Je suis un peu du même avis que Don Lope, je m'attendais à diablement mieux de la part de Matz... Mais ne boudons pas notre plaisir, ce premier album est très loin d'être mauvais, il me semble même être annociateur d'une bonne série. Par contre, ne vous attendez pas à reconnaitre le style de Matz, on est très loin du Tueur...
J'ai vachement aimé ce début très cliché "Pulp Fiction" (on fait pire comme référence nan ?) avec les deux tueurs faussement (?) détachés de leur actes. Ca met immédiatement dans l'ambiance : on est pas ici pour faire dans la dentelle, on est chez des pro !
Je crois vachement en cette série, ce premier tome a bien posé le truc, tout devrait vraiment partir dès le prochain tome, et ça risque de faire mal :)
Bon, le dessin ne me plait pas plus que ça, c'est un peu dommage. J'ai parfois eu du mal à reconnaître les différents personnages... et le trait est un peu vieillot. Oui, c'est peu dommage...
Mais bon, j'ai vraiment envie de savoir ce que cette série a dans les tripes, vivement la suite !
Tiens, Dumontheuil ne fait plus de couleurs directes ? Etonnant ça, c'était diablement joli ce qu'il faisait... Allez, ça reste là aussi vachement joli, son trait reste le même, tout va bien, c'est juste assez étonnant au début.
S'il y a bien un truc que Dumontheuil ne réussira jamais à changer en revanche (du moins j'espère !), c'est le coté déjanté de ses histoires ! C'est complêtement n'importe quoi du début à la fin, c'est du bonheur. Attention, entendez n'importe quoi dans le sens "originalité à son paroxisme" (vlà que je me mets à employer des mots compliqué moi) Il ne faut pas chercher à se battre avec cette histoire, ne pas chercher à tout comprendre, tout expliquer, mais se laisser porter par l'esprit loufoque de Dumontheuil.
Là, on est entre les fables de La Fontaine et Donjons, étonnant non ? Bon, c'est parfois un peu lourd à suivre, il y a certaines longueur, certaine redondances (encore un mot compliqué, dingue ça) qui m'ont empêché d'apprécier encore plus ces deux albums, mais c'est quand même sacrément bon.
Donnons tout de suite les bases : cette série n'a rien d'exceptionnel, rien d'original, rien de révolutionnaire. Ok, et ? Et bah c'est pas si mal pourtant !
J'ai lu le T1 vraiment par hasard, sans être particulièrement attiré par les couvertures un peu ratées, et je me suis laisser prendre dans cette histoire (et j'ai donc acheté la suite)
Bizarrement, j'aime bien ces dessins dépouillés de tous détails. Même les couleurs n'essaient pas de rattraper ça. Au feuilletage, ça donne pas vraiment envie, mais une fois dans la lecture, ça passe tout seul.
C'est un peu pareil avec le scénar d'ailleurs. C'est simple, ça reprend des bonnes grosses ficelles, et pourtant ça passe bien (je deviens trop tolérant ou quoi ?!)
Et puis c'est amusant de voir une nana terrifiée de peur, en pleine enquête policière, se trimballer en mini-jupe à longueur de temps (si ce n'est à poil d'ailleurs)
Bref, c'est pas une série indispensable, mais j'ai passé un bon moment en la lisant.
Je n'ai pas douté un seul instant des qualités de cet album lorsque je l'ai vu pour la première fois. Il faut dire que c'est Isabelle Dethan en personne qui me l'a montré et m'en a parlé lors du festival d'Angoulême. J'aime beaucoup ce qu'elle a fait jusqu'à mainenant, il n'y avait pas de raisons pour que ça change :)
Après feuilletage rapide, j'ai été envouté par ces dessins. Daphné Collignon a un trait fin, presque précieux, malgré un encrage très gras. Le ton général de ses planches donne une charme évident à cet album, c'est un petit délice.
