Les derniers avis (47194 avis)

Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Le Dernier Chevalier
Le Dernier Chevalier

Cette histoire vous dit quelque chose, hein ? Eisner, l'un des auteurs américains les plus populaires, décida un jour d'initier les jeunes américains au chef-d'oeuvre de Miguel de Cervantes. Il nous conte donc, dans un abrégé assez sympathique, les aventures de celui qui se battit contre des moulins à vent, celui qui voulut aller jusqu'au bout de ses rêves. Eisner introduit d'ailleurs dans la bouche de ses deux héros quelques réflexions philosophiques qui éclairent le propos de Cervantes. L'album en lui-même ne casse pas des briques, mais il se laisse facilement lire, dans un style graphique et narratif proche de certains recueils de contes.

09/08/2004 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Love Hina
Love Hina

L'avis de Cassidy ci-dessous résume assez bien mon sentiment sur cette série. L'auteur a quand même réussi le tour de force de faire durer sa série 3 ans et de réaliser 14 tomes alors que l'intrigue de départ se résume en 3 phrases. Je partais déjà avec un a priori assez négatif. Une avalanche de situations compromettantes du héros gaffeur qui n'a rien pour lui mais qui finit par réussir dans la vie aussi bien sur le plan professionnel que sentimental (c'est le héros c'est normal). Franchement, tous ces gags dans lesquels Keitaro se fait tabasser et finit par voler dans les airs m'ont fait très peu rire. Ce garçon a le chic pour rentrer dans une chambre quand sa propriétaire se déshabille ou encore de tomber dans le bain quand toutes les occupantes de la pension sont joyeusement en train de comparer la taille de leur poitrine. En toile de fond, on a une vague promesse faite à l'âge de 3 ou 4 ans et qui motive les 2 personnages principaux dans leurs études (à un point tel qu'ils n'arrêtent pas de bosser même à Noël, sont tarés ces japonais), c'est déjà assez peu crédible de se souvenir d'une promesse faite à cet âge. Néanmoins, j'ai commencé à mieux apprécier à partir du volume 9 bizarrement, une espèce d'habitude peut-être ou d'accoutumance comme certains produits qu'on ne trouve pas terribles au début, et puis en fait, on s'y fait. Les dessins sont vraiment typiques du manga : grands yeux/petite bouche. Tous les personnages se ressemblent si ce n'est la coupe de cheveux. En tout cas, l'auteur a eu l'air de bien s'amuser à établir une garde-robe originale pour chacun. L'édition de Pika est franchement impeccable, chaque ouvrage est très soigné sur tous les plans, c'est déjà ça :). Bref un manga "comique" et "romantique" qui se finit bien à la fin, à réserver aux amateurs - et ils semblent être nombreux vu les chiffres de vente de chaque volume. Comme on peut le voir avec la diversité des avis déjà donnés ici, les notes varient beaucoup selon le public.

09/08/2004 (modifier)
Par Zelda
Note: 3/5
Couverture de la série Chroniques d'un pigeon parisien
Chroniques d'un pigeon parisien

Personnellement, j’adore le graphisme. Minimaliste, mais pourtant parfaitement compréhensible, touchant et poétique. Ce qui est intéressant, c’est que les humains sont tous tout noirs, comme s’il s’agissait d’ombres, alors que les peintures urbaines sont en couleurs (chacune sa couleur). Au niveau du scénario, la réflexion est intéressante, touchante et poétique comme le graphisme, mais il ne faut pas perdre de vue que le but premier de l’auteur est de rendre hommage à l’art urbain qui colore Paris, et non faire de la philosophie.

08/08/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Chevalier Ardent
Chevalier Ardent

Chevalier Ardent fut l'une des meilleures séries sur la période du Moyen-Age. Créée en 1966 par l'un des maîtres belges de la BD, elle a connu un grand succès populaire, sans pour autant faire de son auteur, le regretté François Craenhals, une star du 9ème art. L'intérêt des lecteurs s'est ensuite affaiblie, car le sujet n'avait plus vraiment la cote. Les histoires brassent tous les thèmes relatifs au Moyen-Age, des tournois à la vassalité, en passant par l'amour courtois ; la série a souvent frôlé le merveilleux, côtoyé le mystique. Malgré un dessin relativement simple, un peu plus réaliste que son autre série-phare Les 4 As, Craenhals n'a pas vraiment su faire évoluer son trait, qui n'est toutefois pas désagréable à l'oeil, grâce à des couleurs assez vives, ce qui faisait de sa série une imagerie assez naïve du Moyen-Age.

