Cet album au petit format souple est composé d'histoires courtes. Le seul lien entre chaque est qu'elles racontent des excursions dans la nature. Retrouvailles avec le petit coin boisé de son enfance, découverte d'une rivière rocailleuse lors d'un jeu en colonie de vacances dans le Gard, pause au coin des arbres lors d'une randonnée cycliste dans la Meuse ou encore contemplation du bord de mer lors d'une sortie en amoureux dans l'Esterel.
Le graphisme est de l'ordre du carnet de croquis. L'ensemble est plaisant. Les paysages ressortent bien et sont assez jolis même si la campagne de la Meuse a des côtés aussi broussailleux que le décor provençal dont l'auteur semble plus friand. Les personnages, par contre, sont difficilement appréciables tant ils sont changeants et peu réussis.
Il n'y a pas de véritable récit. Ce sont plus des errances un peu poétiques. L'objectif est de faire ressentir l'émotion de simples balades dans la nature, profiter de celle-ci tout en captant les émotions qu'elle insuffle. J'ai été relativement touché sans pour autant être submergé. C'est agréable quand on arrive à y coller ses propres souvenirs.
Ce n'est néanmoins pas tellement le type de lecture que je recherche et même si j'ai passé un moment plutôt agréable, je doute que cet album me reste longtemps en mémoire. Je n'en conseillerai donc pas plus que cela l'achat.
Le journal intime de Julian Pi n'est pas un véritable journal comme on pourrait le croire d'après le titre. C'est plutôt l'évocation de la vie sentimentale d'un homme quelconque au look un peu binoclard.
Bon, il se débrouille pas trop mal avec les femmes qui n'arrêtent pas de le harceler pour construire quelque chose de solide ce qu'il ne veut pas.
Non, c'est encore un immature qui ne cherche que des aventures sans lendemain. Il y aurait toute une éducation sentimentale à refaire !
Le ton demeure léger comme finalement l'ensemble de cette bd qui ne fera pas date. Classique et sans grande originalité mais à la lecture agréable !
Après la lecture du premier tome.
J'ai apprécié cette BD sans la trouver exceptionnelle. L'humour est décalé et noir mais reste basique. Les dessins sont très fins et réussis. Ils sont sublimés par de superbes couleurs, sauf les personnages qui restent blancs.
Je n'attendais pas grand chose de cette lecture, j'ai juste eu une lecture plaisante et reposante.
J'espère que le second tome montera d'un cran dans l'humour car pour le reste les bases sont bonnes.
Dernier quart du 19ème siècle, une région de la France.
Nous suivons deux histoires principales qui vont s'entrecouper.
D'un côté, petit verglas, orpheline élevée par un savant sans scrupule hors de tout contacte avec le monde.
D'un autre côté, un jeune garçon découvre un Dolmen non répertorié dans une vieille propriété. Il le touche et reçoit en retour un don, qui fera son bonheur et son malheur.
Pour englober le tout, différents personnages interviennent et donnent de la consistance à ce récit.
Au final, une histoire profonde et sympathique, avec un dénouement juste...
Du côté du graphisme et surtout des couleurs, c'est beau. Le dessin fait bien ressortir les sentiments des personnages (ah, les yeux de petit verglas) et les décors sont bien travaillés. De plus, l'ambiance ainsi créée est en accord parfait avec le scénar.
Bref, une petite série en trois tomes bien sympa qui se laisse lire et relire quelques années après sans prise de rides...
Family Complex est un shojo qui prend pour sujet un thème superficiel mais pas si inintéressant. Il s'agit en effet d'imaginer une famille dont tous les membres sont physiquement exceptionnels, beaux comme des top-models, à l'exception du cadet qui est assez quelconque.
Le récit aborde du coup les complexes que peut avoir ce dernier à se retrouver au sein d'une famille aimante mais au sein de laquelle il peut apparaitre comme un vilain petit canard aux yeux du public. Il aborde aussi le cas de chacun des membres de cette famille en démontrant que, finalement, il est bien difficile de vivre une vie normale avec un corps d'exception : autant on peut être admiré et avoir de multiples serviteurs et adorateurs, autant il est presque impossible d'avoir de vrais amis avec qui on peut vivre une relation d'égal à égal. Du coup, chacun aura, à sa manière, un complexe à surmonter avec l'aide de l'amour familial.
Certes cette thématique est un peu mièvre et pas très passionnante, mais le récit se lit finalement relativement bien et n'est pas idiot, aussi peu crédible qu'il puisse être par moment.
