Pas bien convaincu de ma lecture, le mythe de Bellérophon méritait mieux. J’ai trouvé ça très moyen à bien des égards.
Déjà la partie graphique est ce que j’ai vu de moins bon dans la collection. On est loin de la qualité de Tseu Hi - La Dame dragon du même dessinateur. Ici on sent le minimum syndical, ça fait le taf mais trop d’imprécisions, ça manque parfois de fluidité, les scènes d’action sont molles, la représentation de la Chimère no comment … bref pas gégé.
Et le récit prend le même chemin. Avant lecture, j’avoue ma grande méconnaissance du mythe et j’étais bien curieux de le découvrir.
Honnêtement le mythe est pas mal (ça tourne toujours autour de l’hybris) mais sa transposition sur cet album m’a paru tout simplement loupé. La narration est complètement molle, les enjeux sont mal amenés, les impasses nombreuses, le dossier final bien pauvre, ça manque de perspectives … on en apprend limite plus dessus grâce à l’avis d’Agecanonix.
Ben mon colon, comme l'on disait autrefois que voilà un bien curieux diptyque. En même temps il est à noter que C. Bec nous étonne avec cette série en deux tomes( c'est qu'il nous a habitué à bien mieux le bougre!). Soyons correct tout ça ne démarre pas trop mal, avec toutefois l'idée de base pas très originale du journaliste qui arrive dans une bourgade de Transylvanie pour écrire sa grande œuvre. Hé-hé, on se doute bien camarade qu'il n'est pas près de finir son bouquin le bougre. bon bien sur une fois la nuit tombée il se passe des trucs bizarres, je vous abrège les détails, mais sachez qu'entre autres il est question d'une secte dont nous ne connaitrons pas grand chose; c'est eux les fameux hérétiques!
Premier tome pas trop mal, mais dés le début du second j'ai lâché l'affaire, ça y est nous savons qui est le Fantôme!des, et puis ça déroule gentiment jusqu'au dénouement moralisateur.
Outre le dessin que je qualifierais d'appliqué où les personnages ont des postures un peu raides, c'est les dialogues qui m'ont le plus embêté, ça sonne faux, dignes d'un téléfilm de fin de soirée.
Un dernier mot sur le héros Angel Cimmaron qui possède autant de charisme qu'un bulot, je ne parle même pas de l'inspecteur ami dudit héros aussi crédible que moi en pilote de chasse.
Heureusement que cet album se lit assez vite (peu de texte, et une intrigue peu développée), car ça a été une lecture très laborieuse. En fait, j’admets même ne pas forcément avoir tout saisi.
Il y a pas mal de violence physique, certains aspects volontairement dérangeants, tout du moins étranges (les relations du personnage principal avec des poupées érotisées). Ça n’est pas que j’en ai été choqué, c’est plutôt que je n’ai pas compris le sens de tout ça.
L’aspect SF, futuriste de l’ensemble est un décor peu exploité. C’est le cas des décors urbains, mais aussi de tout ce qui concerne le « Live Memorium », c’est-à-dire la possibilité de revivre un souvenir fort de son enfance (et seulement de son enfance ! Je n’ai pas été convaincu par cette restriction). L’auteur fait référence à Otomo. Mais c’est quand même très éloigné (et très inférieur !) à Dômu - Rêves d'enfants !
Quant au dessin, je ne l’ai pas aimé. Par-delà certains aspects manga (le dessinateur est bien français, mais il use d’un trait très mangaka) que je n’apprécie pas (en particulier lorsqu’il faut manifester des sentiments/émotions, ou dans certaines scènes de bagarre, j’ai trouvé le dessin moyen, et très inégal, avec en particulier pas mal de visages ratés et/ou trop changeants.
Bref, voilà une lecture que j’ai trouvée très décevante.
Etant papa d'une petite fille d'à peine 10 mois, ma dame m'a offert ce bouquin comme présent. Je me demande encore si cela ne cachait pas un message subliminal sur le sujet... pas sûr que cela soit un vrai cadeau.
