Ce n'est pas l'œuvre du siècle d'un point de vue scénario même si Katia Even n'est pas une novice dans le genre 'pour adultes'. On est sur de la secrétaire qui fait des coquineries avec son patron et la femme de ce dernier tant qu'à faire. Les femmes sont tout de même assez valorisées et actrice de leurs désirs ce qui est loin d'être toujours le cas. Ce qui m'a attiré de prime abord, au delà de la couverture, est le dessin qui pour une fois sort un peu de la colorisation criarde et qu'on voit trop souvent dans le genre, ici le dessin de Bleda est clairement un atout.
Bon, les amateurs exclusifs de poésie fine auront sans doute passé leur chemin à la lecture du titre, et ils auront sans doute eu raison. Mais le contenu saura néanmoins satisfaire les lecteurs amateurs d’humour un peu décalé, et parodique.
En plusieurs chapitres, globalement chronologiques, nous suivons la vie d’Adam et Eve, et de leurs progéniture et descendants, le tout situé par Moynot dans une préhistoire d’opérette.
Bien évidemment, on s’éloigne assez rapidement de la Genèse, même si en connaître les grandes lignes permet d’apprécier quelques clins d’œil ou détournements plus ou moins loufoques et absurdes. Moynot y ajoute des anachronismes, des dialogues « hors-sol » ou avec un vocabulaire contemporain.
Le dessin n’est pas forcément extraordinaire, il est même simpliste (avec peu de détails et des personnages aux contours parfois esquissés). Bref, pas le truc très fouillé sur lequel on s'extasie, mais il est lisible, et l’essentiel est ailleurs.
Et justement, ailleurs, les péripéties et les dialogues, s’ils sont inégaux, donnent un résultat que j’ai trouvé globalement amusant. Pas d’éclat de rire, mais une lecture le sourire aux lèvres agréable.
Nicoby a une bibliographie assez fournie, pourtant je n'ai pas lu grand chose de lui à part Leconte fait son cinéma. Avec Apple et Lemon il verse dans l'humour autour de deux ados/jeunes adultes obsédés par leurs hormones et le sexe, cherchant toutes sortes de combines pour mater la gent féminine.
C'est bon enfant, la drôlerie n'est pas toujours au rendez-vous et c'est parfois répétitif notamment autour du sniffage de sous-vêtements mais globalement les 2 gamins m'ont fait marrer.
Voici un album sur l'expérience personnelle de Clara Cuadrado et son rapport avec les animaux. Elle questionne la différentiation qu'on fait entre ceux qu'on caresse, qui font partie de la famille comme les chats et les chiens, et ceux qu'on met dans notre assiette car on nous a appris qu'on devait en manger pour vivre. Le titre Extrême fait référence à ce qu'elle a pu entendre quand elle fait part de ses choix alimentaires pour éviter de manger des êtres vivants. Les motivations peuvent aussi être pour réduire l'empreinte écologique ou pour des raisons de santé. Il y a beaucoup d'humour dans cet ouvrage qui démonte les clichés et se veut plutôt didactique avec pleins de faits et beaucoup de texte, c'est pourquoi je l'ai plutôt classé en documentaire. D'ailleurs l'auteur cite des sources à la fin.
Je connaissais certaines anecdotes comme ce père de la propagande (ce qu'on appela ensuite relations publiques) qui trouva quelques médecins américains au début du XXème siècle pour affirmer qu'un petit-déjeuner à base d'oeufs et de bacon était sain, tout cela afin de favoriser l'industrie. J'y ai appris d'autres éléments notamment autour de la fameuse vitamine B12 essentielle au cerveau qui ferait défaut au régime non carné. Or on supplémente aussi les animaux de manière médicamenteuse avec cette vitamine alors qu'on pourrait simplement nous humains prendre directement un cacheton de temps en temps.
Bref sans être non plus militant ou culpabilisant, je trouve que c'est une bonne synthèse qui pourrait éclairer ceux tiraillés par la dissonance cognitive entre aimer ou manger les animaux.
L’album est très vite lu, car entièrement muet, et avec une « histoire » des plus linéaires.
En fait, nous suivons un gros fumeur (au boulot, chez lui, durant ses loisirs), qui finit par tousser, tomber malade, apprendre qu’il a le cancer, et mourir (vers la fin des flash-backs remontent les étapes l’ayant mené à être victime de cette tabagie).
