Cet album est un inédit publié en 1999 après la mort de Hugo Pratt. C'est de l'aventure historique presque sans fioriture, assez éloignée de la poésie de Corto Maltese.
Côté dessin, c'est le style de Pratt tout craché. Un trait souple et dynamique, parfois un poil trop épuré voire brouillon, mais à la fois efficace et assez esthétique. Les planches se révèlent cependant moins belles que celles de Corto Maltese par exemple, un peu comme si cette Bd avait été dessinée plus rapidement, sans trop s'attacher à s'y appliquer. Et comme toujours chez Pratt, les personnages et décors dessinés presque à main levée contrastent avec des véhicules et bateaux dessinés de façon nette et précise, comme recopiée d'illustrations historiques.
Concernant l'histoire, maintenant, elle n'est pas très originale. Seul son décor est original : la Mer Adriatique durant la seconde Guerre Mondiale où le héros, Morgan, va passer de missions maritimes en missions d'espionnage sur les rives de l'Italie et de la Yougoslavie. Le récit se base ensuite sur 2 années de guerre, 1943 et 1944, où l'on suit le lieutenant puis capitaine Morgan dans des missions parfois toutes bêtes de courrier maritime, parfois plus aventureuses d'infiltration, espionnage, récupération de prisonniers ou d'espions, etc... La narration n'est pas très prenante, d'autant qu'on saute parfois d'une date à une autre en suivant la chronologie sans réel liant entre les histoires, sans réellement réussir à s'attacher à Morgan lui-même, et surtout sans voir le véritable fil narratif de l'histoire, l'intérêt de cette BD. On termine sur une fin assez prévisible, sans rebondissement, avec un minimum d'émotion.
En outre, l'histoire et les dialogues eux-mêmes sont rendus complexes par une surabondance de sigles, d'abbréviations et de termes militaires, ce qui n'arrange rien à une situation politique et militaire tellement compliquée que Morgan lui-même nous avoue : "Je n'y comprends plus rien du tout !". Intéressant historiquement parlant, mais pas facile à suivre ni à apprécier dans sa globalité.
Une lecture pas désagréable mais dont rien ne ressort particulièrement au final.
NB : une version couleur de cet album a été sortie récemment. Non seulement la couleur n'apporte rien au dessin de Pratt et à l'histoire mais en plus le prix de la BD couleur est tout simplement énorme comparé à la version N&B. Aucun intérêt.
Tiens, je n'aurais pas pensé voir un jour un vrai pastiche de l'une des séries les plus sérieuses de la sphère franco-belge. C'est pourtant ce qu'ont réalisé, et de très bonne manière, Veys et Barral, deux trublions/fans de l'oeuvre originale de Jacobs et de ses continuateurs. On sent, malgré le ton guilleret et gaudriolesque, un profond respect pour l'oeuvre originale. Même le dessin, certes dans un registre plus "gros nez", s'en rapproche d'une manière inattendue. Et le fait que pour cette première parodie, ils se soient attaqués à un élément fondamental de Blake et Mortimer (à savoir l'absence de personnages féminins) prouve une étude intelligente.
A lire par tous, et spécialement par les fans de l'oeuvre originale !
"Tessa, Agent Intergalactique", c’est avant tout les dessins de Louis et les couleurs (de Lamirand) magnifiques et très agréables. Au fil des tomes l’ambiance s’assombrie un chouyas et s’en est que plus beau.
Les scénars de Mitric raconte les aventures d’une jeune fille athlétique et bavarde de 15 ans qui se retrouve embrigadée par les extraterrestres en tant que agent intergalactique. En gros une trame de fond pas très originale mais qui fonctionne très bien. Je n’apprécie que très moyennement le premier tome, mais je dois bien avouer que depuis le tome 2, j’aime bien. Je suis même complètement réconcilié avec l’histoire, car elle montre que tout ce qui s’est passé avant n’était pas fortuit surtout avec ce que l’on voit dans le troisième album. Tout se recoupe et s’assemble et l’univers de Tessa prend une autre dimension.
Je donne un GROS 3/5.
Les idées du scénar sont très très chouettes. Mais je n’ai pas vraiment accroché avec ces BD. Le dessin, même si je le trouve objectivement très travaillé, ne m’a que moyennement plu. Peut-être est-il trop fouillé, peut-être que ce sont les couleurs et les ombres ? Toujours est-il que je n’ai pas su apprécier la beauté dont parlent les avis précédents…
Et l’histoire… ben oui elle est bien, mais racontée comme ça elle n’est pas palpitante, ni même vraiment attachante. Dans un conte, on s’attendrait à ressentir plus d’émotions que là, où seule la curiosité de voir où tout cela allait aboutir me faisait tourner les pages.
