Je l'ai sans doute déjà dit plus d'une fois, mais je suis loin d'être un fan de Sfar. Outre que son dessin ne m'impressionne pas, sa façon de distribuer des bons points, des leçons de morale et de philosophie, de pontifier sur sa propre oeuvre m'agace au plus haut point.
Malgré ça, je dois avouer que je trouve cette nouvelle série plutôt sympa, sans doute parce qu'elle privilégie le côté "joyeuse épopée rocambolesque" au côté "apprends la vie en t'amusant avec le professeur Joann" si pesant dans certains de ses écrits. Si l'on accepte de ne pas trop se soucier de vraisemblance quant à certains éléments moteurs de l'intrigue (qui accumule beaucoup de hasards un peu trop heureux pour être crédible), on se laisse emporter par cette petite aventure sans grande prétention et aux personnages attachants, qui n'est néanmoins pas exempte de longueurs et semble ne pas trop savoir où elle veut aller.
Cela étant dit, et pour apporter de l'eau au moulin du posteur Quentin, si vous ne connaissez pas du tout la musique klezmer, la série risque de ne pas beaucoup vous aider à vous y intéresser, puisqu'elle donne plus ou moins l'impression que n'importe qui ne sachant ni chanter ni jouer de musique peut faire partie d'un super groupe de klezmer à condition d'y mettre du coeur, et abuse de looooooooooongues scènes avec des chants non-traduits et des "touditoudi doubidou yom yom zim zim zoum". Si vous avez déjà entendu du klezmer dans votre vie, ça passe, vous pouvez sonoriser la scène vous-même dans votre tête, mais si vous ne connaissez pas du tout, bah, forcément, ça peut rebuter.
Bref, voilà, pour l'instant, l'achat n'est pas indispensable, la lecture non plus à vrai dire, mais ça reste une série assez agréable.
Un premier album intéressant qui met en place une intrigue (presque) ancestrale.
Herzet se plait à mettre en place un scénario aux allures convenues, sans excentricité, presque banal mais qui révèle quelques surprises. L'histoire est à l'image (ou bien le contraire) du dessin qui est un faux semblant de kitch délavé, les détails n'affluent pas mais le principal est là et fait son effet. Ce dernier n'est pas encore bien ajusté mais il s'améliore au fil des pages. On peut pardonner au dessinateur sa première BD et les auto-corrections qui s'imposent.
Cette histoire est à découvrir ainsi que ses auteurs, ils méritent tous les 3 qu'on leur consacre quelques minutes.
C'est dans l'hebdo Spirou n° 1682 du 26 Mars 1970 que Jack Attaway et ses "gorilles" font leurs premiers pas.
Aux commandes : Berck (dessin) et Cauvin (scénario).
Sammy ?... C'est l'Amérique des années 30 et sa période de la prohibition... vue sous le côté loufoque. Tous les grands thèmes de cette périodes vont être (s)abordés : la guerre des gangs, la prohibition, la Mafia, le Ku-Klux-Klan, Hollywood et ses stars, la guerre du pétrole (hé oui... déjà...).
Très rapidement, l'équipe de base va pourtant se réduire à deux hommes : Attaway et -surtout- Sammy Day. Comme Tintin a son Milou, Johan son Pirlouit, Jack a son Sammy.
Librement inspirée des "Incorruptibles" d'Eliot Ness, cette série explosive qui débite gag sur gag va rapidement plaire au lectorat. Nos deux héros ont l'art de démêler -à la grenade ou à la mitraillette "à camembert"- des intrigues souvent très farfelues. Cauvin s'en donne à coeur joie, faisant intervenir Ness et Al Capone dans certains épisodes.
Mais -avis personnel- "trop de bien tue le bien". Il y a souvent redite, quelques albums "se traînent" au vu du mince scénario. Et ce ne sont pas les explosions, bagarres, ou coups de main divers qui les meublent qui les rendent plus digestes.
Néanmoins, cette saga burlesque continue son petit bonhomme de chemin... depuis plus de 35 ans. Pas mal non ?...
Une quarantaine d'albums ont été édités. De l'excellent parfois, du bon souvent, et du "pas terrible" de temps en temps. Bref, une excellente série au départ, truffée de gags et d'inventivité mais qui s'est mise un peu à décliner... parfois avec de très bons sursauts d'orgueil !
