Je me souviens d'eux, dans "Achille Talon Magazine" en 1975.
"Eux" ?... ce sont des petits êtres velus, de tailles diverses, dotés de grandes oreilles et -surtout- d'un comportement humain.
Derib est au dessin. Greg au scénario. Prometteur. Un duo "chic" pour une histoire qui -ma foi- n'est pas restée gravée dans ma mémoire.
Pourtant ils sont marrants, ces "gnomes" capables de s'adapter à toutes les situations. Mais ils ne feront pourtant l'objet que d'un tome, leur "vie" devenant plus prolifique -dès 1981- dans une carrière publicitaire.
Peu à dire, c'est vrai, et c'est dommage car cette collaboration entre les "papas" d'Achille Talon et de Buddy Longway était assez prometteuse.
Un bel essai pour un opus plaisant, un peu délassant ; mais essai qui ne sera pas transformé.
Pas mal quand même.
Un sacré trio créé aux Etats-Unis en 1967. Trio d'ailleurs qui n'est pas sans me rappeler les Pieds Nickelés.
J'y ai découvert Phineas -une sorte de provocateur au nez pointu-, Franklin Freewheeling -un "cow-boy"-, et Fat Freddy, "l'habituel" bon gros assez flegmatique et gaffeur.
Et que font-ils ?... ben, ils passent le plus clair de leur temps à abuser de substances... euh... illicites.
C'est ainsi qu'ils montent les coups les plus tordus -tout en essayant d'échapper aux "fédéraux"- pour trouver n'importe quel moyen capable de leur procurer du numéraire à échanger contre leur "plaisir".
Avec eux, je me suis retrouvé plongé dans le mouvement "underground" cher aux années 60 et 70.
Cette série fustige un certain mode de vie de l'époque -cet "american way of life"- mais montre également une sorte de tableau assez ironique de cette "contre-culture" ; tableau lucide, cru, mais réalisé sans vraiment grande méchanceté. "Politiquement correct" oblige ?...
Le dessin ?... rigoriste par moments ou complètement débridé ; des critères graphiques qui -même s'ils m'ont intéressé- ne m'ont pas emballé pour autant.
J'ai lu quelques tomes de cette série, laquelle a une trame générale réellement représentative de cette sorte d'esprit hippie -un peu iconoclaste- ; ce "flower power" que j'ai connu et vécu au milieu des années 60 MAIS : ces temps-là sont maintenant (dé)passés et il ne m'en est plus resté qu'une certaine mélancolie.
Mic Mac Adam fait son entrée dans l'hebdo Spirou n° 2090 du 4 Mai 1978.
Mic Mac Adam ?... il est écossais. Et fier de l'être.
Son rêve ?.. en réalité c'est de devenir un écrivain reconnu. Il se promène souvent à la recherche d'inspiration ; ce qui l'amène régulièrement -au cours de ses balades- à rencontrer une "faune" assez pittoresque.
De même, il arrive souvent qu'il assiste un inspecteur de Scotland Yard ; se retrouvant ainsi embrigadé dans des histoires un rien tordues où se mêlent l'aventure policière et une dose de fantastique.
Au début, la série est plutôt humoristique. Mais, au fur et à mesure des nouvelles histoires, elle deviendra plus dramatique, plus sombre. C'est cette période que je préfère.
Il en sera de même pour Mic. Du trait un peu caricatural dont il est doté à ses débuts, son personnage deviendra plus réaliste.
La série va durer jusqu'en 1987. Je ne sais pourquoi, et malgré ses qualités certaines, elle n'a jamais atteint une énorme popularité. Dommage, car ce personnage est attachant.
Pourtant, en 2001, Mic va revenir sur le devant de la scène ; ce dans de "nouvelles" aventures.
Si Benn reste au dessin, les scénarios sont maintenant l'affaire de Brunschwig ; lequel va donner un certain coup de fouet par des histoires plus inspirées.
