Au premier abord, se retrouver seul sur Terre en tant que "mâle" pourrait éveiller bien des phantasmes. Pourtant, ce comics nous prouve avec beaucoup de crédibilité que cette situation ne serait pas aussi enviable que l'on pourrait le laisser supposer.
Brian K. Vaughan nous propose un scénario tout à fait convaincant. Ce récit "adulte" nous plonge dans un univers post-atomique où tous les hommes ont été décimés par un mystérieux virus. A première vue, cela peut paraître abracadabrant, et pourtant je dois avouer que la mise en place de l'histoire est plutôt crédible. On a droit à des mouvements extrémistes féministes que cette situation arrange bien, des conflits au niveau de la prise du pouvoir, et surtout l'auteur nous montre bien que ce dernier homme en question est à la base de toutes les convoitises et on comprend pourquoi. Le personnage principal est plutôt attachant, surtout que pour lui, sa préocupation principale est de retrouver sa fiancée.
Pia Guerra, nouvelle venue dans l'univers du comics, nous propose un dessin assez conventionnel mais qui colle bien avec cette histoire.
Les différents protagonistes du récit sont plutôt bien décrits et les couleurs sont agréables.
"Y, le dernier homme" est, parait-il, un succès aux Etats-Unis, je pense que cela est mérité. Les perspectives scénaristiques sont très allèchantes, alors ne vous privez pas et laissez vous tenter.
Tout d'abord avec Cabanes, il y a le dessin. Je le trouve personnellement très proche à la fois de celui de Loisel (et c'est un compliment) et de celui d'Alexis (j'aime un peu moins mais le talent est là pourtant). Bref, cette BD, comme les autres de Cabanes est un plaisir pour l'amateur de dessin.
Ensuite, il y a les scénarios... J'aime quand une histoire est délirante et mêle tout, du fantastique, à la SF et à l'absurde. La plupart du temps, cela me fait franchement rire. Mais là, je dois avouer que je n'ai pas autant apprécié cet humour que (par exemple) un bon délire à la F'murr.
En résumé, pour moi, c'est une BD intéressante mais pas indispensable.
Bon okay, je n'aime pas vraiment le dessin de Blutch, trop inégal et tourmenté à mon goût. Mais par contre, je dois dire que ses historiettes sont d'un très bon niveau, universel comme dirait ArzaK... Je pense que bon nombre d'entre nous se reconnaissent dans les aventures de Christian, qu'il ait 12 ou 80 ans. Une lecture divertissante, pour moi.
Edika a cela de spécial de beaucoup me faire rire et de me lasser rapidement. Lorsque je l'ai découvert dans Fluide, je ne passais pas dans une maison de la presse sans lire Edika. Mais un album entier, c'est long à lire, et comme il utilise beaucoup le comique de répétition, pff, c'est long.
Je pense que le recueil d'histoirse ne convient pas trop à son humour, un peu comme Geluck ou Gotlib, mais dans un autre style.
Je ne suis pas persuadé que cette série soit vraiment pour enfants. C'est parfois assez cruel et plus recherché que ce qu'on peut avoir l'habitude de lire (ou de ne pas lire en ce qui me concerne) dans les BD jeunesse Dupuis. En même temps, le duo Larcenet / Gaudelette pouvait difficilement faire un truc politiquement correct. Le concept du zoo est bien marrant, certains dialogues sont savoureux mais les chutes, à la manière d'un "Little Kevin", font assez peu souvent mouche. C'est bien dommage parce que le reste est tordant et neuf. A recommander aux mouflets qui se rêvent joueur de belote professionnel ou gaveur de crocodiles à mi-temps.
Petit recueil de contes et légendes pyrénéennes pas désagréable du tout, peut être un peu répétitif à la longue. Pour une bonne lecture, il vaut peut être mieux connaitre un peu les Pyrénées pour s'y retrouver un peu.
Je conseille l'achat, ne serait-ce que pour permettre à Pertuzé et aux éditions Loubatières, spécialisées dans la littérature régionale (pays et histoire cathare, Pyrénées...) de continuer à exister.
Voilà une curiosité.