Nous sommes ici sur une documentation sur l'évolution de la paternité ainsi que l'équité sur les tâches ménagères en France et dans l'Europe. Mettant en scène les comportements des hommes à ces tâches des plus "apparemment" naturelles. Cela nous renseigne par des chiffres avérés ainsi que des témoignages de spécialiste sur le sujet, que les papas ont encore beaucoup de boulot pour être aussi réactifs et impliqués que nos ennemis juré les mamans. Je trouve l'orientation du bouquin plutôt neutre et sans discrimination sur les papas, mais malgré ce travail de documentation et d'avis recherchés sur le thèmes, mon avis reste toujours aussi tranchant que les ongles de ma fille.
Ce qui me gêne, c'est que l'on prône pour l'égalité des sexes, certes importante sur plusieurs domaines, mais concernant la paternité et maternité, nous ne sommes pas du tout égaux physiologiquement. Cela fait depuis des millénaires que nous, hommes des cavernes, suivons un certains instinct inculqué par nos gènes, mais comme la société a changé les règles du jeu, nous devons également les suivre. Cette même société qui a forgé les hommes depuis l'antiquité pour les rendre forts et s'en servir en autre, comme des pions dans ses guerres. Et maintenant, en à peine 70 ans, nous devons être des pères exemplaire, égaux à la femme (dans ce domaine), tout en gardant les valeurs inculquées depuis des générations... Mais pourquoi nous imposer ça ? sommes nous d'accord avec ça ?
Nous ne sommes pas bêtes, nous essayons de faire du mieux que l'on pouvons, mais surtout Mesdames, chaque papa actuel surpasse de loin l'implication de nos pères respectifs. Car rappelons le, cela fait seulement deux générations que l'on subit ce changement, cela est très récent pour notre esprit. J'en suis persuadé, les gènes ont une responsabilité dans notre façon d'être, et comme toute évolution, cela prend du temps. Pour preuves, je me suis retrouvé dans le comportement de tous les papas de cette BD. Donc soyez indulgentes avec nous, Rome ne s'est pas bâtie en 1 jour...
Pour illustrer ce charmant documentaire, les dessins sont plutôt corrects pour ce support. Le dessinateur est juste présent pour transmettre le message des auteurs par le média de la BD, pour toucher un plus large public, ce qui fonctionne plutôt très bien.
Pour conclure, cette BD m'a tout de même fait réagir, un pari réussi pour les auteurs. Sur ces bonnes paroles, une couche malodorante m'attend !
Je suis un peu embêté à essayer de noter cette BD, parce que j'ai un peu l'impression de taper dessus alors qu'elle ne le mérite pas. Mais en même temps je me permets d'être honnête et cette BD ne m'a pas du tout fait vibrer. Ce sont des histoires pleines de bons sentiments, parfois tendres, parfois mignonnes, mais qui m'ont globalement laissé très très indifférent.
Je pense que c'est principalement dû aux récits en eux-mêmes, qui sont souvent assez anecdotiques et dans certains cas curieusement construits. Par exemple le récit éponyme (sur la vieille dame) se construit en deux parties assez mal équilibrées. Alors qu'on passe beaucoup de temps à voir cette petite vieille et sa vie, on bascule finalement sur ses animaux et leurs points de vue. C'est une rupture de ton assez nette et franchement surprenante, mais pas dans le bon sens du terme, d'autant que l'histoire se finit assez vite au final. Une intégration progressive ou une petite mise en contexte par flashback aurait été plus pertinente, je pense. Là, c'est comme deux récits collés ensembles dont l'un prépare quelques éléments pour l'autre mais en le faisant trop durer.
Les auteurs sont nombreux et chacun avec son coup de crayon, ça permet de découvrir des styles et des façons de représenter ces histoires. Il y a de belles trouvailles visuelles, c'est agréable !
Je ne vais pas faire plus long, parce que c'est vraiment une question d'appréciation personnelle : je n'ai pas été touché, et de fait je n'ai pas aimé. Il manque quelque chose pour moi, la lecture m'a paru assez vide.
J'ai eu quelques fois de bonnes surprises avec les albums de Baudoin mais la majorité du temps ils ne me plaisent pas et celui-ci fait partie de ceux-là.
Je l'ai déjà dit, je n'aime pas son graphisme, en particulier son encrage charbonneux qui est l'anti-thèse de la ligne claire qui me touche davantage. C'est un dessin dur, presque expressionniste, qui crée sa propre atmosphère particulière, mais qui me rebute. A l'inverse, j'aime sa colorisation, ses tons et la matière de celle-ci.