Le dessin est soigné et les personnages sont réussis. Trop réussis probablement car l'auteure ne sait visiblement dessiner que de jolis personnages et ceux qui sont sensés être plus basiques, comme le cadet de la famille, paraissent tout aussi beaux et parfaits de traits que les autres. Ca réduit un peu l'impact du récit sensé justement traiter de la différence. Et puis il y a ces décors très souvent vides et abusivement remplacés par des trames diverses et variées, comme dans la majorité des shojos, je n'aime pas trop.
Ce manga se lit donc assez bien mais heureusement qu'il ne s'agit que d'un one-shot car c'est quand même loin d'être captivant ni marquant.
"Occupée !" est une BD engagée mais pour laquelle il est difficile de s'identifier.
En effet, le lieu est Berlin et l'époque, le début des années 80. C'est loin à tout point de vue...
Le récit s'articule autour d'un lieu qui offre une voix off : une villa qui va être squattée par des jeunes indépendants ayant des revendications proches de celles de Droit au logement, en France de nos jours.
Des parallèles sont faits avec la montée du nazisme dans les mêmes lieux.
C'est bien tourné mais je n'ai pas concerné par le récit qui relate des faits devenus malheureusement banaux. Car on se doute de ce qu'il va arriver aux squatteurs...
Le dessin est fin et très réaliste. Il y a certaines cases vraiment belles, mais sur l'ensemble, une sorte d'aplats grisâtres gâche le rendu car ils sont positionnés n'importe où, sans oublier leur aspect pop art avec des petits points noirs (lié à l'impression ?).
J'aurai aimé apprécié davantage ce récit qui a du sens et une narration correcte.
Après la lecture du premier tome.
Il m'est difficile de juger les BD destinées aux plus jeunes.
Graphiquement, "Boule de Neige" est loin de la BD Le Pantin du même auteur.
Le scénario est un joli conte mettant en scène un bonhomme de neige qui va faire un long périple jusqu'à un lieu idéal.
C'est frais mais succinct pour un adulte.
L'objectif de divertissement est tout de fois atteint, simplement sans artifices.
Je déconseille cette lecture aux jeunes femmes qui se trouvent boulottes ou un peu maigres. J'avais l'impression de lire une oeuvre qui fait l'apologie de la chirurgie plastique. Un coup de baguette magique et on est belle et prête à croquer la vie et les hommes. Je n'arrive toujours pas à comprendre ce phénomène qui loue une société de la maigreur ...
Mathilde est une fille mal dans sa peau qui va succomber à de fausses sirènes du rêve. Elle va évoluer dans un monde si superficiel que c'est à en frémir. Il est dommage que les auteurs perdent un peu la vraie morale de l'histoire qui devrait être "la vraie beauté vient du coeur".
Pour autant, le lecteur passe en revue une tranche de vie intéressante. Le dessin est soigné et les dialogues sont mordants avec des situations très cocasses. Bref, on se laisse prendre facilement au jeu du Kiss me.
Erzurum est un conte tout à fait honnête mais sans véritablement bouleverser les règles du genre. En 24 pages, l'auteur réussit quand même à nous captiver. Il y a même une audace graphique au milieu de ce récit comme pour souligner l'évolution de l'histoire. Le dessin en noir et blanc souffre un peu du manque de couleur.
Il s'agit d'une prophétie qui annonce le déclin d'une grande cité en pays ottoman. On aurait sans doute aimé voir quelque chose de vraiment extraordinaire dans le déroulement de ce récit. Cela reste classique dans la trame scénaristique. Reste que la lecture fut très agréable.
J'ai trouvé amusants ces deux albums. Mais l'absence d'un véritable dessin au sens où cela me plait m'empêche d'y voir des bandes dessinées au sens strict me donnant envie d'en conseiller l'achat.
En effet, côté dessin, c'est franchement minimaliste. Un décor simple, plus complexe dans le second tome que dans le premier mais tout aussi figé. Un unique dessin qu'on retrouve à toutes les cases. Seul y évolue le personnage principal, un petit bonhomme en bâtonnet, où la maîtrise technique du trait n'apparait que dans le rendu des expressions en quelques ronds et quelques postures. Ajouté à cela un noir et blanc et un trait charbonneux qui n'est pas pour me séduire, bref, ce n'est vraiment pas le dessin qui me plaira ici.
Par contre, les dialogues sont bons. Heureusement puisque cette série n'est finalement composées que de dialogues. Les phrases font mouche, elles sont souvent drôles. Le concept divin et le rapport entre Dieu et l'Humanité sont abordés avec intelligence pour des conversations qui ne manquent ni d'humour ni de pertinence.
Mais ce type de texte aurait finalement très bien pu se passer du média bande dessinée. Le dessin n'y apporte presque rien, si ce n'est à quelques rares exceptions près au fil des pages. Du coup, payer 16 euros pour ce type d'album, ça me reste un peu en travers de la gorge.