Edités par Dupuis, les 19 premiers albums sont en format broché. Rares en très bon état. Au point de vue graphisme, la série a été reprise par Jean-Pol dès le 32ème album. In fine, certains opus valent "4", d'autres "2". J'ai donc noté "3" pour ne pas faire de jaloux.
La révélation des toutes premières années de Wolverine sont plutôt intéressantes, tout a été traité honnêtement.
Reste que le dessin honorable ne m'a emballé plus que ça, ou en tout cas pour ce personnage je ne sais pas si c'est bien adapté. Et le scénario n'est pas complètement à la hauteur de nos attentes (qui étaient gigantesque il faut le reconnaître).
Honnête mais pas transcendant donc.
Graphiquement très réussi, et un scénario qui tient la route. Une BD bien aboutie donc, mais à laquelle il manque une ambition, un petit plus.
Si vous aimez Mignola, jetez-vous sur ce comics, c'est un régal pour les yeux.
Avec le Dossier Léda, premier tome de leur nouvelle série, Agnès et Jean-Claude Bartoll invitent le lecteur à suivre les aventures de « L'Agence », une organisation engagée contre le trafic d'œuvres d'art. Le postulat de base est plutôt original car ce thème n'avait pour le moment guère été abordé.
Ainsi, nous suivons l'évolution d'une équipe énigmatique composée de quatre agents, style "Mission Impossible", dont les moyens semblent presque illimités (matériels high-tech, jet privé et QG à l'avenant). Au fil de leurs pérégrinations, les protagonistes nous emmènent dans diverses villes du monde telles Paris, Londres, Venise ou Hong-Kong afin de mieux nous faire sentir le coté international des malversations. Les scénaristes nous livrent un récit captivant agrémenté de rappels historiques qui renforcent la cohérence de l’enquête.
Après « Mortelle Riviera », Jean-Claude Bartoll fait de nouveau appel à Thomas Legrain pour signer les dessins de sa nouvelle série. Pour l'une de ses premières réalisations, ce jeune auteur s'en tire plutôt pas mal avec un trait classique et réaliste. Les planches sont bien découpées et la mise en couleur assez réussie. Les décors et autres sites d'action sont bien rendus et favorisent l'entrée du lecteur dans l'histoire. Le seul petit reproche portera sur l'expressivité des personnages qui pourra être améliorée par Thomas Legrain au fur et à mesure de ses prochaines productions.
Au final, une première aventure divertissante bouclée en un seul tome. Le deuxième opus, "Dossier Pazuzu" devrait sortir pour la fin janvier 2007.
Un cinquième tome qui a fini de me donner un avis sur cette série.
Pour autant, avant d'entrer dans les considérations globales de la série voici ma pensée sur ce dernier opus.
Coté scénario, ce dernier chapitre est plein de surprises. On atterrit finalement au pays des aztèques et de leurs dieux.
On va de rebondissement en rebondissement et on suit le déroulement de l'histoire tranquillement, avec un certain plaisir d'avoir enfin un scénario digne de ce nom et centré sur le postulat de base. La boucle est bouclée, Luuna parviendra t elle à vaincre son double ? L'Ankui la laissera t elle enfin tranquille ? Luuna pourra t elle rejoindre enfin sa tribu et vivre heureuse ? Luuna finira t elle dans les bras du prince Aztèque ? Toutes les questions, toutes les conditions sont là pour faire de ce tome le meilleur peut être de la série.
Concernant la série elle même, à moins que vous ne soyez fan des légendes indiennes et des scénarii qui n’avancent pas, passez votre chemin.
En effet, en dehors du premier tome et de ce dernier qui clôt le premier cycle, les tomes intermédiaires ne font pas vramient avancer le scénario.
Une série parmi tant d'autres à la sauce scénaristique de Crisse. Il a trouvé un filon pour faire de l'argent. Et je crois qu'il va en abuser.
Crisse se lance dans plusieurs séries en parallèle avec Ishanti, CanariAtalante et "Luuna" pour chaque série le principe est le même : On prend une héroïne Sexy avec du caractère, on place l'histoire qui pourrait être sympa et pendant les 5 tomes suivants, on raconte des histoires annexes qui ne font pas avancer l'intrigue centrale juste histoire de vendre de BDs supplémentaires.