L'histoire en elle même est moins irréprochable cependant. Certains passage sont très cul-cul, un peu gnan-gnan, un peu faciles... Au milieu d'un monde si étrange (puisqu'inconnu) ça fait un peu désordre... Bon, dans l'ensemble, les dialogue sont bons hein, mais parfois ça va pas du tout.
L'histoire en elle même est très agréable à lire, très douce, comme toujours avec Isabelle Dethan. Il y a toujours ces personnages féminins qui n'ont pas un caractère énorme, mais qui sont pourtant la base de tout le récit. On est loin des femmes de caractère (et à forte poitrine) de trop de série d'aujourd'hui... Leur coté fragile est touchant, on s'y attache plus facilement.
Ce n'est que le 1er tome, et je ne sais pas du tout à quoi m'attendre pour la suite. Ce qui est sûr, c'est que je la lirai avec grand plaisir.
Oui, c'est pas mal, "Soupe froide", en effet. Charles Masson qui, une fois n'est pas coutume, endosse le costume d'auteur BD pour mettre de côté celui de médecin ORL, nous propose une vision très personnelle, fiction basée sur des faits réels, de l'exclusion des SDF et de leur perception de la vie.
C'est assez touchant de découvrir la logique propre au "héros" (le terme n'est pas très bien choisi... disons "personnage principal de l'histoire") que celui-ci nous expose lors d'un long monologue de 120 pages. On comprend petit à petit sa vie passée, la raison de sa fugue...
Toutefois, je ne trouve pas que Charles Masson prenne réellement position. L'album sonne plus comme un constat. Ce n'est nullement une critique négative ! Mais ne vous attendez pas à des prises de positions, souvent faciles d'ailleurs... Ici, un SDF pense, se remémore sa vie... et on l'écoute, pour une fois.
Le dessin, s'il manque de finesse, m'a pourtant étonné sur certaines planches... L'ensemble n'est pas fait à la va-vite, on sent l'implication de l'auteur dans son ouvrage. Au final, le tout se tient plutôt bien, et mérite d'être lu.
Après avoir lu les deux tomes, je reste dans un drôle d'état d'esprit. J'ai une impression de manque.
A la lecture du premier tome, on ne sait pas trop où on en est. L'album pose plein de questions et nous laisse sans réponse. On est perdu! Ce qui me plaît, c'est qu'on rejoint ici le personnage, qui lui non plus ne comprend rien.
Le deuxième tome apporte certaines réponses (heureusement!), mais je suis restée sur ma faim. Le rythme de l'histoire me paraît bon (on ne s'ennuie pas), et les décors sont vraiment très bien faits, mais le scénario n'est pas des plus originaux. Et surtout on ne commence à s'attacher un peu aux personnages qu'à la toute fin, c'est-à-dire beaucoup trop tard. Globalement, j'ai l'impression d'avoir assisté à divers événements importants, mais d'un oeil tout à fait extérieur. On n'entre pas vraiment dans l'histoire.
Cette série a ainsi été difficile à noter, car malgré tout ce que je viens de dire, j'ai aimé. Un troisième tome m'aidera peut-être à me décider ?
Plutôt agréablement surpris, le Piehr. Faut dire aussi qu'il n'était pas grand fan de "Sillage", un peu blasé par l'inégalité qualitative des tomes de la série mère de Morvan et Buchet. Alors, dans cette optique, rien à perdre, d'autant plus qu'il est assez accro du dessin de Munuera, qui s'améliore d'album en album.
Le noir et blanc de Munuera est sympa, mais tout sauf lisible sur certaines cases. Normal ! prévu pour la mise en couleur, il ne contient que très peu de zones noires qui rendraient vraiment plus intelligibles la plupart des planches. En tout cas, son trait est toujours aussi vif, pointu, cartoon, et surtout dynamique ! On retrouve la qualité des derniers "Merlin", des mêmes auteurs, et on se plaît à (re)découvrir le passé de Nävis, auquel plusieurs passages de "Sillage" font référence.
