Louis Ferdinand Quincampoix, ce nom me disait quelque chose, mais à la lecture de cette BD, jamais je n'aurais pu deviner que son scénariste était le même que la Grippe Coloniale.
Le dessin, déjà, n'a rien à voir. Mad avait un style spécial car bien inégal. D'un côté, ses décors sont bien sympas mais contrastent un peu avec ses personnages dessinés légèrement dans le style "gros nez". D'un autre côté, il utilise la couleur directe et ça donne quelques jolies planches même si l'harmonie des couleurs n'y est pas toujours. En outre, il y a un petit quelque chose d'"amateur" dans ce dessin et ces couleurs, amateurisme qui se reflète également dans le lettrage dont la taille varie d'une case à l'autre. Ca ne fait pas très professionnel, quoi, même si l'ensemble n'est visuellement pas mauvais.
Quant au scénario, hormis le fait qu'on retrouve comme dans la Grippe Coloniale des personnages et décors assez originaux (Bayous de Louisiane, cimetières Parisiens et Grand Nord Canadien), il n'a vraiment rien à voir avec le style désormais assez sérieux d'Appollo. Louis Ferdinand Quincampoix vit en effet des aventures plutôt déjantées, où le vaudou "pour de rire" et les goules "pas vraiment effrayantes" se mêlent à des courses-poursuites et cavalcades à la façon d'anciennes BD Jeunesse. Dans cette optique, il n'est pas rare de sourire ou de rire sur certaines planches.
Mais l'ennui, c'est qu'à côté de ça, l'intrigue des histoires parait vraiment bateau et très peu captivante. C'est de l'aventure un peu bêta, sans suspens ni réelle originalité dans ses scènes d'action. Passée la surprise initiale du dessin, des personnages et décors, je me suis légèrement ennuyé à la lecture de ces histoires.
Sympa quoique légèrement amateur, mais sans plus.
PS : Détail troublant, l'un des co-locataires Chinois de LFQ dans le tome 2 se nomme "Huo Chao Si", comme le dessinateur de la Grippe Coloniale. Est-ce que par hasard les autres colocataires sont aussi des collègues d'Appollo et Mad ?
"La 22 millième dimension" est la première bd de Varanda. A ce titre, il est intéressant de se pencher sur l’origine de ce projet, assez inhabituelle il est vrai. Il a en effet été initié par des habitants d’un quartier défavorisé de St-Quentin, la ville d’Alberto. Selon les dires mêmes de l’auteur (sur le site de Soleil), c’est cette bd qui a donné naissance au projet Bloodline.
Ce one shot, à tirage confidentiel, était destiné à être diffusé uniquement dans la ville précitée. Je me demande encore comment une dizaine d’exemplaires se sont retrouvés dans une bouquinerie bruxelloise . . . enfin, je n’ai pas longtemps hésité à le prendre au vu du prix de vente dérisoire (1 euro). Et bien m’en a pris car si l’histoire en elle-même ne déchaîne pas les passions, le dessin de Varanda est à couper le souffle (surtout en N&B comme c’est le cas ici !). Attention, ce n’est pas mauvais comme récit, ça se laisse lire d’ailleurs très bien mais il accumule quelques poncifs du genre (honnête mais peu original donc). J’imagine que l’intérêt de cet album pour les habitants de St-Quentin doit être tout autre.
Voici donc un one shot qui, pour un lecteur autre que celui du Vermandois, vaut surtout le détour pour découvrir la toute première oeuvre de cet auteur talentueux qu'est Alberto Varanda. Et pour 1 euro, c’est clair que je ne regrette pas mon achat !
En lisant cette série, ce sont beaucoup d'autres séries qu'on a l'impression de retrouver : un peu de Kid Paddle, un peu du début des Cosmonautes du Futur, un peu de Calvin et Hobbes, etc... Bref, un concentré de séries déjà vues mais marrantes.
Alors qu'est-ce que ça donne ?