En même temps, le prétexte est bon. Faire découvrir au lecteur les contes et légendes des divers pays explorés. Sûrement Crisse fait il quelques recherches afin de pondre ses scénarios.
Crisse tombe dans tous les travers commerciaux avec des albums qui n’amènent que très peu de grain à moudre à la trame principale. Dommage l’idée de départ était sympa.
En même temps, Crisse avait prévenu. Ces 4 dernières séries ne sont que prétextes à nous faire découvrir les contes, légendes et autres mythologies de 4 continents. Remaniés à sa sauce qui plus est. Donc, j’avoue, Crisse atteint son but, il rajoute dans chaque album des tribus, des légendes, des habitudes de vie…
Ca se laisse lire. Effectivement, c'est du déjà vu. Ma fois, ça correspond aux légendes amérindiennes et même si c'est sans surprise, c'est plutôt bien mené. Crisse maintenant connait les ficelles du métier et les manie à sa manière.
Manière qui l'amène toujours à affubler son personnage principal d'animaux de compagnie tous plus énervant les uns que les autres. Sous prétexte de détendre l'atmosphère et d'amener une pointe d'humour, ces compagnons à poils pèsent d'un humour lourd et répétitif qui me lassent rapidement, surtout que d'une série à l'autre, ben c'est l'humour de Crisse et on en a vite fait le tour...Une fois ça va, deux fois c'est dur, trois fois, bonjour les dégâts. Cet adage s'avère une fois de plus tout ce qui est de plus véridique.
Alors, afin de ne pas être déçu, il existe une solution. Prendre cette série comme une suite de oneshots, plutôt que comme une aventure répartie en de multiples tomes.
Sinon, le dessin de Kéramidas très original m'a beaucoup plu. Très Disney, très stylé, très coloré. Une très bonne surprise, même si de temps à autre il fait preuve de maladresse vraiment ennuyeuse lorsque cela touche à la charmante héroïne qui se retrouve alors avec un visage digne d’Elephant Man…Les couleurs de Bruno Garcia continuent de produire leur petit effet en donnant une véritable ambiance à cette BD. Belles, vives, colorées, elles contribuent grandement à la beauté et au charme du dessin. Du tome 1 au tome 5, le dessin ne change pas d'un iota. Au moins, on sait à quoi s'attendre à chaque nouvel album (ce qui pour le coup est vraiment un bon point).
Changement d'éditeur pour Tardi et passage aux Humanoïdes associés le temps d'un album. Tardi adapte un polar de Jean-Patrick Manchette et le résultat est plutôt convaincant. L'univers est très sombre et bien servi par les dessins de Tardi. Mais, si cet album a d'indéniables qualités, l'histoire m'a peu passionné. Je préfère Tardi dans ses adaptations de Nestor Burma.
C'est dans l'hebdo Spirou n° 1745 du 23 Septembre 1971 qu'Archie Cash fait ses premiers pas.
Buriné, une gueule à la Charles Bronson, musclé, Archie est un baroudeur qui essaie de mettre de l'ordre au Toro-Toro, un petit état d'Amérique du Sud en proie à de continuelles guéguerres entre dictateurs successifs et trafiquants de tous genres. Et notre "Rambo" de service n'aura cesse de remettre de l'ordre dans tout cela, en bon redresseur de torts qu'il est, résolvant à coups de bagarres homériques nombre d'intrigues passablement compliquées. Le tout sous un soleil tropical qui n'a cesse d'échauffer les esprits...
Malik, le dessinateur, nous offre un dessin efficace, rude, bondissant. Il illustre avec beaucoup de dynamisme les situations et scènes d'action qui émaillent ces aventures d'abord concoctées par Jean-Marie Brouyère, le scénariste.
Une très bonne série qui, malheureusement aura de très nombreux détracteurs. Spirou, à l'époque, est encore un hebdomadaire "bien-pensant", familial, et le contenu des histoires -tant graphique que narratif- sera jugé vulgaire et malsain (il faut dire que les filles dessinées par Malik mettraient le feu à la banquise !..). Le premier album, d'ailleurs, publié en 1973, aura même des problèmes pendant de longues années avec la censure française !