Dans tous les cas, c'est du côté du récit que je suis resté perplexe. L'histoire, qui tourne autour de la relation entre un peintre et son modèle, m'a paru floue et décousue. Entre introspection, réflexions philosophiques et manque de rythme, je n'ai pas réussi à m'y plonger. Les dialogues sont souvent assez hermétiques et, même si certains aspects de la création artistique sont abordés, l'ensemble manque de substance et m'a laissé un sentiment de frustration.
Bien que l'album aborde des thèmes intéressants, notamment sur la difficulté de capturer l'essence d'un modèle, le tout m'a semblé trop léger. Il manque de matière, et la lecture se termine sans que j'aie retenu grand-chose. À la limite, je dirais qu'il s'agit d'une expérience visuelle plus que narrative. Si vous êtes un amateur d'art ou si vous aimez les albums introspectifs, cela pourrait vous parler, mais pour moi, ce fut une déception.
A priori, un reportage sur la recherche de poissons rares de rivière n'avait rien pour me passionner, mais l'idée de suivre de l'intérieur une telle expédition au coeur de Madagascar m'intéressait. C'est une île superbe à la faune et à la flore originales, aux décors de toute beauté et même si je ne connais sa population que par les rares Malgaches que j'ai cotoyés en France et ailleurs, sur cette base je l'imagine accueillante et intéressante. Bref, j'étais à la fois curieux et avide d'un voyage dépaysant comme un Emmanuel Lepage avait pu nous en offrir dans les Terres Australes.
Mais tout le monde n'est pas Emmanuel Lepage.
Graphiquement, le dessin de Singeon est correct mais il fait largement plus dans l'efficacité et l'expressivité que dans la beauté et l'exotisme. On comprend donc bien ce qu'il se passe, mais on n'est peu transporté et surtout pas charmé même par les quelques paysages auxquels on a droit ici et là, même si là encore ils m'ont donné envie de visiter le pays pour découvrir ce qu'ils valent en vrai.
Ceci étant dit, le principal souci vient de la narration : elle est beaucoup trop hachée. On dirait que l'auteur a noté dans un carnet une succession de notes, d'anecdotes superflues de ce qu'il s'est passé chaque jour, style là j'ai pris une douche, là j'ai transpiré, là j'avais mal au ventre, puis c'est presque comme s'il faisait une case par anecdote. Le résultat est décousu, on passe d'un sujet à l'autre de manière un peu incohérente, les dialogues sont hachés et donnent l'impression d'être des extraits de conversations dont on a manqué le début et la fin.
Un autre point de déception : dans ce type de reportage, on s'attend généralement soit à de l'autodérision de l'auteur, soit à des réflexions sur ce qu'il observe. Ici, j'ai eu l'impression qu'il ne proposait ni l'un ni l'autre. Singeon semble se contenter de décrire ce qu'il fait et ce qu'il voit, sans vraiment s'impliquer ou montrer un réel intérêt.
Bref, malgré la promesse d'un beau voyage et d'une découverte d'un sujet scientifique méconnu, je n'ai pas été emporté du tout et je me suis retrouvé à me demander quel était réellement l'objectif de cette mission scientifique.
Plus de deux décennies après avoir scénarisés deux histoires utilisant la mythologie grec, Le Tendre refait le coup avec deux nouveaux one-shot.
Je n'ai pas été séduit par cette réinterprétation du mythe du minotaure. J'ai rien contre le fait d'humanisé des personnages de fictions connus uniquement pour des rôles de méchants, mais le traitement que fait le scénariste sur Astérios m'a semblé convenu et archi-prévisible. Ainsi le pauvre est persécuté depuis sa naissance et une des seules personnes gentilles avec lui est Ariane qui joue le rôle de la gentille fille qui est gentil avec le monstre et d'ailleurs toute sa personnalité tourne autour du fait qu'elle est gentille et puis c'est tout. Les personnages ne sont que des archétypes et en plus on ne voit le mythe d'Icare. J'aurais bien aimé voir comment allait être traité cette partie de la vie du Minotaure et ce n'est jamais arrivé.