06/08/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série L'Orfèvre
L'Orfèvre

Voilà une Bd un peu atypique à mes yeux, essentiellement par son héros. Ce dernier, un petit bedonnant dans la fleur de l'âge avec un éternel noeud papillon, se révèle très vite être une sorte de barbouze qui a voyagé partout dans le monde et qui a des relations dans tous les milieux. Malgré son air de bon petit pépère, il est empli de mystères, de relations secrètes, à tel point que même le lecteur le suit sans trop savoir qui il est, ce qu'il fait et qui il rencontre. Assez déroutant. Le dessin lui aussi est notable. Je ne le trouve pas vraiment exceptionnel, notamment au niveau des personnages qui ont l'avantage d'être facilement reconnaissable mais pas très beau dans leurs anatomies et leurs visages. Mais d'un autre côté, les décors sont bien souvent très réussis. Certaines cases sont de toute beauté. De même, les couleurs sautent rapidement aux yeux quand on lit cette BD. Très fortes, presque criardes par moment (notamment pour des scènes de grand ciel bleu pêtant dans les premiers tomes), elles se révèlent en même temps très jolies dans des scènes de nuit ou d'ombre. Il me semble que c'est de la couleur directe et, déjà qu'elle est jolie dans la plupart des scènes dans le tome 1, je trouve qu'elles s'améliorent encore au fil des tomes. Certaines cases, colorisées avec brio, sont excellentes. Quant à l'histoire, il faut savoir que les tomes 1 et 2 forment une histoire complète, le tome 3 une autre histoire et les tomes 4 et 5 une autre encore. La première histoire a pour décor une République bananière d'Amérique Centrale non déterminée. C'est une histoire extrêmement complexe de moeurs, de trafic, de rebellion, de politique, de business... Vraiment pas facile à suivre, à tel point que j'ai dû relire le tout une seconde fois pour bien comprendre. Ce côté difficile à comprendre du scénario peut rebuter certain, mais personnellement je trouve ça assez intelligent de ne pas tout offrir sur un plateau aux lecteurs. Et au delà de cela, il y a pas mal de bons personnages et d'émotions dans cette histoire, notamment les toutes dernières pages du tome 2 que j'ai trouvées assez fortes. Le tome 3 pour sa part a pour décor New York et pour trame une histoire de matchs de boxe truqués, de maffia et de pognon. J'ai franchement moins aimé cette histoire, d'autant qu'elle est également un peu difficile à suivre, non pas par sa complexité mais parce qu'on se demande souvent qui est tel ou tel personnage et comment ça se fait que le héros se retrouve avec lui à tel moment. Quant aux tomes 4 et 5, ils ont pour décor d'abord Paris, un Paris des années 30 vraiment joli et agréable (Montmartre, bords de Marne, etc...) et pour contexte un trafic d'objets d'art volés au Cambodge. Après une enquête encore une fois que le lecteur devra suivre avec attention pour bien comprendre, le héros partira au Cambodge pour résoudre le tout. Un héros baroudeur au physique surprenant, des enquêtes complexes souvent ardues à suivre, un dessin très sympa notamment au niveau des couleurs... Je ne trouve pas cette série exceptionnelle mais je lui trouve une âme et beaucoup de qualité.

06/08/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série La maison où rêvent les arbres
La maison où rêvent les arbres

Mon avis va rejoindre ceux d'Arzak et de Ro. J'avais beaucoup aimé Silence, et j'attendais beaucoup de cet album. Las, j'ai été plutôt déçu. Bien sûr, l'idée de départ est très intéressante, et pourrait renfermer énormément de possibilités... Lire à ce propos l'incroyable La Forêt des Mythagos, de Robert Holdstock. Mais le traitement qu'en fait Comès est deux tons en-deça de ce que l'on aurait pu en attendre. D'abord parce que le dessin de Comès est ici moins intéressant que sur son album déjà cité ci-dessus ; en particulier, j'ai été plutôt atterré par les visages de ses personnages, tous figés dans l'inexpressivité. Quant au dessin des "rides" sur le visage de la sorcière, il est tout simplement raté. Je ne sais pas à quelle époque a été réalisé La maison où rêvent les arbres, mais il est d'un niveau assez affligeant. :( Quant à l'histoire, elle est en effet juste "pas mal". Mais elle aurait pu être bien mieux. Bon, ça reste sympa pour quelques moments d'"épiphanies" (sympa, le macareux moine), mais il vaut mieux passer son chemin si l'on a aimé Silence.

06/08/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série La Piscine de Micheville
La Piscine de Micheville

Les débuts de Baru, la chronique autobiographique de son adolescence. L’évocation est sympathique, fatalement nostalgique et réellement touchante. Il est facile de s’y retrouver (pour les mecs surtout, les filles, je sais pas… à cet âge-là, pour les mecs, toutes les filles sont cons sauf celles qui ont des bons nibards). Mais quel dommage que ces petites histoires se contentent d’être de simples évocations, il manque trop souvent une vraie chute à ces histoires, on en reste certes amusé mais un peu frustré.

