Bob Morane ? Je suis toujours à l'affût du prochain... roman ! Beaucoup moins des BDs, par qui, cependant j'avais découvert l'existence de ce héros (du temps que les moins de vingt ans... c'est à dire à travers "femme d'aujourd'hui").
Les scénarios très riches et variés à l'époque, sont devenus avec le temps un peu creux (densité du texte et nombre de pages) et de ce fait ne m'incitent pas à les relire, alors que les premiers... Il n'en reste pas moins vrai que les nouveautés en matière de scénario, notamment en science fiction, ne sont pas rares, et justifient les romans d'Henri Vernes dans une encyclopédie de cette science fiction.
En matière de dessin, c'est encore sous la plume de Gerald Forton que je préfère voir Bob Morane.
Une littérature et des BDs à découvrir, mais plus vraiment d'actualité.
Avis mitigé à cause de la nostalgie.
Raymond
J'ai envie de dire que ce manga est Franchement Bien car certains passages sont aussi beaux et touchants que les meilleurs Taniguchi.
Les dessins sont superbes, notamment les scènes enneigées et les trains du Cheminot. Le trait me fait penser à un mélange de Taniguchi (Quartier lointain) pour les décors et de Tsukasa Hojo (F.Compo) pour les personnages. Fin et élégant, c'est un plaisir de lire ou d'observer ces planches.
Les histoires sont originales, pleines d'émotions, et comme dit plus haut, elles sont très touchantes à certains passages.
L'ennui, c'est que je trouve ces deux histoires trop larmoyantes.
Le Cheminot s'entame très bien, j'aurais pu adorer. Mais de voir tous ces gars-là se mettre à pleurer vers la fin de l'histoire, notamment le jeune cheminot qui donne l'impression de "surjouer" un peu, cela gâche le récit que j'aurais aimé nettement plus fin et discret dans la recherche du partage des émotions. De même, la deuxième histoire, Love Letter, manque de finesse, notamment dans la façon dont le personnage principal s'attache aussi soudainement à cette femme et la pleure sans avoir laissé le temps au lecteur de saisir le transfert d'émotions qu'il subit.
Bref, deux belles histoires (surtout la première), qui auraient pu être excellentes et très touchantes, mais qui m'ont un peu déçu par leur manque de finesse et de retenue.
Le Collectionneur est une belle série d'aventures exotiques.
Le dessin de Toppi est original et beau. Son style me fait toujours penser aux peintures de Klimt même si je préfère encore ses planches lorsqu'elles sont colorées (comme dans Sharaz-De). Ce sont en tout cas de belles, voire très belles, planches qui donnent une vraie âme à cette BD.
Les histoires, quant à elles, nous emmènent aux cinq coins du globe, sur tous les continents, dans des décors exotiques et originaux. Ce sont de vrais récits d'aventure, avec cette part un peu magique voire onirique qui me fait songer à Corto Maltese. Le héros est assez froid et distant, mais il finit par devenir assez attachant et surtout intéressant par son obstination à obtenir ce qu'il cherche dans chacun de ses périples intéressés.
Même si les histoires ne m'ont que moyennement captivé, le dessin de qualité et l'ambiance originale de ces albums devraient séduire les amateurs d'exotisme et d'aventures.
Cet album forme un collectif assez classique où plusieurs auteurs, dessinateurs comme scénaristes, sont amenés à répondre tous à la même question, usant de leur art que ce soit du texte ou de la Bande Dessinée pour y répondre. Cette question, par contre, est assez originale puisqu'elle porte sur leur art lui-même, sur "pourquoi" ils aiment cet art, ou "pourquoi" ils aiment la BD dans son ensemble. Cette question pourrait donc tout aussi bien s'adresser à nous lecteurs, puisque nous aussi "aimons la Bande-dessinée" et aurions peut-être un peu de mal à dire véritablement, avec des mots ou des images, "pourquoi".
Ce sont beaucoup de "grands" auteurs qui participent à ce collectif, les grands noms de chez Delcourt, allant de Andreas à Sfar, en passant par Vatine, Masbou et tant d'autres créateurs de séries BD indispensables. A leurs côtés, des plus jeunes et moins connus.
Quand il s'agit d'un dessinateur, il nous offre une ou des planches plus ou moins travaillées.