"Archie Cash" durera jusqu'en 1988, le temps de 15 albums. Malik délaisse alors son personnage au profit de séries humoristiques (Big Joe et, surtout, Cupidon).
A l'époque, j'aimais bien Archie. Maintenant, avec le temps, je le trouve un peu désuet. Le style "je tape d'abord, on discute ensuite" est (un peu) passé de mode. Mais je ne le renie pourtant pas. Cet "ouragan" qui a ébouriffé les pages de Spirou est toujours bien en vue sur mes étagères !...
Pour les puristes :
MALIK, de son vrai nom William TAI, est belge, né à Paris le 02 Janvier 1948. Outre Archie Cash, Big Joe, Cupidon, on lui doit aussi les albums Blue Bird, Chiwana, Les Colonnes du Ciel, Chansons cochonnes, etc... Son style est dynamique, original. Il passe avec une grande facilité d'un graphisme réaliste à l'humour.
La série aura plusieurs scénaristes. Composée de 15 albums, les 9 premiers sont brochés. Les autres, ainsi que les rééditions, sont cartonnés.
C'est sobre et efficace comme il sied au genre, plutôt intelligemment construit, sombre et angoissant à souhait. Oui, c'est vraiment prenant, de tome en tome la tension monte, au fur et à mesure que se déploie l'énormité du phénomène auquel est confronté l'équipage du sous-marin. A ce sujet, j'aurais un petit bémol à émettre concernant le tome 3, dans lequel certaines scènes ne sont pas très claires, les personnages étant difficiles à distinguer, le seul restant constamment identifiable, étant June, auquel Bec semble avoir donné les traits de Johnny Depp façon "La Neuvième porte" (sympa ça :) ). Alors, mis à part cela, et le fait que le dessin, très froid, trop visiblement réalisé à l'aide de l'informatique, et trop sombre, n'est pas vraiment d'un style que j'apprécie, j'ai quand même bien accroché à cette histoire fortement déconseillée aux claustrophobes, et n'ai pas pu lâcher ma lecture avant une fin à la hauteur. Mon 3 est donc davantage un 3.5/5.
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Klezmer
Je l'ai sans doute déjà dit plus d'une fois, mais je suis loin d'être un fan de Sfar. Outre que son dessin ne m'impressionne pas, sa façon de distribuer des bons points, des leçons de morale et de philosophie, de pontifier sur sa propre oeuvre m'agace au plus haut point. Malgré ça, je dois avouer que je trouve cette nouvelle série plutôt sympa, sans doute parce qu'elle privilégie le côté "joyeuse épopée rocambolesque" au côté "apprends la vie en t'amusant avec le professeur Joann" si pesant dans certains de ses écrits. Si l'on accepte de ne pas trop se soucier de vraisemblance quant à certains éléments moteurs de l'intrigue (qui accumule beaucoup de hasards un peu trop heureux pour être crédible), on se laisse emporter par cette petite aventure sans grande prétention et aux personnages attachants, qui n'est néanmoins pas exempte de longueurs et semble ne pas trop savoir où elle veut aller. Cela étant dit, et pour apporter de l'eau au moulin du posteur Quentin, si vous ne connaissez pas du tout la musique klezmer, la série risque de ne pas beaucoup vous aider à vous y intéresser, puisqu'elle donne plus ou moins l'impression que n'importe qui ne sachant ni chanter ni jouer de musique peut faire partie d'un super groupe de klezmer à condition d'y mettre du coeur, et abuse de looooooooooongues scènes avec des chants non-traduits et des "touditoudi doubidou yom yom zim zim zoum". Si vous avez déjà entendu du klezmer dans votre vie, ça passe, vous pouvez sonoriser la scène vous-même dans votre tête, mais si vous ne connaissez pas du tout, bah, forcément, ça peut rebuter. Bref, voilà, pour l'instant, l'achat n'est pas indispensable, la lecture non plus à vrai dire, mais ça reste une série assez agréable.
La Branche Lincoln
Un premier album intéressant qui met en place une intrigue (presque) ancestrale. Herzet se plait à mettre en place un scénario aux allures convenues, sans excentricité, presque banal mais qui révèle quelques surprises. L'histoire est à l'image (ou bien le contraire) du dessin qui est un faux semblant de kitch délavé, les détails n'affluent pas mais le principal est là et fait son effet. Ce dernier n'est pas encore bien ajusté mais il s'améliore au fil des pages. On peut pardonner au dessinateur sa première BD et les auto-corrections qui s'imposent. Cette histoire est à découvrir ainsi que ses auteurs, ils méritent tous les 3 qu'on leur consacre quelques minutes.
