J'ai d'emblée été séduite par le dessin, absolument magnifique, et d'un style particulier (pastel ? Acrylique ? Technique mixte ?). Les paysages urbains, notamment, sont superbes. Le découpage de l'histoire déconcerte, lors d'une première lecture, mais peut-être fait-il ainsi mieux ressortir la cruauté du destin des personnages, la brutalité et l'absurdité de ce monde dans lequel ils ne sont que des pions impuissants. La démonstration, cependant, n'est pas vraiment réussie, je suis sortie de cet album avec un sentiment mitigé : belle et triste histoire, certes, mais personnages assez peu attachants. Dommage, si le scénario avait été à la hauteur du dessin, j'eus sans la moindre hésitation mis 4/5.
Finalement cette BD et celle qui lui succède, La croisade s'amuse, se valent à peu près.
Les gags sont de qualité, on se marre pas mal, sans être transcendé(e) par cette qualité, justement.
Cependant, l'idée de cloner José Bové est la seule véritable trouvaille de cet album, qui abonde en clins d'oeil dans tous les sens, clin d'oeil qui seront recyclés en plus gros dans l'album suivant.
Jul a un réel talent en devenir, il sait trouver en tous les cas les "gimmicks" qui peuvent faire sourire tout un chacun, pour peu qu'il/elle ait un minimum de recul sur le monde qui nous entoure.
Son dessin très expressif correspond tout à fait à ce type de gags, même s'il n'est pas facile d'écrire un album complet sur ce sujet. On se croirait un peu dans un Pétillon.
C'est vrai qu'il est difficile de sortir des vannes réellement originales sur Bush et la guerre en Irakistan...
Jul, étoile montante de l'humour caricaturiste, propose tout de même un album complet sur le sujet, sorte de "bout-à-bout" de saynètes plus moins drôles, plus ou moins inédites.
Bon, je dois avouer que la moitié des gags m'a fait sourire (ce qui est bon signe pour une BD d'humour), et que l'autre moitié m'a laissé de marbre, complètement froid. Ceci dit, ça reste quand même très lisible, et relativement drôle.
Allez, un 3/5, parce que Jul a quand même du talent. :):)
Le très réservé Ron Lithgow, va se retrouver malgré lui enfermé dans une étrange armure, en effet des extra-terrestres désireux de comprendre le fonctionnement de la vie sur terre, échangent le corps de l'un des leurs avec celui de Lithgow.
Ce dernier, sans espoir de guérison, se retrouve affublé en guise d'enveloppe corporelle de pierre aussi invulnérable qu'inadaptée à la vie sur terre.
Ron Lithgow est un militant écologiste, introverti, extrêmement sensible, il va très mal vivre cette situation. Tout d'un coup exposé sous les feux des médias, suivi de très prêt par l'armée, Ron aura de plus en plus de mal à s'extérioriser.
Cette histoire traite de la différence et de la difficulté que peuvent éprouver certaines personnes à y faire face, sujet couru me direz vous... Et pourtant Chadwick réussi son coup, sa BD explore ce thème sous un angle nouveau. Ron désormais surnommé "Concrete" possède des facultés fabuleuses, une vue lui permettant de voir au delà de l'horizon, une force hallucinante, une immunité contre toutes formes de maladies... En contrepartie, le moindre de ses gestes provoque des catastrophes, à sa vue la foule est effrayée, les plaisirs de la vie lui sont interdits.
C'est une pauvre créature qui fascine et repousse à la fois.
Est c'est montré de façon magnifique dans cette BD, c'est une belle réflexion sur la condition de l'homme au sein des siens.
Dans le premier tome, les quatre épisodes de "Etrange armure", on découvre non seulement le début de l'histoire de Concrète, son dramatique destin mais surtout sa formidable volonté d'aller de l'avant. D'une facture tout de même assez classique, ce tome doit quand même être lu pour appréhender le second, bien plus intéressant.
Le second, donc les cinq épisodes de "Fragile créature", montre Concrète dans un univers bien plus intéressant, celui du cinéma. Mais loin d'avoir le premier rôle dans une superproduction, Concrete bosse au département des effets spéciaux sur un bon vieux Bis nanardeux. Dans ce monde, où se côtoient producteurs véreux, stars mégalos au rabais, réalisateurs passionnés mais bridés par les impératifs de production et moult manipulateurs en tous genres, Concrète réussira dans la douleur à trouver sa place.
