Cette série qui constitue les premières armes d'Isabelle Dethan dans la bd, laissait entrevoir les qualités de l'auteur et de l'artiste. Maintenant, et pour être honnête, j'ai eu du mal à accrocher. Ce n'est pourtant pas la faute du graphisme et de la mise en couleur qui me séduisent encore et toujours (même si elle n'avait pas encore la maîtrise qu'elle affiche aujourd'hui), mais plutôt le scénar que je trouve un peu poussif. Comme si Isabelle D. avait tatonné avant de savoir quelle histoire elle avait envie de raconter. Ceci dit, ces mémoires de sable, sont une série très agréable à découvrir. Elle porte en germe les grandes réussites artistiques que nous connaissons aujourd'hui : "le roi cyclope" et "Sur les terres d'horus".
Cette histoire policière qui a le goût de certains films français du genre, se laisse suivre avec intérêt.
Très bien maîtrisée sur le plan graphique, elle bénéficie en outre du regard sans complaisance de Gibelin (à la limite du pessimiste d'ailleurs).
J'ai lu les trois tomes avec un constant intérêt.
Je ne veux pas être trop méchant avec cette série naissante parce que finalement j'ai lu le premier tome avec curiosité. Le bémol, c'est le climat nanar fantastico-policier US qu'il dégage. Tous les ingrédients du genre sont là d'ailleurs, le flic tête brûlé que rien n'arrête même pas sa propre famille, le chef de la police vociférant, les avocats puissants et marrons... Sauf qu'à force d'avoir vu ces stéréotypes dans un million de films, on se surprend à se dire qu'on aurait préférer voir la bd échapper au phénomène. Mais bon, le graphisme est honnête, le rythme est là... C'est le genre de bd à consommer avec le restant de la boîte de popcorn du film vu la veille au ciné.
"La semaine des 7 Noël" commence par une petite préface de Tronchet, qui avait commis "Houppeland" quelques temps avant. Je me suis laissé dire que le sujet était le même ou presque... Certains seront donc peut-être tentés de comparer ces deux séries ou de crier au manque d'originalité, mais n'ayant pas encore lu "Houppeland", ce ne sera pas mon cas.
Le ton de l'album est très particulier. Le début est en fait un prologue qui expose de façon générale les évènements qui ont menés à cette dictature des pères noël. Le dessin est très différent du reste de l'album, peut-être un peu rebutant, mais j'ai vraiment adoré l'enchainement absurde de ces décisions ridicules qui prennent bien vite une consistance implacable et irrémédiable. :)
C'est ensuite que l'histoire commence vraiment. Changement de dessin, il devient absolument superbe, au crayon gras ou à la craie, assez naïf et rond, j'adore. En plus les passages "dessinés par Gregory" créent un effet sympathique et bienvenu. On remarquera l'usage intensif des tons rouges, couleurs de Noël oblige ! A ce propos, l'auteur a fait une petite scène ironique et bien sentie, avec la couleur d'un tract...
L'histoire change également, puisqu'on se retrouve à parler d'un serial killer (TADAM !), et de la recherche menée par les policiers-pères noël pour le trouver. Tout cela, dictature et enquête, sera vu par le petit bout de la lorgnette (le quotidien, quoi) pour la famille Prion.
L'humour développé ici est assez grinçant... On hésite entre se moquer des malheurs de ces... malheureux, et en rire. Le ton général est lui aussi un peu ambigü, car l'enquête policière est finalement assez légère, largement adoucie par l'ambiance de la vie sous ce régime étrange et par l'humour, qui n'est pas lui non plus très prononcé.
Alors bon, le tout est un peu étrange, car on ne sait pas exactement à quoi s'attendre, mais l'un dans l'autre j'ai bien aimé. C'est atypique, ça fait sourire, ça fait grincer des dents, et en plus c'est superbe. :)
Un recueil d'histoires courtes est par définition assez casse gueule, même pour de la BD érotique. On n'échappe pas à la règle ici: l'ensemble est très hétérogène et manque singulièrement de fond. Seule l'histoire du sculpteur sort de l'ordinaire; le tout est par contre extrêmement beau sans faire de ce recueil un incontournable de l'érotisme pour autant.
Casotto est à ses débuts mais elle fait preuve d'un trait déjà sûr et fin pour de belles planches en noir et blanc aux scénarios vraiment légers par contre, pas aidé de plus par la multitude d’histoires (8 contre 6 normalement). Pour le plaisir des yeux et pour celle que je considère comme la meilleure plume érotique de la bande dessinée avec Manara. Rien que ça ! Jetez donc un œil à "In bed with Sonia X" pour en être convaincu.