Dommage parce que le dessin est pas mal et aurait pu servir une histoire plus passionnante à lire.
Le dessin me plait, l'histoire est belle, pas besoin de compléter les commentaires précédents sur ce sujet.
Mais
Je suis très pragmatique de nature et la logique survivaliste est balayée par des principes qui ne me touchent pas (tome 2, entre les pages 20 à 30, pour ne pas spoiler), cela génère une déconnexion et brise l'immersion. Mais vu les autres commentaires, cela reste une bonne série je pense, juste à ne pas mettre dans les mêmes mains que les miennes.
Je vais jouer le rabat-joie mais je n'ai jamais pu adhéré à la narration de cette série. Probablement que mon parcours perso influence négativement ma perception de l'œuvre mais les apitoiements d'Eldon sur ses abandons et son goût pour la bouteille m'ont donné des boutons. Un discours que je perçois trop comme " c'est pas ma faute…" mais celle de mon manque d'instruction, mon beau-père, la guerre, la grossesse, en vrac. A mes yeux Eldon se complait trop dans la victimisation pour justifier sa déchéance et sa culpabilité tardive.
Ainsi je n'ai jamais pu apprécier le beau personnage de Franklin son fils qui se termine par un pathétique Papa rédempteur et d'une libération peu crédible à mes yeux.
Le graphisme emprunte beaucoup à la peinture qui invite à la contemplation. Cela convient parfaitement pour les scènes de paysages et l'ambiance froide de ce "chemin de croix" purificateur. J'ai trouvé cela moins attractif pour les personnages un trop raides voire brouillons par moments.
Probablement un ressenti perso qui m'a fait rejeter cette lecture.
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Bellérophon et la Chimère
Pas bien convaincu de ma lecture, le mythe de Bellérophon méritait mieux. J’ai trouvé ça très moyen à bien des égards. Déjà la partie graphique est ce que j’ai vu de moins bon dans la collection. On est loin de la qualité de Tseu Hi - La Dame dragon du même dessinateur. Ici on sent le minimum syndical, ça fait le taf mais trop d’imprécisions, ça manque parfois de fluidité, les scènes d’action sont molles, la représentation de la Chimère no comment … bref pas gégé. Et le récit prend le même chemin. Avant lecture, j’avoue ma grande méconnaissance du mythe et j’étais bien curieux de le découvrir. Honnêtement le mythe est pas mal (ça tourne toujours autour de l’hybris) mais sa transposition sur cet album m’a paru tout simplement loupé. La narration est complètement molle, les enjeux sont mal amenés, les impasses nombreuses, le dossier final bien pauvre, ça manque de perspectives … on en apprend limite plus dessus grâce à l’avis d’Agecanonix.
Angel - Le Sanctuaire des hérétiques
Ben mon colon, comme l'on disait autrefois que voilà un bien curieux diptyque. En même temps il est à noter que C. Bec nous étonne avec cette série en deux tomes( c'est qu'il nous a habitué à bien mieux le bougre!). Soyons correct tout ça ne démarre pas trop mal, avec toutefois l'idée de base pas très originale du journaliste qui arrive dans une bourgade de Transylvanie pour écrire sa grande œuvre. Hé-hé, on se doute bien camarade qu'il n'est pas près de finir son bouquin le bougre. bon bien sur une fois la nuit tombée il se passe des trucs bizarres, je vous abrège les détails, mais sachez qu'entre autres il est question d'une secte dont nous ne connaitrons pas grand chose; c'est eux les fameux hérétiques! Premier tome pas trop mal, mais dés le début du second j'ai lâché l'affaire, ça y est nous savons qui est le Fantôme!des, et puis ça déroule gentiment jusqu'au dénouement moralisateur. Outre le dessin que je qualifierais d'appliqué où les personnages ont des postures un peu raides, c'est les dialogues qui m'ont le plus embêté, ça sonne faux, dignes d'un téléfilm de fin de soirée. Un dernier mot sur le héros Angel Cimmaron qui possède autant de charisme qu'un bulot, je ne parle même pas de l'inspecteur ami dudit héros aussi crédible que moi en pilote de chasse.