Ca donne une impression de cliché au départ, mais finalement ça se laisse bien lire et assez rapidement on rigole même avec joie. Le dessin n'est pas mauvais, l'humour assez cinglant. Bon, il faut avouer que ce sont souvent des gags légèrement déjà-vus, voire répétitifs et sans grande surprise, mais malgré cela j'ai rigolé assez souvent au long des 2 tomes que j'ai lus. C'est marrant, pas prise de tête, suffisamment bien raconté pour être plaisant tout au long d'un album sans lasser trop vite.
En résumé, ce ne sont pas des personnages ni des gags vraiment originaux, mais c'est marrant.
Un peu comme dut, j'ai été déçu de ne pas voir dans ce "premier" recueil des aventures de Wolverine un récit sur ses origines. Cependant, et parce que c'est l'un des héros les plus charismatiques du Marvel Universe, je me suis plongé dans la lecture avec plaisir. On retrouve le héros malgré lui, obligé de subir ses accès de fureur et torturé par sa conviction. Le scénario n'offre pas beaucoup de surprises, même s'il est relativement plaisant, servi par un graphisme nerveux, bien qu'un peu inégal.
Cela reste toutefois assez distrayant, sans casser des briques.
L’histoire est fort sympathique, un peu de cape et de crocs, euh…et d’épée sur fond historique, ça me plait bien et le scénario tient bien la route. Le rythme est bien là, pas de temps mort, une vrai intrigue qui n’est pas d’une originalité exaltante mais qui nous laisse nous faire bercer par une ambiance XVII iéme très bien rendu je trouve. Une petite ambiance à la d’Artagnan…
Pour ce qui est du dessin, c’est pas mon style préféré, on est à mi-chemin entre le très détaillé, très réaliste et le presque caricaturale. En fait les visages sont très travaillés et ça fait parfois un peu bizarre. Mais on s’habitue, d’autant plus que les décors sont très documentés.
Une bd de cape et d’épée bien sympathique et j’attends le troisième et dernier tome.
Ce one shot est une copie conforme d’ Anita Bomba, mais une copie réussie ! En effet, "Crache" n’est rien de moins que son l’alter ego masculin. Il a hérité du caractère rude de la plus explosive des cambrioleuses de toute la galaxie, cachant ses sentiments sous un visage froid et imperturbable. Pour plaire aux lecteurs d’Anita, Gratien use d’un découpage identique, sous forme de chapitres assez courts, et du même style narratif.
La comparaison se poursuit avec le graphisme de Khéridine dont la ressemblance avec celui de Cromwell n’est pas fortuite. Le trait est sans doute moins caricatural mais reste très agréable à l’oeil (étonnant d’ailleurs que Khéridine n’ait réalisé que cet album !).
Si la lecture d’ Anita Bomba vous a plu, "Crache" ne devrait pas vous décevoir !
Une petite BD sympa, pas bête pour un sou, qui m’a fait passer un bon moment. Les différentes histoires sont bien écrites, et l’ensemble est plein de trouvailles rigolotes. Une œuvre originale donc.
Par contre je trouve le coté philosophique un peu léger quand même. Prenons l’exemple de la galerie : 6 personnes dans une barque, ils vont tous mourir de faim, sauf si ils mangeant l’un d’entre eux. S’en suit un long débat du style « il faut manger lui, il est moins vieux » ou « il faut manger lui parce qu’il est plus gras ». Ca me parait un peu stérile comme débat, un peu vain, personne ne mérite de mourir plus qu’un autre non ? Bon j’imagine que le fait même que la BD me pousser à me poser cette question prouve que quelque part, elle a atteint son but : faire réfléchir.
Bref, une petite BD sympa, originale, un peu chère, qui devrait plaire à ceux qui aiment débattre et se creuser la tête.