Le dessin, plutôt moche, est de style ligne claire, qui laiserait à penser qu'il s'agit là d'un album d'aventures sérieuses.
Mais pas du tout ! C'est complètement délirant, et surtout loin du politiquement correct.
Pour vous donner des exemples, Jo Engo se retrouve à participer à la torture du pape en lui vidant une marmite de blanquette froide dessus ou en lui écrasant une armoire normande sur la tête. Ou alors en situation de combat, dans on ne sait quelle jungle, il accompagne un commando où tous les soldats ont décidé de se tirer une balle dans la cuisse pour se faire évacuer par hélicoptère. Ou encore, il côtoie un ancien colonel devenu fou du lance-flammes, qui a basé sa vie entière là-dessus et a créé enfin un lance-flammes de la taille d'une ville capable de griller toute la flotte militaire de son pays parce qu'il n'aime pas qu'on l'empêche de faire ce qu'il veut. Ou encore ce camp de concentration imaginaire dans les environs du Havre où deux sadiques torturent des milliers de personnes en découpant les femmes en deux ou en frappant les hommes, et tout ça à coups de bicyclettes.
Et le tout est raconté sur un ton sérieux et pince-sans-rire, un peu à la manière de Goossens, mêlant l'absurde et l'improbable à l'humour noir dans un récit faussement sérieux.
Bref, une curiosité totalement oubliée mais qui n'est pas sans intérêt.
Je viens de finir le 10e tome et j'ai obtenu de cette série la même impression que de 20th Century Boy (que j'ai largement plus apprécié). Déjà le thème est très similaire : un méchant totalement mystérieux dont on ne sait rien au départ et à la poursuite duquel un groupe de gentils comme vous et moi va se lancer comme de simples personnes qui s'opposent à une organisation criminelle voire à un démon qui les dépasse. Ensuite, tout comme 20th Century Boys, l'auteur nous dispense les informations au compte-goutte, élargissant à chaque nouveau tome le champ d'activités du méchant et le choses que découvrent les gentils. Et cela tourne autour du pot mystérieux pendant des tomes et des tomes, laissant intact un suspens voulu par l'auteur.
Je trouve le dessin bien fait, même si ce style n'est pas du tout ma tasse de thé. Je trouve la narration sympa. A la lecture de chaque tome, de chaque sous-histoire, j'ai été accroché et je ne lâchais pas le livre.
Mais voilà, à la longue, ça en fait trop... Je serais totalement incapable de raconter tout ce qu'il s'est passé dans ces 10 tomes que j'ai lus. Comme nombre de séries mangas (Nausicaa, 20th Century Boys,...), l'auteur s'attarde tellement sur ses personnages, sur l'univers qu'il crée, que ça en devient gigantesque à lire. Et là, justement, il y a tellement de personnages qui sont impiqués dans cette histoire que je n'ai pas su m'attacher à un seul d'entre eux (même pas au héros, Tenma), et même si, par son dessin, l'auteur les différencie bien dans leurs traits et leurs visages, j'en venais même à confondre certains persnnages avec d'autres (notamment les couples de vieux parents successifs : je trouvais qu'ils se ressemblaient tous, ou alors aussi les policiers et enquêteurs successifs qui croisent la route de Tenma et de son enquête sur Johann : ceux-là ne se ressemblaient pas physiquement, mais mentalement, je les ressentais presque identiques les uns aux autres).
Et il se passe tellement de choses que c'en est essoufflant. Encore une fois, cela vient sans doute du fait que j'ai lu les tomes 2 à 10 presque d'une traite. C'est la même réflexion que je me suis faite avec 20th Century Boys : mieux vaut les lire avec un temps de décalage entre chacun car sinon c'est l'overdose et on n'a pas la possibilité d'apprécier le suspens global de l'histoire dans son ensemble.
En outre, et c'est là qu'intervient surtout mon goût personnel, les histoires policières, les enquêtes et les courses-poursuites, ça n'est pas le type d'histoire qui me plait franchement. Résultat, je n'ai pas ressenti cette envie pressante de lire la suite de chaque tome, pas plus que je ne me sens empressé de lire les tomes après le 10.
