Ca faisait longtemps que je n'avais pas replongé dans l'univers de Troy. Même si ces récits n'ont jamais la prétention d'être très subtils, j'apprécie en général le dépaysement et le divertissement qu'ils procurent.
Cette histoire se déroule dans les baronnies d'Hédulie, dans une ambiance écossaise aux accents très shakespeariens, avec fantômes et cornemuses. L'intrigue de départ est assez convenue, presque déjà vue : un vieux seigneur bienveillant empoisonné par un héritier fourbe, une jeune sœur décidée à dévoiler la trahison, et le traître qui manipule tout le monde pour prendre le pouvoir et discréditer sa parole. Mais comme on est sur Troy, un élément vient pimenter le tout : le plus jeune frère, par accident, se retrouve doté du pouvoir de faire apparaître des fantômes, dont un ancêtre de la famille qui va épauler l'héroïne. Le premier tome reste ainsi très classique, tandis que le second prend une tournure plus orientée vers l'action, renouant davantage avec l'esprit de Troy grâce à ses vols de dragons et combats de trolls.
L'ensemble est plaisant et sans prise de tête. Les personnages fonctionnent plutôt bien, même si le petit frère qui se comporte comme un bébé malgré ses 12 ou 13 ans agace un peu, et que le traître reste très caricatural. L'utilisation des fantômes est amusante, même si elle manque parfois de cohérence, même dans la logique interne du récit ("Oh oui, tu as remarqué ? Maintenant que ça arrange le scénario, je ne disparais plus quand il fait jour.").
Le dessin d'Hérenguel est agréable lui aussi. Il convient tout à fait à l'ambiance de Troy qui n'est pas si éloignée de celle de Krän, même si j'avoue l'avoir confondu au début avec celui de Tiburce Oger, tant les châteaux, les fantômes et les teintes rappellent la série Gorn. J'ai toutefois noté deux incohérences qui m'ont un peu sorti de la lecture : dans le tome 1, le conseiller Théo assiste à la scène où le roi confie un parchemin à sa fille, mais quelques pages plus loin il agit comme s'il n'en savait rien ; et dans le tome 2, le troll fantôme fonce en hurlant à la bataille avant d'apparaître la case d'après à attendre tranquillement avec les autres.
La conclusion, elle aussi, m'a semblé trop abrupte, donnant l'impression que tout se résout un peu trop facilement.
Bref, ce n'est pas parfait, mais j'ai tout de même passé un bon moment, léger et divertissant.
Un nouveau volume dans la très belle collection des adaptations de Lovecraft par Gou Tanabe !
Cette fois-ci, plutôt qu'un récit complet, c'est un recueil d'adaptations de nouvelles, dont la plupart mettent en scène le mythique Randolph Carter. Et si l'ambiance est toujours à la paranoïa, à l'indicible, à l'innommable, on remarque une tendance moins forte à la représentation de monstres cauchemardesques, on est plus dans des récits qui mettent en scène les peurs, les cauchemars et probablement certains fantasmes de leur auteur, HP Lovecraft. L'intérêt est donc dans la mise en scène de ces mises en abyme, Carter étant véritablement le double de papier de Lovecraft. Parmi ces histoires, je retiens celle qui parle d'une maison en haut d'une falaise, habitée par un homme semblant détenir les secrets de l'univers, dans l'attente de la visite de créatures étranges... Les autres, si elles ne sont pas désagréables, sont moins denses.
Tanabe continue cependant son travail graphique de qualité, très réaliste, s'autorisant de belles doubles pages lors de visions cosmogoniques grandioses. Encore un beau volume à ajouter à la collection...
Les Arènes continuent leur collection à visée simili-encyclopédique avec cette Incroyable histoire qui s'intéresse à la Préhistoire. Un concept, un nom qi n'existent que depuis la première moitié du XIXème siècle, lorsque des ossements d'hommes de cette époque ont commencé à être interprétés, analysés. Depuis, de nombreuses découvertes marquantes (Néandertal, Lucy, Toumaï...) ont fait évoluer les travaux et les connaissances des paléontologues et archéologues, au sein d'une science qui fait toujours débat.
Nous avons donc droit à un panorama de cette avancée, des différentes périodes qui composent cette Préhistoire beaucoup plus nuancée et contrastée que l'imagerie populaire veut le faire croire. Ainsi chaque sous-division temporelle est-elle marquée par des évènements important : la domestication du feu, la fabrication d'outils, les débuts de l'écriture, de la religion, etc. L'humanité est, c'est confirmée, bien née, en quelque sort, dans l'est du continent africain, un territoire immense, bien plus que ne le laisse croire la projection de Mercator sur nos planisphères. Il n'y avait, par ailleurs, pas une langue primale, mère de toutes les autres, mais une multiplicité, probablement autant qu'il y avait de groupes de population à une certaine époque.