La lecture est rapide donc, et l’intrigue pas forcément captivante.
Mais le dessin de Nina Jacqmin est simple et chouette, avec une colorisation jouant sur du Noir et Blanc et des nuances de gris, quelques taches de rouge (préfigurant le sang que le « haros » finit par cracher). Et un rendu très « doux », agréable (j’avais déjà apprécié son travail sur plusieurs séries).
Reste que cet album ressemble fort à une campagne contre le tabagisme (sans surprise la Ligue contre le Cancer se présente en postface).
Un message intéressant, une mise en images simple et jolie, une narration efficace et agréable. Mais une lecture qui ne m’a pas marqué.
Note réelle 2,5/5.
Mo/cdm commence à avoir une biblio relativement importante. C’est inégal, mais toujours sur le même type d’humour, dont je suis a priori friand.
Je trouve qu’ici, sur des formats courts (gags en une page), ça fonctionne plutôt bien.
Le fil rouge, c’est un président des États-Unis qui souhaite lutter contre la morosité, et qui reçoit successivement trois spécialistes es-gags (dont Mo/cdm lui-même), qui lui proposent donc de quoi agiter les zygomatiques de ses concitoyens.
Les trois passages avec le président des USA sont moyens, sans grand intérêt. Mais les gags eux-mêmes, s’ils sont inégaux, sont globalement réussis. La lecture est agréable et plusieurs gags m’ont amusé. Le ton est à l’humour très con, voire absurde, et c’est assez varié.
Une lecture qui tient ses promesses, et se révèle assez drôle.
Pour amateurs d’humour con.
Je ne sais pas trop quoi penser et dire de cette série, que j’ai lu sans réel déplaisir, mais sans jamais m’enthousiasmer non plus.
Le début est assez dense, il faut assimiler pas mal de peuples, d’idées, mais une fois cet écueil franchi, ça se laisse lire sans trop de problème. Je ne connais pas les romans de Bordage, mais on sent quand même pas mal l’influence des films de Lucas, avec cet empire en (re)construction, ses « méchants » au pouvoir mentaliste fort, ces moines combattant aux airs de Jedis, etc.
Les aventures intergalactiques se laissent lire donc, mais j’ai trouvé qu’il y avait à la fois quelques longueurs (certains dialogues), et des raccourcis assez brutaux – surtout sur la fin, alors même que le scénario s’éclaircissait, au fur et à mesure que les cadavres s’empilent, et que la lumière se fait sur les probables « sauveurs » (dont on devine l’identité en amont).
Ce qui m’a gêné surtout, c’est le dessin, que je n’ai pas vraiment aimé. Pas extraordinaire pour les personnages, leurs visages (et les cheveux, par exemple pour Tixu Oty), avec quelque chose des mangas que je n’aime pas. Affaire de goûts peut-être (ça reste là aussi très lisible), mais je ne suis pas fan de ce dessin. Par contre, j’ai trouvé la colorisation meilleure sur les derniers tomes que sur les deux premiers.
Par contre, le quatrième album se termine sans rien conclure, la suite devant sans doute venir avec les adaptations des deux autres romans du même cycle. Je ne sais pas s’ils ont bénéficié d’une adaptation en BD, mais en tout cas cette fin qui n’en est pas vraiment une a quelque chose de frustrant.
Note réelle 2,5/5.
Note réelle 3,5
Après lecture des deux premiers tomes.
Une lecture qui m'a permis de prolonger le plaisir ressenti lors de la découverte de l'univers post apocalyptique de la série mère Solo (Martin)
Cette fois-ci les personnages principaux ne sont pas des rats mais des chats.
Le dessin très soigné est plus doux que sur la série mère ; le présent est coloré et les scènes du passé sont en dégradé de gris.
Dans certains passages comme avec les crapauds scaphandriers, j'ai eu l'impression d'être dans un chouette jeu vidéo.
Il est toujours question de quête initiatique dans une ambiance dramatique comme dans la série mère mais l'intrigue est cependant suffisamment différente pour conserver un intérêt de lecture.
J'aurais cependant aimé que le scénario soit plus dense, notamment sur le premier tome.
J'attends le troisième tome.
Sympathique BD de Lafebre, qui nous avait déjà plutôt séduit avec sa comédie romantique Malgré tout.