Quand il s'agit d'un scénariste, il nous offre un texte plus ou moins long.
Le résultat est sympathique mais pas exceptionnel.
Inégal, évidemment, il pêche souvent par le fait que les auteurs ne savent pas trop comment répondre à la question du "pourquoi" de leur passion. Ce sont donc assez souvent des petits textes autour de "comment répondre à cette question...?". Les idées de génie sont assez rares. Et les petites histoires, même si agréables, sont parfois assez mornes, comme lorsqu'un auteur raconte sa vie alors qu'il n'y a finalement peu de choses à en dire. Le véritable intérêt de certaines est juste de découvrir une petite facette inconnue d'un auteur célèbre.
Il y a quand même quelques bons passages, des idées amusantes, des gags rigolos, des passions mises en images ou en mots.
Et comme l'ensemble est plutôt de belle qualité, avec quelques belles planches, que le tout n'est pas vendu très cher malgré les 96 pages, vous pouvez acheter cet album sans crainte d'être déçu.
On retrouve avec plaisir le monde de Lone Wolf & Cub dans cette série. Surtout avec la version intégrale en N&B évidemment.
Le dessin est très personnel. Je peux comprendre qu'il rebute certains. Par contre j'admets que le découpage des cases manque parfois de lisibilité. D'autant plus rageant que le mode de narration de 2 évènements simultanés qui se déroulent en des lieux différents est souvent employé.
Côté scénario, 4 intrigues indépendantes qui se lisent chronologiquement, ça se tient. C'est agréable à suivre, avec quelques rebondissements inattendus et d'autres un peu moins. On n'atteint pas le niveau de Lone Wolf & Cub, mais bon, le rendu final reste correct.
Par contre j'admets n'avoir pas fait le rapprochement avec les contes occidentaux classiques. Va falloir que je relise "Blanche neige" et compagnie...
Me voilà, lecteur, entraîné au soir du 7 mai 1995...
Les partisans de Jospin ou de Chirac attendent, fébriles, les résultats du second tour des élections partielles.
Parmi ces gens : Joachim, un presque quadragénaire, et Miryam, qui pourrait être sa fille. Tous deux sont des "adversaires" politiques. Tous deux ont des conceptions -à priori- opposées de la vie.
Ces deux "idéalistes", un peu désabusés quand même, vont se rencontrer dans un huis clos assez fascinant ; et même assez cinématographique.
Un one-shot de bonne facture, rehaussé par un beau travail de colorisation ; lequel joue sur les contrastes pour accentuer les différences des personnages, ou décline les rouge pour les réunir.
Un bel album. Mais pour quoi faire ?...
Non, ce n’est pas le meilleur Manara, mais moi j’ai bien aimé…
Le dessin est toujours superbe, pas de surprise de ce coté la…
Le scénario est un peu ridicule, tout comme les dialogues, mais les diverses situations sont finalement bien excitantes et rigolotes, ce qui est le but non ?
A lire si vous êtes fan de l’auteur… sinon passez votre chemin :)
"La débauche" ?... C'est -au départ- un postulat accrocheur :
L'histoire débute au Jardin des Plantes de Paris : derrière les barreaux d'une grande cage, on découvre un clochard pathétique. Sur la fiche signalétique, semblable à celle des autres pensionnaires du zoo, il est renseigné : "Homo sapiens-Chômeur-Europe". Les médias s'emparent de l'affaire, et ce personnage silencieux et accusateur devient vite emblématique.
Chic, ça commence bien !...
Au bout d'une semaine, il disparaît, aussi mystérieusement qu'il était apparu, avant que son corps ne soit retrouvé pendu au bout d'une branche. Suicide ?...
La trace d'injection d'un narcotique accrédite plutôt la thèse du meurtre.
Le petit ami de la vétérinaire, qui est policier, va alors mener une surprenante enquête...
Quel magnifique scénario !
Cet album m'a séduit par son originalité. Seulement, quelque chose ne m'a pas -à vrai dire- accroché... le dessin ?(je ne suis pas un grand fan du style de Tardi)... le découpage ?... la progression dans l'enquête ?..
Malgré une pourtant belle galerie de personnages secondaires bien typés, malgré un humour cynique, il ME manque ce "petit quelque chose" -indéfinissable d'ailleurs- qui en aurait fait un grand album.