C'est un album très instructif, qui pose les bases, à date, de tout ce que l'on sait, grâce au regard scientifique de Jean-Paul Demoule, archéologue et préhistorien de renom. Benoist Simmat, journaliste scientifique connu pour de nombreux albums de vulgarisation surtout chez les Arènes, apporte son savoir-faire en termes de narration, avec cette pointe d'humour présente régulièrement. L'un des guides de lecture est d'ailleurs une sorte de lémurien, ancêtre de nous tous, qui apparaît de temps en temps dans les pages.
L'exécution graphique est assurée par Lucas Landais, dont c'est l'un des premiers albums. S'il n'y a aucun souci pour ses pages de cartes et les doubles et des scènes de paysages, je suis un peu plus réservé sur son niveau de représentation des personnages. Il manque de pas mal de maturité, mais cela n'est heureusement pas un frein à la lecture.
Instructif et sympathique.
Je suis un poil déçu de ma lecture, alors que j'avais beaucoup apprécié le travail graphique de l'autrice sur Quatre soeurs. La BD semblait m'évoquer Merel ou d'autres BD du genre qui traitent des femmes ayant dépassé 45 ans mais qui sont inexistantes dans l'espace public ou presque. La thématique m'intéressait donc, mais j'ai été un peu déçu de l'histoire.
C'est une histoire qui commence doucement, avec cette femme qui se fait virer et commence les petits boulots, se remet en question et commence à travailler pour un détective privé. Malheureusement, j'ai été assez peu transporté par le récit qui oscille autour de diverses choses. Le récit est centré autour de Marcie, mais il y a la question de la tentative de suicide, le voyage à New-York, les vols de chiens, la relation avec sa fille, tout est lié d'une façon ou d'une autre. Mais le centre est clairement cette histoire de suicide, puisque c'est sur sa résolution que tout se conclura. Et je dois dire que je suis assez mitigé sur le résultat global. Tout semble aller un peu trop vite et certaines choses semblent superflues, comme le voyage à New-York en plein milieu qui ne semble pas réellement avoir d'intérêt au final.
Lors de ma lecture j'ai eu l'impression de balancer entre diverses histoires sans qu'aucune ne soit réellement importante et j'ai trouvé ça regrettable. Il manque peut-être un véritable axe qui se dégage tout du long. J'aurais aimé qu'on développe plus le côté invisible des femmes de plus de 45 ans (et même 40 d'ailleurs), ou encore la position sociétale des femmes. Le dernier dialogue qu'elle a avec l'enquêteur est particulièrement bon et j'aurais aimé qu'il y ait plus là-dessus aussi, notamment dans la relation avec sa fille. Bref, j'ai le sentiment de beaucoup de choses mais pas forcément bien exploité, ou pas jusqu'au bout. C'est dommage, la BD a des qualités et ça m'embête de rester sur un tel ressenti.
Glénat et Delcourt se tirent la bourre pour ne manquer aucun créneau. Sur celui des biographies historiques – médiévales en particulier, Glénat a dégainé avec sa collection « Ils ont fait l’histoire », pas uniquement centrée sur les rois de France, mais dans laquelle plusieurs biographies de rois capétiens ont déjà été publiées. Delcourt avait sa collection des « Reines de sang », et quelques séries, comme « La Couronne de verre » ou « Le trône d’argile ».
Avec cette nouvelle série « La couronne de France », dont j’ai lu pour le moment les deux premiers tomes, Delcourt se lance sur un créneau très proche des biographies de la période parues dans la collection « Ils ont fait l’Histoire » (les lecteurs pourront comparer les mérites des deux).
La première surprise vient du fait que chaque album est en fait « double », reprenant les histoires de deux rois, avec une équipe changeante à chaque fois. J’avoue avoir été surpris par ce choix, qui ne m’a pas convaincu. Car je ne suis pas fan du changement de dessinateur sur une série, a fortiori encore moins au sein d’un même album. Surtout que parfois le changement de style (dessin et couleurs) est important, comme au sein du tome 2 (voir détails du casting sur la fiche de la série).