Qu'en dire ?... j'aime bien. Le textuel est bon, la qualité graphique générale est indéniable mais, je ne sais pourquoi, je ne retrouve plus ce Mic des années 80. Les temps changent, lui aussi, moi pas trop.
Ma cote : 3,5/5.
Tronchet nous présente ici un album plein d'humour comme il sait si bien le faire.
Bon, c'est vrai que tous les gags ne sont pas au top mais certains d'entre eux sont plutôt réussis.
Plusieurs thèmes sont repris tout au long de l'album.(Les raviolis, les filles, les stylos-billes, etc...)
Y a pas à dire ces deux mecs sont vraiment cons !
Un album qui est loin d'être révolutionnaire mais qui se lit avec beaucoup de plaisir !
Sympa !
L'impression qui saute aux yeux quand on découvre cette BD et la feuillette, c'est d'y reconnaître une très forte influence de Star Wars, tellement forte qu'on en vient à s'étonner qu'il ne soit marqué nulle part une référence à l'univers de George Lucas et que les noms des races et planètes ne correspondent pas. Du fait de cette impression marquée, je n'ai guère été attiré vers la lecture de cet album car j'y voyais un ersatz de Star Wars, et les ersatz ne sont souvent guère attrayants.
Finalement, cela se laisse lire. C'est du space-opera classique, sans surprise, avec pour héros une petite bande de jeunes contrebandiers de toutes espèces. Ambiance légère, intrigue simple, beaucoup d'action, c'est du divertissement pour adolescents. L'humour essaie aussi de s'y tailler une bonne part, mais il ne m'a à peine fait sourire tant il est mal amené et d'aspect artificiel le plus souvent : à la télé, ils auraient ajouté des rires pré-enregistrés que ça m'aurait fait le même effet.
Dessin correct, scénario léger mais plaisant, personnages relativement attachants, cela reste une bonne BD de détente si l'on ne cherche ni originalité ni intrigue profonde.
La collection Igloo, chez Carabas, compte décidément des petites séries sympathiques...
Ici c'est le thème de la mort qui est traité, par le biais du personnage de Manu, un gamin tout simple qui passe "de l'autre côté".
Mais seulement il n'a pas l'air d'être tout à fait mort...
Bon, soyons réaliste, ça se lit en moins de 10 minutes (30 pages + un bonus) lorsqu'on est un adulte, moins vite lorsqu'on est un gamin. Mais c'est sympa. Martin Vidberg, qui vient de sortir "Journal d'un remplaçant" chez Delcourt, nous propose une petite chronique fantastique avec la complicité de Mickael Roux, déjà auteur du proche "Beurk" (proche dans le genre, qui est aussi le fantastique). Roux a un style que j'aime bien, assez enfantin, mais en même temps plutôt travaillé, et mis en valeur par les couleurs de Thorn.
Laurent Maffre a adapté l'un des meilleurs textes du célèbre journaliste Albert Londres, un texte racontant la cavale d'un condamné au bagne de Cayenne, un homme qui s'est toujours proclamé innocent. La privation du bagne, les privations, puis l'enfer vert, avant d'essayer de retrouver une existence normale au Brésil. Tout ça est une histoire vraie, peut-être enrobée par la verve et l'enthousiasme de Londres.
Maffre a décidé, pour sa part, de coller, je pense, au récit du journaliste. A-t-il comblé des zones d'ombre, interprété certains passages ? Difficile à dire si on ne connaît pas le texte original.
Pour ma part j'ai trouvé cette histoire intéressante, mais pas plaisante. Certes, elle lève un coin de voile sur ce que pouvait être la vie au bagne. Celui qui y est envoyé y finit fort probablement sa vie, parfois dans de grandes souffrances dues aux conditions sanitaires et hygiéniques déplorables. Une époque révolue, puisque le bagne cayennais n'existe plus depuis bien longtemps.
Mais le dessin de Laurent Maffre ne m'a pas aidé à réellement aimer cette histoire. Brouillon, irrégulier, tour à tour très réaliste puis approximatif, j'ai même parfois eu du mal à reconnaître les personnages. Mais il s'agit d'un premier album, et ces défauts initiaux sont gommés par la suite.