Et ce qui est certain, c'est que je n'aurais pas envie de relire les tomes déjà lus.
En définitive, voilà une série dont la qualité scénaristique et du dessin est indéniable, mais elle ne m'a pas accroché et personnellement je ne l'achèterais pas.
Après lecture du tome 11 :
Franchement, j'accroche de moins en moins à cette série. Je trouve les personnages ternes et surtout trop distants par rapport au lecteur. Je les suis sans m'y intéresser, sans les voir comme autre chose qu'un pion de plus dans le scénario complexe de l'auteur. En outre, je trouve l'intrigue trop classique (malgré le personnage relativement original de Johann) : c'est une intrigue ultra-complexe avec plein de choses imbriquées, ok, mais dans la globalité de l'histoire, ça me rappelle beaucoup trop d'histoires policières, de thrillers et autres films d'action du même genre. En outre, je trouve le décor franchement trop terne. Et surtout, ça s'étire sur tellement de tomes que, à la longue, ça ne me donne pas envie d'en lire vraiment plus : même le mystère de Johann ne m'intrigue plus. Franchement, d'Urasawa, 20th Century Boy est vraiment mieux à mon goût, un peu comme si Monster était le brouillon de 20th...
Après lecture de l'intégrale de la série :
Ca y est, j'ai fini Monster.
Qu'est-ce que j'en retire au final ?
Je trouve que Urasawa utilise bien les ficelles de suspens, de mystère et de dévoilement progressif de ce dernier. Ca donne une série prenante dont on a envie de connaitre la suite et la résolution.
Mais il y a quand même pas mal de défauts qui m'ont empêché d'apprécier cette série autant que d'autres. Déjà, c'est trop étiré en longueur : les lieux, les personnages, les intrigues s'accumulent et franchement très vite, à moins de prendre des notes, on s'y perd et c'est un peu lourd. Ensuite, maintenant que je connais le final de cette histoire, je me dis qu'il y a pas mal de facilités scénaristiques (spoiler : par exemple la façon dont tout le monde se retrouve à partir du tome 17 pour un final dramatique, ou encore la facilité qu'ont les "méchants" à "persuader" les gens, etc...). Urasawa laisse planer le mystère sur tout ça au final, mais ça fait quand même un peu simple quand on y réfléchit bien.
J'aurais sûrement nettement plus apprécié cette série si elle n'avait pas été aussi longue et si la sauce n'avait pas été tellement montée par l'auteur que la résolution final ne pouvait pas être exempte de défauts.
C'est tout simple mais qu'est-ce que c'est beau... J'ai vraiment été transporté dans un monde de douceur tout le temps de la lecture, et encore après...
C'est super tranquille comme albums, les auteurs n'hésitent pas à nous laisser nous balader sur les paysages avoisinant, sur des expressions de visages qui veulent tout dire.
Pourtant, j'avais vraiment beaucoup aimé le T1, mais le 2 c'est une autre affaire... il n'a plus la magie du 1, plus le même charme, sauf les toutes dernières pages.
C'est dommage, ça partait tellement bien, je suis déçu par le 2e tome au point de changer ma note générale.
Allez, ça reste quand même une série à lire, pas de doutes :)
Rha là là, l'est bon ce pti père Wazem, ya pas à dire :)
A chaque fois, c'est tout simple, tout nickel, et vraiment sympa à lire.
Le dessin m'a un peu étonné au début, ça ressemble à de la ligne claire améliorée nan ? J'ai l'impression que c'est Tintin là-dedans moi... sauf que là, c'est bien (j'aime pô Tintin)
En fait, ce récit est tellement simple que j'ai du mal à dire pourquoi j'ai aimé. Tout se déroule sous nos yeux sans soucis, et finalement, j'ai refermé ce bouquin, content de ma lecture, sans me l'expliquer.
Le héros n'est ni un héros ni un antihéros en fait, c'est juste un bon gars plein de bonne volonté, c'est marrant de le voir lutter du début à la fin, avec pour seule force sa volonté.