Live Memorium
Heureusement que cet album se lit assez vite (peu de texte, et une intrigue peu développée), car ça a été une lecture très laborieuse. En fait, j’admets même ne pas forcément avoir tout saisi. Il y a pas mal de violence physique, certains aspects volontairement dérangeants, tout du moins étranges (les relations du personnage principal avec des poupées érotisées). Ça n’est pas que j’en ai été choqué, c’est plutôt que je n’ai pas compris le sens de tout ça. L’aspect SF, futuriste de l’ensemble est un décor peu exploité. C’est le cas des décors urbains, mais aussi de tout ce qui concerne le « Live Memorium », c’est-à-dire la possibilité de revivre un souvenir fort de son enfance (et seulement de son enfance ! Je n’ai pas été convaincu par cette restriction). L’auteur fait référence à Otomo. Mais c’est quand même très éloigné (et très inférieur !) à Dômu - Rêves d'enfants ! Quant au dessin, je ne l’ai pas aimé. Par-delà certains aspects manga (le dessinateur est bien français, mais il use d’un trait très mangaka) que je n’apprécie pas (en particulier lorsqu’il faut manifester des sentiments/émotions, ou dans certaines scènes de bagarre, j’ai trouvé le dessin moyen, et très inégal, avec en particulier pas mal de visages ratés et/ou trop changeants. Bref, voilà une lecture que j’ai trouvée très décevante.
L'Arnaque des nouveaux pères
Etant papa d'une petite fille d'à peine 10 mois, ma dame m'a offert ce bouquin comme présent. Je me demande encore si cela ne cachait pas un message subliminal sur le sujet... pas sûr que cela soit un vrai cadeau. Nous sommes ici sur une documentation sur l'évolution de la paternité ainsi que l'équité sur les tâches ménagères en France et dans l'Europe. Mettant en scène les comportements des hommes à ces tâches des plus "apparemment" naturelles. Cela nous renseigne par des chiffres avérés ainsi que des témoignages de spécialiste sur le sujet, que les papas ont encore beaucoup de boulot pour être aussi réactifs et impliqués que nos ennemis juré les mamans. Je trouve l'orientation du bouquin plutôt neutre et sans discrimination sur les papas, mais malgré ce travail de documentation et d'avis recherchés sur le thèmes, mon avis reste toujours aussi tranchant que les ongles de ma fille. Ce qui me gêne, c'est que l'on prône pour l'égalité des sexes, certes importante sur plusieurs domaines, mais concernant la paternité et maternité, nous ne sommes pas du tout égaux physiologiquement. Cela fait depuis des millénaires que nous, hommes des cavernes, suivons un certains instinct inculqué par nos gènes, mais comme la société a changé les règles du jeu, nous devons également les suivre. Cette même société qui a forgé les hommes depuis l'antiquité pour les rendre forts et s'en servir en autre, comme des pions dans ses guerres. Et maintenant, en à peine 70 ans, nous devons être des pères exemplaire, égaux à la femme (dans ce domaine), tout en gardant les valeurs inculquées depuis des générations... Mais pourquoi nous imposer ça ? sommes nous d'accord avec ça ? Nous ne sommes pas bêtes, nous essayons de faire du mieux que l'on pouvons, mais surtout Mesdames, chaque papa actuel surpasse de loin l'implication de nos pères respectifs. Car rappelons le, cela fait seulement deux générations que l'on subit ce changement, cela est très récent pour notre esprit. J'en suis persuadé, les gènes ont une responsabilité dans notre façon d'être, et comme toute évolution, cela prend du temps. Pour preuves, je me suis retrouvé dans le comportement de tous les papas de cette BD. Donc soyez indulgentes avec nous, Rome ne s'est pas bâtie en 1 jour... Pour illustrer ce charmant documentaire, les dessins sont plutôt corrects pour ce support. Le dessinateur est juste présent pour transmettre le message des auteurs par le média de la BD, pour toucher un plus large public, ce qui fonctionne plutôt très bien. Pour conclure, cette BD m'a tout de même fait réagir, un pari réussi pour les auteurs. Sur ces bonnes paroles, une couche malodorante m'attend !
