Je m'attendais à mieux.
L'intrigue - un couple mixte de détectives aux Etats-Unis dans les années 20/30, mais aussi leur histoire d'amour chaste- me semblait tout à fait originale. Malheureusement, le côté à la fois inachevé et irrégulier du trait des deux dessinateurs ne permet pas d'apprécier plus positivement cette BD cependant assez distrayante.
Notons quand même que le sujet de la prohibition et du krach de 1929 sont ici assez bien traités.
Je n'ai pas été complètement convaincu par cette série. Du même scénariste, je trouve que Silence reprend beaucoup de la structure de récit de Un Long Halloween : une fois de plus, une enquête emmène Batman à la rencontre de quasiment tous ses vieux ennemis avant d'arriver à une révélation finale. Mais autant sur le plan du dessin que sur le plan du scénario et surtout du final de l'histoire, je le dis tout net : je préfère nettement Un Long Halloween.
Jim Lee a un dessin très moderne, le style de dessin qu'on trouve dans les comics récents (un style proche de celui de Michael Turner pour Witchblade par exemple). A mes yeux, ce dessin est bon, d'accord, mais sans aucune âme et froid. Et franchement voir toutes les femmes avec le même physique de mannequin musclé et tous les hommes façon Brad Pitt ou Georges Clooney body-buildés, ça me lasse très vite. Bon, ces questions de goût étant traitées, je dois dire que visuellement, cette BD se lit bien.
Quant au scénario, il m'a fallu quelques pages pour entrer dedans car ça commence par des bastons entre Batman, KillerCroc, Catwoman, etc... Rien de bien motivant au niveau intellectuel. Mais au bout de quelque temps, j'ai commencé à vraiment bien accrocher au scénario et à l'enquête que mène Batman, et j'ai bien apprécié ma lecture tout en étant captivé jusqu'à... Eh bien, la fin m'a quand même beaucoup déçu : le dénouement final est complexe, confus et je trouve la "super explication finale" plutôt mauvaise, voire soit incohérente soit difficilement compréhensible. Rien à voir justement avec le final excellent de Un Long Halloween.
Un point amusant dans cette série tient aussi au fait que l'on va successivement rencontrer la quasi-totalité des ennemis et amis de Batman. Et pour presque chacun d'eux, un dialogue, une narration, un flash-back de souvenirs ou autre permet de bien situer qui est qui et quelles ont été ses relations passées avec Batman (ça aide quand on veut différencier les différents Robin successifs, ou savoir ce qu'il est advenu des différentes Batgirls). D'une certaine manière, pour ceux qui ne connaissent pas bien Batman, ça permet de découvrir une majorité des nombreux personnages de la série, et pour ceux qui connaissent ça permet de les resituer dans une histoire qui prend bien en compte tout l'historique "officiel" du personnage et de la série.
Parmi ces nombreux personnages, certains sont bons, mais d'autres sont quand même franchement ridicules : on retrouve Superman par exemple parmi les amis de Batman, mais aussi... Superchien... Arf ! De même, The Huntress est quand même assez nulle comme personnage, semble-t-il (je ne la connaissais pas avant, un ex-batgirl ?). Et la très rapide apparition du Joker ne le met vraiment pas en valeur pour une fois.
Ah, et puis pour les fans de Batman, il est important de noter que la relation entre Batman et Catwoman prend un tournant décisif dans Silence.
Une série en trois tomes qui se lit bien, prenante sur une bonne partie de ses pages, au dessin très correct même si sans âme, mais au scénario au final un peu trop facile et artificiel pour moi.
Une BD que j'ai lue sans passion mais sans désintérêt non plus.
Le dessin me parait correct, voire tout juste correct. En effet, même si ses défauts ne sautent pas immédiatement aux yeux, il y a quand même pas mal de choses ratées à mes yeux, que ce soit la colorisation et l'encrage d'une part mais aussi et surtout de gros problèmes de perspectives qui enlèvent toute profondeur aux images et qui déforment pas mal de personnages et leur donne également un aspect souvent figé. Bon, dans les faits, si on ne s'y attarde pas trop, ça ne dérange pas vraiment la lecture mais il m'est difficile de dire que j'ai trouvé cette BD joliment dessinée.