Ce tome, loin de présenter une galerie de clichés, a un contenu intelligent, le tout est d'un réalisme saisissant (je ne peux dire que ce que j'ai ressenti, je n'ai jamais eu l'occasion de me trouver sur un plateau de tournage), Chadwick a l'air de bien connaître cet univers et ne lui fait pas de cadeaux. En tout cas, on y croit et l'on suit les péripéties de cet étrange héros avec attention. Ce tome est clairement supérieur au premier, tant pour son originalité que pour la justesse des situations.
Pourtant Concrete est loin d'être un chef-d’œuvre et ce pour deux raisons majeures: Une narration lente et vieillotte dans sa forme, qui bien qu'empreinte d'une certaine poésie, ne fait pas oublier ses longueurs. Mais le gros point noir c'est le dessin...
Les dessins seront loin de faire l'unanimité, parfois le tout semble bien trop dépouillé, parfois à l'inverse les images sont trop chargées, de manière générale le trait a un aspect brouillon et cela rend vraiment la lecture pénible par moments. Et ce n'est pas les couleurs bien trop agressives qui sauvent la situation. Difficile de ne pas être rebuté, par l'aspect graphique, feuilletez, vous verrez...
Pour moi Concrète est une belle histoire qui aurait mérité de plus jolies images. Conscient des défauts de cette BD, j'en conseille tout de même la lecture, elle est assez riche pour surmonter ses handicaps, tout comme son personnage principal.
JJJ
Tome 1
Coté scénario, ce début ne marque rien de très original. Un complot politique pour des questions de gros sous...
Mais qui sont les vrais coupables ? Et qui commandite ces deux affreux qui apprécient tant de nettoyer devant et derrière Jenny ?
L'ambiance est sympathique, déjà beaucoup d'action, beaucoup de questions. L'héroïne est agréable, pas pinbèche, pas bête pas supra intelligente. Humaine.
Les deux méchants ont un humour pince sans rire qui me touche...Certains en meurt de rire d'ailleurs...
Et la liste des morts s'allonge sans l'ombre d'un coupable.
Un bon deuxième tome ou les révélations s'accélèrent, mais où la trame se complexifie aussi. Le tout reste fluide pourtant et se lit sans difficulté.
Les deux affreux sont toujours affreux. A tel point qu'ils en sont amusants. En même temps à les prendre au sérieux, cela serait trop macabre. Vive le second degré.
Coté scénario, un bon troisième tome.
Certaines phrases et expression de cette série pourraient en d'autre cas devenir cultes. Les auteurs réussissent à décrire l'horreur de certaines scènes avec une poésie d'autant plus cruelle.
Jenny s'est faite manipulée depuis le début, elle a été téléguidée et ses réactions ont été parfaites. Maintenant c'est à elle de choisir, enfin, c'est ce que l'on essaie de lui faire croire...Réussira t elle à se libérer du passé ?
Une chute surprenante, la dure loi de la politique. Une héroïne qui n'en est pas une et qui se transforme en simple marionnette.
Ca en deviendrait presque triste. En fait ça en devient triste. Mais le scénario y gagne.
Je remarque que cette série n'est plus éditée, tout comme Le pays miroir, une autre série de Carré/Michaud chez Dargaud. Pourquoi ? Elles en valent bien d'autres qui sortent aujourd'hui !
Voilà, je viens de lire le 4ème tome...
Alors, je laisse ma critique sur les trois premiers tomes :
La qualité impressionnante des dessins et de la mise en couleur contraste avec le scénario.
Quel gâchis, parce que Civiello a un talent de dessinateur absolument incroyable.
Le seul point positif de cet album, ce sont les dessins, enfin, les oeuvres d'arts qui ornent chaque page. Le travail de Civiello est tout bonnement magistral.
Alors que dans le premier tome, certaines images s'enchaînent un peu maladroitement dans un découpage, une mise en page ou simplement une représentation de la scène confus ou brouillon, ici, tout s'éclaircit et enfin, je dis que Civiello n'est vraiment pas très loin du sommet de son art. Les couleurs sont éclatantes et collent avec une précision toute diabolique à l'ambiance de la scène et du lieu. La foule de détails représentés laisse aussi pantois. Mais combien de temps lui faut il pour réaliser un album !?!?