On retrouve les éléments feel good qui le caractérisent : un trait fin, élégant et malicieux, une fraîcheur de ton, des personnages principaux charmants, avec ici une héroïne, insupportable et attachante à la fois.
Il eut été bien excusable et compréhensible que l'auteur récidive dans la comédie romantique, il n'en est rien avec ce qui s'apparente volontiers à une mise en danger : une plongée dans le genre policier, certes allègrement assaisonnée d'éléments de comédie. La thématique féministe est moins présente qu'attendue (la faute à ma surinterprétation de la couverture, fort réussie), celle psychanalytique une agréable surprise.
Une lecture agréable, mais qui laisse un peu sur sa faim, notamment sur les aspects policiers plus conventionnels.
Yuta Kayashima nous propose de revisiter la mythe de la boîte de Pandore.
C'est sur une île un peu étrange que grandit la jeune Lia, la seule humaine de cette communauté composée de créatures toutes plus fantastiques les unes que les autres. Elle est élevée par une mère dragon qui est enceinte et coule des jours paisibles jusqu'à l'arrivée soudaine d'un énorme vaisseau d'où jaillit une armada humaine qui extermine tout le monde sur son passage. Son but : récupérer la boîte de Pandor... Mais tout ne vas pas se dérouler comme prévu...
Ce premier tome écrit et dessiné par Yuta Kayashima nous lance dans une aventure épique où créatures fantasques et humains vont souvent s'affronter pour cette fameuse boîte de Pandor. Mon sentiment est assez mitigé tant cela semble un peu partir dans tous les sens, même si la trame principale semble se resserrer à la fin. Entre les ambitions des différents protagonistes et le flou qui habite Lia quant à son devenir et ses pouvoirs, on sent qu'on n'en est encore qu'au début. J'ai par contre beaucoup aimé le design des vaisseaux humains, la forêt mécanique et sa sorcière et certaines autres créatures originales.
Tout cela foisonne, (peut-être un peu trop ?) mais compose en même temps un univers assez unique qui se révèle par touches.
Je lirais la suite avec curiosité, en espérant que cela s'éclaircisse au fil des tomes.
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Il faudra me passer sur le corps
Ce n'est pas l'œuvre du siècle d'un point de vue scénario même si Katia Even n'est pas une novice dans le genre 'pour adultes'. On est sur de la secrétaire qui fait des coquineries avec son patron et la femme de ce dernier tant qu'à faire. Les femmes sont tout de même assez valorisées et actrice de leurs désirs ce qui est loin d'être toujours le cas. Ce qui m'a attiré de prime abord, au delà de la couverture, est le dessin qui pour une fois sort un peu de la colorisation criarde et qu'on voit trop souvent dans le genre, ici le dessin de Bleda est clairement un atout.
L'Humanité de mes couilles
Bon, les amateurs exclusifs de poésie fine auront sans doute passé leur chemin à la lecture du titre, et ils auront sans doute eu raison. Mais le contenu saura néanmoins satisfaire les lecteurs amateurs d’humour un peu décalé, et parodique. En plusieurs chapitres, globalement chronologiques, nous suivons la vie d’Adam et Eve, et de leurs progéniture et descendants, le tout situé par Moynot dans une préhistoire d’opérette. Bien évidemment, on s’éloigne assez rapidement de la Genèse, même si en connaître les grandes lignes permet d’apprécier quelques clins d’œil ou détournements plus ou moins loufoques et absurdes. Moynot y ajoute des anachronismes, des dialogues « hors-sol » ou avec un vocabulaire contemporain. Le dessin n’est pas forcément extraordinaire, il est même simpliste (avec peu de détails et des personnages aux contours parfois esquissés). Bref, pas le truc très fouillé sur lequel on s'extasie, mais il est lisible, et l’essentiel est ailleurs. Et justement, ailleurs, les péripéties et les dialogues, s’ils sont inégaux, donnent un résultat que j’ai trouvé globalement amusant. Pas d’éclat de rire, mais une lecture le sourire aux lèvres agréable.
Apple et Lemon
Nicoby a une bibliographie assez fournie, pourtant je n'ai pas lu grand chose de lui à part Leconte fait son cinéma. Avec Apple et Lemon il verse dans l'humour autour de deux ados/jeunes adultes obsédés par leurs hormones et le sexe, cherchant toutes sortes de combines pour mater la gent féminine. C'est bon enfant, la drôlerie n'est pas toujours au rendez-vous et c'est parfois répétitif notamment autour du sniffage de sous-vêtements mais globalement les 2 gamins m'ont fait marrer.
