Les derniers avis (47909 avis)

Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Le moine fou
Le moine fou

Une longue geste qui débute dans "Charlie Mensuel", n° 21 de Décembre 1983. Tout autant grand récit d'aventures que recherche mystique, ce qui m'a d'abord plu est la beauté et la mise en scène de chaque case. Vink, d'origine vietnamienne, utilise une mise en couleurs directe en mélangeant ses tons pastels avec une rare subtilité. Et c'est... magique ! Pour ce qui est de la narration, là, ça me trouble un peu. C'est volontairement lent, tout à fait à l'opposé des séries explosives ou aux scénarios parfois tarabiscotés que l'on trouve de plus en plus en éditions. "Le moine fou" ?... il faut prendre son temps pour lire un opus, découvrir l'histoire, admirer le "toilé" du dessin, découvrir un peu de ce continent natal de l'auteur. Un ton original, sensible mais -et c'est pour cela que je ne mets pas "4"- un poil -peut-être- trop répétitif. Mais qu'est-ce que c'est bien dessiné !...

05/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Les Femmes en blanc
Les Femmes en blanc

Ces drôles de "blouses blanches" font leur apparition dans l'hebdo Spirou n°2240 du 19 Mars 1981. Cauvin "dissèque" ici tous les travers des services hospitaliers. Aidé par le trait nerveux de Bercovici, il balance de courts récits qui mettent en scène infirmières, malades, médecins, chirurgiens, patients dans un joyeux méli-mélo "comiquement incorrect". Sincèrement, voici 25 ans, je me suis bien marré à la lecture de ces gags pour lesquels, c'est vrai, il ne faut trop se prendre la tête. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis lors. Je n'ai plus acheté les derniers albums car je pense que l'on a quasi fait le tour de l'hôpital. Néanmoins, lors de bourses BD, il m'arrive d'encore en paginer un des derniers. Ca ne me fait plus vraiment rire, mais ça peut encore dérider certaines mandibules... Je ne renie pas cette série qui fonctionne toujours très bien au niveau édition. Je mets "3" pour les "bons instants" qu'elle m'a fait vivre il y a quelques années...

05/10/2006 (modifier)
Par Wolfen
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Bunker
Bunker

!!! Coup de coeur !!! Bunker ressemble dans son ambiance à Sanctuaire. On ne peut pas dire si l'histoire suivra un chemin plus ou moins similaire même si la présence d'une civilisation antique et reculée vénérant des dieux cruels fait écho à la civilisation perdu des Ougarit (Sanctuaire). Ceci étant dit quand quelqu'un fait quelque chose bien il a raison de continuer dans cette voie. Ca ne me pose donc pas de problème qu'il y ait certaines similitudes. J'accroche particulièrement bien a ce genre d'histoire et à la narration de C.Bec, j'aime bien ce qu'il fait et je prends un réel plaisir à le lire (je reviendrais peut-être sur ce que je dis n'ayant pas lu Le Temps des loups). 1ere raison pour laquelle j'aime ce 1er tome. La seconde c'est que prendre la montagne pour cadre ça me plait énormément, j'accroche tout de suite, ça me laisse rêveur quant à la suite du scénario. Je vous le cache pas, je suis impatient ! En ce qui concerne le dessin allez donc jeter un oeil dans la galerie, vous serez tout de suite fixé ! Pour le scénario, je trouve que le décor est bien planté. Il ne reste plus qu'à voir comment les auteurs vont nous distiller la suite de l'histoire. J'attends beaucoup de cette série et j'ai hâte de lire la suite ! Un bon 3 étoiles ! Une note temporaire, si la suite est à la hauteur du début je rajouterais une étoile et qui sait... peut-être 2 ! (je préfère rajouter les étoiles que les retirer :)

05/10/2006 (modifier)
Par jopicard
Note: 3/5
Couverture de la série Bunker
Bunker