Bon, mais j’ai visiblement raté quelque chose, hein, vu tous les autres avis flatteurs allez voir de vous-même et qui sait, ce récit vous enchantera peut-être ;)
Dérangeant, c'est le moins que l'on puisse dire au sujet de ce manga, Suehiro Maruo est très bon illustrateur, sous son pinceau les corps torturés et difformes font donc leur petit effet.
Avant cela j'avais lu un extrait de "Nuit Putride" du bonhomme (dans la revue Black) et... c'était au moins aussi dérangé que cette Petite fille aux camélias.
Le "body horror" est un genre largement exploité dans le manga, cependant je pense que Maruo est le plus extrême du genre, ses histoires, très graphiques, sont malsaines au possible mais restent fascinantes... c'est un effet très étranges, un mélange de répulsion et d'attirance devant ses planches remplies de monstres et d'effets pervers.
L'histoire dans cet album est simple, certaines situations s'enchaînent de façon assez abrupte, le but est d'étaler une espèce de galerie d'horreur.
Le sexe est bien sûr largement utilisé dans cette suite de tableaux malsains et c'est souvent de façon ambiguë, parmi tout les délires un exemple assez choquant : Page 38 la jeune Midori se retrouve nue, à genoux et ligotée ; entourée des monstres de la troupe elle pense à s'évader. D'ailleurs tout au long du récit son sentiment d'oppression est tel, que même en rêve elle a du mal à oublier son sinistre quotidien.
Mon ressenti à la lecture de La jeune fille aux camélias est étrange, c'est un album qui a une certaine force et c'est vrai qu'il est attirant, cependant la lecture est pénible ; assister à une suite de pages de sévices c'est assez bizarre et ce n'est pas vraiment le genre de chose que j'affectionne. La violence ou le gore dans la BD ne me dérangent pas trop mais ici c'est particulièrement choquant.
Le côté assez comique que certains peuvent trouver devant les litres de sang déversés dans des mangas d'horreur du style "Panorama de l'enfer", est absent, ici c'est froid.
Un album que je ne sais pas comment noter, 3/5 en attendant peut-être une hypothétique relecture. Achat déconseillé à moins d'être fasciné par les monstres grotesques, sadiques et les œuvres au goût qui dégoûte.
C’est très sympa comme BD :)
L’histoire part dans tous les sens, mais on arrive bien à suivre quand même, et on sent que ça pourrait vraiment plaire à de jeunes enfants, avec des trucs récurrents comme le marchand de glace ou des gags tout bêtes (la princesse : « On fait quoi ? » - le crapaud : « D’accord, on fait Koâ ! »).
Et puis par-dessus ça un humour plus adulte, bien de Trondheim, comme le gag que Ro raconte plus bas (et c’est vrai que dans la BD c’est vraiment drôle), ou bien les inventions du papa pour tenter de couper court à l’histoire ou pour réagir aux interventions des mômes.
Par contre, les dessins, je les ai trouvés très bof. Malgré un bon cadrage, ils sont très simplistes et surtout monotones. Ce qui n’est pas gênant en soit, même si les 5x7 minuscules cases carrées par page, ça lasse vite ; mais ils ne sont pas très expressifs, et ça, ça me dérange plus. Et puis même si cette simplicité est voulue, je la trouve un peu dommage. Y avait sûrement moyen de faire plus attractif, par exemple en changeant de style entre les personnages réels du papa et de Pierre et Jeanne et ceux de l’histoire.
Bon, à tester avec des enfants, mais je pense que ça devrait marcher. Par contre avec des adultes c’est moins sûr, j’ai essayé avec mon homme qui aime bien Trondheim d’habitude et qui là n’a pas pu dépasser la quatrième page tellement il trouvait ça chiant…
Une bonne extrapolation de ce que pourrait être notre avenir, si le SIDA commence à muter... J'ai été assez intéressé par le parcours de Tanatha, même si je la trouve un peu trop transparente, diaphane, du point de vue caractère... Ceci dit, ça se tient bien, ça se lit pas trop mal, et le dessin de Hé est assez agréable, surtout dans le tome 3. Curieusement, je trouve le tome 4 moins bon, graphiquement parlant.