Quant à l'histoire, si on résume du moins son premier cycle de 2 tomes, c'est une intrigue western assez bateau. Mais par contre j'ai trouvé non seulement originale mais assez réussie la façon dont sont intégrés dans cet univers western classique des éléments de contes pour enfants (Trois petits cochons, Chaperon Rouge, Pierre et le Loup, Chèvre de Monsieur Seguin, etc...). Cela donne une touche particulière au récit et surtout offre un deuxième niveau de lecture qui m'a assez plu, tant par la façon dont elle influe sur l'intrigue que par les dialogues qui sonnent souvent bien juste.
Par contre, je dois avouer n'avoir pas réellement été captivé par ce scénario, d'autant plus que je trouve assez artificiel le revirement total de comportement du personnage de Wolf.
Ça se laisse lire et a une certaine originalité par cette intégration du conte pour enfant dans un western classique, mais il n'y a là rien d'indispensable.
Une bd qui se veut sympathique sans pour autant promettre la lune, et qui se lit rapidement (un peu trop!).
Le personnage possède un humour complet (noir, satyrique...) qui, je pense, peut toucher un large public (à déconseiller tout de même aux enfants trop jeunes).
Juste un petit regret au niveau des dessins que je trouve un peu trop "épurés" à mon goût, et parfois pas assez travaillés.
A conseiller tout de même afin de passer un agréable moment plein de fou-rires garantis!!
Globalement, je souscris aux avis précédents. Une petite histoire de "loups-garous" traitée façon burlesque, sans trop de profondeur. C'est tout de même agréable à lire si on ne cherche pas trop la petite bête (quelques grosses ficelles, une fin un peu en queue de poisson...)
Sympathique, mais un peu léger pour que je conseille l'achat.
En réalité je ne connais pas Pratt (enfin si de nom, Corto Maltese tout ça mais j'en ai jamais lu), et je n'ai donc pas eu d'a priori sur cette histoire qui on l'apprend à la fin par un blabla de conclusion assez malvenu est basée sur des faits réels. Associé à Manara que je connais peu mais célèbre pour ses bds érotiques, on suit donc une histoire assez bien raconté, du moins suffisamment pour pas qu'on s'ennuie, et au final avec très peu de scènes érotiques (y'en a quand même bien qu'on aurait pu s'en passer mais c'est histoire que le dessinateur ne ternisse pas sa réputation). Le tout n'est pas très palpitant, c'est un western avec des indiens, des blancs et des batailles et les pages se tournent très vite ce qui montre la densité du truc.
Pas indispensable, surtout à ce prix.
Autant le dire tout de suite, "CRS = Détresse", ce n'est pas un chef d’œuvre, mais ça me fait bien marrer.
Le dessin de Achdé est très classique comme souvent avec ce genre de BDs Humoristiques à gags. Mais il colle parfaitement avec les sketches et l’humour bon enfant.
Le scénario à gag (Achdé / Erroc / Cauvin) est drôle mais attention ceux qui n’aiment que la finesse s’abstenir. En revanche, les histoires ont tendances à se répéter (c’est d’ailleurs souvent le cas avec les séries à sketches). Les changements de scénaristes ont un peu atténué ce problème mais ce n’est pas non plus une grande révolution.
Niveau couleur (Cruz / Lunven), c’est plutôt moyen, ce n’est pas moche, on va dire que c’est très conventionnel à l’image de beaucoup d’album de ce genre.
Pour l’achat je dis oui, si vous êtes clients de BDs à gags.
Cette BD ressemble à une reprise en BD du scénario typique de pas mal de films d'horreur américain : une bande de jeunes amis insouciants et fêtards part en balade à la campagne et tombe dans un endroit qui finalement leur amènera bien des mauvaises surprises.