Après tous les avis enthousiastes qui précèdent le mien, je me suis décidée à relire cette série. Bon, c’est vrai que l’histoire est assez déjantée mais pleine d’humour et de rebondissements, le dessin est superbe et les couleurs, éclatantes et sensuelles, sont judicieuses. Mais sincèrement, ce n’est pas, de mon point de vue, du même niveau que De Cape et de Crocs : aucun personnage n’est réellement attachant et je déplore qu’Olivier Milhiet, dont les talents de dessinateur et de coloriste sont indéniables, ait une préférence si marquée pour la représentation de la laideur. Ca gâche fortement ma lecture. Si ce n’est pas votre cas, allez-y, le scénario, tient la route.
C’est seulement après quelques dizaines de pages que j’ai réussi à rentrer dans l’histoire. En effet, l’attrait pour cet album a débuté avec le premier chassé-croisé entre les protagonistes où le sadisme des uns se joue de la peur des autres, rendant l’atmosphère assez "trippant". On est pris par les enchaînements qui voient les déboires s’accumuler pour nos deux "fuyards". Ce road-movie sans temps mort se lit donc sans ennui. A noter que les dessins de Baru sont en parfaite adéquation avec ce récit de "chasse à l’homme".
A lire, certainement !
Tsai Chih Chung a, selon l'auteur, une longue carrière d'adaptation et d'illustration des auteurs chinois anciens. En France, peu de ses oeuvres ont véritablement vécu. Pourtant, plus de 3000 contes fantastiques ont pu être préservés. C'est donc une fraction infime de la littérature du début de notre ère qui nous est livrée.
Cet album regroupe 19 contes de longueur variable (1 à 10 pages). Ceux-ci sont assez plaisants, tournant autour de quelques éléments récurrents : des hommes se transformant en animaux (et inversement), des jeunes gens affrontant des monstres ou des démons, des fantômes, des animaux amoureux d'humains...
Tout cela donne un (très bref) aperçu des croyances visiblement fortement ancrées dans les traditions locales. Le dessin de Tsai Chih Chung paraît très enfantin, ce qui convient bien à ce type d'histoires, qui se terminent souvent par une maxime.
Ca se laisse lire, mais un peu rapidement.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Louis Ferdinand Quincampoix (Une aventure de)
Louis Ferdinand Quincampoix, ce nom me disait quelque chose, mais à la lecture de cette BD, jamais je n'aurais pu deviner que son scénariste était le même que la Grippe Coloniale. Le dessin, déjà, n'a rien à voir. Mad avait un style spécial car bien inégal. D'un côté, ses décors sont bien sympas mais contrastent un peu avec ses personnages dessinés légèrement dans le style "gros nez". D'un autre côté, il utilise la couleur directe et ça donne quelques jolies planches même si l'harmonie des couleurs n'y est pas toujours. En outre, il y a un petit quelque chose d'"amateur" dans ce dessin et ces couleurs, amateurisme qui se reflète également dans le lettrage dont la taille varie d'une case à l'autre. Ca ne fait pas très professionnel, quoi, même si l'ensemble n'est visuellement pas mauvais. Quant au scénario, hormis le fait qu'on retrouve comme dans la Grippe Coloniale des personnages et décors assez originaux (Bayous de Louisiane, cimetières Parisiens et Grand Nord Canadien), il n'a vraiment rien à voir avec le style désormais assez sérieux d'Appollo. Louis Ferdinand Quincampoix vit en effet des aventures plutôt déjantées, où le vaudou "pour de rire" et les goules "pas vraiment effrayantes" se mêlent à des courses-poursuites et cavalcades à la façon d'anciennes BD Jeunesse. Dans cette optique, il n'est pas rare de sourire ou de rire sur certaines planches. Mais l'ennui, c'est qu'à côté de ça, l'intrigue des histoires parait vraiment bateau et très peu captivante. C'est de l'aventure un peu bêta, sans suspens ni réelle originalité dans ses scènes d'action. Passée la surprise initiale du dessin, des personnages et décors, je me suis légèrement ennuyé à la lecture de ces histoires. Sympa quoique légèrement amateur, mais sans plus. PS : Détail troublant, l'un des co-locataires Chinois de LFQ dans le tome 2 se nomme "Huo Chao Si", comme le dessinateur de la Grippe Coloniale. Est-ce que par hasard les autres colocataires sont aussi des collègues d'Appollo et Mad ?