J’ai aussi été surpris par certains choix. La série commence avec Philippe Auguste, et non avec Hugues Capet. Bon, mettons qu’avant les rois étaient rois des Francs, et que Philippe Auguste est le premier à se faire appeler rois de France et non roi des Francs (changement en cours de règne sur son sceau, de Rex Francorum à Rex Franciae), et à ne plus avoir besoin de faire sacrer son fils durant son propre règne – encore eut-il fallut rappeler cela d’ailleurs. Mais ensuite, on passe directement dans le premier tome de Philippe Auguste à Philippe le Bel. Pourquoi pas, puisque le choix est fait de ne présenter que quelques rois/règnes clés pour la monarchie capétienne. Mais alors le règne de Louis IX passe à la trappe, ce qui m’a franchement étonné, tant celui-ci est fondateur, au niveau symbolique (après lui le fait d’avoir un « ancêtre » béatifié gonfle le prestige des capétiens) qu’au niveau administratif (voir la création d’une monnaie royale stable).
Pour le reste, ça se laisse lire, les dessinateurs, malgré les changements, ont tous un style agréable. J’ai juste beaucoup moins aimé la colorisation de Denoulet.
La forte pagination apparente masque le fait que chaque album traite de deux règnes (on retombe donc dans le même format que la collection « Ils ont fait l’histoire », finalement assez court pour traiter en profondeur de règnes présentés comme fondamentaux. Du coup il a parfois des ellipses temporelles, des facilités (Pécau cherchant plus à raconter qu’à expliquer). Il suit aussi une vision très « classique » et old school de l’Histoire, celle des « Grands » et de leurs grands gestes, les passages obligés (comme le procès des Templiers sous Philippe le Bel, ou des scènes pas forcément avérées de la geste de Jeanne d’Arc sous Charles VII). Il appuie aussi parfois lourdement sur certains traits de caractère (Philippe Auguste faisant payer Juifs ou Lombards, clichés sur « la Pucelle ») et quelques dialogues semblent un peu incongrus et/ou anachroniques (comme ce « il a sorti un lapin de son chapeau » dans le premier tome).
Enfin, je n’ai pas été convaincu par le personnage du charbonnier à la capuche noire, récurrent, vaguement fantastique et mystérieux qui traverse les siècles et joue le rôle d’une baguette magique que je ne trouve pas ici intéressant.
Au final, malgré les défauts et mes remarques, c’est une honnête série d’aventures historiques, qui soutient en partie la comparaison de la collection de Glénat cité plus haut, tout en en partageant certains défauts.
Les connaisseurs des règnes évoqués n’apprendront sans doute rien ou seront frustrés. Mais ça reste quand même une porte d’entrée honorable pour aller chercher à compléter ses connaissances ailleurs (un petit dossier historique et chronologique complète chaque album. Léger mais bien fait, une introduction là aussi. Je regrette que ne figure aucune bibliographie).
Je suis bien embêté sur ma notation, puisque l'ouvrage est très particulier. Son existence est déjà le croisement deux arts, la musique et la BD, dans une histoire muette qui se doit d'être lue accompagnée de la musique en question, ici la symphonie inachevée de Schubert.
La BD à même un QR code menant directement à la vision de la BD mise en légère animation avec la musique superposée. C'est déjà là que j'ai un souci dans ma notation, puisque je note l'album et non pas la superposition des deux qui fait rentrer les œuvres en résonance, évidemment. Noter juste l'album est un peu réducteur, et de même si je note l'ensemble c'est plus un film qu'une BD.
Donc déjà là, il faudrait se poser des questions sur ce que je lis et commente, mais en plus il y a la question de la pertinence de la critique. Suis-je en train de critiquer du Schubert ? Je n'oserais le prétendre, mais donc qu'est-ce que je note ici exactement ?
Je pose ces questions en préambule parce que je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur la BD et que je pense que c'est les principales remarques à faire devant ces albums-concepts qui ont une idée forte et qui centralise un peu ce qu'on en pense. En soi, l'album raconte une histoire simple et assez classique, muette mais compréhensible qui permet de glisser des petites thématiques notamment la question de la pollution plastique des fonds marins ou la pêche massive. C'est facilement appréciable par des enfants et le dessin mignon renforce le côté enfantin du récit. C'est coloré et dynamique, en adéquation avec le message et la musique.
Une BD a réserver aux plus jeunes, qui permet de faire un premier contact avec la musique classique, donc. La limite que j'y vois, c'est que la vidéo les combinant existant déjà, pourquoi l'album serait-il plus intéressant à acheter ?
Je retrouve le tandem de Journal d'un Enfant de Lune, et cet album me laisse la même impression : mi-figue, mi-raisin.
