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Couverture de la série Memphis
Memphis

J’ai lu la série dans l’intégrale, assez rapidement. L’histoire se laisse lire, est captivante et intrigante. Rodolphe arrive à instiller du mystère, avec une intrigue qui fait un peu old school (comme le dessin de Marchal d’ailleurs), mais dans laquelle on entre aisément. Le problème dans ces histoires qui joue surtout sur l’ambiance, sur un mystère qui s’épaissit, mêlant SF et fantastique, c’est de conclure sans frustrer le lecteur. Sur ce genre de récit, j’accepte – si c’est bien fait – que l’on ne me livre pas toutes les clés. Mais c’est justement la conclusion qui m’a déçu. Rodolphe prend le parti d’expliquer cette « Memphis » bloquée dans les années 1960 (au passage Marchal a bien retranscrit les décors d’une ville américaine des sixties), dans les dix dernières pages. Mais c’est à la fois bien trop brutal, et absolument pas crédible (soit ne rien expliquer, soit donner des explications plausibles, puisque bien sûr ça n’est pas « réaliste »). Et puis, du coup, je n’ai pas compris les premiers indices au début du premier album, autour du sosie » de la copine du héros (et du portail de la résidence – et même cette résidence ? – dans laquelle elle a disparu). Enfin, j’ai trouvé que certaines scènes présentant des femmes dénudées ne se justifiaient pas vraiment (si ça passe pour les relations entre Kate et nos deux journalistes fouineurs, c’est un peu ridicule dans les premières pages du troisième tome). Bon, ceci étant, ça reste une lecture distrayante, à emprunter éventuellement.

17/05/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Pitcairn - L'île des Révoltés du Bounty
Pitcairn - L'île des Révoltés du Bounty

Je suis un peu mitigé face à cette série. L'anecdote historique est intéressante, mais le problème est que le scénario est tout de même prévisible si on lit juste le résumé du premier tome. On va donc voir comment ce qui était censé être un paradis pour les mutins va tourner à la catastrophe. Il y a théoriquement un peu de tension vu qu'on ne sait pas qui va survire à ce cauchemar, mais comme la plupart des personnages n'ont pas de noms (ou alors ils sont tellement peu mentionnés que j'ai oublié) c'est un peu difficile de s'attacher à eux ou bien de se rappeler qui est qui. Je n'ai pas trop aimé le dessin sur les deux premiers tomes, notamment au niveau des visages des personnages. Heureusement, le dessinateur s'est amélioré et les deux tomes suivants sont bien mieux au niveau du dessin et la mise en scène est très bonne par moment. Je suis bien content parce que je pense que cela a fait en sorte que je n'ai pas fini par décrocher et que j'ai lu le tout jusqu'à la fin. Une série historique correcte qui se laisse lire, sans plus.

17/05/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Réfugiés climatiques & castagnettes
Réfugiés climatiques & castagnettes

Ce diptyque de David Ratte est sympathique mais sans plus. Il faut dire que l'auteur avait mis la barre haut avec ses deux séries Le Voyage des Pères qui étaient à la fois originales et drôles. Ici, on a toujours un fond d'originalité, mais l'humour est nettement moins présent et on a au final plutôt droit à une sorte de roman graphique léger empli de trop de bons sentiments. Le concept initial est ce qui fait la force de l'intrigue. Le dérèglement climatique est tel que les pays du Sud de l'Europe sont inondés et leur population doit se réfugier vers d'autres pays, notamment la France. Et là, les habitations sont réquisitionnées par le gouvernement pour que chaque foyer ayant une chambre de libre accueille au moins un réfugié, qu'il le veuille ou non, sans séparer les familles si possible. Cependant, ce contexte de départ aboutit finalement à une histoire relativement classique de cohabitation forcée entre deux protagonistes que tout oppose. D'un côté un jeune homme de bonne famille, gentil mais assez névrosé et agoraphobe, et de l'autre une grand-mère espagnole bonne vivante, discrète mais entreprenante, et veillant sur sa famille comme une mère poule. Le récit ne décolle jamais vraiment. On a droit à la mise face au fait accompli de cette vie forcée à plusieurs, aux désagréments que cela implique pour le héros, toutefois légèrement compensés par les visites régulières de la charmante petite-fille de sa colocataire. On a droit aussi à quelques quiproquos, à beaucoup de personnages stéréotypés et à une critique très caricaturale de l'esprit égoïste bourgeois. Mais pas de véritable développement de l'intrigue, pas plus que de vraie communication entre le jeune homme et la vieille dame même jusqu'à la fin. Donc je reste un peu circonspect suite à cette lecture qui est certes plaisante mais qui présente trop de clichés moralisateurs et ne marque ni par son originalité ni par son impact émotionnel ou humoristique. Note : 2,5/5

23/06/2021 (MAJ le 16/05/2025) (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Voie de garage
Voie de garage