Extrême - Assumer enfin son amour pour tous les animaux
Voici un album sur l'expérience personnelle de Clara Cuadrado et son rapport avec les animaux. Elle questionne la différentiation qu'on fait entre ceux qu'on caresse, qui font partie de la famille comme les chats et les chiens, et ceux qu'on met dans notre assiette car on nous a appris qu'on devait en manger pour vivre. Le titre Extrême fait référence à ce qu'elle a pu entendre quand elle fait part de ses choix alimentaires pour éviter de manger des êtres vivants. Les motivations peuvent aussi être pour réduire l'empreinte écologique ou pour des raisons de santé. Il y a beaucoup d'humour dans cet ouvrage qui démonte les clichés et se veut plutôt didactique avec pleins de faits et beaucoup de texte, c'est pourquoi je l'ai plutôt classé en documentaire. D'ailleurs l'auteur cite des sources à la fin. Je connaissais certaines anecdotes comme ce père de la propagande (ce qu'on appela ensuite relations publiques) qui trouva quelques médecins américains au début du XXème siècle pour affirmer qu'un petit-déjeuner à base d'oeufs et de bacon était sain, tout cela afin de favoriser l'industrie. J'y ai appris d'autres éléments notamment autour de la fameuse vitamine B12 essentielle au cerveau qui ferait défaut au régime non carné. Or on supplémente aussi les animaux de manière médicamenteuse avec cette vitamine alors qu'on pourrait simplement nous humains prendre directement un cacheton de temps en temps. Bref sans être non plus militant ou culpabilisant, je trouve que c'est une bonne synthèse qui pourrait éclairer ceux tiraillés par la dissonance cognitive entre aimer ou manger les animaux.
Fumée
L’album est très vite lu, car entièrement muet, et avec une « histoire » des plus linéaires. En fait, nous suivons un gros fumeur (au boulot, chez lui, durant ses loisirs), qui finit par tousser, tomber malade, apprendre qu’il a le cancer, et mourir (vers la fin des flash-backs remontent les étapes l’ayant mené à être victime de cette tabagie). La lecture est rapide donc, et l’intrigue pas forcément captivante. Mais le dessin de Nina Jacqmin est simple et chouette, avec une colorisation jouant sur du Noir et Blanc et des nuances de gris, quelques taches de rouge (préfigurant le sang que le « haros » finit par cracher). Et un rendu très « doux », agréable (j’avais déjà apprécié son travail sur plusieurs séries). Reste que cet album ressemble fort à une campagne contre le tabagisme (sans surprise la Ligue contre le Cancer se présente en postface). Un message intéressant, une mise en images simple et jolie, une narration efficace et agréable. Mais une lecture qui ne m’a pas marqué. Note réelle 2,5/5.
Tirez sur mon doigt, Monsieur le Président
Mo/cdm commence à avoir une biblio relativement importante. C’est inégal, mais toujours sur le même type d’humour, dont je suis a priori friand. Je trouve qu’ici, sur des formats courts (gags en une page), ça fonctionne plutôt bien. Le fil rouge, c’est un président des États-Unis qui souhaite lutter contre la morosité, et qui reçoit successivement trois spécialistes es-gags (dont Mo/cdm lui-même), qui lui proposent donc de quoi agiter les zygomatiques de ses concitoyens. Les trois passages avec le président des USA sont moyens, sans grand intérêt. Mais les gags eux-mêmes, s’ils sont inégaux, sont globalement réussis. La lecture est agréable et plusieurs gags m’ont amusé. Le ton est à l’humour très con, voire absurde, et c’est assez varié. Une lecture qui tient ses promesses, et se révèle assez drôle. Pour amateurs d’humour con.