LA 22 millième dimension
"La 22 millième dimension" est la première bd de Varanda. A ce titre, il est intéressant de se pencher sur l’origine de ce projet, assez inhabituelle il est vrai. Il a en effet été initié par des habitants d’un quartier défavorisé de St-Quentin, la ville d’Alberto. Selon les dires mêmes de l’auteur (sur le site de Soleil), c’est cette bd qui a donné naissance au projet Bloodline. Ce one shot, à tirage confidentiel, était destiné à être diffusé uniquement dans la ville précitée. Je me demande encore comment une dizaine d’exemplaires se sont retrouvés dans une bouquinerie bruxelloise . . . enfin, je n’ai pas longtemps hésité à le prendre au vu du prix de vente dérisoire (1 euro). Et bien m’en a pris car si l’histoire en elle-même ne déchaîne pas les passions, le dessin de Varanda est à couper le souffle (surtout en N&B comme c’est le cas ici !). Attention, ce n’est pas mauvais comme récit, ça se laisse lire d’ailleurs très bien mais il accumule quelques poncifs du genre (honnête mais peu original donc). J’imagine que l’intérêt de cet album pour les habitants de St-Quentin doit être tout autre. Voici donc un one shot qui, pour un lecteur autre que celui du Vermandois, vaut surtout le détour pour découvrir la toute première oeuvre de cet auteur talentueux qu'est Alberto Varanda. Et pour 1 euro, c’est clair que je ne regrette pas mon achat !
Les P'tits diables (Tom et Nina)
En lisant cette série, ce sont beaucoup d'autres séries qu'on a l'impression de retrouver : un peu de Kid Paddle, un peu du début des Cosmonautes du Futur, un peu de Calvin et Hobbes, etc... Bref, un concentré de séries déjà vues mais marrantes. Alors qu'est-ce que ça donne ? Ca donne une impression de cliché au départ, mais finalement ça se laisse bien lire et assez rapidement on rigole même avec joie. Le dessin n'est pas mauvais, l'humour assez cinglant. Bon, il faut avouer que ce sont souvent des gags légèrement déjà-vus, voire répétitifs et sans grande surprise, mais malgré cela j'ai rigolé assez souvent au long des 2 tomes que j'ai lus. C'est marrant, pas prise de tête, suffisamment bien raconté pour être plaisant tout au long d'un album sans lasser trop vite. En résumé, ce ne sont pas des personnages ni des gags vraiment originaux, mais c'est marrant.
Wolverine - La Mort aux trousses
Un peu comme dut, j'ai été déçu de ne pas voir dans ce "premier" recueil des aventures de Wolverine un récit sur ses origines. Cependant, et parce que c'est l'un des héros les plus charismatiques du Marvel Universe, je me suis plongé dans la lecture avec plaisir. On retrouve le héros malgré lui, obligé de subir ses accès de fureur et torturé par sa conviction. Le scénario n'offre pas beaucoup de surprises, même s'il est relativement plaisant, servi par un graphisme nerveux, bien qu'un peu inégal. Cela reste toutefois assez distrayant, sans casser des briques.
Hauteclaire
L’histoire est fort sympathique, un peu de cape et de crocs, euh…et d’épée sur fond historique, ça me plait bien et le scénario tient bien la route. Le rythme est bien là, pas de temps mort, une vrai intrigue qui n’est pas d’une originalité exaltante mais qui nous laisse nous faire bercer par une ambiance XVII iéme très bien rendu je trouve. Une petite ambiance à la d’Artagnan… Pour ce qui est du dessin, c’est pas mon style préféré, on est à mi-chemin entre le très détaillé, très réaliste et le presque caricaturale. En fait les visages sont très travaillés et ça fait parfois un peu bizarre. Mais on s’habitue, d’autant plus que les décors sont très documentés. Une bd de cape et d’épée bien sympathique et j’attends le troisième et dernier tome.