Le scénario, quant à lui, est résolument axé jeunesse, à mon sens. On quitte les habituels scénarii de Morvan porteurs de messages (plus ou moins réfléchis... constatation très subjective) pour se retrouver dans un petit monde trognon, et qui préparera les plus jeunes à leur future lecture du best seller de Morvan. (L'endoctrinement n'est pas loin ;)). Par contre, objectivement, ce n'est pas particulièrement drôle. Autant le trait de Munuera fait sourire, autant le scénario de Morvan bien "Return of the Lion King - Cyber edition", sent quelque peu le déjà vu.
Qu'importe ! au final, on passe un agréable moment, et je suis sûr que les plus jeunes d'entre nous (comme Kael) sauront apprécier cette nouvelle série à sa juste valeur.
14/02/03 : petite mise à jour.
A priori, les plus jeunes d'entre nous n'apprécient pas plus que ça. (Cf avis de Kael ci-dessus)
14/20
Cet album est drôle, très drôle même. Mais qu'est-ce qu'il est court! J'aimerais passer plus de temps avec la pro, sa moue boudeuse, ses jurons gratinés...ses hémorroïdes. Voilà un personnage de superhéros qui a du piquant! Garth Ennis rue une fois de plus dans les brancards et ça fait plaisir à voir. C'est con et ça se revendique comme tel. Un vrai plaisir.
Malheureusement, la version française est plutôt chère, 14€ pour un comics lu en 15 minutes! Cartonner l'album, soit, il n'en résistera que mieux au temps, mais était-ce vraiment utile d'agrandir les planches (X2) de cette manière? Le dessin est pas mal mais de toute façon colorisé par ordinateur, on peut pas dire qu'il y ait une foule de détails à admirer... Devant ces cases énormes, on peste un peu devant cet éditeur en se disant qu'il a surtout cherché à nous vendre du papier...
Moi, les aventures délirantes de Krampon dans son Goulag ou parcourant la Sibérie et les autres états soviétiques m'ont toujours fait sourire, voire rigoler. La série ne se prend pas au sérieux du tout. Et j'entre particulièrement bien dans cette ambiance absurde du goulag et de l'URSS telle qu'elle est décrite par Dimitri. De même, certains voyages de Krampon dans ces étendues froides m'ont presque fait apprécier ces étendues désertiques, constamment glaciales, et leurs habitants isolés et vivant une vie qui n'a rien à voir avec la vie occidentale, et sans doute rien à voir non plus avec la vraie vie en Russie, puisque c'est une BD qui n'a pas peur d'éxagérer pour accentuer le côté humoristique du communisme stalinien à outrance.
Bref, les aventures de Krampon et de sa belle Loubianka ou sans sa belle, sont pour moi une lecture bien agréable. Même si d'un autre côté, il faut avouer que l'humour est parfois bien gras et lourd.
Un couple qui est devenu l'un des classiques de l'humour : Alexis au dessin et Gotlib au scénario. Cela donne un mélange surprenant. Un dessin réaliste et presque sérieux de la part d'Alexis, combiné à la folie et à l'humour décapant de Gotlib.
Les gags mèlent ici l'humour pince-sans-rire et le grand-guignolesque d'une manière presque déroutante. Le vendeur, costume-cravate, tête de croque-mort, garde toujours un visage fermé et presque effrayant. Sa collègue, par contre, superbe blonde sexy et dénudée, joue à la fois la bombe incendiaire publicitaire, le souffre-douleur cartoonesque du vendeur, et aussi la partie ouvertement humoristique des gags. Bref, voilà un couple de personnages atypiques et surprenants.
Quant à l'humour, il touche à tout : humour noir, un peu de sexe, un peu de scato, parfois vraiment surprenant.
Le seul véritable reproche que je ferai à cette série humoristique, c'est que sur la longueur des gags (5 à 6 planches souvent), on ne rit pas toujours et ça fait un peu long pour mener à la chute.
Néanmoins, voilà une curiosité de l'humour de Fluide Glacial qui reste assez sympathique.