Sammy
C'est dans l'hebdo Spirou n° 1682 du 26 Mars 1970 que Jack Attaway et ses "gorilles" font leurs premiers pas. Aux commandes : Berck (dessin) et Cauvin (scénario). Sammy ?... C'est l'Amérique des années 30 et sa période de la prohibition... vue sous le côté loufoque. Tous les grands thèmes de cette périodes vont être (s)abordés : la guerre des gangs, la prohibition, la Mafia, le Ku-Klux-Klan, Hollywood et ses stars, la guerre du pétrole (hé oui... déjà...). Très rapidement, l'équipe de base va pourtant se réduire à deux hommes : Attaway et -surtout- Sammy Day. Comme Tintin a son Milou, Johan son Pirlouit, Jack a son Sammy. Librement inspirée des "Incorruptibles" d'Eliot Ness, cette série explosive qui débite gag sur gag va rapidement plaire au lectorat. Nos deux héros ont l'art de démêler -à la grenade ou à la mitraillette "à camembert"- des intrigues souvent très farfelues. Cauvin s'en donne à coeur joie, faisant intervenir Ness et Al Capone dans certains épisodes. Mais -avis personnel- "trop de bien tue le bien". Il y a souvent redite, quelques albums "se traînent" au vu du mince scénario. Et ce ne sont pas les explosions, bagarres, ou coups de main divers qui les meublent qui les rendent plus digestes. Néanmoins, cette saga burlesque continue son petit bonhomme de chemin... depuis plus de 35 ans. Pas mal non ?... Une quarantaine d'albums ont été édités. De l'excellent parfois, du bon souvent, et du "pas terrible" de temps en temps. Bref, une excellente série au départ, truffée de gags et d'inventivité mais qui s'est mise un peu à décliner... parfois avec de très bons sursauts d'orgueil ! Edités par Dupuis, les 19 premiers albums sont en format broché. Rares en très bon état. Au point de vue graphisme, la série a été reprise par Jean-Pol dès le 32ème album. In fine, certains opus valent "4", d'autres "2". J'ai donc noté "3" pour ne pas faire de jaloux.
Wolverine - Les Origines
La révélation des toutes premières années de Wolverine sont plutôt intéressantes, tout a été traité honnêtement. Reste que le dessin honorable ne m'a emballé plus que ça, ou en tout cas pour ce personnage je ne sais pas si c'est bien adapté. Et le scénario n'est pas complètement à la hauteur de nos attentes (qui étaient gigantesque il faut le reconnaître). Honnête mais pas transcendant donc.
Wolverine - Jungle Saga
Graphiquement très réussi, et un scénario qui tient la route. Une BD bien aboutie donc, mais à laquelle il manque une ambition, un petit plus. Si vous aimez Mignola, jetez-vous sur ce comics, c'est un régal pour les yeux.
L'Agence
Avec le Dossier Léda, premier tome de leur nouvelle série, Agnès et Jean-Claude Bartoll invitent le lecteur à suivre les aventures de « L'Agence », une organisation engagée contre le trafic d'œuvres d'art. Le postulat de base est plutôt original car ce thème n'avait pour le moment guère été abordé. Ainsi, nous suivons l'évolution d'une équipe énigmatique composée de quatre agents, style "Mission Impossible", dont les moyens semblent presque illimités (matériels high-tech, jet privé et QG à l'avenant). Au fil de leurs pérégrinations, les protagonistes nous emmènent dans diverses villes du monde telles Paris, Londres, Venise ou Hong-Kong afin de mieux nous faire sentir le coté international des malversations. Les scénaristes nous livrent un récit captivant agrémenté de rappels historiques qui renforcent la cohérence de l’enquête. Après « Mortelle Riviera », Jean-Claude Bartoll fait de nouveau appel à Thomas Legrain pour signer les dessins de sa nouvelle série. Pour l'une de ses premières réalisations, ce jeune auteur s'en tire plutôt pas mal avec un trait classique et réaliste. Les planches sont bien découpées et la mise en couleur assez réussie. Les décors et autres sites d'action sont bien rendus et favorisent l'entrée du lecteur dans l'histoire. Le seul petit reproche portera sur l'expressivité des personnages qui pourra être améliorée par Thomas Legrain au fur et à mesure de ses prochaines productions. Au final, une première aventure divertissante bouclée en un seul tome. Le deuxième opus, "Dossier Pazuzu" devrait sortir pour la fin janvier 2007.