Cet album est important parce qu'il s'agit de la première collaboration entre Bilal et Christin. Mais entre nous, on est bien loin de la qualité de leurs oeuvres communes suivantes (Partie de Chasse, La ville qui n'existait pas...). Le dessin de Bilal n'est pas encore au top, encore trop brouillon à mon goût. C'est une satire plaisante (dans ses idées) mais un peu grossière. Un peu plus de subtilité aurait été de mise. Mais le message passe, et c'est le principal. Autre atout non négligeable : l’humour est au rendez-vous, ce qui est loin d'être le cas dans leurs autres oeuvres. A lire mais je ne vous en conseille l’achat que si vous êtes un gros fan des auteurs, si vous n'en êtes pas, cet album est franchement dispensable.
Giovanna Casotto n’utilise pas encore de touches de couleur comme dans ses œuvres les plus récentes (In bed with Sonia X, Pornostars) mais son noir et blanc est d’une maîtrise rare et d’une beauté indéniable. Casotto améliore de plus un peu les scénarios de ses histoires courtes qui titillent l’imaginaire par leur douce perversité.
Voici un album que je pensais avisé depuis longtemps. En effet "la croisière des oubliés" est un des tout premiers Bilal que j'ai lu. On y trouve un mélange de fantastique et de critique sociale, une solidarité face à l'état.
Mais enfin c'est loin d'être indispensable à moins de vouloir la totale de Bilal dans sa bdthèque.
Giovanna Casotto fait preuve d'un style de plus en plus affirmé qui résulte dans l’adjonction de couleur lors de la première histoire, de façons assez particulière puisque tout n’est pas colorisé. L’effet est très réussie et devient totalement maîtrisée lors des œuvres suivantes de Casotto. Niveau scénario, c’est un peu mieux que d’habitude et l’auteur ajoute une touche d’humour (histoires 2, 4 et 6) à des trames très coquines.
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Mémoire de sable
Cette série qui constitue les premières armes d'Isabelle Dethan dans la bd, laissait entrevoir les qualités de l'auteur et de l'artiste. Maintenant, et pour être honnête, j'ai eu du mal à accrocher. Ce n'est pourtant pas la faute du graphisme et de la mise en couleur qui me séduisent encore et toujours (même si elle n'avait pas encore la maîtrise qu'elle affiche aujourd'hui), mais plutôt le scénar que je trouve un peu poussif. Comme si Isabelle D. avait tatonné avant de savoir quelle histoire elle avait envie de raconter. Ceci dit, ces mémoires de sable, sont une série très agréable à découvrir. Elle porte en germe les grandes réussites artistiques que nous connaissons aujourd'hui : "le roi cyclope" et "Sur les terres d'horus".
Les Ailes de Plomb
Cette histoire policière qui a le goût de certains films français du genre, se laisse suivre avec intérêt. Très bien maîtrisée sur le plan graphique, elle bénéficie en outre du regard sans complaisance de Gibelin (à la limite du pessimiste d'ailleurs). J'ai lu les trois tomes avec un constant intérêt.
Les cercles d'Akamoth
Je ne veux pas être trop méchant avec cette série naissante parce que finalement j'ai lu le premier tome avec curiosité. Le bémol, c'est le climat nanar fantastico-policier US qu'il dégage. Tous les ingrédients du genre sont là d'ailleurs, le flic tête brûlé que rien n'arrête même pas sa propre famille, le chef de la police vociférant, les avocats puissants et marrons... Sauf qu'à force d'avoir vu ces stéréotypes dans un million de films, on se surprend à se dire qu'on aurait préférer voir la bd échapper au phénomène. Mais bon, le graphisme est honnête, le rythme est là... C'est le genre de bd à consommer avec le restant de la boîte de popcorn du film vu la veille au ciné.