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Du plomb dans la tête
Je suis un peu du même avis que Don Lope, je m'attendais à diablement mieux de la part de Matz... Mais ne boudons pas notre plaisir, ce premier album est très loin d'être mauvais, il me semble même être annociateur d'une bonne série. Par contre, ne vous attendez pas à reconnaitre le style de Matz, on est très loin du Tueur... J'ai vachement aimé ce début très cliché "Pulp Fiction" (on fait pire comme référence nan ?) avec les deux tueurs faussement (?) détachés de leur actes. Ca met immédiatement dans l'ambiance : on est pas ici pour faire dans la dentelle, on est chez des pro ! Je crois vachement en cette série, ce premier tome a bien posé le truc, tout devrait vraiment partir dès le prochain tome, et ça risque de faire mal :) Bon, le dessin ne me plait pas plus que ça, c'est un peu dommage. J'ai parfois eu du mal à reconnaître les différents personnages... et le trait est un peu vieillot. Oui, c'est peu dommage... Mais bon, j'ai vraiment envie de savoir ce que cette série a dans les tripes, vivement la suite !
La femme floue
Tiens, Dumontheuil ne fait plus de couleurs directes ? Etonnant ça, c'était diablement joli ce qu'il faisait... Allez, ça reste là aussi vachement joli, son trait reste le même, tout va bien, c'est juste assez étonnant au début. S'il y a bien un truc que Dumontheuil ne réussira jamais à changer en revanche (du moins j'espère !), c'est le coté déjanté de ses histoires ! C'est complêtement n'importe quoi du début à la fin, c'est du bonheur. Attention, entendez n'importe quoi dans le sens "originalité à son paroxisme" (vlà que je me mets à employer des mots compliqué moi) Il ne faut pas chercher à se battre avec cette histoire, ne pas chercher à tout comprendre, tout expliquer, mais se laisser porter par l'esprit loufoque de Dumontheuil. Là, on est entre les fables de La Fontaine et Donjons, étonnant non ? Bon, c'est parfois un peu lourd à suivre, il y a certaines longueur, certaine redondances (encore un mot compliqué, dingue ça) qui m'ont empêché d'apprécier encore plus ces deux albums, mais c'est quand même sacrément bon.
L'Ennemi
Donnons tout de suite les bases : cette série n'a rien d'exceptionnel, rien d'original, rien de révolutionnaire. Ok, et ? Et bah c'est pas si mal pourtant ! J'ai lu le T1 vraiment par hasard, sans être particulièrement attiré par les couvertures un peu ratées, et je me suis laisser prendre dans cette histoire (et j'ai donc acheté la suite) Bizarrement, j'aime bien ces dessins dépouillés de tous détails. Même les couleurs n'essaient pas de rattraper ça. Au feuilletage, ça donne pas vraiment envie, mais une fois dans la lecture, ça passe tout seul. C'est un peu pareil avec le scénar d'ailleurs. C'est simple, ça reprend des bonnes grosses ficelles, et pourtant ça passe bien (je deviens trop tolérant ou quoi ?!) Et puis c'est amusant de voir une nana terrifiée de peur, en pleine enquête policière, se trimballer en mini-jupe à longueur de temps (si ce n'est à poil d'ailleurs) Bref, c'est pas une série indispensable, mais j'ai passé un bon moment en la lisant.
