Les derniers avis (48052 avis)

Couverture de la série Clichés Beyrouth 1990
Clichés Beyrouth 1990

L’album se laisse lire, relativement rapidement et agréablement. Mais, au final, me reste quand même une impression de superficialité, qui dérange un peu vu le cadre où se déroule l’histoire (la guerre civile au Liban). Les deux auteurs se sont rendus à Beyrouth au début des années 1990, initialement pour apporter quelques matériels (comme un fauteuil roulant) à une parente travaillant dans l’humanitaire près de Beyrouth. Arrivés sur place, ils proposent leurs services, pour aider de quelque manière que ce soit (dans les hôpitaux en particulier), mais peinent à trouver des interlocuteurs convaincus de leur trouver une tâche utile (si ce n’est du terrassement à un moment). Du coup, leur déception et leur désœuvrement vampirisent le récit, au point que l’on perd presque de vue la guerre elle-même – quelques explosions sonnent quand même le rappel, et en conclusion, l’annonce de la mort d’un jeune homme croisé durant le séjour des frères Ricard vient elle aussi rappeler cette guerre. As désagréable en soi, le récit m’a au final laissé sur ma faim. Il lui manque des à-côtés qui auraient permis de faire oublier le manque de force et de fond. Quant au dessin de Gaultier, simple et brouillon, un peu nerveux, jouant souvent sur des hachures, il passe bien, son trait moderne parvient bien à croquer personnages et décors. Note réelle 2,5/5.

10/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Monde qui n'est pas
Le Monde qui n'est pas

C’est étonnant que cet album, publié en 1951 aux Etats-Unis, ait attendu aussi longtemps pour l’être en France. En effet, si la critique/satire de la société qu’il met en avant est ancrée – du moins visuellement – dans les années 1950, cette critique et l’humour qui la sous-tend est intemporelle, et fait encore mouche aujourd’hui. S’il a aussi publié deux livres pour la jeunesse, l’auteur était avant tout un scénariste et réalisateur, mais aussi un cartooniste. C’est ce dernier aspect qui influence cet album. En effet, on a au vu du dessin l’impression d’être plongé dans les cartoons des années cinquante. Avec une influence du dessin de presse, pour croquer en vitesse expressions des personnages et décors (extrêmement minimalistes, avec un rendu proche de Sempé parfois). Il n’y a pas de phylactère ou de dialogues, tout le texte est placé au milieu ou en bas des pages, avec une narration au style indirecte. Tashlin nous propose une critique amusante et caustique de la société occidentale, de la société de consommation surtout (mais on trouve quelques allusions à la guerre froide, une dénonciation du sensationnalisme de la presse). Mais il le fait de façon plutôt originale. C’est une sorte d’histoire mondiale à rebours, où le texte suit bien l’ordre chronologique – en tout cas globalement – de la préhistoire au monde contemporain, tandis que les images semblent aller dans le sens inverse. Cela crée un décalage amusant, renforcé par le fait que peu importe le commentaire ou l’époque évoquée, tout est situé dans les années cinquante au niveau visuel. Un double décalage donc, alors que le texte est sec, vaguement sérieux. Il en ressort une critique insidieuse et efficace de nos sociétés, jouant sur une ironie plus ou moins mordante. L’album est très vite lu, mais j’ai trouvé plaisante

10/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Aventures d'Edouard et son chevalier Tête-Ronde
Les Aventures d'Edouard et son chevalier Tête-Ronde

J’ai lu le premier des deux tomes, qui rassemble deux histoires. C’est clairement destiné à un très jeune lectorat, mais celui-ci y trouvera sans doute son compte. En effet, le dessin très simple et tout en rondeurs, le format carré avec de grandes cases permettent une bonne prise en main et une lecture aisée. Il y a très peu de personnages – essentiellement le jeune chevalier « Tête ronde » et son cheval Édouard, avec quelques seconds rôles. Édouard est très présent, semble plus réfléchi que son maître, mais c’est le jeune chevalier qui occupe l’essentiel des cases et de l’action, hyper actif, parlant, s’agitant dans tous les sens, expérimentant à tout va, Édouard jouant souvent le rôle de frein, ou de sauveur, lorsque « Tête ronde » a perdu son nounours ou qu’il a suivi un griffon trop loin. C’est très rythmé, tout en n’étant pas compliqué à suivre, donc très bien pour les plus jeunes.