Bon pour une relecture, à mon aise...
Un format inhabituel, des audaces graphiques et narratives. Un dessin qui me surprend. J'ai -forcément- mon attention attirée !..
L'histoire est joliette, et pas piquée des vers non plus....
Elle me conte les aléas de la vie d'un dessinateur, en 1900, à Paris. Oscar galère pour vendre ses illustrations et caricatures. Il doit son inspiration à "Monsieur O", un curieux personnage qu'il est seul à voir et à entendre. Mais "O" n'est pas toujours présent. En réalité, Oscar et "O" sont les deux facettes d'un même individu. Autant Oscar est timide et réservé ; autant "O" est audacieux et très doué.
Et ce double imprévisible va même exhorter Oscar à sortir de sa vie de misère car exploité par le directeur du journal auquel il collabore.
Attachant, vraiment. Un récit plein de sensibilité et de charme.
Moynot n'a travaillé qu'au pinceau ; un style qui m'a surpris mais que j'ai de suite apprécié. Il a supprimé les espaces entre les cases -(faut oser !)- et jongle avec les juxtapositions de couleurs. Seuls les phylactères -ces fameux ballons- relient le lecteur au monde "normal" de la BD.
Déconcertant au premier abord. Mais à découvrir !...
Si les fortes poitrines ne vous intéressent pas, cette bd est d'emblée moins intéressante. Pour ma part... j'aime bien les gros n... enfin, j'apprécie la compagnie des femmes bien pourvues de ce côté là, donc je dois faire partie du public cible. :)
Faut dire que le dessineux n'est pas manchot et que sa demoiselle est bien jolie. Les couleurs chatoyantes ajoutent une touche irréelle et onirique à l'ensemble. C'est vrai que coté scénario, ce n'est qu'un premier tome d'exposition, et qu'on sent vaguement qu'on a plus affaire à un gros prétexte narratif qu'un chef d'oeuvre de scénario... Mais bon, j'ai trouvé ça relativement sympa, pas prise de tête et assez amusant pour son côté parodique à travers de nombreuses citations...
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Bob Morane
Bob Morane ? Je suis toujours à l'affût du prochain... roman ! Beaucoup moins des BDs, par qui, cependant j'avais découvert l'existence de ce héros (du temps que les moins de vingt ans... c'est à dire à travers "femme d'aujourd'hui"). Les scénarios très riches et variés à l'époque, sont devenus avec le temps un peu creux (densité du texte et nombre de pages) et de ce fait ne m'incitent pas à les relire, alors que les premiers... Il n'en reste pas moins vrai que les nouveautés en matière de scénario, notamment en science fiction, ne sont pas rares, et justifient les romans d'Henri Vernes dans une encyclopédie de cette science fiction. En matière de dessin, c'est encore sous la plume de Gerald Forton que je préfère voir Bob Morane. Une littérature et des BDs à découvrir, mais plus vraiment d'actualité. Avis mitigé à cause de la nostalgie. Raymond
Love letter / Poppoya (Le Cheminot)
J'ai envie de dire que ce manga est Franchement Bien car certains passages sont aussi beaux et touchants que les meilleurs Taniguchi. Les dessins sont superbes, notamment les scènes enneigées et les trains du Cheminot. Le trait me fait penser à un mélange de Taniguchi (Quartier lointain) pour les décors et de Tsukasa Hojo (F.Compo) pour les personnages. Fin et élégant, c'est un plaisir de lire ou d'observer ces planches. Les histoires sont originales, pleines d'émotions, et comme dit plus haut, elles sont très touchantes à certains passages. L'ennui, c'est que je trouve ces deux histoires trop larmoyantes. Le Cheminot s'entame très bien, j'aurais pu adorer. Mais de voir tous ces gars-là se mettre à pleurer vers la fin de l'histoire, notamment le jeune cheminot qui donne l'impression de "surjouer" un peu, cela gâche le récit que j'aurais aimé nettement plus fin et discret dans la recherche du partage des émotions. De même, la deuxième histoire, Love Letter, manque de finesse, notamment dans la façon dont le personnage principal s'attache aussi soudainement à cette femme et la pleure sans avoir laissé le temps au lecteur de saisir le transfert d'émotions qu'il subit. Bref, deux belles histoires (surtout la première), qui auraient pu être excellentes et très touchantes, mais qui m'ont un peu déçu par leur manque de finesse et de retenue.