Maintenant, le scénario...Quel scénario ? Hein ? Où ? Je ne vois pas !
Vraiment quel gâchis, une pâle copie de tout de ce l'on connaît déjà, je réitère mon opinion du premier tome, je confirme et j'affirme que Tolkien, Chninkel et Dark Crystal n'ont rien à craindre. Parfois les Shaker font des bons remix, mais ici, malheureusement avec moi cela ne prend pas. Trop de déjà vu, aucune inventivité. J'ai l'impression de lire un mauvais scénario de jeu de rôle créé par un joueur adolescent débutant.
Cependant, je dois avouer que comparé au premier tome, il y a là aussi du mieux. Maintenant que la présentation chaotique des personnages est faite, nous rentrons dans le vif de l'histoire et enfin, nous commençons à comprendre quelque chose.
Allez, il est là le scénario, mais vraiment, ce n'est pas lui qui me fera vous dire d'acheter le tome. Dans le genre il y a mille fois mieux.
A réserver aux fous fanas furieux du genre. Pour ceux qui comme moi en font partie mais qui en plus recherchent tout de même une pointe d'originalité, passez votre chemin.
On en prend certes plein les yeux, mais est ce suffisant pour justifier seul l'achat de cette BD ?
Pour moi la réponse est nette. Non.
Perso je préfère une BD aux graphisme moyen voir pourri mais avec un scénario béton, ou un univers original ou des personnages charismatiques.
Là pour l'instant c'est tout l'inverse.
Et effectivement, cette pointe de vulgarité dans les dialogues ne m'aide pas à redorer le blason de cette série.
Heureusement qu'un ami les avait acheté avant moi, sinon j'aurai fait une grosse erreur.
Et puis, le tome 4 attendra, j'ai mieux à lire.
Et j'ajoute ma critique du tome 4 :
Tiens, finalement, il y avait un scénario dans cette série.
Après trois tomes au scénario laborieux, qui d'ailleurs, ne m'avait pas donné envie de poursuivre la lecture du tome 4, Civiello, le dessinateur de génie a pris l'excellente décision de s'adjoindre les services d'un Vrai Scénariste avec les majuscules qui vont bien.
Je remercie au passage les précédents lecteurs qui, par leurs avis, m'auront décidé à finir la lecture de cette série.
Nous ne comprenons pas forcément pourquoi tout ce qui s'est passé dans les trois premiers tomes s'est passé, mais au moins, tout ce qui se passe dans ce tome là ne demande aucune explication. Vraiment dommage d'avoir gâché cette série avec des délires d'auteurs, certes intéressants, mais outrageusement mal gérés. Défaut de jeunesse sûrement. D'ailleurs Korrigans une autre série de Civiello et Mosdi est du même gabarit que ce 4ème tome et est vraiment intéressante pour qui aime le genre.
Bref, il serait dommage de rester sur notre déception initiale, surtout s'il s'agit de la première série de Civiello que l'on lit. Et puis connaître le fin mot de l'histoire ça fait tout de même du bien.
A lire donc, pour se réconcilier.
J'ai été assez agréablement surpris par ce polar aux accents exotiques. Plus linéaire, mieux maîtrisé qu'Exotissimo, du même auteur, "Le Pet du Diable" est un huis-clos insulaire, qui nous montre encore une fois un chassé-croisé entre une dizaine de personnages au destin parfois cruel.
Le dessin un peu simpliste d'Autheman fait passer la pilule de passages un peu "hard", car ceux-ci sont inévitables dans ce récit. En effet, le gaz produit par le volcan maudit provoque des accès de folie meurtrière qui vont jusqu'à l'équarrissage.
Autheman ménage plutôt bien son suspense et propose une histoire assez sympathique, avec son cortège de personnages misanthropes, cyniques ou sans scrupules.
Un bon polar, mais sans plus.
La première partie (les 5 premiers tomes dessinés par Adamov) de cette BD vaut 4/5. Le graphisme, l'ambiance rendue et l'intrigue principale sont cohérent, et donne un ensemble très homogène. La rigueur historique est au rendez-vous, et donne un assez bon aperçu de ce que pouvait être l'époque médiévale japonaise. Malheureusement, la suite reprise par Gioux donne l'impression que l'on a recollé à l'histoire originale une intrigue nettement moins prenante que la première. En bref le premier cycle a du bien fonctionner et l'on n'a pas voulu tuer la poule aux oeufs d'or !