A la sortie de ce premier tome (sur un total déjà annoncé de 5), il est bien difficile de se faire une idée sur la qualité de cette série. Je ne conseille pas l'achat pour l'instant, même si je ne devrais peut-être pas le faire... Voir l'abandon récent de la très bonne série « Freaks Agency », faute de lecteurs... Mais comme Christophe Bec n'est pas le 1er venu, les ventes devraient suivre... Bref, pour moi le dessin est bon et la confusion possible des différents personnages que l'on pouvait faire dans la série « Sanctuaire » ne se retrouve pas trop ici. Quant au scénario, bien que très ouvert sur la fin de l'album, il me laisse vraiment sur ma faim par son grand manque d'originalité. J'ai vraiment l'impression de retrouver Sanctuaire (même huis-clos militaire, transposé du fond des mers vers les hauteurs enneigées). A voir l'évolution au fil des tomes... Pour finir, il est regrettable que la ligne de front passe de 10 000 à 1 000 km de long entre le glossaire et la page 27! C'est peut-être un détail mais bon... au prix des albums actuels...

05/10/2006 (modifier)
Par Axione
Note: 3/5
Couverture de la série Agatha Christie
Agatha Christie

J'ai découvert ces albums par hasard... J'ai beaucoup lu à une certaine époque Agatha Christie, ça me faisait donc plaisir de m'y replonger. Seulement les albums sont trop courts pour que l'intérêt des histoires y soit retrouvé. Les dessins et les mises en scène ne sont pas vraiment réussis... On ne retrouve pas l'intérêt des romans. A offrir à de tout jeunes enfants, pour leur faire découvrir l'univers d'Agatha Christie, tout en espérant qu'ils en lisent plutôt les romans par la suite. A lire, mais sans plus, rien d'inoubliable pour les passionnés de bd ou pour les lecteurs de ce genre de romans.

05/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série World Trade Angels
World Trade Angels

Je crois que j'attendais trop de cet album et j'en sors un peu déçu. Le sujet : les traumatismes engendrés chez un New-yorkais par le 11 Septembre. La forme : une BD aux allures de Graphic Novel bénéficiant d'une publication très originale de la part de Denoël. Physiquement, l'album est assez particulier. Denoël lui a offert une couverture en carton très épais. Très solide, cela se révèle très agréable à la lecture et au maintien. Par contre, ce carton est "ouvert" aux bordures, ce qui me fait grandement craindre pour sa protection : une seule goutte d'eau ou d'humidité touchant ce carton me fait craindre un gonflement immédiat et donc une grande fragilité de l'objet au cours du temps. Cela m'a fait longuement hésiter à l'achat et maintenant que c'est fait, je ne suis toujours pas très rassuré sur sa longévité. Ca reste néanmoins un bel objet que les collectionneurs soigneux apprécieront grandement. Le dessin fait aussitôt penser à du Chris Ware (Jimmy Corrigan). Formes géométriques, dessins rectilignes et épurés, mise en page narrative très originale, bichromie à base de blanc, gris foncé et orange. Ce style froid mais pourtant instinctif a de quoi dérouter le lecteur non averti, mais en tant qu'amateur de la mise en page ludique de Chris Ware, j'ai assez vite accroché. Le trait du dessin est assez moyen dans l'ensemble, mais il se dégage un esthétisme simple et poétique de ces planches. La narration n'en reste pas moins confuse à bien des moments. Le récit s'entame par quelques pages uniquement textuels représentant les évènements du 11 Septembre ayant mené au crash du premier avion sur la Tour Nord du World Trade Center. Cette introduction permet d'instaurer avec brio l'ambiance du récit, autorisant les toutes premières planches graphiques à dégager dès le début une vraie émotion. Mais c'est ensuite que j'ai décroché, tout au long des quelques 120 pages de la BD. Car le récit est ensuite une grande introspection dans l'esprit d'un New-yorkais typique, un jeune cadre qui va se retrouver traumatisé par les évènements, sentant sa vie et ses envies s'enfuir, se sentant flotter sans but au dessus du monde qui l'entoure. Des émotions passent encore mais la narration me parait un peu trop confuse pour permettre de tout saisir d'emblée. Le récit alterne temps présent et souvenirs, visions de l'imagination et réalité. C'est toute la base de l'histoire de justement montrer la confusion et l'errance du personnage principal mais en tant que lecteur, je me suis retrouvé également un peu perdu, m'ennuyant tout simplement par moment. Une révélation - assez prévisible - vient impacter l'histoire et le personnage aux deux tiers de l'album mais elle fut sans surprise pour moi, et sans apporter vraiment plus au récit. En outre, à lire un résumé de l'album sur un site, je me demande si je n'ai pas tout simplement échappé à une autre révélation qui ne m'a vraiment pas marqué, une révélation qui mettrait encore plus en avant le fait que le personnage a vraiment quitté la réalité et que tout ce que l'on voit au fil des planches n'est sans doute pas uniquement la réalité. Bref, cette BD réussit à faire passer l'émotion de traumatisme post-9/11 mais au-delà de cela, je n'ai guère ressenti plus d'intérêt pour l'histoire. Pas captivé par ce récit, je salue son originalité et le désir réussi de faire passer une émotion complexe, mais je ne suis pas très convaincu de mon achat.