Le Collectionneur
Le Collectionneur est une belle série d'aventures exotiques. Le dessin de Toppi est original et beau. Son style me fait toujours penser aux peintures de Klimt même si je préfère encore ses planches lorsqu'elles sont colorées (comme dans Sharaz-De). Ce sont en tout cas de belles, voire très belles, planches qui donnent une vraie âme à cette BD. Les histoires, quant à elles, nous emmènent aux cinq coins du globe, sur tous les continents, dans des décors exotiques et originaux. Ce sont de vrais récits d'aventure, avec cette part un peu magique voire onirique qui me fait songer à Corto Maltese. Le héros est assez froid et distant, mais il finit par devenir assez attachant et surtout intéressant par son obstination à obtenir ce qu'il cherche dans chacun de ses périples intéressés. Même si les histoires ne m'ont que moyennement captivé, le dessin de qualité et l'ambiance originale de ces albums devraient séduire les amateurs d'exotisme et d'aventures.
Pourquoi j'aime la Bande Dessinée ?
Cet album forme un collectif assez classique où plusieurs auteurs, dessinateurs comme scénaristes, sont amenés à répondre tous à la même question, usant de leur art que ce soit du texte ou de la Bande Dessinée pour y répondre. Cette question, par contre, est assez originale puisqu'elle porte sur leur art lui-même, sur "pourquoi" ils aiment cet art, ou "pourquoi" ils aiment la BD dans son ensemble. Cette question pourrait donc tout aussi bien s'adresser à nous lecteurs, puisque nous aussi "aimons la Bande-dessinée" et aurions peut-être un peu de mal à dire véritablement, avec des mots ou des images, "pourquoi". Ce sont beaucoup de "grands" auteurs qui participent à ce collectif, les grands noms de chez Delcourt, allant de Andreas à Sfar, en passant par Vatine, Masbou et tant d'autres créateurs de séries BD indispensables. A leurs côtés, des plus jeunes et moins connus. Quand il s'agit d'un dessinateur, il nous offre une ou des planches plus ou moins travaillées. Quand il s'agit d'un scénariste, il nous offre un texte plus ou moins long. Le résultat est sympathique mais pas exceptionnel. Inégal, évidemment, il pêche souvent par le fait que les auteurs ne savent pas trop comment répondre à la question du "pourquoi" de leur passion. Ce sont donc assez souvent des petits textes autour de "comment répondre à cette question...?". Les idées de génie sont assez rares. Et les petites histoires, même si agréables, sont parfois assez mornes, comme lorsqu'un auteur raconte sa vie alors qu'il n'y a finalement peu de choses à en dire. Le véritable intérêt de certaines est juste de découvrir une petite facette inconnue d'un auteur célèbre. Il y a quand même quelques bons passages, des idées amusantes, des gags rigolos, des passions mises en images ou en mots. Et comme l'ensemble est plutôt de belle qualité, avec quelques belles planches, que le tout n'est pas vendu très cher malgré les 96 pages, vous pouvez acheter cet album sans crainte d'être déçu.
Les Contes du 7ème Souffle
On retrouve avec plaisir le monde de Lone Wolf & Cub dans cette série. Surtout avec la version intégrale en N&B évidemment. Le dessin est très personnel. Je peux comprendre qu'il rebute certains. Par contre j'admets que le découpage des cases manque parfois de lisibilité. D'autant plus rageant que le mode de narration de 2 évènements simultanés qui se déroulent en des lieux différents est souvent employé. Côté scénario, 4 intrigues indépendantes qui se lisent chronologiquement, ça se tient. C'est agréable à suivre, avec quelques rebondissements inattendus et d'autres un peu moins. On n'atteint pas le niveau de Lone Wolf & Cub, mais bon, le rendu final reste correct. Par contre j'admets n'avoir pas fait le rapprochement avec les contes occidentaux classiques. Va falloir que je relise "Blanche neige" et compagnie...