Comme d'autres, j'ai "découvert" cette bande dessinée dans de vieux Spirou. Mais j'ai toujours eu envie d'en lire plus.
Et bien, c'est fait et... je trouve les trois personnages abominablement attachants!!!
A lire.
Une ambiance mystique se dégage de cet album, on le ressent assez vite dans la lecture, sans doute est-ce en partie du au graphisme à l'effet peinture délavée plutôt réussi.
Ce premier tome pose les bases d'un scénario qui s'annonce plutôt alambiqué, car si au début du tome on à l'impression de se relire une énième histoire de tueur en série façon Jack l'éventreur, bien vite quelques éléments s'ajoutent à l'intrigue, la sortant ainsi du carcan basique véhiculé par le genre.
L'ombre du fantastique est là et se fait sentir de manière discrète mais palpable dans cette histoire qui s'avère de plus en plus malsaine pendant que se déroule la lecture.
Bien sûr il est difficile de dire à la lecture de ce seul tome si la série sera réussie, compte tenu des nombreuses questions qui y sont soulevées, pour l'instant le mystère s'installe tranquillement et ça ne s'annonce pas trop mal.
Les personnages ont tous leur part d'ombre ou leur grain de folie (comme il convient à ce genre d'histoire me direz vous!), que ce soit le jeune Thomas Devisse, son oncle ou encore le brutal domestique Henri-Désiré... Tous semblent être directement ou indirectement impliqués dans cette sordide série de meurtres.
Nimber, le flic chargé de l'enquête, n'est pas sans rappeler par certains de ses traits de caractères, un certain Abberline qui officie dans le magnifique From Hell des non moins magnifiques Alan Moore et Eddie Campbell.
Tout a l'air fait pour l'instant dans ce début de série pour que cela fonctionne, à voir si la suite sera à la hauteur de mes espérances.
Pour ce qui est de ce premier tome, Izaël, j'en conseille tout de même la lecture.
JJJ
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Des oiseaux, des mers
J'ai d'emblée été séduite par le dessin, absolument magnifique, et d'un style particulier (pastel ? Acrylique ? Technique mixte ?). Les paysages urbains, notamment, sont superbes. Le découpage de l'histoire déconcerte, lors d'une première lecture, mais peut-être fait-il ainsi mieux ressortir la cruauté du destin des personnages, la brutalité et l'absurdité de ce monde dans lequel ils ne sont que des pions impuissants. La démonstration, cependant, n'est pas vraiment réussie, je suis sortie de cet album avec un sentiment mitigé : belle et triste histoire, certes, mais personnages assez peu attachants. Dommage, si le scénario avait été à la hauteur du dessin, j'eus sans la moindre hésitation mis 4/5.
Il faut tuer José Bové
Finalement cette BD et celle qui lui succède, La croisade s'amuse, se valent à peu près. Les gags sont de qualité, on se marre pas mal, sans être transcendé(e) par cette qualité, justement. Cependant, l'idée de cloner José Bové est la seule véritable trouvaille de cet album, qui abonde en clins d'oeil dans tous les sens, clin d'oeil qui seront recyclés en plus gros dans l'album suivant. Jul a un réel talent en devenir, il sait trouver en tous les cas les "gimmicks" qui peuvent faire sourire tout un chacun, pour peu qu'il/elle ait un minimum de recul sur le monde qui nous entoure. Son dessin très expressif correspond tout à fait à ce type de gags, même s'il n'est pas facile d'écrire un album complet sur ce sujet. On se croirait un peu dans un Pétillon.