Joris Chamblain nous propose une belle histoire sur l'amour et le handicap où les bons sentiments sont de rigueur (on frôle par moment l'indigestion). Nos jeunes tourtereaux, ainsi que les personnages qui gravitent autour, sont attachants. Par contre, le déroulé de l'histoire est hautement improbable, les facilités scénaristiques se succèdent à un rythme soutenu. Cette romance adolescente reste cependant attendrissante et j'ai aimé ce choc des cultures entre rock et musique classique (j'adore le son du violoncelle).
Bref, un album trop orienté jeune public pour me satisfaire pleinement.
Je suis toujours sous le charme du dessin d'Anne-Lise Nalin avec son trait fin, souple et expressif. Les couleurs sont au diapason du récit. Mise en page classique et efficace.
On peut lire le titre de la couverture en relief avec les doigts.
Une lecture sympathique, mais qui sera vite oubliée.
Je découvre en écrivant cet avis qu'un second tome vient de paraître. Peut-être un jour...
Tiens, une histoire qui se passe durant la colonisation en Indochine. Ça fait changement des histoires de colonisations qui se passent en Afrique ou en Algérie.
J'aime bien lorsqu'on mélange l'histoire et le surnaturel comme le font les auteurs ici. Le dessin est vraiment agréable pour les yeux et j'ai aussi aimé le changement graphique lorsque c'était le temps de raconter les légendes locales. Il y a aussi une bonne galerie de personnages intéressants même si c'est vrai que par moment ils peuvent paraitre un peu caricaturaux. J'ai bien aimé suivre la vie quotidienne dans cette colonie avant le drame final. Alors pourquoi avec autant de qualités je ne mets que 3 étoiles ?
Et ben je trouve qu'il y a des longueurs, des parties que je trouve moins passionnantes à lire que d'autres. En fait, je pense que le problème est que la relation entre le Blanc et le petit enfant indonésien ne m'a pas tant touché que ça. Cela reste tout de même une lecture agréable dont je recommande la lecture au moins une fois dans sa vie.
Si je suis d’accord avec Spooky pour regretter que soient un peu évacués tous les soucis/risques administratifs, les emmerdes liées aux pillards, à la guerre, etc, je le regrette sans doute moins que lui. Surtout, je trouve que le côté presque « feel good » n’est pas désagréable, et permet de s’intéresser plaisamment à ce métier pas forcément si connu que ça.
Deux choses m’ont globalement plu dans cet album. D’abord nous suivons tout du long, sur une longue période et sur plusieurs lieux de fouilles différents, l’étude de restes d’énigmatiques constructions, surnommées des « kites ». Nous suivons plusieurs équipes, l’évolution de leurs hypothèses et, peu à peu, les explications.
Mais ça n’est jamais ennuyeux, on ne reste pas dans le scientifique pur. C’est très bien expliqué – y compris les hypothèses a priori farfelues. Mais surtout la narration est vraiment agréable, rythmée, jouant sur humour et auto dérision.
Le dessin, moderne et dynamique lui aussi, accompagne bien ce récit, qui pourra intéresser au-delà des amateurs d’archéologie – alors même que le sujet ici n’est pas forcément affriolant.
Note réelle 3,5/5.
J’ai emprunté ce manga uniquement pour le nom de Machiavel et pour voir ce qu’une adaptation de son « Prince » pouvait donner. Car la lecture de ce livre m’avait marqué lorsque je l’avais découvert – il y a bien longtemps maintenant.
En fait, c’est un mixe d’une adaptation du texte et de la vie de son auteur. Pourquoi pas ? Mais cela penche quand même davantage vers la biographie de l’auteur – du moins d’une partie de sa vie – que vers une adaptation du texte, même s’il est souvent cité, et si sont rappelés quelques épisodes ou rencontres l’ayant inspiré.
L’ensemble se laisse lire (globalement le contexte de Florence et sa région est bien retranscrit), mais l’album m’a laissé sur ma faim. D’abord parce que a priori je ne suis pas fan de manga, et que certaines façons d’exprimer les émotions ne me conviennent pas, avec des bouches souvent plus qu’ouvertes (idem pour tous les traits de visages effacés). Cet aspect a sans doute beaucoup joué sur mon ressenti mitigé.
Ensuite parce que l’aspect purement historique et politique n’est ici pas follement dynamique au niveau narratif.
Note réelle 2,5/5.