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Sentiers Battus
Cet album au petit format souple est composé d'histoires courtes. Le seul lien entre chaque est qu'elles racontent des excursions dans la nature. Retrouvailles avec le petit coin boisé de son enfance, découverte d'une rivière rocailleuse lors d'un jeu en colonie de vacances dans le Gard, pause au coin des arbres lors d'une randonnée cycliste dans la Meuse ou encore contemplation du bord de mer lors d'une sortie en amoureux dans l'Esterel. Le graphisme est de l'ordre du carnet de croquis. L'ensemble est plaisant. Les paysages ressortent bien et sont assez jolis même si la campagne de la Meuse a des côtés aussi broussailleux que le décor provençal dont l'auteur semble plus friand. Les personnages, par contre, sont difficilement appréciables tant ils sont changeants et peu réussis. Il n'y a pas de véritable récit. Ce sont plus des errances un peu poétiques. L'objectif est de faire ressentir l'émotion de simples balades dans la nature, profiter de celle-ci tout en captant les émotions qu'elle insuffle. J'ai été relativement touché sans pour autant être submergé. C'est agréable quand on arrive à y coller ses propres souvenirs. Ce n'est néanmoins pas tellement le type de lecture que je recherche et même si j'ai passé un moment plutôt agréable, je doute que cet album me reste longtemps en mémoire. Je n'en conseillerai donc pas plus que cela l'achat.
Le Journal Intime de Julian Pi
Le journal intime de Julian Pi n'est pas un véritable journal comme on pourrait le croire d'après le titre. C'est plutôt l'évocation de la vie sentimentale d'un homme quelconque au look un peu binoclard. Bon, il se débrouille pas trop mal avec les femmes qui n'arrêtent pas de le harceler pour construire quelque chose de solide ce qu'il ne veut pas. Non, c'est encore un immature qui ne cherche que des aventures sans lendemain. Il y aurait toute une éducation sentimentale à refaire ! Le ton demeure léger comme finalement l'ensemble de cette bd qui ne fera pas date. Classique et sans grande originalité mais à la lecture agréable !
Les Fables de la poubelle
Après la lecture du premier tome. J'ai apprécié cette BD sans la trouver exceptionnelle. L'humour est décalé et noir mais reste basique. Les dessins sont très fins et réussis. Ils sont sublimés par de superbes couleurs, sauf les personnages qui restent blancs. Je n'attendais pas grand chose de cette lecture, j'ai juste eu une lecture plaisante et reposante. J'espère que le second tome montera d'un cran dans l'humour car pour le reste les bases sont bonnes.
Petit Verglas
Dernier quart du 19ème siècle, une région de la France. Nous suivons deux histoires principales qui vont s'entrecouper. D'un côté, petit verglas, orpheline élevée par un savant sans scrupule hors de tout contacte avec le monde. D'un autre côté, un jeune garçon découvre un Dolmen non répertorié dans une vieille propriété. Il le touche et reçoit en retour un don, qui fera son bonheur et son malheur. Pour englober le tout, différents personnages interviennent et donnent de la consistance à ce récit. Au final, une histoire profonde et sympathique, avec un dénouement juste... Du côté du graphisme et surtout des couleurs, c'est beau. Le dessin fait bien ressortir les sentiments des personnages (ah, les yeux de petit verglas) et les décors sont bien travaillés. De plus, l'ambiance ainsi créée est en accord parfait avec le scénar. Bref, une petite série en trois tomes bien sympa qui se laisse lire et relire quelques années après sans prise de rides...
Family Complex
Family Complex est un shojo qui prend pour sujet un thème superficiel mais pas si inintéressant. Il s'agit en effet d'imaginer une famille dont tous les membres sont physiquement exceptionnels, beaux comme des top-models, à l'exception du cadet qui est assez quelconque. Le récit aborde du coup les complexes que peut avoir ce dernier à se retrouver au sein d'une famille aimante mais au sein de laquelle il peut apparaitre comme un vilain petit canard aux yeux du public. Il aborde aussi le cas de chacun des membres de cette famille en démontrant que, finalement, il est bien difficile de vivre une vie normale avec un corps d'exception : autant on peut être admiré et avoir de multiples serviteurs et adorateurs, autant il est presque impossible d'avoir de vrais amis avec qui on peut vivre une relation d'égal à égal. Du coup, chacun aura, à sa manière, un complexe à surmonter avec l'aide de l'amour familial. Certes cette thématique est un peu mièvre et pas très passionnante, mais le récit se lit finalement relativement bien et n'est pas idiot, aussi peu crédible qu'il puisse être par moment. Le dessin est soigné et les personnages sont réussis. Trop réussis probablement car l'auteure ne sait visiblement dessiner que de jolis personnages et ceux qui sont sensés être plus basiques, comme le cadet de la famille, paraissent tout aussi beaux et parfaits de traits que les autres. Ca réduit un peu l'impact du récit sensé justement traiter de la différence. Et puis il y a ces décors très souvent vides et abusivement remplacés par des trames diverses et variées, comme dans la majorité des shojos, je n'aime pas trop. Ce manga se lit donc assez bien mais heureusement qu'il ne s'agit que d'un one-shot car c'est quand même loin d'être captivant ni marquant.