Crache - Le dernier homme sur Terre
Ce one shot est une copie conforme d’ Anita Bomba, mais une copie réussie ! En effet, "Crache" n’est rien de moins que son l’alter ego masculin. Il a hérité du caractère rude de la plus explosive des cambrioleuses de toute la galaxie, cachant ses sentiments sous un visage froid et imperturbable. Pour plaire aux lecteurs d’Anita, Gratien use d’un découpage identique, sous forme de chapitres assez courts, et du même style narratif. La comparaison se poursuit avec le graphisme de Khéridine dont la ressemblance avec celui de Cromwell n’est pas fortuite. Le trait est sans doute moins caricatural mais reste très agréable à l’oeil (étonnant d’ailleurs que Khéridine n’ait réalisé que cet album !). Si la lecture d’ Anita Bomba vous a plu, "Crache" ne devrait pas vous décevoir !
L'Humanité moins un
Une petite BD sympa, pas bête pour un sou, qui m’a fait passer un bon moment. Les différentes histoires sont bien écrites, et l’ensemble est plein de trouvailles rigolotes. Une œuvre originale donc. Par contre je trouve le coté philosophique un peu léger quand même. Prenons l’exemple de la galerie : 6 personnes dans une barque, ils vont tous mourir de faim, sauf si ils mangeant l’un d’entre eux. S’en suit un long débat du style « il faut manger lui, il est moins vieux » ou « il faut manger lui parce qu’il est plus gras ». Ca me parait un peu stérile comme débat, un peu vain, personne ne mérite de mourir plus qu’un autre non ? Bon j’imagine que le fait même que la BD me pousser à me poser cette question prouve que quelque part, elle a atteint son but : faire réfléchir. Bref, une petite BD sympa, originale, un peu chère, qui devrait plaire à ceux qui aiment débattre et se creuser la tête.
Spoogue
Après tous les avis enthousiastes qui précèdent le mien, je me suis décidée à relire cette série. Bon, c’est vrai que l’histoire est assez déjantée mais pleine d’humour et de rebondissements, le dessin est superbe et les couleurs, éclatantes et sensuelles, sont judicieuses. Mais sincèrement, ce n’est pas, de mon point de vue, du même niveau que De Cape et de Crocs : aucun personnage n’est réellement attachant et je déplore qu’Olivier Milhiet, dont les talents de dessinateur et de coloriste sont indéniables, ait une préférence si marquée pour la représentation de la laideur. Ca gâche fortement ma lecture. Si ce n’est pas votre cas, allez-y, le scénario, tient la route.
L'Autoroute du soleil
C’est seulement après quelques dizaines de pages que j’ai réussi à rentrer dans l’histoire. En effet, l’attrait pour cet album a débuté avec le premier chassé-croisé entre les protagonistes où le sadisme des uns se joue de la peur des autres, rendant l’atmosphère assez "trippant". On est pris par les enchaînements qui voient les déboires s’accumuler pour nos deux "fuyards". Ce road-movie sans temps mort se lit donc sans ennui. A noter que les dessins de Baru sont en parfaite adéquation avec ce récit de "chasse à l’homme". A lire, certainement !
Rencontres fantastiques
Tsai Chih Chung a, selon l'auteur, une longue carrière d'adaptation et d'illustration des auteurs chinois anciens. En France, peu de ses oeuvres ont véritablement vécu. Pourtant, plus de 3000 contes fantastiques ont pu être préservés. C'est donc une fraction infime de la littérature du début de notre ère qui nous est livrée. Cet album regroupe 19 contes de longueur variable (1 à 10 pages). Ceux-ci sont assez plaisants, tournant autour de quelques éléments récurrents : des hommes se transformant en animaux (et inversement), des jeunes gens affrontant des monstres ou des démons, des fantômes, des animaux amoureux d'humains... Tout cela donne un (très bref) aperçu des croyances visiblement fortement ancrées dans les traditions locales. Le dessin de Tsai Chih Chung paraît très enfantin, ce qui convient bien à ce type d'histoires, qui se terminent souvent par une maxime. Ca se laisse lire, mais un peu rapidement.