Heureusement qu'il s'agit d'un réel témoignage, et cela suffit tout de même à la lecture.
Une série entièrement dévolue aux deux roues pétaradants... et à leurs à-côtés.
Dès le départ, je me suis retrouvé dans les années 70. Et c'est dans le "Joe Bar", un café installé au carrefour d'un bled de banlieue, que j'ai rencontré quatre véritables fêlés ; chacun au caractère bien défini : le coléreux, le sage, le vantard et un ex-fils de bonne famille.
Et c'est avec le patron qu'ils forment ainsi le "Joe Bar Team", une équipe décidée à conquérir des trophées plus ou moins glorieux.
Fameux groupe que celui-là ; un véritable microcosme social où domine la bonne humeur... et une grande soif de liberté.
Les dialogues ?... c'est vrai, ils sont parfois abscons pour le "non initié" que je suis. Mais ils ne m'empêchent nullement d'apprécier le textuel.
Le "team" est rapidement devenu un vrai phénomène.
En digne héritier du style graphique de Franquin, Bar2 y va d'un trait travaillé en rondeur et fort dynamique.
Relayé par Fane au second opus, ce dernier transposera la série au milieu des années 90 ; en y incorporant de nouveaux personnages. Et sans démérite aucun.
Le "team" ?... une série très sympa, attachante, pétaradante et qui continue -tout en bonheur- son chemin.
Un bien bon thriller politique et financier.
J'aime bien suivre les aventures de Larry B. Max ; un gars qu'il vaut mieux vouvoyer quand il est en mission.
Larry ?... il travaille pour le tout puissant Internal Revenue Service ; c'est-à-dire l'organe de perception des impôts aux USA.
Et les plus sales magouilles ne semblent avoir aucun secret pour lui.
Larry ?... C'est plutôt un solitaire. Il n'a pour ainsi dire pas de copain(s). Et rien ne semble éventuellement pouvoir le troubler. Rien ?... sauf peut-être Gloria Paradise.
Le postulat ?... solide ; même si de nombreuses séries de ce genre semblent avoir suivi le "moule Largo Winch". Les histoires sont imaginatives, résultat de connaissances approfondies en la matière de la part du scénariste.
Les scénarios, eux, sont solides. La tension dramatique est bien dosée, pour une lecture attractive mais quand même parfois difficile si l'on ne connaît pas bien les méandres de la fiscalité US.
Le dessin ?.. un très bon graphisme réaliste ; mais aux personnages parfois à la pose assez hiératique et aux faciès où ne transparaît souvent aucune émotion.
Néanmoins, les personnages sont bien typés ; mieux que dans les Alpha des premiers tomes où je me perdais parfois dans des intervenants divers aux traits et à la mise similaire.
I.R.S. ?... Une bonne série, oui, bien documentée, au dessin précis... MAIS au héros pas charismatique pour un rond.
Brigit Cole, tueuse impitoyable aux yeux vairons, aux capacités phénoménales décide de venger la mort de ses parents. Face à elle, une industrie puissante Meditek qui cherche à dominer le monde de l'industrie pharmaceutique et militaire.
Voilà un pitch digne de toute bonne série Z cinématographique qui se respecte, Julie Strain a du tenir au moins vingt rôles dans des films ayant un scénario identique.
Malgré tout cette BD de pur divertissement décérébré n'est pas mauvaise, le lot de scène d'action est convenable, les rebondissements arrivent au bon moment, il n'y a pas d'abus facile de grosse poitrine et prises au second degré certaines phrases sont carrément fendardes.
Le style graphique employé par le dessinateur est assez audacieux pour changer radicalement de ce que l'on à l'habitude de voir dans ce genre.
Beautiful Killer ou comment se divertir sans trop réfléchir, à un tel niveau d'exagération dans l'histoire tout en étant lisible que ça force le respect!