Comme on peut le voir au résumé, il n'y a là rien de vraiment original et la lecture de ce premier tome confirme rapidement la chose. Néanmoins, comme ce n'est qu'un début, rien n'indique que l'originalité n'arrive pas au fil des tomes.
Le dessin est correct (hormis les couleurs que je trouve assez moyennes) et il a été pris pour choix d'utiliser des personnages animaliers plutôt qu'humains. C'est assez heureux, je trouve, car cela donne un peu de cette originalité qui manque au scénario. Les choix d'animaux en question collent au caractère des personnages : l'héroïne est une chatte, son copain (temporaire) un zèbre bien membré, ils ont pour amis une belle poule et un singe un peu maladroit, ils se font draguer par une morue... heu... enfin par une femme poisson aux charmes aquatiques, etc... Je trouve que ce traitement animalier sauve ce tome 1 sans lequel le scénario n'aurait vraiment guère été captivant.
Ceci étant dit, l'introduction de l'album commence avec une histoire durant la seconde guerre mondiale avant venir à l'époque actuelle sans qu'on sache trop bien le lien entre l'une et l'autre des histoires pour le moment : il est possible que le récit prenne une tournure un peu plus novatrice à partir du tome 2.
Une lecture pas déplaisante pour une ambiance "film d'horreur pour adolescents" pas désagréable même si assez cliché.
Les Charlots, dans leurs films, c'est plutôt de l'humour façon "grand-guignol fait le clown". C'est vraiment de l'humour populaire bien franchouillard et assez teinté du style des années 60-70 même quand il s'agit de raconter l'histoire des 3 mousquetaires.
Guy Mouminoux y dessine avec son style humoristique bien à lui, celui du Goulag, dessin qui n'est pas excellent mais colle parfaitement avec l'humour des Charlots.
Le scénario de ces 3 histoires adaptées en BD ne sont pas non plus d'un très haut niveau intellectuel mais ce n'est pas l'idée : il s'agit de déconner, de raconter des histoires où les personnages principaux (les Charlots) tiennent plus de gros clowns que de vrais héros.
Personnellement, ce type d'humour bien franchouillard et rigolard ne me fait pas vraiment rire mais ça se lit sans trop de déplaisir. Et puis pour ceux qui ont vu les films dans leur jeunesse, c'est assez amusant de les retrouver quasiment à l'identique dans ces adaptations en BD.
Gérard Leclair a un graphisme tout particulier. Dessiné, semble-t-il, au crayon de papier, les planches de cet album ont un trait très fin et sont toutes en nuance de gris. Malgré une touche d'amateurisme (véhicules et immeubles bien souvent dessinés à la règle), on sent nettement que Leclair s'est appliqué pour son dessin, notamment sur les décors (enfin surtout concernant la première de ces histoires érotiques). C'est assez joli à regarder même si on ne peut pas crier au génie artistique. Les femmes également sont belles, si ce n'est des visages un peu trop lisses et parfaits, tandis que les hommes par contre, sont largement moins réussis à mes yeux.
Concernant les Contes érotiques eux-mêmes, ils sont très différents les uns des autres. Certains sont réussis et émoustillants ("Made in Hong-Kong" par exemple), d'autres franchement moyens car soit mal racontés soit ne faisant appel à aucun fantasme qui me touche. Une histoire en particulier coupe vraiment court à tout érotisme à mes yeux. Cette histoire en question ("les Amants de la Forêt Noire") montre jusqu'où peut aller la violence des hommes à l'égard de lesbiennes (qui finalement n'en sont peut-être pas) et non seulement son traitement laisse à mon goût à désirer (une sorte de ballet dansant s'engage autour de la violence d'une bande de casseurs), mais en plus une telle histoire fait un peu tâche dans un recueil à la base simplement érotique.
Pourtant dans l'ensemble, c'est une BD que je ne trouve pas mauvaise, assez jolie malgré ce côté amateur dont je parlais plus haut, et même si tout n'y est pas du même niveau, ça se lit bien et peut s'apprécier.