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Y Le Dernier Homme
Au premier abord, se retrouver seul sur Terre en tant que "mâle" pourrait éveiller bien des phantasmes. Pourtant, ce comics nous prouve avec beaucoup de crédibilité que cette situation ne serait pas aussi enviable que l'on pourrait le laisser supposer. Brian K. Vaughan nous propose un scénario tout à fait convaincant. Ce récit "adulte" nous plonge dans un univers post-atomique où tous les hommes ont été décimés par un mystérieux virus. A première vue, cela peut paraître abracadabrant, et pourtant je dois avouer que la mise en place de l'histoire est plutôt crédible. On a droit à des mouvements extrémistes féministes que cette situation arrange bien, des conflits au niveau de la prise du pouvoir, et surtout l'auteur nous montre bien que ce dernier homme en question est à la base de toutes les convoitises et on comprend pourquoi. Le personnage principal est plutôt attachant, surtout que pour lui, sa préocupation principale est de retrouver sa fiancée. Pia Guerra, nouvelle venue dans l'univers du comics, nous propose un dessin assez conventionnel mais qui colle bien avec cette histoire. Les différents protagonistes du récit sont plutôt bien décrits et les couleurs sont agréables. "Y, le dernier homme" est, parait-il, un succès aux Etats-Unis, je pense que cela est mérité. Les perspectives scénaristiques sont très allèchantes, alors ne vous privez pas et laissez vous tenter.
Rencontres du 3e sale type
Tout d'abord avec Cabanes, il y a le dessin. Je le trouve personnellement très proche à la fois de celui de Loisel (et c'est un compliment) et de celui d'Alexis (j'aime un peu moins mais le talent est là pourtant). Bref, cette BD, comme les autres de Cabanes est un plaisir pour l'amateur de dessin. Ensuite, il y a les scénarios... J'aime quand une histoire est délirante et mêle tout, du fantastique, à la SF et à l'absurde. La plupart du temps, cela me fait franchement rire. Mais là, je dois avouer que je n'ai pas autant apprécié cet humour que (par exemple) un bon délire à la F'murr. En résumé, pour moi, c'est une BD intéressante mais pas indispensable.
Le Petit Christian
Bon okay, je n'aime pas vraiment le dessin de Blutch, trop inégal et tourmenté à mon goût. Mais par contre, je dois dire que ses historiettes sont d'un très bon niveau, universel comme dirait ArzaK... Je pense que bon nombre d'entre nous se reconnaissent dans les aventures de Christian, qu'il ait 12 ou 80 ans. Une lecture divertissante, pour moi.
Edika
Edika a cela de spécial de beaucoup me faire rire et de me lasser rapidement. Lorsque je l'ai découvert dans Fluide, je ne passais pas dans une maison de la presse sans lire Edika. Mais un album entier, c'est long à lire, et comme il utilise beaucoup le comique de répétition, pff, c'est long. Je pense que le recueil d'histoirse ne convient pas trop à son humour, un peu comme Geluck ou Gotlib, mais dans un autre style.
Pedro le Coati
Je ne suis pas persuadé que cette série soit vraiment pour enfants. C'est parfois assez cruel et plus recherché que ce qu'on peut avoir l'habitude de lire (ou de ne pas lire en ce qui me concerne) dans les BD jeunesse Dupuis. En même temps, le duo Larcenet / Gaudelette pouvait difficilement faire un truc politiquement correct. Le concept du zoo est bien marrant, certains dialogues sont savoureux mais les chutes, à la manière d'un "Little Kevin", font assez peu souvent mouche. C'est bien dommage parce que le reste est tordant et neuf. A recommander aux mouflets qui se rêvent joueur de belote professionnel ou gaveur de crocodiles à mi-temps.
Les Chants de Pyrène
Petit recueil de contes et légendes pyrénéennes pas désagréable du tout, peut être un peu répétitif à la longue. Pour une bonne lecture, il vaut peut être mieux connaitre un peu les Pyrénées pour s'y retrouver un peu. Je conseille l'achat, ne serait-ce que pour permettre à Pertuzé et aux éditions Loubatières, spécialisées dans la littérature régionale (pays et histoire cathare, Pyrénées...) de continuer à exister.