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Légendes de Troy - Nuit Safran
Ca faisait longtemps que je n'avais pas replongé dans l'univers de Troy. Même si ces récits n'ont jamais la prétention d'être très subtils, j'apprécie en général le dépaysement et le divertissement qu'ils procurent. Cette histoire se déroule dans les baronnies d'Hédulie, dans une ambiance écossaise aux accents très shakespeariens, avec fantômes et cornemuses. L'intrigue de départ est assez convenue, presque déjà vue : un vieux seigneur bienveillant empoisonné par un héritier fourbe, une jeune sœur décidée à dévoiler la trahison, et le traître qui manipule tout le monde pour prendre le pouvoir et discréditer sa parole. Mais comme on est sur Troy, un élément vient pimenter le tout : le plus jeune frère, par accident, se retrouve doté du pouvoir de faire apparaître des fantômes, dont un ancêtre de la famille qui va épauler l'héroïne. Le premier tome reste ainsi très classique, tandis que le second prend une tournure plus orientée vers l'action, renouant davantage avec l'esprit de Troy grâce à ses vols de dragons et combats de trolls. L'ensemble est plaisant et sans prise de tête. Les personnages fonctionnent plutôt bien, même si le petit frère qui se comporte comme un bébé malgré ses 12 ou 13 ans agace un peu, et que le traître reste très caricatural. L'utilisation des fantômes est amusante, même si elle manque parfois de cohérence, même dans la logique interne du récit ("Oh oui, tu as remarqué ? Maintenant que ça arrange le scénario, je ne disparais plus quand il fait jour."). Le dessin d'Hérenguel est agréable lui aussi. Il convient tout à fait à l'ambiance de Troy qui n'est pas si éloignée de celle de Krän, même si j'avoue l'avoir confondu au début avec celui de Tiburce Oger, tant les châteaux, les fantômes et les teintes rappellent la série Gorn. J'ai toutefois noté deux incohérences qui m'ont un peu sorti de la lecture : dans le tome 1, le conseiller Théo assiste à la scène où le roi confie un parchemin à sa fille, mais quelques pages plus loin il agit comme s'il n'en savait rien ; et dans le tome 2, le troll fantôme fonce en hurlant à la bataille avant d'apparaître la case d'après à attendre tranquillement avec les autres. La conclusion, elle aussi, m'a semblé trop abrupte, donnant l'impression que tout se résout un peu trop facilement. Bref, ce n'est pas parfait, mais j'ai tout de même passé un bon moment, léger et divertissant.
L'Indicible
Un nouveau volume dans la très belle collection des adaptations de Lovecraft par Gou Tanabe ! Cette fois-ci, plutôt qu'un récit complet, c'est un recueil d'adaptations de nouvelles, dont la plupart mettent en scène le mythique Randolph Carter. Et si l'ambiance est toujours à la paranoïa, à l'indicible, à l'innommable, on remarque une tendance moins forte à la représentation de monstres cauchemardesques, on est plus dans des récits qui mettent en scène les peurs, les cauchemars et probablement certains fantasmes de leur auteur, HP Lovecraft. L'intérêt est donc dans la mise en scène de ces mises en abyme, Carter étant véritablement le double de papier de Lovecraft. Parmi ces histoires, je retiens celle qui parle d'une maison en haut d'une falaise, habitée par un homme semblant détenir les secrets de l'univers, dans l'attente de la visite de créatures étranges... Les autres, si elles ne sont pas désagréables, sont moins denses. Tanabe continue cependant son travail graphique de qualité, très réaliste, s'autorisant de belles doubles pages lors de visions cosmogoniques grandioses. Encore un beau volume à ajouter à la collection...