JJJ
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Les Ahlalaaas
Je me souviens d'eux, dans "Achille Talon Magazine" en 1975. "Eux" ?... ce sont des petits êtres velus, de tailles diverses, dotés de grandes oreilles et -surtout- d'un comportement humain. Derib est au dessin. Greg au scénario. Prometteur. Un duo "chic" pour une histoire qui -ma foi- n'est pas restée gravée dans ma mémoire. Pourtant ils sont marrants, ces "gnomes" capables de s'adapter à toutes les situations. Mais ils ne feront pourtant l'objet que d'un tome, leur "vie" devenant plus prolifique -dès 1981- dans une carrière publicitaire. Peu à dire, c'est vrai, et c'est dommage car cette collaboration entre les "papas" d'Achille Talon et de Buddy Longway était assez prometteuse. Un bel essai pour un opus plaisant, un peu délassant ; mais essai qui ne sera pas transformé. Pas mal quand même.
Les Fabuleux Freak Brothers
Un sacré trio créé aux Etats-Unis en 1967. Trio d'ailleurs qui n'est pas sans me rappeler les Pieds Nickelés. J'y ai découvert Phineas -une sorte de provocateur au nez pointu-, Franklin Freewheeling -un "cow-boy"-, et Fat Freddy, "l'habituel" bon gros assez flegmatique et gaffeur. Et que font-ils ?... ben, ils passent le plus clair de leur temps à abuser de substances... euh... illicites. C'est ainsi qu'ils montent les coups les plus tordus -tout en essayant d'échapper aux "fédéraux"- pour trouver n'importe quel moyen capable de leur procurer du numéraire à échanger contre leur "plaisir". Avec eux, je me suis retrouvé plongé dans le mouvement "underground" cher aux années 60 et 70. Cette série fustige un certain mode de vie de l'époque -cet "american way of life"- mais montre également une sorte de tableau assez ironique de cette "contre-culture" ; tableau lucide, cru, mais réalisé sans vraiment grande méchanceté. "Politiquement correct" oblige ?... Le dessin ?... rigoriste par moments ou complètement débridé ; des critères graphiques qui -même s'ils m'ont intéressé- ne m'ont pas emballé pour autant. J'ai lu quelques tomes de cette série, laquelle a une trame générale réellement représentative de cette sorte d'esprit hippie -un peu iconoclaste- ; ce "flower power" que j'ai connu et vécu au milieu des années 60 MAIS : ces temps-là sont maintenant (dé)passés et il ne m'en est plus resté qu'une certaine mélancolie.
Mic Mac Adam
Mic Mac Adam fait son entrée dans l'hebdo Spirou n° 2090 du 4 Mai 1978. Mic Mac Adam ?... il est écossais. Et fier de l'être. Son rêve ?.. en réalité c'est de devenir un écrivain reconnu. Il se promène souvent à la recherche d'inspiration ; ce qui l'amène régulièrement -au cours de ses balades- à rencontrer une "faune" assez pittoresque. De même, il arrive souvent qu'il assiste un inspecteur de Scotland Yard ; se retrouvant ainsi embrigadé dans des histoires un rien tordues où se mêlent l'aventure policière et une dose de fantastique. Au début, la série est plutôt humoristique. Mais, au fur et à mesure des nouvelles histoires, elle deviendra plus dramatique, plus sombre. C'est cette période que je préfère. Il en sera de même pour Mic. Du trait un peu caricatural dont il est doté à ses débuts, son personnage deviendra plus réaliste. La série va durer jusqu'en 1987. Je ne sais pourquoi, et malgré ses qualités certaines, elle n'a jamais atteint une énorme popularité. Dommage, car ce personnage est attachant. Pourtant, en 2001, Mic va revenir sur le devant de la scène ; ce dans de "nouvelles" aventures. Si Benn reste au dessin, les scénarios sont maintenant l'affaire de Brunschwig ; lequel va donner un certain coup de fouet par des histoires plus inspirées. Qu'en dire ?... j'aime bien. Le textuel est bon, la qualité graphique générale est indéniable mais, je ne sais pourquoi, je ne retrouve plus ce Mic des années 80. Les temps changent, lui aussi, moi pas trop. Ma cote : 3,5/5.