10/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Rollergirl sur Mars
Rollergirl sur Mars

Je ne suis probablement pas le lecteur idéal pour aviser cette série de trois épisodes regroupés en une intégrale. Dans un univers de SF d'un futur proche, Jessica Abel propose une histoire assez complexe qui parlera surement plus à un public US. En effet l'autrice construit son récit autour d'une histoire sportive basée sur le Roller Derby. Ce sport est très mal connu en France ce qui rend l'accès au vocabulaire et aux subtilités tactiques peu aisé. Toutefois l'autrice réussit à rendre son récit vivant grâce à une belle galerie de personnages, des relations entre équipières bien travaillées et des rebondissements intéressants. Mais derrière le parcours sportif de l'attachante Trish, l'autrice propose une message écologique, social et sociétal qui se complexifie au fil du récit. Ainsi, si les dialogues du T1 sont assez simples cela devient une lecture bien plus complexe au T3. Le message en direction d'un lectorat ado est assez soft mais bien ciblé. C'est la note écologique qui est tout de suite présente avec une eau rare qui est l'objet de tous les efforts et de toutes les convoitises. Cela permet à l'autrice de rappeler à son lectorat la thématique des Natives et d'une colonisation féroce. Enfin le récit se concentre sur une thématique sociale soulignant les dangers de la puissance des grands Trust. C'est le graphisme qui m'a le moins séduit. Même si les personnages sont attachants , j'ai trouvé le trait de Jessica Abel peu fluide et trop figé. Cela manque de fluidité dans les mouvements avec certains personnages pas suffisamment travaillés. C'est toutefois une bonne lecture pour les ados et plus. Un bon 3

09/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Une autre histoire de l'Amérique
Une autre histoire de l'Amérique

Décidément, le catalogue Fantagraphics est vraiment une mine pour qui apprécie les auteurs américains indé ! Jack Jackson est un auteur que j’aime bien. Par-delà ses qualités d’auteur de comics, c’est avant tout un passionné, qui a consacré énormément de temps pour ses recherches (comme ça avait été le cas sur Comanche Moon). D’ailleurs, s’il a été à titre posthume promu au Will Eisner Award Hall, il avait auparavant reçu une foule de prix historiques au Texas. Cet imposant travail de recherche se voit, se sent, et peut sans doute effrayer le lecteur lambda. En effet, on est rapidement submergé par le nombre de personnages de l’histoire mouvementée du Texas (puisque c’est plus du Texas que de « L’Amérique » que cet album présente une « autre histoire »), au cœur de cette première moitié du XIXème siècle qui va le voir devenir un enjeu entre Mexique et États-Unis naissants, mais aussi avec énormément de dissensions internes, de retournements d’alliances, ce qui fait qu’il faut quand même sacrément s’accrocher pour suivre (le personnage de Juan Seguin est un bon fil rouge au centre de ces luttes meurtrières). L’autre petit reproche que l’on pourrait faire ici à Jackson – mais c’est un peu sa marque de fabrique et on retrouve ce travers dans ses autres œuvres – c’est sa narration. A mi-chemin entre le roman graphique pur, tendance western, et le travail historique classique, avec pas mal de commentaires en off (qui occupent plus de place que les dialogues en phylactères). Cela donne une petite lourdeur qui, ajoutée à la foule de noms à ingurgiter, freine sans doute un peu la lecture. Mais le sujet m’intéresse, donc j’ai fait l’effort de passer outre ces petits défauts – qui sont aussi des qualités, tant ce western réaliste aux airs de livre d’histoire illustrée, est riche. Si bien sûr on pense à la bataille de « Fort Alamo » (le film hollywoodien a sans doute fixé pour beaucoup l’imaginaire de la région et de cet épisode), il est ici traité de façon expéditive. Jackson a consacré un album à cet épisode « Fort Alamo » (album pas encore référencé sur le site), plus serré et moins ambitieux, simple « extrait » de cette « Autre histoire de l’Amérique », en tout cas de sa première partie, « Los Tejanos ». La seconde partie, « Une cause perdue » s’intéresse davantage au moment où le Texas est clairement plus américain que mexicain. Cet album propose effectivement une « histoire ». Une autre histoire donc, mettant en avant des figures importantes, souvent laissées en retrait voire ignorées de l’Histoire officielle, car sans doute pas assez consensuelles. Outre la richesse des bases historiques de cet album, l’autre point fort – mais c’est ici aussi affaire de goût – c’est le travail graphique de Jackson. Comme à son habitude il travaille en Noir et Blanc, son trait au rendu proche de gravures, peut être rapproché de celui de Crumb – mais d’un Crumb dont les outrances sexuelles auraient été remplacées par la recherche d’un réalisme historique. Sans doute rigide, un peu comme la narration en fait, c’est là aussi quelque chose d’énorme en matière de travail. Et j’aime bien le rendu, malgré cette rigidité. Jackson donne une force à son dessin, et par là même à son récit. Un album exigeant donc – en temps déjà – mais sur lequel les amateurs de récits historiques et du sujet se doivent de jeter un œil. Note réelle 3,5/5.