L'Incroyable Histoire de la Préhistoire
Les Arènes continuent leur collection à visée simili-encyclopédique avec cette Incroyable histoire qui s'intéresse à la Préhistoire. Un concept, un nom qi n'existent que depuis la première moitié du XIXème siècle, lorsque des ossements d'hommes de cette époque ont commencé à être interprétés, analysés. Depuis, de nombreuses découvertes marquantes (Néandertal, Lucy, Toumaï...) ont fait évoluer les travaux et les connaissances des paléontologues et archéologues, au sein d'une science qui fait toujours débat. Nous avons donc droit à un panorama de cette avancée, des différentes périodes qui composent cette Préhistoire beaucoup plus nuancée et contrastée que l'imagerie populaire veut le faire croire. Ainsi chaque sous-division temporelle est-elle marquée par des évènements important : la domestication du feu, la fabrication d'outils, les débuts de l'écriture, de la religion, etc. L'humanité est, c'est confirmée, bien née, en quelque sort, dans l'est du continent africain, un territoire immense, bien plus que ne le laisse croire la projection de Mercator sur nos planisphères. Il n'y avait, par ailleurs, pas une langue primale, mère de toutes les autres, mais une multiplicité, probablement autant qu'il y avait de groupes de population à une certaine époque. C'est un album très instructif, qui pose les bases, à date, de tout ce que l'on sait, grâce au regard scientifique de Jean-Paul Demoule, archéologue et préhistorien de renom. Benoist Simmat, journaliste scientifique connu pour de nombreux albums de vulgarisation surtout chez les Arènes, apporte son savoir-faire en termes de narration, avec cette pointe d'humour présente régulièrement. L'un des guides de lecture est d'ailleurs une sorte de lémurien, ancêtre de nous tous, qui apparaît de temps en temps dans les pages. L'exécution graphique est assurée par Lucas Landais, dont c'est l'un des premiers albums. S'il n'y a aucun souci pour ses pages de cartes et les doubles et des scènes de paysages, je suis un peu plus réservé sur son niveau de représentation des personnages. Il manque de pas mal de maturité, mais cela n'est heureusement pas un frein à la lecture. Instructif et sympathique.
Marcie
Je suis un poil déçu de ma lecture, alors que j'avais beaucoup apprécié le travail graphique de l'autrice sur Quatre soeurs. La BD semblait m'évoquer Merel ou d'autres BD du genre qui traitent des femmes ayant dépassé 45 ans mais qui sont inexistantes dans l'espace public ou presque. La thématique m'intéressait donc, mais j'ai été un peu déçu de l'histoire. C'est une histoire qui commence doucement, avec cette femme qui se fait virer et commence les petits boulots, se remet en question et commence à travailler pour un détective privé. Malheureusement, j'ai été assez peu transporté par le récit qui oscille autour de diverses choses. Le récit est centré autour de Marcie, mais il y a la question de la tentative de suicide, le voyage à New-York, les vols de chiens, la relation avec sa fille, tout est lié d'une façon ou d'une autre. Mais le centre est clairement cette histoire de suicide, puisque c'est sur sa résolution que tout se conclura. Et je dois dire que je suis assez mitigé sur le résultat global. Tout semble aller un peu trop vite et certaines choses semblent superflues, comme le voyage à New-York en plein milieu qui ne semble pas réellement avoir d'intérêt au final. Lors de ma lecture j'ai eu l'impression de balancer entre diverses histoires sans qu'aucune ne soit réellement importante et j'ai trouvé ça regrettable. Il manque peut-être un véritable axe qui se dégage tout du long. J'aurais aimé qu'on développe plus le côté invisible des femmes de plus de 45 ans (et même 40 d'ailleurs), ou encore la position sociétale des femmes. Le dernier dialogue qu'elle a avec l'enquêteur est particulièrement bon et j'aurais aimé qu'il y ait plus là-dessus aussi, notamment dans la relation avec sa fille. Bref, j'ai le sentiment de beaucoup de choses mais pas forcément bien exploité, ou pas jusqu'au bout. C'est dommage, la BD a des qualités et ça m'embête de rester sur un tel ressenti.