Derrière les apparences d'un simple roman graphique, cette BD raconte l'histoire romancée d'une figure authentique de Lausanne : un doux excentrique passionné de trolleybus, au point d'organiser toute sa vie autour de cette obsession. Dans les rues de la ville, il poussait ses faux trolleys bricolés comme des caddies, jouant au conducteur de ligne, s'arrêtant aux arrêts prévus, et respectant même les horaires qu'il s'était imposés. Personnage local attachant, apprécié de la population, il s'est pourtant retrouvé un jour interné contre son gré, déclenchant un débat sur les frontières entre folie et différence inoffensive. La BD le dépeint avec tendresse et justesse. D'enfant fasciné par les transports, il est devenu un adulte qui n'a jamais quitté sa passion, l'incarnant dans la rue à défaut de pouvoir l'exercer comme métier. Il joue ses rôles avec une méthode presque professionnelle, tout en restant conscient de la fiction dans laquelle il évolue. S'il n’est pas réellement conducteur, il incarne ce personnage avec rigueur, dans une sorte de mise en scène quotidienne qu'il assume pleinement. Loin d'être dans le déni, il semble au contraire parfaitement conscient de la nature ludique de sa démarche, mais il en a besoin pour se sentir à sa place. Et lorsqu'il est interné, il fait preuve d'une lucidité surprenante, expliquant sa situation avec calme, comme s'il savait jauger sa propre singularité. C'est là que réside la force du récit : interroger les limites entre excentricité, passion, marginalité et pathologie, et surtout défendre le droit à la différence lorsqu'elle ne nuit à personne. Le sujet est fort, mais la BD reste finalement assez sage. C'est un joli hommage à un personnage atypique et au droit d’être simplement différent. Graphiquement, le style est personnel, tendre, avec des couleurs un peu passées qui collent bien à l’ambiance. La narration est fluide, le rythme posé, et l’ensemble dégage une vraie humanité. Mais il manque un petit élan, une profondeur supplémentaire pour vraiment marquer. Le personnage est attachant, on comprend son univers, mais j'aurais aimé que le propos aille un peu plus loin. Reste une œuvre sensible, humaine, et pleine de respect pour une figure à part.

16/05/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Ils iront au jazz
Ils iront au jazz

En voyant la couverture, j'ai pensé à un album de Jason. Eh non, juste de jazz. Et fait par Ben que je ne connaissais pas mais qui a réalisé d'autres albums sur des thèmes musicaux. Ici le personnage principal est un animal indéfini qui trompette plus qu'il ne parle. Il fait la rencontre d'une dame, ils parlent peu, chantent surtout, en anglais dans des bouges un peu sordides. Ils passent la nuit ensemble. Petit éditeur, petit format, petit nombre de minutes pour le lire. Un petit 3/5.

15/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Papeete 1914
Papeete 1914

Un polar exotique plutôt bien fichu et qui ne s’étire pas outre mesure, voilà un diptyque sympathique. Le scénario utilise très bien le contexte historique et géographique : les tout-débuts de la première guerre mondiale à Tahiti, avec des autorités (politiques et militaires) françaises qui se déchirent face à des navires allemands plus ou moins menaçant (il y a pas mal de grotesque dans les mesures défensives prises : ce sont les Français eux-mêmes qui mettent le feu – inutilement on le verra – à leurs réserves de charbon, ceci détruisant une partie du port de Papeete). Les personnages sont divers et bien campés, et le côté polar est bien fichu, les indices sont distillés au fur et à mesure, et rien ne fait trop facile ou téléphoné – même si la fin m’est apparu un chouia abrupte. Le dessin est dynamique et très lisible (alors que pas forcément ma tasse de thé), et la colorisation donne un rendu lumineux, proche de ce qu’on imagine de la région, au travers de reportages ou des tableaux de Gauguin.

15/05/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Petrol Head
Petrol Head

Je me suis aussi laissé avoir par la jolie couverture et par un feuilletage aguicheur. Dans ce premier tome, Rob Williams nous emmène dans un futur post-apocalyptique où les quelques villes qui subsistent sont protégées par un dôme, à l'extérieur l'atmosphère est mortifère. Un monde régit d'une main de fer par un pouvoir despotique où les humains et les robots cohabitent. Un monde où les "pétrol heads", des courses de voitures avec au volant des robots, étaient l'opium du peuple, jusqu'à ce qu'une fibre écologique les envoie au rebut. Rien de bien nouveau dans l'univers de la science-fiction. Un récit qui mise tout sur l'action. L'intrigue assez simpliste sent le réchauffé, les personnages sont stéréotypés et m'ont laissé indifférent. Mais le rythme soutenu permet de ne pas s'ennuyer et de passer un moment agréable. Visuellement, Pye Parr nous en met plein les yeux. La mise en page est dynamique, le dessin précis et détaillé colle parfaitement à cette dystopie et les couleurs vives apportent une ambiance singulière. Du bon boulot. Un divertissement léger et survitaminé dont je ne suis pas pressé de lire la suite. Un petit 3 étoiles.