09/09/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Singes
Les Singes

Les singes, c'était Manon et son père quand elle était enfant, complices au point de jouer aux primates ensemble dans le salon. Mais aujourd'hui, Manon est une jeune adulte qui revient pour un court séjour chez ses parents, et l'ambiance n'a plus rien de joyeux. Sa mère repart une fois de plus en voyage d'affaires, son père est fuyant et dissimule quelque chose, tandis que Manon elle-même n'a plus l'insouciance d'autrefois. Elle est agacée par ce permis qu'elle n'arrive pas à décrocher et rongée par des crises d'angoisse qui la rendent agressive. L'atmosphère est déjà tendue quand son père tente de la traiter comme la petite fille qu'elle n'est plus, et elle se tend encore davantage avec l'arrivée de la tante, qui ne fait qu'accentuer les crispations. Sous des dehors de roman graphique, Yann Le Bec signe en réalité un polar hitchcockien. Comme dans Fenêtre sur cour, toute la question est de savoir si crime il y a, ou si l'héroïne se fait des idées. Manon souffre-t-elle de paranoïa, comme son comportement pourrait le laisser penser ? Ou a-t-elle raison de s'inquiéter ? L'auteur choisit de centrer son récit sur les relations entre les personnages, en particulier celle entre le père et sa fille, à la fois juste et troublante. Aucun protagoniste n'est pourtant vraiment attachant : la mère est absente, le père trop opaque, Manon agaçante dans ses excès émotionnels et ses gestes maladroits... Seule la tante dégage une certaine sympathie, mais elle apparait finalement peu. Le dessin, en bichromie, rappelle le style du roman graphique et sert bien le récit. La mise en scène met en valeur l'état d'esprit de Manon, oscillant entre agitation, angoisse et doute croissant. Malgré quelques longueurs et des personnages peu engageants, l'histoire capte l'attention et maintient l'incertitude jusqu'au bout. La conclusion apporte les réponses attendues, mais elle tombe un peu brutalement : un épilogue aurait permis de refermer le livre de manière plus satisfaisante. C'est un récit imparfait mais prenant, qui joue habilement avec le doute et le malaise à la manière d'Hitchcock. Malgré des personnages auxquels j'ai eu du mal à m'attacher et une fin trop abrupte, j'ai été tenu en haleine par cette atmosphère trouble et ce jeu constant entre paranoïa et réalité.

09/09/2025 (modifier)
Par Stouf
Note: 3/5
Couverture de la série Tokyo Mystery Café
Tokyo Mystery Café

On va dire que c’est une lecture divertissante ! On passe un bon moment à suivre ce jeune français dans les petites rues de Tokyo. Seulement l’histoire n’a rien d’extraordinaire. On a l’habitude des personnages typiquement français (le jeune héros gringalet, les amis nerds, la méchante au regard sournois et glacial et ses sbires en costume et lunettes de soleil). Aussi je ne suis fan pas du style aquarelle : trop de bleu et de rose et ça néglige les bords (chacun ses goûts).