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Je m'attendais à mieux. L'intrigue - un couple mixte de détectives aux Etats-Unis dans les années 20/30, mais aussi leur histoire d'amour chaste- me semblait tout à fait originale. Malheureusement, le côté à la fois inachevé et irrégulier du trait des deux dessinateurs ne permet pas d'apprécier plus positivement cette BD cependant assez distrayante. Notons quand même que le sujet de la prohibition et du krach de 1929 sont ici assez bien traités.
Batman - Silence
Je n'ai pas été complètement convaincu par cette série. Du même scénariste, je trouve que Silence reprend beaucoup de la structure de récit de Un Long Halloween : une fois de plus, une enquête emmène Batman à la rencontre de quasiment tous ses vieux ennemis avant d'arriver à une révélation finale. Mais autant sur le plan du dessin que sur le plan du scénario et surtout du final de l'histoire, je le dis tout net : je préfère nettement Un Long Halloween. Jim Lee a un dessin très moderne, le style de dessin qu'on trouve dans les comics récents (un style proche de celui de Michael Turner pour Witchblade par exemple). A mes yeux, ce dessin est bon, d'accord, mais sans aucune âme et froid. Et franchement voir toutes les femmes avec le même physique de mannequin musclé et tous les hommes façon Brad Pitt ou Georges Clooney body-buildés, ça me lasse très vite. Bon, ces questions de goût étant traitées, je dois dire que visuellement, cette BD se lit bien. Quant au scénario, il m'a fallu quelques pages pour entrer dedans car ça commence par des bastons entre Batman, KillerCroc, Catwoman, etc... Rien de bien motivant au niveau intellectuel. Mais au bout de quelque temps, j'ai commencé à vraiment bien accrocher au scénario et à l'enquête que mène Batman, et j'ai bien apprécié ma lecture tout en étant captivé jusqu'à... Eh bien, la fin m'a quand même beaucoup déçu : le dénouement final est complexe, confus et je trouve la "super explication finale" plutôt mauvaise, voire soit incohérente soit difficilement compréhensible. Rien à voir justement avec le final excellent de Un Long Halloween. Un point amusant dans cette série tient aussi au fait que l'on va successivement rencontrer la quasi-totalité des ennemis et amis de Batman. Et pour presque chacun d'eux, un dialogue, une narration, un flash-back de souvenirs ou autre permet de bien situer qui est qui et quelles ont été ses relations passées avec Batman (ça aide quand on veut différencier les différents Robin successifs, ou savoir ce qu'il est advenu des différentes Batgirls). D'une certaine manière, pour ceux qui ne connaissent pas bien Batman, ça permet de découvrir une majorité des nombreux personnages de la série, et pour ceux qui connaissent ça permet de les resituer dans une histoire qui prend bien en compte tout l'historique "officiel" du personnage et de la série. Parmi ces nombreux personnages, certains sont bons, mais d'autres sont quand même franchement ridicules : on retrouve Superman par exemple parmi les amis de Batman, mais aussi... Superchien... Arf ! De même, The Huntress est quand même assez nulle comme personnage, semble-t-il (je ne la connaissais pas avant, un ex-batgirl ?). Et la très rapide apparition du Joker ne le met vraiment pas en valeur pour une fois. Ah, et puis pour les fans de Batman, il est important de noter que la relation entre Batman et Catwoman prend un tournant décisif dans Silence. Une série en trois tomes qui se lit bien, prenante sur une bonne partie de ses pages, au dessin très correct même si sans âme, mais au scénario au final un peu trop facile et artificiel pour moi.