Deux cons
Tronchet nous présente ici un album plein d'humour comme il sait si bien le faire. Bon, c'est vrai que tous les gags ne sont pas au top mais certains d'entre eux sont plutôt réussis. Plusieurs thèmes sont repris tout au long de l'album.(Les raviolis, les filles, les stylos-billes, etc...) Y a pas à dire ces deux mecs sont vraiment cons ! Un album qui est loin d'être révolutionnaire mais qui se lit avec beaucoup de plaisir ! Sympa !
Runners
L'impression qui saute aux yeux quand on découvre cette BD et la feuillette, c'est d'y reconnaître une très forte influence de Star Wars, tellement forte qu'on en vient à s'étonner qu'il ne soit marqué nulle part une référence à l'univers de George Lucas et que les noms des races et planètes ne correspondent pas. Du fait de cette impression marquée, je n'ai guère été attiré vers la lecture de cet album car j'y voyais un ersatz de Star Wars, et les ersatz ne sont souvent guère attrayants. Finalement, cela se laisse lire. C'est du space-opera classique, sans surprise, avec pour héros une petite bande de jeunes contrebandiers de toutes espèces. Ambiance légère, intrigue simple, beaucoup d'action, c'est du divertissement pour adolescents. L'humour essaie aussi de s'y tailler une bonne part, mais il ne m'a à peine fait sourire tant il est mal amené et d'aspect artificiel le plus souvent : à la télé, ils auraient ajouté des rires pré-enregistrés que ça m'aurait fait le même effet. Dessin correct, scénario léger mais plaisant, personnages relativement attachants, cela reste une bonne BD de détente si l'on ne cherche ni originalité ni intrigue profonde.
Les Passeurs
La collection Igloo, chez Carabas, compte décidément des petites séries sympathiques... Ici c'est le thème de la mort qui est traité, par le biais du personnage de Manu, un gamin tout simple qui passe "de l'autre côté". Mais seulement il n'a pas l'air d'être tout à fait mort... Bon, soyons réaliste, ça se lit en moins de 10 minutes (30 pages + un bonus) lorsqu'on est un adulte, moins vite lorsqu'on est un gamin. Mais c'est sympa. Martin Vidberg, qui vient de sortir "Journal d'un remplaçant" chez Delcourt, nous propose une petite chronique fantastique avec la complicité de Mickael Roux, déjà auteur du proche "Beurk" (proche dans le genre, qui est aussi le fantastique). Roux a un style que j'aime bien, assez enfantin, mais en même temps plutôt travaillé, et mis en valeur par les couleurs de Thorn.
L'Homme qui s'évada
Laurent Maffre a adapté l'un des meilleurs textes du célèbre journaliste Albert Londres, un texte racontant la cavale d'un condamné au bagne de Cayenne, un homme qui s'est toujours proclamé innocent. La privation du bagne, les privations, puis l'enfer vert, avant d'essayer de retrouver une existence normale au Brésil. Tout ça est une histoire vraie, peut-être enrobée par la verve et l'enthousiasme de Londres. Maffre a décidé, pour sa part, de coller, je pense, au récit du journaliste. A-t-il comblé des zones d'ombre, interprété certains passages ? Difficile à dire si on ne connaît pas le texte original. Pour ma part j'ai trouvé cette histoire intéressante, mais pas plaisante. Certes, elle lève un coin de voile sur ce que pouvait être la vie au bagne. Celui qui y est envoyé y finit fort probablement sa vie, parfois dans de grandes souffrances dues aux conditions sanitaires et hygiéniques déplorables. Une époque révolue, puisque le bagne cayennais n'existe plus depuis bien longtemps. Mais le dessin de Laurent Maffre ne m'a pas aidé à réellement aimer cette histoire. Brouillon, irrégulier, tour à tour très réaliste puis approximatif, j'ai même parfois eu du mal à reconnaître les personnages. Mais il s'agit d'un premier album, et ces défauts initiaux sont gommés par la suite. Heureusement qu'il s'agit d'un réel témoignage, et cela suffit tout de même à la lecture.