09/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Redfork
Redfork

2.5 Un comics moyen avec un scénario que n'importe quel amateur de l'horreur a vu une bonne centaine de fois, notamment dans tous ces téléfilms qui existent uniquement pour remplir les cases horaires des chaines du câble. Alors le héros revient dans sa ville natale après avoir passé quelques années en prison. Il voit que sa famille a des problèmes, mais ce n'est rien contre la menace surnaturelle venue d'un autre âge qui est sorti de la terre... La partie surnaturelle est ce qui m'a le moins intéressé dans le scénario, j'aimais mieux lorsqu'on parlait des problèmes de la ruralité américaine avec ce village qui possède non seulement une industrie qui sera bientôt obsolète, mais aussi des mineurs en mauvaise santé à cause des conditions de leur travail et qui finissent souvent drogué. Le mystère sur ce qui se passe est un peu passionnant, mais après avoir lu la clé du mystère ben j'ai aucune raison de relire l'album. Ça se laisse lire et il y a des moments sympas. C'est dommage qu'au final l'histoire soit trop cliché et aussi superficielle dans son traitement (je pense notamment au dénouement final qui me semble aller trop vite). Le dessin est correct.

09/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Batman - Wayne Family Adventures
Batman - Wayne Family Adventures

J'aime beaucoup les récits tranche de vie. Je trouve qu'il y a quelque chose de fascinant et de très touchant dans les histoires se centrant sur les relations d'individus, sur l'intimité et les petits rien du quotidien. Il y a un potentiel énorme dans ces récits. J'aime aussi relativement bien les histoires de super-héros. Même si les symboliques morales de certaines figures super-héroïques me laisse un goût amer je reconnais apprécier certains personnages, certaines histoires et problématiques de ces univers. Par exemple, je dois bien l'avouer, j'aime plusieurs récits et adaptations autour de l'univers de Batman. Qu'il s'agisse de la série animée de 92, de celle de 2004 ou de certains récits aux enjeux et aux propos travaillés qui naissent parfois dans les comics, j'ai souvent apprécié l'univers dépeints de Gotham (même s'il existe également tant de récits mal écrit le concernant que je considère mon affection toute relative). J'aime particulièrement les ennemis affrontés et la petite famille qui se créé autour de Batman. Alors une série tranche de vie centrée sur ladite petite famille, promettant des blagues et références en veux-tu en voilà et quelques instants dramatiques utilisant à bon escient les passés lourds de ses personnages, ça m'intéresse ! Pourtant, je vais être honnête, j'ai été un peu déçue. Pas que cela soit mauvais : il y a de bonnes idées et l'univers est bien respecté (la série regorge de personnages et de références, n'hésite jamais à faire intervenir toute personne ayant déjà de prêt ou de loin travaillé avec Batman). Mais malheureusement l'exécution m'a semblé pataude. Tout d'abord, le dessin. Il m'a paru trop impersonnel, trop figé même. Difficile d'appuyer certaines expressions comiques, certaines cassures de ton ou même certains moments dramatiques quand les personnages ont l'air si peu expressifs. J'exagère sans doute dans ma retranscription, les personnages ressentent et expriment des émotions, mais le tout m'a vraiment semblé trop retenu (constipé ?). En fait c'est surtout un problème de pose et d'action plutôt que d'expressions du visage. Après, j'avoue que ce défaut est minime, il m'a surtout frappé à une poignée de moments. Le vrai problème que j'ai rencontré lors de cette lecture concernait les dialogues. L'écriture en général, même. C'est un peu trop bateau à mes yeux. Certains épisodes comiques parviennent à trouver des phrases qui paraissent naturelles et font mouches (les épisodes les plus drôles d'ailleurs) mais la majorité des épisodes m'a paru détachée, robotique. Pas à cause du fond, plutôt à cause de la forme presque machinale dont le tout est écrit. Pas assez de blanc, de non-dits, tout est constamment exposé sans subtilité, sans nuance. Je sais que le public visé est adolescent, mais cela n'empêche pas de faire de la qualité ! En fait, pour vous illustrer le problème, il n'y a qu'à parler de la capacité hallucinante qu'ont chacun-e des membres de cette famille à toujours être capable de sortir de profonds discours sur la force d'aller de l'avant et sur le fait que notre passé ne nous défini pas. C'est bon sur le papier, hein, mais quand tous les personnages refont ce même moment d'introspection avec les mêmes sortes d'arguments et la même rythmique à longueur de temps (je vous jure que c'est très souvent) cela perd de son impact. Il y a un côté un peu absurde à voir ses personnages prêts à sortir de long discours d'expositions et d'introspections à tout moment. Je ne sais pas, j'ai toujours préféré les discours motivants et les discussions à cœurs ouverts dans une forme plus naturelle, moins préparée. Ou alors, quitte à faire le choix de l'épique et des discours braves et forts autant iconiser le tout, marquer l'instant par la mise en scène et le rythme. Mais là j'ai vraiment eu l'impression que ces moments survenaient tous les deux épisodes et sans grand impact. Cette sur-insistance constante sur le fait que toute cette famille cherche à aller de l'avant mais retombe encore parfois dans de mauvais mécanismes de défense n'est pas un mal en soi. Au contraire même, je trouve que chacun-e des membre de cette "famille", de ce groupe d'individus aux parcours et aux relations si chaotiques mais s'aimant et se respectant néanmoins a un énorme potentiel pour une série mêlant tranche de vie comique et discours inspirants. Je trouve seulement que l'exécution laisse à désirer, ou en tout cas n'a pas su répondre à mes attentes. J'aurais voulu justement que ces moments aient un impact plus notables dans la psychologie des personnages, que ces discussions paraissent moins préparées et plus touchantes, que je ressente vraiment ce qui fait que cette famille se soit construite malgré les horreurs que ses membres ont vécus par le passé. Bon, ce défaut d'écriture mis à part, la série n'est pas mauvaise. Il y a une bonne utilisation des différences entre chacun des personnages (même si je n'aurais pas dit non à un peu plus de caractérisation chez certain-e-s), de bonnes idées (même si, comme dit plus haut, l'exécution n'est pas toujours extraordinaire), ... Bon, oui, j'ai été déçue, forcément cela déteint sur mon avis. Mais, hey, ça se laisse sincèrement lire. J'ai même lu la série jusqu'au bout sur Webtoon (tout du moins tout ce qui était sorti à ce jour) pour vraiment juger le travail jusqu'au bout. Ce n'est pas mauvais, sincèrement, mais ça remplie juste son office sans grande prise de risque à mes yeux. (Note réelle 2,5)