Règlement de contes
Une BD que j'ai lue sans passion mais sans désintérêt non plus. Le dessin me parait correct, voire tout juste correct. En effet, même si ses défauts ne sautent pas immédiatement aux yeux, il y a quand même pas mal de choses ratées à mes yeux, que ce soit la colorisation et l'encrage d'une part mais aussi et surtout de gros problèmes de perspectives qui enlèvent toute profondeur aux images et qui déforment pas mal de personnages et leur donne également un aspect souvent figé. Bon, dans les faits, si on ne s'y attarde pas trop, ça ne dérange pas vraiment la lecture mais il m'est difficile de dire que j'ai trouvé cette BD joliment dessinée. Quant à l'histoire, si on résume du moins son premier cycle de 2 tomes, c'est une intrigue western assez bateau. Mais par contre j'ai trouvé non seulement originale mais assez réussie la façon dont sont intégrés dans cet univers western classique des éléments de contes pour enfants (Trois petits cochons, Chaperon Rouge, Pierre et le Loup, Chèvre de Monsieur Seguin, etc...). Cela donne une touche particulière au récit et surtout offre un deuxième niveau de lecture qui m'a assez plu, tant par la façon dont elle influe sur l'intrigue que par les dialogues qui sonnent souvent bien juste. Par contre, je dois avouer n'avoir pas réellement été captivé par ce scénario, d'autant plus que je trouve assez artificiel le revirement total de comportement du personnage de Wolf. Ça se laisse lire et a une certaine originalité par cette intégration du conte pour enfant dans un western classique, mais il n'y a là rien d'indispensable.
Le Petit emmerdeur
Une bd qui se veut sympathique sans pour autant promettre la lune, et qui se lit rapidement (un peu trop!). Le personnage possède un humour complet (noir, satyrique...) qui, je pense, peut toucher un large public (à déconseiller tout de même aux enfants trop jeunes). Juste un petit regret au niveau des dessins que je trouve un peu trop "épurés" à mon goût, et parfois pas assez travaillés. A conseiller tout de même afin de passer un agréable moment plein de fou-rires garantis!!
Le Jour du Loup
Globalement, je souscris aux avis précédents. Une petite histoire de "loups-garous" traitée façon burlesque, sans trop de profondeur. C'est tout de même agréable à lire si on ne cherche pas trop la petite bête (quelques grosses ficelles, une fin un peu en queue de poisson...) Sympathique, mais un peu léger pour que je conseille l'achat.
Un été indien
En réalité je ne connais pas Pratt (enfin si de nom, Corto Maltese tout ça mais j'en ai jamais lu), et je n'ai donc pas eu d'a priori sur cette histoire qui on l'apprend à la fin par un blabla de conclusion assez malvenu est basée sur des faits réels. Associé à Manara que je connais peu mais célèbre pour ses bds érotiques, on suit donc une histoire assez bien raconté, du moins suffisamment pour pas qu'on s'ennuie, et au final avec très peu de scènes érotiques (y'en a quand même bien qu'on aurait pu s'en passer mais c'est histoire que le dessinateur ne ternisse pas sa réputation). Le tout n'est pas très palpitant, c'est un western avec des indiens, des blancs et des batailles et les pages se tournent très vite ce qui montre la densité du truc. Pas indispensable, surtout à ce prix.
CRS = Détresse
Autant le dire tout de suite, "CRS = Détresse", ce n'est pas un chef d’œuvre, mais ça me fait bien marrer. Le dessin de Achdé est très classique comme souvent avec ce genre de BDs Humoristiques à gags. Mais il colle parfaitement avec les sketches et l’humour bon enfant. Le scénario à gag (Achdé / Erroc / Cauvin) est drôle mais attention ceux qui n’aiment que la finesse s’abstenir. En revanche, les histoires ont tendances à se répéter (c’est d’ailleurs souvent le cas avec les séries à sketches). Les changements de scénaristes ont un peu atténué ce problème mais ce n’est pas non plus une grande révolution. Niveau couleur (Cruz / Lunven), c’est plutôt moyen, ce n’est pas moche, on va dire que c’est très conventionnel à l’image de beaucoup d’album de ce genre. Pour l’achat je dis oui, si vous êtes clients de BDs à gags.