Le Rêve de pierres
Je n'ai pas douté un seul instant des qualités de cet album lorsque je l'ai vu pour la première fois. Il faut dire que c'est Isabelle Dethan en personne qui me l'a montré et m'en a parlé lors du festival d'Angoulême. J'aime beaucoup ce qu'elle a fait jusqu'à mainenant, il n'y avait pas de raisons pour que ça change :) Après feuilletage rapide, j'ai été envouté par ces dessins. Daphné Collignon a un trait fin, presque précieux, malgré un encrage très gras. Le ton général de ses planches donne une charme évident à cet album, c'est un petit délice. L'histoire en elle même est moins irréprochable cependant. Certains passage sont très cul-cul, un peu gnan-gnan, un peu faciles... Au milieu d'un monde si étrange (puisqu'inconnu) ça fait un peu désordre... Bon, dans l'ensemble, les dialogue sont bons hein, mais parfois ça va pas du tout. L'histoire en elle même est très agréable à lire, très douce, comme toujours avec Isabelle Dethan. Il y a toujours ces personnages féminins qui n'ont pas un caractère énorme, mais qui sont pourtant la base de tout le récit. On est loin des femmes de caractère (et à forte poitrine) de trop de série d'aujourd'hui... Leur coté fragile est touchant, on s'y attache plus facilement. Ce n'est que le 1er tome, et je ne sais pas du tout à quoi m'attendre pour la suite. Ce qui est sûr, c'est que je la lirai avec grand plaisir.
Soupe Froide
Oui, c'est pas mal, "Soupe froide", en effet. Charles Masson qui, une fois n'est pas coutume, endosse le costume d'auteur BD pour mettre de côté celui de médecin ORL, nous propose une vision très personnelle, fiction basée sur des faits réels, de l'exclusion des SDF et de leur perception de la vie. C'est assez touchant de découvrir la logique propre au "héros" (le terme n'est pas très bien choisi... disons "personnage principal de l'histoire") que celui-ci nous expose lors d'un long monologue de 120 pages. On comprend petit à petit sa vie passée, la raison de sa fugue... Toutefois, je ne trouve pas que Charles Masson prenne réellement position. L'album sonne plus comme un constat. Ce n'est nullement une critique négative ! Mais ne vous attendez pas à des prises de positions, souvent faciles d'ailleurs... Ici, un SDF pense, se remémore sa vie... et on l'écoute, pour une fois. Le dessin, s'il manque de finesse, m'a pourtant étonné sur certaines planches... L'ensemble n'est pas fait à la va-vite, on sent l'implication de l'auteur dans son ouvrage. Au final, le tout se tient plutôt bien, et mérite d'être lu.
Prophet
Après avoir lu les deux tomes, je reste dans un drôle d'état d'esprit. J'ai une impression de manque. A la lecture du premier tome, on ne sait pas trop où on en est. L'album pose plein de questions et nous laisse sans réponse. On est perdu! Ce qui me plaît, c'est qu'on rejoint ici le personnage, qui lui non plus ne comprend rien. Le deuxième tome apporte certaines réponses (heureusement!), mais je suis restée sur ma faim. Le rythme de l'histoire me paraît bon (on ne s'ennuie pas), et les décors sont vraiment très bien faits, mais le scénario n'est pas des plus originaux. Et surtout on ne commence à s'attacher un peu aux personnages qu'à la toute fin, c'est-à-dire beaucoup trop tard. Globalement, j'ai l'impression d'avoir assisté à divers événements importants, mais d'un oeil tout à fait extérieur. On n'entre pas vraiment dans l'histoire. Cette série a ainsi été difficile à noter, car malgré tout ce que je viens de dire, j'ai aimé. Un troisième tome m'aidera peut-être à me décider ?