Une remarque positive : l'idée du "traitement" à faire subir à Tanatha à la fin se justifie, par rapport à l'histoire, mais on aurait pu avoir une scène de sexe -relativement- gratuite. Les auteurs ont préféré ne pas la montrer, même si l'on a déjà vu l'héroïne dans le plus simple appareil dans le tome 1, et c'est tant mieux. :)
Intéressante cette série...
Premier tome d’une série qui pose les bases du récit. Difficile donc de se prononcer sur l’histoire, les qualités et défauts de celle-ci. Rien de bien original, rien de rédhibitoire non plus. La lecture reste plaisante et pas prise de tête. Le dessin est plutôt stylisé, parfois à outrance, mais le rendu des planches est sympathique dans l’ensemble (la couleur ajoutant beaucoup).
Bref, attendons de voir ce que donne la suite . . . ça pourrait être pas mal (ah non, tiens, ça l’est déjà !) ;)
Ce petit One shot de la collection Delcourt jeunesse n’est pas sans défauts. Tout comme l’a souligné ThePatrick, les raccourcis sont importants mais cela est inhérent aux contraintes imposées par le format d’édition. Ceci étant, j’ai beaucoup apprécié le ton insufflé à l’histoire, celui de ce fantôme qui a du mal à se faire respecter par les nouveaux occupants de son château ... rien d’effrayant toutefois. De plus, la fin est sans surprises, aucunes, mais là n’est pas l’essentiel. Les dessins sont, quant à eux, vraiment plaisants !
Bref, une belle petite histoire qui ravira sans conteste les enfants.
C'est sûr que là, à côté de LOVE HINA ce manga fait un peu tâche mais tous les auteurs ont bien dû commencer un jour par quelque chose. Ce que je trouve un peu limite c'est que PIKA joue à fond sur la notoriété de l'auteur et sur les couvertures nouvelle édition (style LOVE HINA) pour vendre ce manga.
Côté histoire c'est pas très original (IA qui sortent de l'ordi pour pimenter la vie du héros) et les dessins sont encore un peu maladroits mais vers la fin de la série c'est mieux dessiné et c'est beaucoup plus drôle.
A acheter seulement pour les collectionneurs qui veulent toutes les oeuvres d'Akamatsu.
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Morgan (Pratt)
Cet album est un inédit publié en 1999 après la mort de Hugo Pratt. C'est de l'aventure historique presque sans fioriture, assez éloignée de la poésie de Corto Maltese. Côté dessin, c'est le style de Pratt tout craché. Un trait souple et dynamique, parfois un poil trop épuré voire brouillon, mais à la fois efficace et assez esthétique. Les planches se révèlent cependant moins belles que celles de Corto Maltese par exemple, un peu comme si cette Bd avait été dessinée plus rapidement, sans trop s'attacher à s'y appliquer. Et comme toujours chez Pratt, les personnages et décors dessinés presque à main levée contrastent avec des véhicules et bateaux dessinés de façon nette et précise, comme recopiée d'illustrations historiques. Concernant l'histoire, maintenant, elle n'est pas très originale. Seul son décor est original : la Mer Adriatique durant la seconde Guerre Mondiale où le héros, Morgan, va passer de missions maritimes en missions d'espionnage sur les rives de l'Italie et de la Yougoslavie. Le récit se base ensuite sur 2 années de guerre, 1943 et 1944, où l'on suit le lieutenant puis capitaine Morgan dans des missions parfois toutes bêtes de courrier maritime, parfois plus aventureuses d'infiltration, espionnage, récupération de prisonniers ou d'espions, etc... La narration n'est pas très prenante, d'autant qu'on saute parfois d'une date à une autre en suivant la chronologie sans réel liant entre les histoires, sans réellement réussir à s'attacher à Morgan lui-même, et surtout sans voir le véritable fil narratif de l'histoire, l'intérêt de cette BD. On termine sur une fin assez prévisible, sans rebondissement, avec un minimum d'émotion. En outre, l'histoire et les dialogues eux-mêmes sont rendus complexes par une surabondance de sigles, d'abbréviations et de termes militaires, ce qui n'arrange rien à une situation politique et militaire tellement compliquée que Morgan lui-même nous avoue : "Je n'y comprends plus rien du tout !". Intéressant historiquement parlant, mais pas facile à suivre ni à apprécier dans sa globalité. Une lecture pas désagréable mais dont rien ne ressort particulièrement au final. NB : une version couleur de cet album a été sortie récemment. Non seulement la couleur n'apporte rien au dessin de Pratt et à l'histoire mais en plus le prix de la BD couleur est tout simplement énorme comparé à la version N&B. Aucun intérêt.