La Couronne de France
Glénat et Delcourt se tirent la bourre pour ne manquer aucun créneau. Sur celui des biographies historiques – médiévales en particulier, Glénat a dégainé avec sa collection « Ils ont fait l’histoire », pas uniquement centrée sur les rois de France, mais dans laquelle plusieurs biographies de rois capétiens ont déjà été publiées. Delcourt avait sa collection des « Reines de sang », et quelques séries, comme « La Couronne de verre » ou « Le trône d’argile ». Avec cette nouvelle série « La couronne de France », dont j’ai lu pour le moment les deux premiers tomes, Delcourt se lance sur un créneau très proche des biographies de la période parues dans la collection « Ils ont fait l’Histoire » (les lecteurs pourront comparer les mérites des deux). La première surprise vient du fait que chaque album est en fait « double », reprenant les histoires de deux rois, avec une équipe changeante à chaque fois. J’avoue avoir été surpris par ce choix, qui ne m’a pas convaincu. Car je ne suis pas fan du changement de dessinateur sur une série, a fortiori encore moins au sein d’un même album. Surtout que parfois le changement de style (dessin et couleurs) est important, comme au sein du tome 2 (voir détails du casting sur la fiche de la série). J’ai aussi été surpris par certains choix. La série commence avec Philippe Auguste, et non avec Hugues Capet. Bon, mettons qu’avant les rois étaient rois des Francs, et que Philippe Auguste est le premier à se faire appeler rois de France et non roi des Francs (changement en cours de règne sur son sceau, de Rex Francorum à Rex Franciae), et à ne plus avoir besoin de faire sacrer son fils durant son propre règne – encore eut-il fallut rappeler cela d’ailleurs. Mais ensuite, on passe directement dans le premier tome de Philippe Auguste à Philippe le Bel. Pourquoi pas, puisque le choix est fait de ne présenter que quelques rois/règnes clés pour la monarchie capétienne. Mais alors le règne de Louis IX passe à la trappe, ce qui m’a franchement étonné, tant celui-ci est fondateur, au niveau symbolique (après lui le fait d’avoir un « ancêtre » béatifié gonfle le prestige des capétiens) qu’au niveau administratif (voir la création d’une monnaie royale stable). Pour le reste, ça se laisse lire, les dessinateurs, malgré les changements, ont tous un style agréable. J’ai juste beaucoup moins aimé la colorisation de Denoulet. La forte pagination apparente masque le fait que chaque album traite de deux règnes (on retombe donc dans le même format que la collection « Ils ont fait l’histoire », finalement assez court pour traiter en profondeur de règnes présentés comme fondamentaux. Du coup il a parfois des ellipses temporelles, des facilités (Pécau cherchant plus à raconter qu’à expliquer). Il suit aussi une vision très « classique » et old school de l’Histoire, celle des « Grands » et de leurs grands gestes, les passages obligés (comme le procès des Templiers sous Philippe le Bel, ou des scènes pas forcément avérées de la geste de Jeanne d’Arc sous Charles VII). Il appuie aussi parfois lourdement sur certains traits de caractère (Philippe Auguste faisant payer Juifs ou Lombards, clichés sur « la Pucelle ») et quelques dialogues semblent un peu incongrus et/ou anachroniques (comme ce « il a sorti un lapin de son chapeau » dans le premier tome). Enfin, je n’ai pas été convaincu par le personnage du charbonnier à la capuche noire, récurrent, vaguement fantastique et mystérieux qui traverse les siècles et joue le rôle d’une baguette magique que je ne trouve pas ici intéressant. Au final, malgré les défauts et mes remarques, c’est une honnête série d’aventures historiques, qui soutient en partie la comparaison de la collection de Glénat cité plus haut, tout en en partageant certains défauts. Les connaisseurs des règnes évoqués n’apprendront sans doute rien ou seront frustrés. Mais ça reste quand même une porte d’entrée honorable pour aller chercher à compléter ses connaissances ailleurs (un petit dossier historique et chronologique complète chaque album. Léger mais bien fait, une introduction là aussi. Je regrette que ne figure aucune bibliographie).
L'Onde
Je suis bien embêté sur ma notation, puisque l'ouvrage est très particulier. Son existence est déjà le croisement deux arts, la musique et la BD, dans une histoire muette qui se doit d'être lue accompagnée de la musique en question, ici la symphonie inachevée de Schubert. La BD à même un QR code menant directement à la vision de la BD mise en légère animation avec la musique superposée. C'est déjà là que j'ai un souci dans ma notation, puisque je note l'album et non pas la superposition des deux qui fait rentrer les œuvres en résonance, évidemment. Noter juste l'album est un peu réducteur, et de même si je note l'ensemble c'est plus un film qu'une BD. Donc déjà là, il faudrait se poser des questions sur ce que je lis et commente, mais en plus il y a la question de la pertinence de la critique. Suis-je en train de critiquer du Schubert ? Je n'oserais le prétendre, mais donc qu'est-ce que je note ici exactement ? Je pose ces questions en préambule parce que je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur la BD et que je pense que c'est les principales remarques à faire devant ces albums-concepts qui ont une idée forte et qui centralise un peu ce qu'on en pense. En soi, l'album raconte une histoire simple et assez classique, muette mais compréhensible qui permet de glisser des petites thématiques notamment la question de la pollution plastique des fonds marins ou la pêche massive. C'est facilement appréciable par des enfants et le dessin mignon renforce le côté enfantin du récit. C'est coloré et dynamique, en adéquation avec le message et la musique. Une BD a réserver aux plus jeunes, qui permet de faire un premier contact avec la musique classique, donc. La limite que j'y vois, c'est que la vidéo les combinant existant déjà, pourquoi l'album serait-il plus intéressant à acheter ?