Demi-tour
Me voilà, lecteur, entraîné au soir du 7 mai 1995... Les partisans de Jospin ou de Chirac attendent, fébriles, les résultats du second tour des élections partielles. Parmi ces gens : Joachim, un presque quadragénaire, et Miryam, qui pourrait être sa fille. Tous deux sont des "adversaires" politiques. Tous deux ont des conceptions -à priori- opposées de la vie. Ces deux "idéalistes", un peu désabusés quand même, vont se rencontrer dans un huis clos assez fascinant ; et même assez cinématographique. Un one-shot de bonne facture, rehaussé par un beau travail de colorisation ; lequel joue sur les contrastes pour accentuer les différences des personnages, ou décline les rouge pour les réunir. Un bel album. Mais pour quoi faire ?...
Le Piège
Non, ce n’est pas le meilleur Manara, mais moi j’ai bien aimé… Le dessin est toujours superbe, pas de surprise de ce coté la… Le scénario est un peu ridicule, tout comme les dialogues, mais les diverses situations sont finalement bien excitantes et rigolotes, ce qui est le but non ? A lire si vous êtes fan de l’auteur… sinon passez votre chemin :)
La Débauche
"La débauche" ?... C'est -au départ- un postulat accrocheur : L'histoire débute au Jardin des Plantes de Paris : derrière les barreaux d'une grande cage, on découvre un clochard pathétique. Sur la fiche signalétique, semblable à celle des autres pensionnaires du zoo, il est renseigné : "Homo sapiens-Chômeur-Europe". Les médias s'emparent de l'affaire, et ce personnage silencieux et accusateur devient vite emblématique. Chic, ça commence bien !... Au bout d'une semaine, il disparaît, aussi mystérieusement qu'il était apparu, avant que son corps ne soit retrouvé pendu au bout d'une branche. Suicide ?... La trace d'injection d'un narcotique accrédite plutôt la thèse du meurtre. Le petit ami de la vétérinaire, qui est policier, va alors mener une surprenante enquête... Quel magnifique scénario ! Cet album m'a séduit par son originalité. Seulement, quelque chose ne m'a pas -à vrai dire- accroché... le dessin ?(je ne suis pas un grand fan du style de Tardi)... le découpage ?... la progression dans l'enquête ?.. Malgré une pourtant belle galerie de personnages secondaires bien typés, malgré un humour cynique, il ME manque ce "petit quelque chose" -indéfinissable d'ailleurs- qui en aurait fait un grand album. Bon pour une relecture, à mon aise...
Oscar & Monsieur O
Un format inhabituel, des audaces graphiques et narratives. Un dessin qui me surprend. J'ai -forcément- mon attention attirée !.. L'histoire est joliette, et pas piquée des vers non plus.... Elle me conte les aléas de la vie d'un dessinateur, en 1900, à Paris. Oscar galère pour vendre ses illustrations et caricatures. Il doit son inspiration à "Monsieur O", un curieux personnage qu'il est seul à voir et à entendre. Mais "O" n'est pas toujours présent. En réalité, Oscar et "O" sont les deux facettes d'un même individu. Autant Oscar est timide et réservé ; autant "O" est audacieux et très doué. Et ce double imprévisible va même exhorter Oscar à sortir de sa vie de misère car exploité par le directeur du journal auquel il collabore. Attachant, vraiment. Un récit plein de sensibilité et de charme. Moynot n'a travaillé qu'au pinceau ; un style qui m'a surpris mais que j'ai de suite apprécié. Il a supprimé les espaces entre les cases -(faut oser !)- et jongle avec les juxtapositions de couleurs. Seuls les phylactères -ces fameux ballons- relient le lecteur au monde "normal" de la BD. Déconcertant au premier abord. Mais à découvrir !...
Songes
Si les fortes poitrines ne vous intéressent pas, cette bd est d'emblée moins intéressante. Pour ma part... j'aime bien les gros n... enfin, j'apprécie la compagnie des femmes bien pourvues de ce côté là, donc je dois faire partie du public cible. :) Faut dire que le dessineux n'est pas manchot et que sa demoiselle est bien jolie. Les couleurs chatoyantes ajoutent une touche irréelle et onirique à l'ensemble. C'est vrai que coté scénario, ce n'est qu'un premier tome d'exposition, et qu'on sent vaguement qu'on a plus affaire à un gros prétexte narratif qu'un chef d'oeuvre de scénario... Mais bon, j'ai trouvé ça relativement sympa, pas prise de tête et assez amusant pour son côté parodique à travers de nombreuses citations...