Les Guerriers du Silence
Je ne sais pas trop quoi penser et dire de cette série, que j’ai lu sans réel déplaisir, mais sans jamais m’enthousiasmer non plus. Le début est assez dense, il faut assimiler pas mal de peuples, d’idées, mais une fois cet écueil franchi, ça se laisse lire sans trop de problème. Je ne connais pas les romans de Bordage, mais on sent quand même pas mal l’influence des films de Lucas, avec cet empire en (re)construction, ses « méchants » au pouvoir mentaliste fort, ces moines combattant aux airs de Jedis, etc. Les aventures intergalactiques se laissent lire donc, mais j’ai trouvé qu’il y avait à la fois quelques longueurs (certains dialogues), et des raccourcis assez brutaux – surtout sur la fin, alors même que le scénario s’éclaircissait, au fur et à mesure que les cadavres s’empilent, et que la lumière se fait sur les probables « sauveurs » (dont on devine l’identité en amont). Ce qui m’a gêné surtout, c’est le dessin, que je n’ai pas vraiment aimé. Pas extraordinaire pour les personnages, leurs visages (et les cheveux, par exemple pour Tixu Oty), avec quelque chose des mangas que je n’aime pas. Affaire de goûts peut-être (ça reste là aussi très lisible), mais je ne suis pas fan de ce dessin. Par contre, j’ai trouvé la colorisation meilleure sur les derniers tomes que sur les deux premiers. Par contre, le quatrième album se termine sans rien conclure, la suite devant sans doute venir avec les adaptations des deux autres romans du même cycle. Je ne sais pas s’ils ont bénéficié d’une adaptation en BD, mais en tout cas cette fin qui n’en est pas vraiment une a quelque chose de frustrant. Note réelle 2,5/5.
Solo - Chemins tracés
Note réelle 3,5 Après lecture des deux premiers tomes. Une lecture qui m'a permis de prolonger le plaisir ressenti lors de la découverte de l'univers post apocalyptique de la série mère Solo (Martin) Cette fois-ci les personnages principaux ne sont pas des rats mais des chats. Le dessin très soigné est plus doux que sur la série mère ; le présent est coloré et les scènes du passé sont en dégradé de gris. Dans certains passages comme avec les crapauds scaphandriers, j'ai eu l'impression d'être dans un chouette jeu vidéo. Il est toujours question de quête initiatique dans une ambiance dramatique comme dans la série mère mais l'intrigue est cependant suffisamment différente pour conserver un intérêt de lecture. J'aurais cependant aimé que le scénario soit plus dense, notamment sur le premier tome. J'attends le troisième tome.
Un polar à Barcelone (Je suis leur silence)
Sympathique BD de Lafebre, qui nous avait déjà plutôt séduit avec sa comédie romantique Malgré tout. On retrouve les éléments feel good qui le caractérisent : un trait fin, élégant et malicieux, une fraîcheur de ton, des personnages principaux charmants, avec ici une héroïne, insupportable et attachante à la fois. Il eut été bien excusable et compréhensible que l'auteur récidive dans la comédie romantique, il n'en est rien avec ce qui s'apparente volontiers à une mise en danger : une plongée dans le genre policier, certes allègrement assaisonnée d'éléments de comédie. La thématique féministe est moins présente qu'attendue (la faute à ma surinterprétation de la couverture, fort réussie), celle psychanalytique une agréable surprise. Une lecture agréable, mais qui laisse un peu sur sa faim, notamment sur les aspects policiers plus conventionnels.
Pandora Seven
Yuta Kayashima nous propose de revisiter la mythe de la boîte de Pandore. C'est sur une île un peu étrange que grandit la jeune Lia, la seule humaine de cette communauté composée de créatures toutes plus fantastiques les unes que les autres. Elle est élevée par une mère dragon qui est enceinte et coule des jours paisibles jusqu'à l'arrivée soudaine d'un énorme vaisseau d'où jaillit une armada humaine qui extermine tout le monde sur son passage. Son but : récupérer la boîte de Pandor... Mais tout ne vas pas se dérouler comme prévu... Ce premier tome écrit et dessiné par Yuta Kayashima nous lance dans une aventure épique où créatures fantasques et humains vont souvent s'affronter pour cette fameuse boîte de Pandor. Mon sentiment est assez mitigé tant cela semble un peu partir dans tous les sens, même si la trame principale semble se resserrer à la fin. Entre les ambitions des différents protagonistes et le flou qui habite Lia quant à son devenir et ses pouvoirs, on sent qu'on n'en est encore qu'au début. J'ai par contre beaucoup aimé le design des vaisseaux humains, la forêt mécanique et sa sorcière et certaines autres créatures originales. Tout cela foisonne, (peut-être un peu trop ?) mais compose en même temps un univers assez unique qui se révèle par touches. Je lirais la suite avec curiosité, en espérant que cela s'éclaircisse au fil des tomes.