Jo Engo
Voilà une curiosité. Le dessin, plutôt moche, est de style ligne claire, qui laiserait à penser qu'il s'agit là d'un album d'aventures sérieuses. Mais pas du tout ! C'est complètement délirant, et surtout loin du politiquement correct. Pour vous donner des exemples, Jo Engo se retrouve à participer à la torture du pape en lui vidant une marmite de blanquette froide dessus ou en lui écrasant une armoire normande sur la tête. Ou alors en situation de combat, dans on ne sait quelle jungle, il accompagne un commando où tous les soldats ont décidé de se tirer une balle dans la cuisse pour se faire évacuer par hélicoptère. Ou encore, il côtoie un ancien colonel devenu fou du lance-flammes, qui a basé sa vie entière là-dessus et a créé enfin un lance-flammes de la taille d'une ville capable de griller toute la flotte militaire de son pays parce qu'il n'aime pas qu'on l'empêche de faire ce qu'il veut. Ou encore ce camp de concentration imaginaire dans les environs du Havre où deux sadiques torturent des milliers de personnes en découpant les femmes en deux ou en frappant les hommes, et tout ça à coups de bicyclettes. Et le tout est raconté sur un ton sérieux et pince-sans-rire, un peu à la manière de Goossens, mêlant l'absurde et l'improbable à l'humour noir dans un récit faussement sérieux. Bref, une curiosité totalement oubliée mais qui n'est pas sans intérêt.
Monster
Je viens de finir le 10e tome et j'ai obtenu de cette série la même impression que de 20th Century Boy (que j'ai largement plus apprécié). Déjà le thème est très similaire : un méchant totalement mystérieux dont on ne sait rien au départ et à la poursuite duquel un groupe de gentils comme vous et moi va se lancer comme de simples personnes qui s'opposent à une organisation criminelle voire à un démon qui les dépasse. Ensuite, tout comme 20th Century Boys, l'auteur nous dispense les informations au compte-goutte, élargissant à chaque nouveau tome le champ d'activités du méchant et le choses que découvrent les gentils. Et cela tourne autour du pot mystérieux pendant des tomes et des tomes, laissant intact un suspens voulu par l'auteur. Je trouve le dessin bien fait, même si ce style n'est pas du tout ma tasse de thé. Je trouve la narration sympa. A la lecture de chaque tome, de chaque sous-histoire, j'ai été accroché et je ne lâchais pas le livre. Mais voilà, à la longue, ça en fait trop... Je serais totalement incapable de raconter tout ce qu'il s'est passé dans ces 10 tomes que j'ai lus. Comme nombre de séries mangas (Nausicaa, 20th Century Boys,...), l'auteur s'attarde tellement sur ses personnages, sur l'univers qu'il crée, que ça en devient gigantesque à lire. Et là, justement, il y a tellement de personnages qui sont impiqués dans cette histoire que je n'ai pas su m'attacher à un seul d'entre eux (même pas au héros, Tenma), et même si, par son dessin, l'auteur les différencie bien dans leurs traits et leurs visages, j'en venais même à confondre certains persnnages avec d'autres (notamment les couples de vieux parents successifs : je trouvais qu'ils se ressemblaient tous, ou alors aussi les policiers et enquêteurs successifs qui croisent la route de Tenma et de son enquête sur Johann : ceux-là ne se ressemblaient pas physiquement, mais mentalement, je les ressentais presque identiques les uns aux autres). Et il se passe tellement de choses que c'en est essoufflant. Encore une fois, cela vient sans doute du fait que j'ai lu les tomes 2 à 10 presque d'une traite. C'est la même réflexion que je me suis faite avec 20th Century Boys : mieux vaut les lire avec un temps de décalage entre chacun car sinon c'est l'overdose et on n'a pas la possibilité d'apprécier le suspens global de l'histoire dans son ensemble. En outre, et c'est là qu'intervient surtout mon goût personnel, les histoires policières, les enquêtes et les courses-poursuites, ça n'est pas le type d'histoire qui me plait franchement. Résultat, je n'ai pas ressenti