05/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Cauchemarrant
Cauchemarrant

Publié initialement en 1979, Cauchemarrant est un recueil d'inédits de Franquin regroupant un peu de tout ce qui a fait son oeuvre magistrale. Croquis, dessins de monstres, planches d'idées noires, marsupilami, quelques caricatures et quelques planches ou dessins inachevés. C'est une vraie mine pour les grands amateurs de Franquin mais aussi pour les dessinateurs amateurs ou non. Car découvrir les croquis et les esquisses de Franquin a quelque de fascinant et d'impressionnant de maîtrise technique ou de pur talent. Les planches inédites d'idées noires sont ce qui me plait le plus dans cet album. Même si elles n'ont pas été publiées dans les albums officiels Idées Noires, elles sont de très bon niveau. Cyniques et acides, elles représentent comme toujours la peur de Franquin face au monde moderne et à l'industrialisation galopante, détruisant le bonheur simple et naturel. Je dois dire adorer retrouver l'ambiance de l'univers de Franquin et être époustouflé par son dessin et ce qu'il est capable de faire avec autant de facilité et de beauté. L'ennui est que cela se lit un peu vite. C'est la raison pour laquelle je ne mets que la mention "pas mal" à ce livre, chose qui parait presque sacrilège quand il s'agit de noter une oeuvre du Grand Franquin. En effet, les dessins de monstres et autres croquis divers se regardent bien vite pour qui n'est pas soi-même dessinateur et avide d'observer en détail la technique du maître. Seules les planches et quelques gags d'humour noir prennent un peu de temps à la lecture. Mais comme il s'agit souvent de dessins inachevés, le lecteur reste un peu sur sa faim. Mais pour le prix de l'époque (39FF), cela valait largement son coût. Hélas, de nos jours, ces albums sont devenus largement introuvables. Il faut être un très grand fan de Franquin pour l'acheter d'occasion à sa forte côte actuelle.

05/10/2006 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 3/5
Couverture de la série Servitude
Servitude

Contrairement à beaucoup, je trouve le dessin bon mais sans plus. En effet, il me semble fort "figé" et sans donner l'impression de mouvement. De plus le choix de n'avoir que 4 couleurs n'est pas vraiment à mon goût, même si cela donne un certain style à la bd. Je trouve que l'on peut faire mieux sans devoir passer par là. Par contre il est vrai que les personnages sont très bien dessinés (la couverture en est la preuve indéniable) et que le tout reste réaliste. Au niveau de l'histoire c'est assez bon également, sans être exceptionnel. Sans doute un peu trop confus, et manquant d'un peu de fantaisie. Cela reste un bon premier album au dessus de nombre de productions actuelles (surtout chez Soleil). Bref plutôt un 3,5/5 pour moi, en attendant de lire la suite.