La croisade s'amuse
C'est vrai qu'il est difficile de sortir des vannes réellement originales sur Bush et la guerre en Irakistan... Jul, étoile montante de l'humour caricaturiste, propose tout de même un album complet sur le sujet, sorte de "bout-à-bout" de saynètes plus moins drôles, plus ou moins inédites. Bon, je dois avouer que la moitié des gags m'a fait sourire (ce qui est bon signe pour une BD d'humour), et que l'autre moitié m'a laissé de marbre, complètement froid. Ceci dit, ça reste quand même très lisible, et relativement drôle. Allez, un 3/5, parce que Jul a quand même du talent. :):)
Concrete
Le très réservé Ron Lithgow, va se retrouver malgré lui enfermé dans une étrange armure, en effet des extra-terrestres désireux de comprendre le fonctionnement de la vie sur terre, échangent le corps de l'un des leurs avec celui de Lithgow. Ce dernier, sans espoir de guérison, se retrouve affublé en guise d'enveloppe corporelle de pierre aussi invulnérable qu'inadaptée à la vie sur terre. Ron Lithgow est un militant écologiste, introverti, extrêmement sensible, il va très mal vivre cette situation. Tout d'un coup exposé sous les feux des médias, suivi de très prêt par l'armée, Ron aura de plus en plus de mal à s'extérioriser. Cette histoire traite de la différence et de la difficulté que peuvent éprouver certaines personnes à y faire face, sujet couru me direz vous... Et pourtant Chadwick réussi son coup, sa BD explore ce thème sous un angle nouveau. Ron désormais surnommé "Concrete" possède des facultés fabuleuses, une vue lui permettant de voir au delà de l'horizon, une force hallucinante, une immunité contre toutes formes de maladies... En contrepartie, le moindre de ses gestes provoque des catastrophes, à sa vue la foule est effrayée, les plaisirs de la vie lui sont interdits. C'est une pauvre créature qui fascine et repousse à la fois. Est c'est montré de façon magnifique dans cette BD, c'est une belle réflexion sur la condition de l'homme au sein des siens. Dans le premier tome, les quatre épisodes de "Etrange armure", on découvre non seulement le début de l'histoire de Concrète, son dramatique destin mais surtout sa formidable volonté d'aller de l'avant. D'une facture tout de même assez classique, ce tome doit quand même être lu pour appréhender le second, bien plus intéressant. Le second, donc les cinq épisodes de "Fragile créature", montre Concrète dans un univers bien plus intéressant, celui du cinéma. Mais loin d'avoir le premier rôle dans une superproduction, Concrete bosse au département des effets spéciaux sur un bon vieux Bis nanardeux. Dans ce monde, où se côtoient producteurs véreux, stars mégalos au rabais, réalisateurs passionnés mais bridés par les impératifs de production et moult manipulateurs en tous genres, Concrète réussira dans la douleur à trouver sa place. Ce tome, loin de présenter une galerie de clichés, a un contenu intelligent, le tout est d'un réalisme saisissant (je ne peux dire que ce que j'ai ressenti, je n'ai jamais eu l'occasion de me trouver sur un plateau de tournage), Chadwick a l'air de bien connaître cet univers et ne lui fait pas de cadeaux. En tout cas, on y croit et l'on suit les péripéties de cet étrange héros avec attention. Ce tome est clairement supérieur au premier, tant pour son originalité que pour la justesse des situations. Pourtant Concrete est loin d'être un chef-d’œuvre et ce pour deux raisons majeures: Une narration lente et vieillotte dans sa forme, qui bien qu'empreinte d'une certaine poésie, ne fait pas oublier ses longueurs. Mais le gros point noir c'est le dessin... Les dessins seront loin de faire l'unanimité, parfois le tout semble bien trop dépouillé, parfois à l'inverse les images sont trop chargées, de manière générale le trait a un aspect brouillon et cela rend vraiment la lecture pénible par moments. Et ce n'est pas les couleurs bien trop agressives qui sauvent la situation. Difficile de ne pas être rebuté, par l'aspect graphique, feuilletez, vous verrez... Pour moi Concrète est une belle histoire qui aurait mérité de plus jolies images. Conscient des défauts de cette BD, j'en conseille tout de même la lecture, elle est assez riche pour surmonter ses handicaps, tout comme son personnage principal. JJJ
De Profundis
Tome 1 Coté scénario, ce début ne marque rien de très original. Un complot politique pour des questions de gros sous... Mais qui sont les vrais coupables ? Et qui commandite ces deux affreux qui apprécient tant de nettoyer devant et derrière Jenny ? L'ambiance est sympathique, déjà beaucoup d'action, beaucoup de questions. L'héroïne est agréable, pas pinbèche, pas bête pas supra intelligente. Humaine. Les deux méchants ont un humour pince sans rire qui me touche...Certains en meurt de rire d'ailleurs... Et la liste des morts s'allonge sans l'ombre d'un coupable. Un bon deuxième tome ou les révélations s'accélèrent, mais où la trame se complexifie aussi. Le tout reste fluide pourtant et se lit sans difficulté. Les deux affreux sont toujours affreux. A tel point qu'ils en sont amusants. En même temps à les prendre au sérieux, cela serait trop macabre. Vive le second degré. Coté scénario, un bon troisième tome. Certaines phrases et expression de cette série pourraient en d'autre cas devenir cultes. Les auteurs réussissent à décrire l'horreur de certaines scènes avec une poésie d'autant plus cruelle. Jenny s'est faite manipulée depuis le début, elle a été téléguidée et ses réactions ont été parfaites. Maintenant c'est à elle de choisir, enfin, c'est ce que l'on essaie de lui faire croire...Réussira t elle à se libérer du passé ? Une chute surprenante, la dure loi de la politique. Une héroïne qui n'en est pas une et qui se transforme en simple marionnette. Ca en deviendrait presque triste. En fait ça en devient triste. Mais le scénario y gagne. Je remarque que cette série n'est plus éditée, tout comme Le pays miroir, une autre série de Carré/Michaud chez Dargaud. Pourquoi ? Elles en valent bien d'autres qui sortent aujourd'hui !