Joe Bar Team
Une série entièrement dévolue aux deux roues pétaradants... et à leurs à-côtés. Dès le départ, je me suis retrouvé dans les années 70. Et c'est dans le "Joe Bar", un café installé au carrefour d'un bled de banlieue, que j'ai rencontré quatre véritables fêlés ; chacun au caractère bien défini : le coléreux, le sage, le vantard et un ex-fils de bonne famille. Et c'est avec le patron qu'ils forment ainsi le "Joe Bar Team", une équipe décidée à conquérir des trophées plus ou moins glorieux. Fameux groupe que celui-là ; un véritable microcosme social où domine la bonne humeur... et une grande soif de liberté. Les dialogues ?... c'est vrai, ils sont parfois abscons pour le "non initié" que je suis. Mais ils ne m'empêchent nullement d'apprécier le textuel. Le "team" est rapidement devenu un vrai phénomène. En digne héritier du style graphique de Franquin, Bar2 y va d'un trait travaillé en rondeur et fort dynamique. Relayé par Fane au second opus, ce dernier transposera la série au milieu des années 90 ; en y incorporant de nouveaux personnages. Et sans démérite aucun. Le "team" ?... une série très sympa, attachante, pétaradante et qui continue -tout en bonheur- son chemin.
I.R.$.
Un bien bon thriller politique et financier. J'aime bien suivre les aventures de Larry B. Max ; un gars qu'il vaut mieux vouvoyer quand il est en mission. Larry ?... il travaille pour le tout puissant Internal Revenue Service ; c'est-à-dire l'organe de perception des impôts aux USA. Et les plus sales magouilles ne semblent avoir aucun secret pour lui. Larry ?... C'est plutôt un solitaire. Il n'a pour ainsi dire pas de copain(s). Et rien ne semble éventuellement pouvoir le troubler. Rien ?... sauf peut-être Gloria Paradise. Le postulat ?... solide ; même si de nombreuses séries de ce genre semblent avoir suivi le "moule Largo Winch". Les histoires sont imaginatives, résultat de connaissances approfondies en la matière de la part du scénariste. Les scénarios, eux, sont solides. La tension dramatique est bien dosée, pour une lecture attractive mais quand même parfois difficile si l'on ne connaît pas bien les méandres de la fiscalité US. Le dessin ?.. un très bon graphisme réaliste ; mais aux personnages parfois à la pose assez hiératique et aux faciès où ne transparaît souvent aucune émotion. Néanmoins, les personnages sont bien typés ; mieux que dans les Alpha des premiers tomes où je me perdais parfois dans des intervenants divers aux traits et à la mise similaire. I.R.S. ?... Une bonne série, oui, bien documentée, au dessin précis... MAIS au héros pas charismatique pour un rond.
Beautiful Killer
Brigit Cole, tueuse impitoyable aux yeux vairons, aux capacités phénoménales décide de venger la mort de ses parents. Face à elle, une industrie puissante Meditek qui cherche à dominer le monde de l'industrie pharmaceutique et militaire. Voilà un pitch digne de toute bonne série Z cinématographique qui se respecte, Julie Strain a du tenir au moins vingt rôles dans des films ayant un scénario identique. Malgré tout cette BD de pur divertissement décérébré n'est pas mauvaise, le lot de scène d'action est convenable, les rebondissements arrivent au bon moment, il n'y a pas d'abus facile de grosse poitrine et prises au second degré certaines phrases sont carrément fendardes. Le style graphique employé par le dessinateur est assez audacieux pour changer radicalement de ce que l'on à l'habitude de voir dans ce genre. Beautiful Killer ou comment se divertir sans trop réfléchir, à un tel niveau d'exagération dans l'histoire tout en étant lisible que ça force le respect! JJJ