Le Cœur en braille
Je retrouve le tandem de Journal d'un Enfant de Lune, et cet album me laisse la même impression : mi-figue, mi-raisin. Joris Chamblain nous propose une belle histoire sur l'amour et le handicap où les bons sentiments sont de rigueur (on frôle par moment l'indigestion). Nos jeunes tourtereaux, ainsi que les personnages qui gravitent autour, sont attachants. Par contre, le déroulé de l'histoire est hautement improbable, les facilités scénaristiques se succèdent à un rythme soutenu. Cette romance adolescente reste cependant attendrissante et j'ai aimé ce choc des cultures entre rock et musique classique (j'adore le son du violoncelle). Bref, un album trop orienté jeune public pour me satisfaire pleinement. Je suis toujours sous le charme du dessin d'Anne-Lise Nalin avec son trait fin, souple et expressif. Les couleurs sont au diapason du récit. Mise en page classique et efficace. On peut lire le titre de la couverture en relief avec les doigts. Une lecture sympathique, mais qui sera vite oubliée. Je découvre en écrivant cet avis qu'un second tome vient de paraître. Peut-être un jour...
La Querelle des arbres
Tiens, une histoire qui se passe durant la colonisation en Indochine. Ça fait changement des histoires de colonisations qui se passent en Afrique ou en Algérie. J'aime bien lorsqu'on mélange l'histoire et le surnaturel comme le font les auteurs ici. Le dessin est vraiment agréable pour les yeux et j'ai aussi aimé le changement graphique lorsque c'était le temps de raconter les légendes locales. Il y a aussi une bonne galerie de personnages intéressants même si c'est vrai que par moment ils peuvent paraitre un peu caricaturaux. J'ai bien aimé suivre la vie quotidienne dans cette colonie avant le drame final. Alors pourquoi avec autant de qualités je ne mets que 3 étoiles ? Et ben je trouve qu'il y a des longueurs, des parties que je trouve moins passionnantes à lire que d'autres. En fait, je pense que le problème est que la relation entre le Blanc et le petit enfant indonésien ne m'a pas tant touché que ça. Cela reste tout de même une lecture agréable dont je recommande la lecture au moins une fois dans sa vie.
Sur les traces des archéologues
Si je suis d’accord avec Spooky pour regretter que soient un peu évacués tous les soucis/risques administratifs, les emmerdes liées aux pillards, à la guerre, etc, je le regrette sans doute moins que lui. Surtout, je trouve que le côté presque « feel good » n’est pas désagréable, et permet de s’intéresser plaisamment à ce métier pas forcément si connu que ça. Deux choses m’ont globalement plu dans cet album. D’abord nous suivons tout du long, sur une longue période et sur plusieurs lieux de fouilles différents, l’étude de restes d’énigmatiques constructions, surnommées des « kites ». Nous suivons plusieurs équipes, l’évolution de leurs hypothèses et, peu à peu, les explications. Mais ça n’est jamais ennuyeux, on ne reste pas dans le scientifique pur. C’est très bien expliqué – y compris les hypothèses a priori farfelues. Mais surtout la narration est vraiment agréable, rythmée, jouant sur humour et auto dérision. Le dessin, moderne et dynamique lui aussi, accompagne bien ce récit, qui pourra intéresser au-delà des amateurs d’archéologie – alors même que le sujet ici n’est pas forcément affriolant. Note réelle 3,5/5.
Le Prince (KuroSavoir)
J’ai emprunté ce manga uniquement pour le nom de Machiavel et pour voir ce qu’une adaptation de son « Prince » pouvait donner. Car la lecture de ce livre m’avait marqué lorsque je l’avais découvert – il y a bien longtemps maintenant. En fait, c’est un mixe d’une adaptation du texte et de la vie de son auteur. Pourquoi pas ? Mais cela penche quand même davantage vers la biographie de l’auteur – du moins d’une partie de sa vie – que vers une adaptation du texte, même s’il est souvent cité, et si sont rappelés quelques épisodes ou rencontres l’ayant inspiré. L’ensemble se laisse lire (globalement le contexte de Florence et sa région est bien retranscrit), mais l’album m’a laissé sur ma faim. D’abord parce que a priori je ne suis pas fan de manga, et que certaines façons d’exprimer les émotions ne me conviennent pas, avec des bouches souvent plus qu’ouvertes (idem pour tous les traits de visages effacés). Cet aspect a sans doute beaucoup joué sur mon ressenti mitigé. Ensuite parce que l’aspect purement historique et politique n’est ici pas follement dynamique au niveau narratif. Note réelle 2,5/5.