Luuna
Un cinquième tome qui a fini de me donner un avis sur cette série. Pour autant, avant d'entrer dans les considérations globales de la série voici ma pensée sur ce dernier opus. Coté scénario, ce dernier chapitre est plein de surprises. On atterrit finalement au pays des aztèques et de leurs dieux. On va de rebondissement en rebondissement et on suit le déroulement de l'histoire tranquillement, avec un certain plaisir d'avoir enfin un scénario digne de ce nom et centré sur le postulat de base. La boucle est bouclée, Luuna parviendra t elle à vaincre son double ? L'Ankui la laissera t elle enfin tranquille ? Luuna pourra t elle rejoindre enfin sa tribu et vivre heureuse ? Luuna finira t elle dans les bras du prince Aztèque ? Toutes les questions, toutes les conditions sont là pour faire de ce tome le meilleur peut être de la série. Concernant la série elle même, à moins que vous ne soyez fan des légendes indiennes et des scénarii qui n’avancent pas, passez votre chemin. En effet, en dehors du premier tome et de ce dernier qui clôt le premier cycle, les tomes intermédiaires ne font pas vramient avancer le scénario. Une série parmi tant d'autres à la sauce scénaristique de Crisse. Il a trouvé un filon pour faire de l'argent. Et je crois qu'il va en abuser. Crisse se lance dans plusieurs séries en parallèle avec Ishanti, Canari Atalante et "Luuna" pour chaque série le principe est le même : On prend une héroïne Sexy avec du caractère, on place l'histoire qui pourrait être sympa et pendant les 5 tomes suivants, on raconte des histoires annexes qui ne font pas avancer l'intrigue centrale juste histoire de vendre de BDs supplémentaires. En même temps, le prétexte est bon. Faire découvrir au lecteur les contes et légendes des divers pays explorés. Sûrement Crisse fait il quelques recherches afin de pondre ses scénarios. Crisse tombe dans tous les travers commerciaux avec des albums qui n’amènent que très peu de grain à moudre à la trame principale. Dommage l’idée de départ était sympa. En même temps, Crisse avait prévenu. Ces 4 dernières séries ne sont que prétextes à nous faire découvrir les contes, légendes et autres mythologies de 4 continents. Remaniés à sa sauce qui plus est. Donc, j’avoue, Crisse atteint son but, il rajoute dans chaque album des tribus, des légendes, des habitudes de vie… Ca se laisse lire. Effectivement, c'est du déjà vu. Ma fois, ça correspond aux légendes amérindiennes et même si c'est sans surprise, c'est plutôt bien mené. Crisse maintenant connait les ficelles du métier et les manie à sa manière. Manière qui l'amène toujours à affubler son personnage principal d'animaux de compagnie tous plus énervant les uns que les autres. Sous prétexte de détendre l'atmosphère et d'amener une pointe d'humour, ces compagnons à poils pèsent d'un humour lourd et répétitif qui me lassent rapidement, surtout que d'une série à l'autre, ben c'est l'humour de Crisse et on en a vite fait le tour...Une fois ça va, deux fois c'est dur, trois fois, bonjour les dégâts. Cet adage s'avère une fois de plus tout ce qui est de plus véridique. Alors, afin de ne pas être déçu, il existe une solution. Prendre cette série comme une suite de oneshots, plutôt que comme une aventure répartie en de multiples tomes. Sinon, le dessin de Kéramidas très original m'a beaucoup plu. Très Disney, très stylé, très coloré. Une très bonne surprise, même si de temps à autre il fait preuve de maladresse vraiment ennuyeuse lorsque cela touche à la charmante héroïne qui se retrouve alors avec un visage digne d’Elephant Man…Les couleurs de Bruno Garcia continuent de produire leur petit effet en donnant une véritable ambiance à cette BD. Belles, vives, colorées, elles contribuent grandement à la beauté et au charme du dessin. Du tome 1 au tome 5, le dessin ne change pas d'un iota. Au moins, on sait à quoi s'attendre à chaque nouvel album (ce qui pour le coup est vraiment un bon point).