08/09/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série ONI - Plaisirs intimes
ONI - Plaisirs intimes

Une bien sympathique BD de la part d'une autrice que j'apprécie de plus en plus pour son coup de crayon vraiment pas dégeu. C'est important et sans doute primordial pour une BD de ce genre, mais je dois dire que j'aime cette façon qu'elle a de dessiner, tout en courbes douces mais aussi en couleur légères, pastels, avec une touche d'érotisme classieux. Niveau histoire, c'est léger mais efficace, la narration passant avant tout par les pensées des personnages représentées sous deux teintes. L'histoire racontée est simple, sur deux personnes qui se rencontrent plusieurs fois dans leurs vies, explorant ensemble une osmose sexuelle. Niveau sexe, ça ne va pas très loin et ce n'est pas l'intérêt. C'est surtout la beauté des corps qui se croisent, la question des envies et de la façon de faire monter le désir. C'est classique dans le déroulé mais j'aime beaucoup la douceur qui se dégage de ce genre de récit. Pas de vulgarité, pas de brutalité, juste une découverte de soi et de l'autre. L'ensemble marche bien et j'en suis presque ressorti frustré de la brièveté, puisque le format de 48 pages est respecté et m'a semblé un peu trop court. Une bonne BD, dans le style de l'autrice et qui donne vraiment envie de la voir s'essayer à plus long et plus complexe comme récit, pour l'instant je valide !

08/09/2025 (modifier)