Occupée !
"Occupée !" est une BD engagée mais pour laquelle il est difficile de s'identifier. En effet, le lieu est Berlin et l'époque, le début des années 80. C'est loin à tout point de vue... Le récit s'articule autour d'un lieu qui offre une voix off : une villa qui va être squattée par des jeunes indépendants ayant des revendications proches de celles de Droit au logement, en France de nos jours. Des parallèles sont faits avec la montée du nazisme dans les mêmes lieux. C'est bien tourné mais je n'ai pas concerné par le récit qui relate des faits devenus malheureusement banaux. Car on se doute de ce qu'il va arriver aux squatteurs... Le dessin est fin et très réaliste. Il y a certaines cases vraiment belles, mais sur l'ensemble, une sorte d'aplats grisâtres gâche le rendu car ils sont positionnés n'importe où, sans oublier leur aspect pop art avec des petits points noirs (lié à l'impression ?). J'aurai aimé apprécié davantage ce récit qui a du sens et une narration correcte.
Boule de Neige
Après la lecture du premier tome. Il m'est difficile de juger les BD destinées aux plus jeunes. Graphiquement, "Boule de Neige" est loin de la BD Le Pantin du même auteur. Le scénario est un joli conte mettant en scène un bonhomme de neige qui va faire un long périple jusqu'à un lieu idéal. C'est frais mais succinct pour un adulte. L'objectif de divertissement est tout de fois atteint, simplement sans artifices.
Kiss me
Je déconseille cette lecture aux jeunes femmes qui se trouvent boulottes ou un peu maigres. J'avais l'impression de lire une oeuvre qui fait l'apologie de la chirurgie plastique. Un coup de baguette magique et on est belle et prête à croquer la vie et les hommes. Je n'arrive toujours pas à comprendre ce phénomène qui loue une société de la maigreur ... Mathilde est une fille mal dans sa peau qui va succomber à de fausses sirènes du rêve. Elle va évoluer dans un monde si superficiel que c'est à en frémir. Il est dommage que les auteurs perdent un peu la vraie morale de l'histoire qui devrait être "la vraie beauté vient du coeur". Pour autant, le lecteur passe en revue une tranche de vie intéressante. Le dessin est soigné et les dialogues sont mordants avec des situations très cocasses. Bref, on se laisse prendre facilement au jeu du Kiss me.
Erzurum
Erzurum est un conte tout à fait honnête mais sans véritablement bouleverser les règles du genre. En 24 pages, l'auteur réussit quand même à nous captiver. Il y a même une audace graphique au milieu de ce récit comme pour souligner l'évolution de l'histoire. Le dessin en noir et blanc souffre un peu du manque de couleur. Il s'agit d'une prophétie qui annonce le déclin d'une grande cité en pays ottoman. On aurait sans doute aimé voir quelque chose de vraiment extraordinaire dans le déroulement de ce récit. Cela reste classique dans la trame scénaristique. Reste que la lecture fut très agréable.
La Nostalgie de Dieu
J'ai trouvé amusants ces deux albums. Mais l'absence d'un véritable dessin au sens où cela me plait m'empêche d'y voir des bandes dessinées au sens strict me donnant envie d'en conseiller l'achat. En effet, côté dessin, c'est franchement minimaliste. Un décor simple, plus complexe dans le second tome que dans le premier mais tout aussi figé. Un unique dessin qu'on retrouve à toutes les cases. Seul y évolue le personnage principal, un petit bonhomme en bâtonnet, où la maîtrise technique du trait n'apparait que dans le rendu des expressions en quelques ronds et quelques postures. Ajouté à cela un noir et blanc et un trait charbonneux qui n'est pas pour me séduire, bref, ce n'est vraiment pas le dessin qui me plaira ici. Par contre, les dialogues sont bons. Heureusement puisque cette série n'est finalement composées que de dialogues. Les phrases font mouche, elles sont souvent drôles. Le concept divin et le rapport entre Dieu et l'Humanité sont abordés avec intelligence pour des conversations qui ne manquent ni d'humour ni de pertinence. Mais ce type de texte aurait finalement très bien pu se passer du média bande dessinée. Le dessin n'y apporte presque rien, si ce n'est à quelques rares exceptions près au fil des pages. Du coup, payer 16 euros pour ce type d'album, ça me reste un peu en travers de la gorge.