05/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Docteur Poche
Docteur Poche

Docteur Poche exécute son premier vol dans l'hebdo Spirou n° 1938 du 5 Juin 1975. Comment ça !?!... Il vole ?...Ben oui, c'est une de ses particularités... en plus d'un très long nez d'ailleurs. Une belle série, fort plaisante à mes yeux, qui mêle tout autant une sorte de réalisme dramatique que la poésie merveilleuse. Série qui m'a surpris aussi, lorsque parue voici plus de 30 ans... A l'époque, "Spirou" éditait des histoires "à suivre" classiques. "Docteur Poche" m'y a fait figure d'un OVNI. Le style, le trait, étaient "différents". Allait-il attirer ou rebuter le lectorat ?... Il est resté. Et après lui sont arrivés Bidouille et Violette, et d'autres séries encore, qui renouvelaient avec bonheur le ton de l'époque. Docteur Poche ?... C'est vrai qu'il est spécial avec son long manteau rouge et son chapeau de prestidigitateur... Surprenantes aussi, ses aventures. Si, au début, elles sont ordinaires, elles se transforment vite en histoires un peu fantastiques. Un "fantastique" dans lequel l'auteur va se mettre -au travers de son personnage- à tenir une sorte de discours engagé en abordant les thèmes de l'écologie, du racisme. Via "son" docteur, Wasterlain m'a offert -et m'offre toujours- une certaine idée de ce que peut être l'humanisme et la générosité. Docteur Poche vous tend la main ? Prenez-la sans regret, fermez les yeux et envolez-vous avec lui...

04/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jeannette Pointu
Jeannette Pointu

Jeannette Pointu fait son premier cliché dans l'hebdo Spirou n° 2289 du 26 Février 1982. Jeannette ?... Grand reporter de presse qui, tout en parcourant le monde, n'hésite jamais à dénoncer les injustices. A la lecture des avis précédents, j'ai constaté à quel point cette "boulotte", qui n'a rien d'un sex-symbol -c'est vrai-, n'était pas appréciée ; ce au travers de son créateur. Je ne veux pas ici faire un quelconque procès de réhabilitation ; tel n'est pas mon propos, mais cette série a quand même -à mes yeux- quelques bons côtés. Cette brave Jeanette est traitée graphiquement dans un style semi-réaliste. Elle est servie par des textes documentés et -aussi- engagés. Car c'est au travers de Jeannette que j'ai pu me rendre compte que son créateur était (est toujours d'ailleurs) quelqu'un de profondément humaniste et généreux. Pour l'avoir rencontré à diverses reprises lors de festivals, j'ai pu constater à quel point Marc Wasterlain était quelqu'un de "bon". Et c'est au travers de cette série qu'il essaie justement de dénoncer spoliateurs et injustices qui parsèment notre monde actuel (un peu comme Charles Jarry et ses séries "Costa" ou "Les Baroudeurs"). A croire d'ailleurs qu'il gène, Wasterlain. Sa première histoire "Le Dragon Vert", sera amputé de plusieurs planches par l'éditeur ; ce au moment de la parution -brochée- en 1983. Heureusement, Wasterlain -au travers de Jeannette- s'est accroché, ainsi que les lecteurs de Spirou. La suite des albums paraîtra en éditions cartonnées. La série en elle-même ?.. Une bonne série qui renouvelle un peu le genre du "reporter sans peur et sans âme". Le dessin ?... C'est du Wasterlain... Un style reconnaissable, qui semble haché, anguleux, nerveux... MAIS SAVEZ-VOUS POURQUOI ?... en fait, gravement blessé à sa main "directrice", Wasterlain est dans l'incapacité de tracer des courbes !!... Voilà (une des raisons) pourquoi Jeannette n'est pas un pin-up. Si un jour vous le rencontrez dans une séance de dédicaces, je suis certain que vous allez être surpris par sa façon de dessiner (forcément) et la qualité de son travail. Wasterlain c'est le monsieur qui vous fait une superbe dédicace personnalisée, PLEINE PAGE, à l'aquarelle... et en même pas dix minutes ! Jamais vu ça auparavant ! Et c'est très bien fait !... Voilà, c'est mon petit coup de coeur perso pour une héroïne et un dessinateur -un peu- à part des autres. L'auteur : Marc WASTERLAIN, dessinateur-scénariste de nationalité belge, est né à Erquelinnes le 29 Juin 1946. Outre cette série, on lui connaît aussi Docteur poche. Il écrit de même des scénarios pour Natacha (Walthéry). Comme on dit chez nous : "un brave mec".

04/10/2006 (modifier)