la Graine de Folie
Voilà, je viens de lire le 4ème tome... Alors, je laisse ma critique sur les trois premiers tomes : La qualité impressionnante des dessins et de la mise en couleur contraste avec le scénario. Quel gâchis, parce que Civiello a un talent de dessinateur absolument incroyable. Le seul point positif de cet album, ce sont les dessins, enfin, les oeuvres d'arts qui ornent chaque page. Le travail de Civiello est tout bonnement magistral. Alors que dans le premier tome, certaines images s'enchaînent un peu maladroitement dans un découpage, une mise en page ou simplement une représentation de la scène confus ou brouillon, ici, tout s'éclaircit et enfin, je dis que Civiello n'est vraiment pas très loin du sommet de son art. Les couleurs sont éclatantes et collent avec une précision toute diabolique à l'ambiance de la scène et du lieu. La foule de détails représentés laisse aussi pantois. Mais combien de temps lui faut il pour réaliser un album !?!? Maintenant, le scénario...Quel scénario ? Hein ? Où ? Je ne vois pas ! Vraiment quel gâchis, une pâle copie de tout de ce l'on connaît déjà, je réitère mon opinion du premier tome, je confirme et j'affirme que Tolkien, Chninkel et Dark Crystal n'ont rien à craindre. Parfois les Shaker font des bons remix, mais ici, malheureusement avec moi cela ne prend pas. Trop de déjà vu, aucune inventivité. J'ai l'impression de lire un mauvais scénario de jeu de rôle créé par un joueur adolescent débutant. Cependant, je dois avouer que comparé au premier tome, il y a là aussi du mieux. Maintenant que la présentation chaotique des personnages est faite, nous rentrons dans le vif de l'histoire et enfin, nous commençons à comprendre quelque chose. Allez, il est là le scénario, mais vraiment, ce n'est pas lui qui me fera vous dire d'acheter le tome. Dans le genre il y a mille fois mieux. A réserver aux fous fanas furieux du genre. Pour ceux qui comme moi en font partie mais qui en plus recherchent tout de même une pointe d'originalité, passez votre chemin. On en prend certes plein les yeux, mais est ce suffisant pour justifier seul l'achat de cette BD ? Pour moi la réponse est nette. Non. Perso je préfère une BD aux graphisme moyen voir pourri mais avec un scénario béton, ou un univers original ou des personnages charismatiques. Là pour l'instant c'est tout l'inverse. Et effectivement, cette pointe de vulgarité dans les dialogues ne m'aide pas à redorer le blason de cette série. Heureusement qu'un ami les avait acheté avant moi, sinon j'aurai fait une grosse erreur. Et puis, le tome 4 attendra, j'ai mieux à lire. Et j'ajoute ma critique du tome 4 : Tiens, finalement, il y avait un scénario dans cette série. Après trois tomes au scénario laborieux, qui d'ailleurs, ne m'avait pas donné envie de poursuivre la lecture du tome 4, Civiello, le dessinateur de génie a pris l'excellente décision de s'adjoindre les services d'un Vrai Scénariste avec les majuscules qui vont bien. Je remercie au passage les précédents lecteurs qui, par leurs avis, m'auront décidé à finir la lecture de cette série. Nous ne comprenons pas forcément pourquoi tout ce qui s'est passé dans les trois premiers tomes s'est passé, mais au moins, tout ce qui se passe dans ce tome là ne demande aucune explication. Vraiment dommage d'avoir gâché cette série avec des délires d'auteurs, certes intéressants, mais outrageusement mal gérés. Défaut de jeunesse sûrement. D'ailleurs Korrigans une autre série de Civiello et Mosdi est du même gabarit que ce 4ème tome et est vraiment intéressante pour qui aime le genre. Bref, il serait dommage de rester sur notre déception initiale, surtout s'il s'agit de la première série de Civiello que l'on lit. Et puis connaître le fin mot de l'histoire ça fait tout de même du bien. A lire donc, pour se réconcilier.