Nävis
Plutôt agréablement surpris, le Piehr. Faut dire aussi qu'il n'était pas grand fan de "Sillage", un peu blasé par l'inégalité qualitative des tomes de la série mère de Morvan et Buchet. Alors, dans cette optique, rien à perdre, d'autant plus qu'il est assez accro du dessin de Munuera, qui s'améliore d'album en album. Le noir et blanc de Munuera est sympa, mais tout sauf lisible sur certaines cases. Normal ! prévu pour la mise en couleur, il ne contient que très peu de zones noires qui rendraient vraiment plus intelligibles la plupart des planches. En tout cas, son trait est toujours aussi vif, pointu, cartoon, et surtout dynamique ! On retrouve la qualité des derniers "Merlin", des mêmes auteurs, et on se plaît à (re)découvrir le passé de Nävis, auquel plusieurs passages de "Sillage" font référence. Le scénario, quant à lui, est résolument axé jeunesse, à mon sens. On quitte les habituels scénarii de Morvan porteurs de messages (plus ou moins réfléchis... constatation très subjective) pour se retrouver dans un petit monde trognon, et qui préparera les plus jeunes à leur future lecture du best seller de Morvan. (L'endoctrinement n'est pas loin ;)). Par contre, objectivement, ce n'est pas particulièrement drôle. Autant le trait de Munuera fait sourire, autant le scénario de Morvan bien "Return of the Lion King - Cyber edition", sent quelque peu le déjà vu. Qu'importe ! au final, on passe un agréable moment, et je suis sûr que les plus jeunes d'entre nous (comme Kael) sauront apprécier cette nouvelle série à sa juste valeur. 14/02/03 : petite mise à jour. A priori, les plus jeunes d'entre nous n'apprécient pas plus que ça. (Cf avis de Kael ci-dessus)
The Pro (La Pro)
14/20 Cet album est drôle, très drôle même. Mais qu'est-ce qu'il est court! J'aimerais passer plus de temps avec la pro, sa moue boudeuse, ses jurons gratinés...ses hémorroïdes. Voilà un personnage de superhéros qui a du piquant! Garth Ennis rue une fois de plus dans les brancards et ça fait plaisir à voir. C'est con et ça se revendique comme tel. Un vrai plaisir. Malheureusement, la version française est plutôt chère, 14€ pour un comics lu en 15 minutes! Cartonner l'album, soit, il n'en résistera que mieux au temps, mais était-ce vraiment utile d'agrandir les planches (X2) de cette manière? Le dessin est pas mal mais de toute façon colorisé par ordinateur, on peut pas dire qu'il y ait une foule de détails à admirer... Devant ces cases énormes, on peste un peu devant cet éditeur en se disant qu'il a surtout cherché à nous vendre du papier...
Le Goulag
Moi, les aventures délirantes de Krampon dans son Goulag ou parcourant la Sibérie et les autres états soviétiques m'ont toujours fait sourire, voire rigoler. La série ne se prend pas au sérieux du tout. Et j'entre particulièrement bien dans cette ambiance absurde du goulag et de l'URSS telle qu'elle est décrite par Dimitri. De même, certains voyages de Krampon dans ces étendues froides m'ont presque fait apprécier ces étendues désertiques, constamment glaciales, et leurs habitants isolés et vivant une vie qui n'a rien à voir avec la vie occidentale, et sans doute rien à voir non plus avec la vraie vie en Russie, puisque c'est une BD qui n'a pas peur d'éxagérer pour accentuer le côté humoristique du communisme stalinien à outrance. Bref, les aventures de Krampon et de sa belle Loubianka ou sans sa belle, sont pour moi une lecture bien agréable. Même si d'un autre côté, il faut avouer que l'humour est parfois bien gras et lourd.
Dans la joie jusqu'au cou
Un couple qui est devenu l'un des classiques de l'humour : Alexis au dessin et Gotlib au scénario. Cela donne un mélange surprenant. Un dessin réaliste et presque sérieux de la part d'Alexis, combiné à la folie et à l'humour décapant de Gotlib. Les gags mèlent ici l'humour pince-sans-rire et le grand-guignolesque d'une manière presque déroutante. Le vendeur, costume-cravate, tête de croque-mort, garde toujours un visage fermé et presque effrayant. Sa collègue, par contre, superbe blonde sexy et dénudée, joue à la fois la bombe incendiaire publicitaire, le souffre-douleur cartoonesque du vendeur, et aussi la partie ouvertement humoristique des gags. Bref, voilà un couple de personnages atypiques et surprenants. Quant à l'humour, il touche à tout : humour noir, un peu de sexe, un peu de scato, parfois vraiment surprenant. Le seul véritable reproche que je ferai à cette série humoristique, c'est que sur la longueur des gags (5 à 6 planches souvent), on ne rit pas toujours et ça fait un peu long pour mener à la chute. Néanmoins, voilà une curiosité de l'humour de Fluide Glacial qui reste assez sympathique.