La Semaine des 7 Noël
"La semaine des 7 Noël" commence par une petite préface de Tronchet, qui avait commis "Houppeland" quelques temps avant. Je me suis laissé dire que le sujet était le même ou presque... Certains seront donc peut-être tentés de comparer ces deux séries ou de crier au manque d'originalité, mais n'ayant pas encore lu "Houppeland", ce ne sera pas mon cas. Le ton de l'album est très particulier. Le début est en fait un prologue qui expose de façon générale les évènements qui ont menés à cette dictature des pères noël. Le dessin est très différent du reste de l'album, peut-être un peu rebutant, mais j'ai vraiment adoré l'enchainement absurde de ces décisions ridicules qui prennent bien vite une consistance implacable et irrémédiable. :) C'est ensuite que l'histoire commence vraiment. Changement de dessin, il devient absolument superbe, au crayon gras ou à la craie, assez naïf et rond, j'adore. En plus les passages "dessinés par Gregory" créent un effet sympathique et bienvenu. On remarquera l'usage intensif des tons rouges, couleurs de Noël oblige ! A ce propos, l'auteur a fait une petite scène ironique et bien sentie, avec la couleur d'un tract... L'histoire change également, puisqu'on se retrouve à parler d'un serial killer (TADAM !), et de la recherche menée par les policiers-pères noël pour le trouver. Tout cela, dictature et enquête, sera vu par le petit bout de la lorgnette (le quotidien, quoi) pour la famille Prion. L'humour développé ici est assez grinçant... On hésite entre se moquer des malheurs de ces... malheureux, et en rire. Le ton général est lui aussi un peu ambigü, car l'enquête policière est finalement assez légère, largement adoucie par l'ambiance de la vie sous ce régime étrange et par l'humour, qui n'est pas lui non plus très prononcé. Alors bon, le tout est un peu étrange, car on ne sait pas exactement à quoi s'attendre, mais l'un dans l'autre j'ai bien aimé. C'est atypique, ça fait sourire, ça fait grincer des dents, et en plus c'est superbe. :)
Sévices compris
Un recueil d'histoires courtes est par définition assez casse gueule, même pour de la BD érotique. On n'échappe pas à la règle ici: l'ensemble est très hétérogène et manque singulièrement de fond. Seule l'histoire du sculpteur sort de l'ordinaire; le tout est par contre extrêmement beau sans faire de ce recueil un incontournable de l'érotisme pour autant.
Chambre 179
Casotto est à ses débuts mais elle fait preuve d'un trait déjà sûr et fin pour de belles planches en noir et blanc aux scénarios vraiment légers par contre, pas aidé de plus par la multitude d’histoires (8 contre 6 normalement). Pour le plaisir des yeux et pour celle que je considère comme la meilleure plume érotique de la bande dessinée avec Manara. Rien que ça ! Jetez donc un œil à "In bed with Sonia X" pour en être convaincu.
La Croisière des Oubliés
Cet album est important parce qu'il s'agit de la première collaboration entre Bilal et Christin. Mais entre nous, on est bien loin de la qualité de leurs oeuvres communes suivantes (Partie de Chasse, La ville qui n'existait pas...). Le dessin de Bilal n'est pas encore au top, encore trop brouillon à mon goût. C'est une satire plaisante (dans ses idées) mais un peu grossière. Un peu plus de subtilité aurait été de mise. Mais le message passe, et c'est le principal. Autre atout non négligeable : l’humour est au rendez-vous, ce qui est loin d'être le cas dans leurs autres oeuvres. A lire mais je ne vous en conseille l’achat que si vous êtes un gros fan des auteurs, si vous n'en êtes pas, cet album est franchement dispensable.
Expériences intimes
Giovanna Casotto n’utilise pas encore de touches de couleur comme dans ses œuvres les plus récentes (In bed with Sonia X, Pornostars) mais son noir et blanc est d’une maîtrise rare et d’une beauté indéniable. Casotto améliore de plus un peu les scénarios de ses histoires courtes qui titillent l’imaginaire par leur douce perversité.
La Croisière des Oubliés
Voici un album que je pensais avisé depuis longtemps. En effet "la croisière des oubliés" est un des tout premiers Bilal que j'ai lu. On y trouve un mélange de fantastique et de critique sociale, une solidarité face à l'état. Mais enfin c'est loin d'être indispensable à moins de vouloir la totale de Bilal dans sa bdthèque.
Pin up libertines
Giovanna Casotto fait preuve d'un style de plus en plus affirmé qui résulte dans l’adjonction de couleur lors de la première histoire, de façons assez particulière puisque tout n’est pas colorisé. L’effet est très réussie et devient totalement maîtrisée lors des œuvres suivantes de Casotto. Niveau scénario, c’est un peu mieux que d’habitude et l’auteur ajoute une touche d’humour (histoires 2, 4 et 6) à des trames très coquines.