Le Pet du Diable
J'ai été assez agréablement surpris par ce polar aux accents exotiques. Plus linéaire, mieux maîtrisé qu'Exotissimo, du même auteur, "Le Pet du Diable" est un huis-clos insulaire, qui nous montre encore une fois un chassé-croisé entre une dizaine de personnages au destin parfois cruel. Le dessin un peu simpliste d'Autheman fait passer la pilule de passages un peu "hard", car ceux-ci sont inévitables dans ce récit. En effet, le gaz produit par le volcan maudit provoque des accès de folie meurtrière qui vont jusqu'à l'équarrissage. Autheman ménage plutôt bien son suspense et propose une histoire assez sympathique, avec son cortège de personnages misanthropes, cyniques ou sans scrupules. Un bon polar, mais sans plus.
Le Vent des Dieux
La première partie (les 5 premiers tomes dessinés par Adamov) de cette BD vaut 4/5. Le graphisme, l'ambiance rendue et l'intrigue principale sont cohérent, et donne un ensemble très homogène. La rigueur historique est au rendez-vous, et donne un assez bon aperçu de ce que pouvait être l'époque médiévale japonaise. Malheureusement, la suite reprise par Gioux donne l'impression que l'on a recollé à l'histoire originale une intrigue nettement moins prenante que la première. En bref le premier cycle a du bien fonctionner et l'on n'a pas voulu tuer la poule aux oeufs d'or !
Les Krostons
Comme d'autres, j'ai "découvert" cette bande dessinée dans de vieux Spirou. Mais j'ai toujours eu envie d'en lire plus. Et bien, c'est fait et... je trouve les trois personnages abominablement attachants!!! A lire.
Le Codex angélique
Une ambiance mystique se dégage de cet album, on le ressent assez vite dans la lecture, sans doute est-ce en partie du au graphisme à l'effet peinture délavée plutôt réussi. Ce premier tome pose les bases d'un scénario qui s'annonce plutôt alambiqué, car si au début du tome on à l'impression de se relire une énième histoire de tueur en série façon Jack l'éventreur, bien vite quelques éléments s'ajoutent à l'intrigue, la sortant ainsi du carcan basique véhiculé par le genre. L'ombre du fantastique est là et se fait sentir de manière discrète mais palpable dans cette histoire qui s'avère de plus en plus malsaine pendant que se déroule la lecture. Bien sûr il est difficile de dire à la lecture de ce seul tome si la série sera réussie, compte tenu des nombreuses questions qui y sont soulevées, pour l'instant le mystère s'installe tranquillement et ça ne s'annonce pas trop mal. Les personnages ont tous leur part d'ombre ou leur grain de folie (comme il convient à ce genre d'histoire me direz vous!), que ce soit le jeune Thomas Devisse, son oncle ou encore le brutal domestique Henri-Désiré... Tous semblent être directement ou indirectement impliqués dans cette sordide série de meurtres. Nimber, le flic chargé de l'enquête, n'est pas sans rappeler par certains de ses traits de caractères, un certain Abberline qui officie dans le magnifique From Hell des non moins magnifiques Alan Moore et Eddie Campbell. Tout a l'air fait pour l'instant dans ce début de série pour que cela fonctionne, à voir si la suite sera à la hauteur de mes espérances. Pour ce qui est de ce premier tome, Izaël, j'en conseille tout de même la lecture. JJJ