Le Petit Bleu de la Côte Ouest
Changement d'éditeur pour Tardi et passage aux Humanoïdes associés le temps d'un album. Tardi adapte un polar de Jean-Patrick Manchette et le résultat est plutôt convaincant. L'univers est très sombre et bien servi par les dessins de Tardi. Mais, si cet album a d'indéniables qualités, l'histoire m'a peu passionné. Je préfère Tardi dans ses adaptations de Nestor Burma.
Archie Cash
C'est dans l'hebdo Spirou n° 1745 du 23 Septembre 1971 qu'Archie Cash fait ses premiers pas. Buriné, une gueule à la Charles Bronson, musclé, Archie est un baroudeur qui essaie de mettre de l'ordre au Toro-Toro, un petit état d'Amérique du Sud en proie à de continuelles guéguerres entre dictateurs successifs et trafiquants de tous genres. Et notre "Rambo" de service n'aura cesse de remettre de l'ordre dans tout cela, en bon redresseur de torts qu'il est, résolvant à coups de bagarres homériques nombre d'intrigues passablement compliquées. Le tout sous un soleil tropical qui n'a cesse d'échauffer les esprits... Malik, le dessinateur, nous offre un dessin efficace, rude, bondissant. Il illustre avec beaucoup de dynamisme les situations et scènes d'action qui émaillent ces aventures d'abord concoctées par Jean-Marie Brouyère, le scénariste. Une très bonne série qui, malheureusement aura de très nombreux détracteurs. Spirou, à l'époque, est encore un hebdomadaire "bien-pensant", familial, et le contenu des histoires -tant graphique que narratif- sera jugé vulgaire et malsain (il faut dire que les filles dessinées par Malik mettraient le feu à la banquise !..). Le premier album, d'ailleurs, publié en 1973, aura même des problèmes pendant de longues années avec la censure française ! "Archie Cash" durera jusqu'en 1988, le temps de 15 albums. Malik délaisse alors son personnage au profit de séries humoristiques (Big Joe et, surtout, Cupidon). A l'époque, j'aimais bien Archie. Maintenant, avec le temps, je le trouve un peu désuet. Le style "je tape d'abord, on discute ensuite" est (un peu) passé de mode. Mais je ne le renie pourtant pas. Cet "ouragan" qui a ébouriffé les pages de Spirou est toujours bien en vue sur mes étagères !... Pour les puristes : MALIK, de son vrai nom William TAI, est belge, né à Paris le 02 Janvier 1948. Outre Archie Cash, Big Joe, Cupidon, on lui doit aussi les albums Blue Bird, Chiwana, Les Colonnes du Ciel, Chansons cochonnes, etc... Son style est dynamique, original. Il passe avec une grande facilité d'un graphisme réaliste à l'humour. La série aura plusieurs scénaristes. Composée de 15 albums, les 9 premiers sont brochés. Les autres, ainsi que les rééditions, sont cartonnés.
Sanctuaire
C'est sobre et efficace comme il sied au genre, plutôt intelligemment construit, sombre et angoissant à souhait. Oui, c'est vraiment prenant, de tome en tome la tension monte, au fur et à mesure que se déploie l'énormité du phénomène auquel est confronté l'équipage du sous-marin. A ce sujet, j'aurais un petit bémol à émettre concernant le tome 3, dans lequel certaines scènes ne sont pas très claires, les personnages étant difficiles à distinguer, le seul restant constamment identifiable, étant June, auquel Bec semble avoir donné les traits de Johnny Depp façon "La Neuvième porte" (sympa ça :) ). Alors, mis à part cela, et le fait que le dessin, très froid, trop visiblement réalisé à l'aide de l'informatique, et trop sombre, n'est pas vraiment d'un style que j'apprécie, j'ai quand même bien accroché à cette histoire fortement déconseillée aux claustrophobes, et n'ai pas pu lâcher ma lecture avant une fin à la hauteur. Mon 3 est donc davantage un 3.5/5.