cette envie pressante de lire la suite de chaque tome, pas plus que je ne me sens empressé de lire les tomes après le 10. Et ce qui est certain, c'est que je n'aurais pas envie de relire les tomes déjà lus. En définitive, voilà une série dont la qualité scénaristique et du dessin est indéniable, mais elle ne m'a pas accroché et personnellement je ne l'achèterais pas. Après lecture du tome 11 : Franchement, j'accroche de moins en moins à cette série. Je trouve les personnages ternes et surtout trop distants par rapport au lecteur. Je les suis sans m'y intéresser, sans les voir comme autre chose qu'un pion de plus dans le scénario complexe de l'auteur. En outre, je trouve l'intrigue trop classique (malgré le personnage relativement original de Johann) : c'est une intrigue ultra-complexe avec plein de choses imbriquées, ok, mais dans la globalité de l'histoire, ça me rappelle beaucoup trop d'histoires policières, de thrillers et autres films d'action du même genre. En outre, je trouve le décor franchement trop terne. Et surtout, ça s'étire sur tellement de tomes que, à la longue, ça ne me donne pas envie d'en lire vraiment plus : même le mystère de Johann ne m'intrigue plus. Franchement, d'Urasawa, 20th Century Boy est vraiment mieux à mon goût, un peu comme si Monster était le brouillon de 20th... Après lecture de l'intégrale de la série : Ca y est, j'ai fini Monster. Qu'est-ce que j'en retire au final ? Je trouve que Urasawa utilise bien les ficelles de suspens, de mystère et de dévoilement progressif de ce dernier. Ca donne une série prenante dont on a envie de connaitre la suite et la résolution. Mais il y a quand même pas mal de défauts qui m'ont empêché d'apprécier cette série autant que d'autres. Déjà, c'est trop étiré en longueur : les lieux, les personnages, les intrigues s'accumulent et franchement très vite, à moins de prendre des notes, on s'y perd et c'est un peu lourd. Ensuite, maintenant que je connais le final de cette histoire, je me dis qu'il y a pas mal de facilités scénaristiques (spoiler : par exemple la façon dont tout le monde se retrouve à partir du tome 17 pour un final dramatique, ou encore la facilité qu'ont les "méchants" à "persuader" les gens, etc...). Urasawa laisse planer le mystère sur tout ça au final, mais ça fait quand même un peu simple quand on y réfléchit bien. J'aurais sûrement nettement plus apprécié cette série si elle n'avait pas été aussi longue et si la sauce n'avait pas été tellement montée par l'auteur que la résolution final ne pouvait pas être exempte de défauts.
Où le regard ne porte pas...
C'est tout simple mais qu'est-ce que c'est beau... J'ai vraiment été transporté dans un monde de douceur tout le temps de la lecture, et encore après... C'est super tranquille comme albums, les auteurs n'hésitent pas à nous laisser nous balader sur les paysages avoisinant, sur des expressions de visages qui veulent tout dire. Pourtant, j'avais vraiment beaucoup aimé le T1, mais le 2 c'est une autre affaire... il n'a plus la magie du 1, plus le même charme, sauf les toutes dernières pages. C'est dommage, ça partait tellement bien, je suis déçu par le 2e tome au point de changer ma note générale. Allez, ça reste quand même une série à lire, pas de doutes :)
Sur la neige
Rha là là, l'est bon ce pti père Wazem, ya pas à dire :) A chaque fois, c'est tout simple, tout nickel, et vraiment sympa à lire. Le dessin m'a un peu étonné au début, ça ressemble à de la ligne claire améliorée nan ? J'ai l'impression que c'est Tintin là-dedans moi... sauf que là, c'est bien (j'aime pô Tintin) En fait, ce récit est tellement simple que j'ai du mal à dire pourquoi j'ai aimé. Tout se déroule sous nos yeux sans soucis, et finalement, j'ai refermé ce bouquin, content de ma lecture, sans me l'expliquer. Le héros n'est ni un héros ni un antihéros en fait, c'est juste un bon gars plein de bonne volonté, c'est marrant de le voir lutter du début à la fin, avec pour seule force sa volonté.