Philip et Francis (Les Aventures de)
Tiens, je n'aurais pas pensé voir un jour un vrai pastiche de l'une des séries les plus sérieuses de la sphère franco-belge. C'est pourtant ce qu'ont réalisé, et de très bonne manière, Veys et Barral, deux trublions/fans de l'oeuvre originale de Jacobs et de ses continuateurs. On sent, malgré le ton guilleret et gaudriolesque, un profond respect pour l'oeuvre originale. Même le dessin, certes dans un registre plus "gros nez", s'en rapproche d'une manière inattendue. Et le fait que pour cette première parodie, ils se soient attaqués à un élément fondamental de Blake et Mortimer (à savoir l'absence de personnages féminins) prouve une étude intelligente. A lire par tous, et spécialement par les fans de l'oeuvre originale !
Tessa, Agent Intergalactique
"Tessa, Agent Intergalactique", c’est avant tout les dessins de Louis et les couleurs (de Lamirand) magnifiques et très agréables. Au fil des tomes l’ambiance s’assombrie un chouyas et s’en est que plus beau. Les scénars de Mitric raconte les aventures d’une jeune fille athlétique et bavarde de 15 ans qui se retrouve embrigadée par les extraterrestres en tant que agent intergalactique. En gros une trame de fond pas très originale mais qui fonctionne très bien. Je n’apprécie que très moyennement le premier tome, mais je dois bien avouer que depuis le tome 2, j’aime bien. Je suis même complètement réconcilié avec l’histoire, car elle montre que tout ce qui s’est passé avant n’était pas fortuit surtout avec ce que l’on voit dans le troisième album. Tout se recoupe et s’assemble et l’univers de Tessa prend une autre dimension. Je donne un GROS 3/5.
Orull - Le Souffleur de nuages
Les idées du scénar sont très très chouettes. Mais je n’ai pas vraiment accroché avec ces BD. Le dessin, même si je le trouve objectivement très travaillé, ne m’a que moyennement plu. Peut-être est-il trop fouillé, peut-être que ce sont les couleurs et les ombres ? Toujours est-il que je n’ai pas su apprécier la beauté dont parlent les avis précédents… Et l’histoire… ben oui elle est bien, mais racontée comme ça elle n’est pas palpitante, ni même vraiment attachante. Dans un conte, on s’attendrait à ressentir plus d’émotions que là, où seule la curiosité de voir où tout cela allait aboutir me faisait tourner les pages. Bon, mais j’ai visiblement raté quelque chose, hein, vu tous les autres avis flatteurs allez voir de vous-même et qui sait, ce récit vous enchantera peut-être ;)
La Jeune Fille aux Camélias
Dérangeant, c'est le moins que l'on puisse dire au sujet de ce manga, Suehiro Maruo est très bon illustrateur, sous son pinceau les corps torturés et difformes font donc leur petit effet. Avant cela j'avais lu un extrait de "Nuit Putride" du bonhomme (dans la revue Black) et... c'était au moins aussi dérangé que cette Petite fille aux camélias. Le "body horror" est un genre largement exploité dans le manga, cependant je pense que Maruo est le plus extrême du genre, ses histoires, très graphiques, sont malsaines au possible mais restent fascinantes... c'est un effet très étranges, un mélange de répulsion et d'attirance devant ses planches remplies de monstres et d'effets pervers. L'histoire dans cet album est simple, certaines situations s'enchaînent de façon assez abrupte, le but est d'étaler une espèce de galerie d'horreur. Le sexe est bien sûr largement utilisé dans cette suite de tableaux malsains et c'est souvent de façon ambiguë, parmi tout les délires un exemple assez choquant : Page 38 la jeune Midori se retrouve nue, à genoux et ligotée ; entourée des monstres de la troupe elle pense à s'évader. D'ailleurs tout au long du récit son sentiment d'oppression est tel, que même en rêve elle a du mal à oublier son sinistre quotidien. Mon ressenti à la lecture de La jeune fille aux camélias est étrange, c'est un album qui a une certaine force et c'est vrai qu'il est attirant, cependant la lecture est pénible ; assister à une suite de pages de sévices c'est assez bizarre et ce n'est pas vraiment le genre de chose que j'affectionne. La violence ou le gore dans la BD ne me dérangent pas trop mais ici c'est particulièrement choquant. Le côté assez comique que certains peuvent trouver devant les litres de sang déversés dans des mangas d'horreur du style "Panorama de l'enfer", est absent, ici c'est froid. Un album que je ne sais pas comment noter, 3/5 en attendant peut-être une hypothétique relecture. Achat déconseillé à moins d'être fasciné par les monstres grotesques, sadiques et les œuvres au goût qui dégoûte.
