon un peu manga (grands yeux, cheveux dans les yeux...) mais superbe. Par contre certaines planches sont surchargées (page 8 ) et certaines scènes difficilement compréhensibles (page 25). Dommage. Lorsqu'on sait que Morvan s'est inspiré de "L'homme qui rit" de Victor Hugo, on remarque assez bien des éléments qui ont été adaptés (les bohémiens, la cour du roi, etc.) sans que cela nuise à l'histoire. Cela ne la rend pas intéressante de facto, mais l'adaptation est un travail qui peut être intéressant, et c'est assez le cas ici. Ceci dit, le langage gitan me paraît largement déjà vu, et assez lourd... on en a vite marre et on a hâte que ça s'arrête. Et puis le côté théâtral est parfois un peu trop gros, comme au tout début quand le garçon se fait brutalement arracher ses vêtements... :o/ Par contre Barkilphedro est un méchant absolument génial. Veule et le sachant, l'avouant, le clamant; laid, repoussant; et pourtant doté d'une logique imparable : Ce n'est pas ma faute si je suis laid, maigre et frigide depuis toujours,il faut bien que je me venge de cela sur quelqu'un. Et comme Dieu n'est pas accessible... J'adore. :) Enfin bon, l'ensemble est pas mal sans être transcendant. On ne sait pas trop vers quoi on va, même si les pistes sont là, attendant d'être développées. Mais tout de même : très bon point pour la fin...

21/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les voyages de He Pao
Les voyages de He Pao

Dans cette série qui fait suite au Moine fou, le dessin de Vink reste très beau. On continue à découvrir une Chine ancienne de l'intérieur, comme si on y vivait. Les histoires sont agréables à lire. Mais le tout me semble personnellement un peu vain. Il n'y a plus de trame directrice. Ce ne sont plus que les errements d'He-Pao et de son jeune disciple. Il n'y a plus de quête globale, les histoires sont indépendantes. On peut en lire un tome sans lire les autres, et on peut tout aussi bien l'oublier ensuite. La lecture en est donc agréable mais absolument pas indispensable.

21/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Vaisseau de Pierre
Le Vaisseau de Pierre

Une histoire sympa, un peu écolo 68-arde. Le thème des méchants technocrates qui s'en prennent à un paisible port traditionnel est assez éculé mais le tout n'est pas désagréable à lire. Et puis le côté SF-Fantastique est à mon goût. Il en est même marrant quand les villageois découvrent leurs ancêtres vraiment très... ancestraux. Néanmoins je n'ai pas gardé un souvenir vraiment marquant de cette BD. Juste une sensation assez agréable à la lecture, sans plus.

21/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Vache
La Vache

Cette BD est délirante et c'est une vraie curiosité à découvrir. Déjà le graphisme mélange dessin, décorations, photos, extraits de vieilles publicités, etc. C'est carrément bizarre, d'autant que c'est coloré version flashy (violet, orange, bleu, etc.) mais ça sort très bien (quoique je ne décorerais pas mes murs dans ce style, c'est clair). Ensuite, c'est de la BD animalière, mais d'un type un peu spécial. Les animaux y agissent comme des humains, mais ils savent qu'ils sont des animaux et que de vrais humains existent "au-dessus d'eux", mais malgré tout on dirait que les animaux prennent la place des humains dans le monde... Loufoque mais pas incohérent. Quant à l'héroïne, Pi, elle est complexe, a un passé qui lui fait connaître beaucoup de gens et de choses, et a beaucoup de personnalité. Et pourtant en même temps, le tout paraît loufoque et étrange. C'est une BD qui ne se prend pas au sérieux et qui est agréable à lire. Et sur des thèmes en principe connus (des animaux intelligents organisés qui enquêtent et interagissent avec le monde des Hommes), on a l'impression d'avoir quelque chose de totalement différent entre les mains. Vraiment une curiosité.

21/01/2004 (modifier)