La Vie en rouge
Cette BD ressemble à une reprise en BD du scénario typique de pas mal de films d'horreur américain : une bande de jeunes amis insouciants et fêtards part en balade à la campagne et tombe dans un endroit qui finalement leur amènera bien des mauvaises surprises. Comme on peut le voir au résumé, il n'y a là rien de vraiment original et la lecture de ce premier tome confirme rapidement la chose. Néanmoins, comme ce n'est qu'un début, rien n'indique que l'originalité n'arrive pas au fil des tomes. Le dessin est correct (hormis les couleurs que je trouve assez moyennes) et il a été pris pour choix d'utiliser des personnages animaliers plutôt qu'humains. C'est assez heureux, je trouve, car cela donne un peu de cette originalité qui manque au scénario. Les choix d'animaux en question collent au caractère des personnages : l'héroïne est une chatte, son copain (temporaire) un zèbre bien membré, ils ont pour amis une belle poule et un singe un peu maladroit, ils se font draguer par une morue... heu... enfin par une femme poisson aux charmes aquatiques, etc... Je trouve que ce traitement animalier sauve ce tome 1 sans lequel le scénario n'aurait vraiment guère été captivant. Ceci étant dit, l'introduction de l'album commence avec une histoire durant la seconde guerre mondiale avant venir à l'époque actuelle sans qu'on sache trop bien le lien entre l'une et l'autre des histoires pour le moment : il est possible que le récit prenne une tournure un peu plus novatrice à partir du tome 2. Une lecture pas déplaisante pour une ambiance "film d'horreur pour adolescents" pas désagréable même si assez cliché.
Les Charlots
Les Charlots, dans leurs films, c'est plutôt de l'humour façon "grand-guignol fait le clown". C'est vraiment de l'humour populaire bien franchouillard et assez teinté du style des années 60-70 même quand il s'agit de raconter l'histoire des 3 mousquetaires. Guy Mouminoux y dessine avec son style humoristique bien à lui, celui du Goulag, dessin qui n'est pas excellent mais colle parfaitement avec l'humour des Charlots. Le scénario de ces 3 histoires adaptées en BD ne sont pas non plus d'un très haut niveau intellectuel mais ce n'est pas l'idée : il s'agit de déconner, de raconter des histoires où les personnages principaux (les Charlots) tiennent plus de gros clowns que de vrais héros. Personnellement, ce type d'humour bien franchouillard et rigolard ne me fait pas vraiment rire mais ça se lit sans trop de déplaisir. Et puis pour ceux qui ont vu les films dans leur jeunesse, c'est assez amusant de les retrouver quasiment à l'identique dans ces adaptations en BD.
Contes pervers
Gérard Leclair a un graphisme tout particulier. Dessiné, semble-t-il, au crayon de papier, les planches de cet album ont un trait très fin et sont toutes en nuance de gris. Malgré une touche d'amateurisme (véhicules et immeubles bien souvent dessinés à la règle), on sent nettement que Leclair s'est appliqué pour son dessin, notamment sur les décors (enfin surtout concernant la première de ces histoires érotiques). C'est assez joli à regarder même si on ne peut pas crier au génie artistique. Les femmes également sont belles, si ce n'est des visages un peu trop lisses et parfaits, tandis que les hommes par contre, sont largement moins réussis à mes yeux. Concernant les Contes érotiques eux-mêmes, ils sont très différents les uns des autres. Certains sont réussis et émoustillants ("Made in Hong-Kong" par exemple), d'autres franchement moyens car soit mal racontés soit ne faisant appel à aucun fantasme qui me touche. Une histoire en particulier coupe vraiment court à tout érotisme à mes yeux. Cette histoire en question ("les Amants de la Forêt Noire") montre jusqu'où peut aller la violence des hommes à l'égard de lesbiennes (qui finalement n'en sont peut-être pas) et non seulement son traitement laisse à mon goût à désirer (une sorte de ballet dansant s'engage autour de la violence d'une bande de casseurs), mais en plus une telle histoire fait un peu tâche dans un recueil à la base simplement érotique. Pourtant dans l'ensemble, c'est une BD que je ne trouve pas mauvaise, assez jolie malgré ce côté amateur dont je parlais plus haut, et même si tout n'y est pas du même niveau, ça se lit bien et peut s'apprécier.