05/08/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série GTO - Great Teacher Onizuka
GTO - Great Teacher Onizuka

Le dessin n'est pas mauvais (même si je n'aime pas trop la gueule d'Onizuka quand il est "contrarié"), voire parfois vraiment bien foutu. L'histoire est originale. Il fallait le faire, un manga qui promeut ainsi le fait de devenir professeur, surtout en entamant sur l'idée qu'un jeune veut devenir professeur au départ essentiellement pour draguer les minettes. ;) J'ai eu un peu de mal à accrocher au début car je trouvais des points communs entre Onizuka et le héros de Slam Dunk : jeune, super fort au combat, violent et pas très fin d'esprit. Mais contrairement au héros basketteur que je n'apprécie guère, le héros de GTO est un peu moins gratuitement brutal (il s'énerve fortement, oui, mais jamais sans réelle raison), et il est bien plus souvent calme et sérieux. Et c'est justement dans ses moments de sérieux que je le trouve attachant, voire intelligent, comme la série le devient elle-même. Il reste jeune et fou, mais est sage en même temps et l'équilibre entre ces deux états est bien fait ici, suffisamment pour me plaire. Et puis à part les côtés petites-culottes/scato, j'aime bien le reste de l'humour, notamment les petites réflexions d'Onizuka quand il parle à un jeune, en gardant son calme et son sérieux mais qu'il glisse aussi en douce "si j'étais pas prof, je te tuerais sur place !". :) Bref, c'est une série plaisante, qui se lit bien. Je n'en suis pas vraiment fan mais je la lis avec plaisir. Ceci étant dit, en ce qui concerne l'achat de cette série, je serais tenté de conseiller de s'arrêter assez vite. En résumé, il m'a fallu le tome 1 pour entrer dans l'histoire. J'ai beaucoup apprécié ensuite les tomes 3 et 4 environ. Puis le tome 5 a donné un coup de frein à mon intérêt et à partir du tome 6, je lisais le tout avec un plaisir relatif mais sans plus grande passion ni sans rigoler autant qu'au début. Les histoires et thèmes deviennent assez répétitifs à partir de ces tomes là. En outre, les tous derniers tomes ne sont même carrément plus drôles, insistant plus sur l'aventure (un peu violente) et sur un final de l'histoire qui ne m'a guère passionné personnellement. Bref, si vous envisagiez d'acheter cette série, je vous conseillerais de n'acheter que jusqu'au tome 6 ou 7 par exemple...

05/08/2004 (modifier)
Par Steril
Note: 3/5
Couverture de la série La vie sexuelle de Tintin
La vie sexuelle de Tintin

Non, la vie sexuelle de Tintin n'est pas une bédé extraordinaire. Bref, si vous recherchez une bonne bédé, allez voir ailleurs, par exemple dans le reste de la production de Bucquoy, notamment la génialissime série "Alain Moreau". Maintenant, et pour réagir aux autres avis sur cette bédé, il faut replacer celle-ci dans son contexte. Je ne crois pas que Bucquoy avait pour objectif de faire une bonne bédé avec la vie sexuelle de Tintin. Il s'agit uniquement d'un acte de provocation, d'un geste iconoclaste ayant pour objectif de désacraliser quelque chose qui, finalement, ne mérite sans doute pas le culte qui est fait autour de lui. Tintin, tout particulièrement en Belgique, est considéré comme une bédé intouchable, parfaite, génialissime. Tintin et Hergé ont leurs statues dans bien des parcs, alors que l'idéologie distillée par Hergé dans ses Tintin n'a pas toujours été des plus sympathiques. Les héritiers d'Hergé, rassemblés au sein de la Fondation du même nom, se comportent de manière arrogante et mercantile... Bref, la vie sexuelle de Tintin, c'est du même acabit que la décapitation du buste du Roi Baudouin - autre figure intouchable - organisée par Bucquoy sur la grand place de Bruxelles, ou l'entartage par Noel Godin, joyeux compère de Bucquoy, de pompeux cornichons tels que Bill Gates ou BHL... En gros, plus qu'une bédé, c'est avant-tout un témoignage sur papier du sympathique mouvement Anarcho-surréaliste qui sévit en Belgique.

05/08/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Albert et les autres
Albert et les autres

Guy Delisle a réalisé là le pendant masculin à Aline et les autres. Mon avis sera sensiblement le même, car les deux albums sont de même niveau. Des petites histoires sur 1, 2, 3 ou 5 pages qui ne manquent pas de charme. Son style graphique est ici réduit à sa plus simple expression, mais cela ne gêne en rien la perception de l'histoire. En effet, tout est dans le rythme, Delisle n'hésitant pas à dessiner 15 cases semblables pour figurer le temps qui passe. De plus, les séquences sont très cinématographiques (c'est proche du storyboard), quoi de plus normal pour un professionnel de l'animation ? Vraiment très plaisant. Ca se lit bien (en fait, ça se REGARDE bien, car il n'y a pas de bulles dans ces histoires), ça se lit vite, et ça s'oublie assez vite, malgré le côté "sympa" (et pas prise de tête) de l'ensemble.

05/08/2004 (modifier)