Allez raconte (Papa raconte)
C’est très sympa comme BD :) L’histoire part dans tous les sens, mais on arrive bien à suivre quand même, et on sent que ça pourrait vraiment plaire à de jeunes enfants, avec des trucs récurrents comme le marchand de glace ou des gags tout bêtes (la princesse : « On fait quoi ? » - le crapaud : « D’accord, on fait Koâ ! »). Et puis par-dessus ça un humour plus adulte, bien de Trondheim, comme le gag que Ro raconte plus bas (et c’est vrai que dans la BD c’est vraiment drôle), ou bien les inventions du papa pour tenter de couper court à l’histoire ou pour réagir aux interventions des mômes. Par contre, les dessins, je les ai trouvés très bof. Malgré un bon cadrage, ils sont très simplistes et surtout monotones. Ce qui n’est pas gênant en soit, même si les 5x7 minuscules cases carrées par page, ça lasse vite ; mais ils ne sont pas très expressifs, et ça, ça me dérange plus. Et puis même si cette simplicité est voulue, je la trouve un peu dommage. Y avait sûrement moyen de faire plus attractif, par exemple en changeant de style entre les personnages réels du papa et de Pierre et Jeanne et ceux de l’histoire. Bon, à tester avec des enfants, mais je pense que ça devrait marcher. Par contre avec des adultes c’est moins sûr, j’ai essayé avec mon homme qui aime bien Trondheim d’habitude et qui là n’a pas pu dépasser la quatrième page tellement il trouvait ça chiant…
Tanatha
Une bonne extrapolation de ce que pourrait être notre avenir, si le SIDA commence à muter... J'ai été assez intéressé par le parcours de Tanatha, même si je la trouve un peu trop transparente, diaphane, du point de vue caractère... Ceci dit, ça se tient bien, ça se lit pas trop mal, et le dessin de Hé est assez agréable, surtout dans le tome 3. Curieusement, je trouve le tome 4 moins bon, graphiquement parlant. Une remarque positive : l'idée du "traitement" à faire subir à Tanatha à la fin se justifie, par rapport à l'histoire, mais on aurait pu avoir une scène de sexe -relativement- gratuite. Les auteurs ont préféré ne pas la montrer, même si l'on a déjà vu l'héroïne dans le plus simple appareil dans le tome 1, et c'est tant mieux. :) Intéressante cette série...
Othon & Laiton
Premier tome d’une série qui pose les bases du récit. Difficile donc de se prononcer sur l’histoire, les qualités et défauts de celle-ci. Rien de bien original, rien de rédhibitoire non plus. La lecture reste plaisante et pas prise de tête. Le dessin est plutôt stylisé, parfois à outrance, mais le rendu des planches est sympathique dans l’ensemble (la couleur ajoutant beaucoup). Bref, attendons de voir ce que donne la suite . . . ça pourrait être pas mal (ah non, tiens, ça l’est déjà !) ;)
Le fantôme des Canterville
Ce petit One shot de la collection Delcourt jeunesse n’est pas sans défauts. Tout comme l’a souligné ThePatrick, les raccourcis sont importants mais cela est inhérent aux contraintes imposées par le format d’édition. Ceci étant, j’ai beaucoup apprécié le ton insufflé à l’histoire, celui de ce fantôme qui a du mal à se faire respecter par les nouveaux occupants de son château ... rien d’effrayant toutefois. De plus, la fin est sans surprises, aucunes, mais là n’est pas l’essentiel. Les dessins sont, quant à eux, vraiment plaisants ! Bref, une belle petite histoire qui ravira sans conteste les enfants.
Ai non-stop !
C'est sûr que là, à côté de LOVE HINA ce manga fait un peu tâche mais tous les auteurs ont bien dû commencer un jour par quelque chose. Ce que je trouve un peu limite c'est que PIKA joue à fond sur la notoriété de l'auteur et sur les couvertures nouvelle édition (style LOVE HINA) pour vendre ce manga. Côté histoire c'est pas très original (IA qui sortent de l'ordi pour pimenter la vie du héros) et les dessins sont encore un peu maladroits mais vers la fin de la série c'est mieux dessiné et c'est beaucoup plus drôle. A acheter seulement pour les collectionneurs qui veulent toutes les oeuvres d'Akamatsu.