15/05/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Mi-Mouche
Mi-Mouche

Voilà une série destinée à la jeunesse qui ne recule pas devant la difficulté ! Véro Cazot et Carole Maurel nous offrent un récit très séduisant, qui s'appuient sur des personnages complexes, qui pourraient certes évoquer les clichés habituels du genre, mais qui sont suffisamment construits pour qu'on ne s'en exaspère pas. Chaque personnage a ses propres motivations, ses dilemmes, que l'on comprend voire que l'on partage très bien. Le récit de Cazot est vraiment efficace, et on se laisse prendre, même si j'avoue qu'initialement, je ne pensais pas du tout être le public cible. Reste que, même en étant pris, je n'ai pas réussi à embarquer complètement, en tous cas pas assez pour monter aux 4 étoiles. Néanmoins, il me paraît indéniable que la bande dessinée a su trouver le bon ton pour toucher davantage un public plus jeune, qui pourra s'émouvoir et réfléchir de manière construite et intéressante aux différentes problématiques abordées ici. Le dessin de Maurel est, lui aussi, très efficace, et dégage une belle ambiance, avec son style un peu crayonné et ses couleurs chaudes. Au bilan, une belle découverte, qui s'adresse probablement plus à un jeune public, mais dont je serais curieux de voir les évolutions après ce premier tome convaincant dans l'ensemble.

15/05/2025 (modifier)
Par Vaudou
Note: 3/5
Couverture de la série Les Chemins de Malefosse
Les Chemins de Malefosse

J'ai entamé un tour de France des BDs historiques récemment et j'ai choisi cette série pour démarrer. Mon avis porte sur les deux intégrales (premier cycle tome 1 à 4 et second cycle tome 5 à 8). Cette bande dessinée traite de la Réforme principalement et c'est la meilleure sur le sujet à ma connaissance. Le premier cycle est le plus homogène en terme de qualité. On a un vrai fil narratif sur 4 épisodes sur fond de lutte religieuse entre clans catholiques et protestants de l'époque. Le dessin est déjà très consistant avec un trait de qualité et un souci du détail. La série est connue pour utiliser le langage de l'époque. C'est surprenant au premier abord : il ne s'agit pas juste d’expressions mais de toutes les lignes de dialogue ce qui donne un côté austère. Mais ça renforce encore le réalisme de l'intrigue d'un autre côté. Un bémol : les deux "héros" principaux ne sont pas attachants et peu développés. Un atout : Dermaut sait dessiner la nudité et ne s'en prive pas. J'ai aimé ces passages de mon côté et ça colle bien avec l'époque. Note moyenne : 7/10 Le second cycle est plus décousu donc je vais parler de chaque tome séparément. Le tome 5 est le plus ambitieux en terme de récit, une intrigue autour du trafic de sel très bien documenté. Hélas, c'est aussi le tome le plus verbeux et on franchit un cran de trop en terme de difficulté au niveau du langage employé, le lecteur traine ce problème pendant les 48 pages de la bd. Quand sort le tome 6, trois ans ont passé alors qu’auparavant on était sur un rythme annuel. Il y a une vraie amélioration du dessin à partir de cette épisode, un peu comme si l'auteur avait abandonné l'austérité janséniste des protestants pour rejoindre le camp des ligueurs catholiques ! Les auteurs reviennent en arrière au niveau du langage d'époque, on a moins de dialogues et ils sont plus abordables, le tome 5 avait peut être été boudé par les fans à cause de ça...? L'histoire est malheureusement assez mineure, ça se passe dans un village enneigé paumé avec une histoire de sorcière. Les tomes 7 et 8 se rapprochent les plus du cycle initial et sont bien menés. La fin est ouverte, on a pas l'impression de clôturer un pan du récit et pourtant le tome 9 est décrit comme le début d'un nouveau cycle, c'est frustrant. Au final un second cycle moins marquant, on regrette l'absence d'une grande ville comme Paris. Un bémol : toujours ces deux "héros" principaux qu'on oublient très vite Un atout : toujours le même : ) Note moyenne : 6/10

15/05/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Barnstormers
Barnstormers

C'est le nom de Scott Snyder qui a attisé ma curiosité sur ce titre, ayant beaucoup apprécié ses dernières productions sorties en France (Les excellents Clear et Canary et le très bon La Nuit de la Goule également). Côté dessin, j'étais aussi curieux de retrouver le graphisme particulier de Tula Lotay, que j'avais découvert avec le surprenant Somna. Au final, "Barnstormers" est un album qui se laisse lire avec plaisir, mais qui manque d'un brin d'originalité ; Scott Snyder nous avait habitué à des récits plus tranchés. On sent ici l'hommage au film de genre, très Hollywoodien, lorgnant du côté d'un Bonny and Clyde version aviation, mais le récit reste assez convenu. Le graphisme de Tula Lotay appuie cette référence, mais personnellement je ne suis pas fan, surtout de cette colorisation tape à l'oeil. Bref, petite déception, malgré un bon moment pop-corn ; Scott Snyder m'avait habitué à tellement mieux.

15/05/2025 (modifier)