La Vieille Dame qui n'avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien
Je suis un peu embêté à essayer de noter cette BD, parce que j'ai un peu l'impression de taper dessus alors qu'elle ne le mérite pas. Mais en même temps je me permets d'être honnête et cette BD ne m'a pas du tout fait vibrer. Ce sont des histoires pleines de bons sentiments, parfois tendres, parfois mignonnes, mais qui m'ont globalement laissé très très indifférent. Je pense que c'est principalement dû aux récits en eux-mêmes, qui sont souvent assez anecdotiques et dans certains cas curieusement construits. Par exemple le récit éponyme (sur la vieille dame) se construit en deux parties assez mal équilibrées. Alors qu'on passe beaucoup de temps à voir cette petite vieille et sa vie, on bascule finalement sur ses animaux et leurs points de vue. C'est une rupture de ton assez nette et franchement surprenante, mais pas dans le bon sens du terme, d'autant que l'histoire se finit assez vite au final. Une intégration progressive ou une petite mise en contexte par flashback aurait été plus pertinente, je pense. Là, c'est comme deux récits collés ensembles dont l'un prépare quelques éléments pour l'autre mais en le faisant trop durer. Les auteurs sont nombreux et chacun avec son coup de crayon, ça permet de découvrir des styles et des façons de représenter ces histoires. Il y a de belles trouvailles visuelles, c'est agréable ! Je ne vais pas faire plus long, parce que c'est vraiment une question d'appréciation personnelle : je n'ai pas été touché, et de fait je n'ai pas aimé. Il manque quelque chose pour moi, la lecture m'a paru assez vide.
Les Yeux dans le mur
J'ai eu quelques fois de bonnes surprises avec les albums de Baudoin mais la majorité du temps ils ne me plaisent pas et celui-ci fait partie de ceux-là. Je l'ai déjà dit, je n'aime pas son graphisme, en particulier son encrage charbonneux qui est l'anti-thèse de la ligne claire qui me touche davantage. C'est un dessin dur, presque expressionniste, qui crée sa propre atmosphère particulière, mais qui me rebute. A l'inverse, j'aime sa colorisation, ses tons et la matière de celle-ci. Dans tous les cas, c'est du côté du récit que je suis resté perplexe. L'histoire, qui tourne autour de la relation entre un peintre et son modèle, m'a paru floue et décousue. Entre introspection, réflexions philosophiques et manque de rythme, je n'ai pas réussi à m'y plonger. Les dialogues sont souvent assez hermétiques et, même si certains aspects de la création artistique sont abordés, l'ensemble manque de substance et m'a laissé un sentiment de frustration. Bien que l'album aborde des thèmes intéressants, notamment sur la difficulté de capturer l'essence d'un modèle, le tout m'a semblé trop léger. Il manque de matière, et la lecture se termine sans que j'aie retenu grand-chose. À la limite, je dirais qu'il s'agit d'une expérience visuelle plus que narrative. Si vous êtes un amateur d'art ou si vous aimez les albums introspectifs, cela pourrait vous parler, mais pour moi, ce fut une déception.
Comme un poisson hors de l'eau
A priori, un reportage sur la recherche de poissons rares de rivière n'avait rien pour me passionner, mais l'idée de suivre de l'intérieur une telle expédition au coeur de Madagascar m'intéressait. C'est une île superbe à la faune et à la flore originales, aux décors de toute beauté et même si je ne connais sa population que par les rares Malgaches que j'ai cotoyés en France et ailleurs, sur cette base je l'imagine accueillante et intéressante. Bref, j'étais à la fois curieux et avide d'un voyage dépaysant comme un Emmanuel Lepage avait pu nous en offrir dans les Terres Australes. Mais tout le monde n'est pas Emmanuel Lepage. Graphiquement, le dessin de Singeon est correct mais il fait largement plus dans l'efficacité et l'expressivité que dans la beauté et l'exotisme. On comprend donc bien ce qu'il se passe, mais on n'est peu transporté et surtout pas charmé même par les quelques paysages auxquels on a droit ici et là, même si là encore ils m'ont donné envie de visiter le pays pour découvrir ce qu'ils valent en vrai. Ceci étant dit, le principal souci vient de la narration : elle est beaucoup trop hachée. On dirait que l'auteur a noté dans un carnet une succession de notes, d'anecdotes superflues de ce qu'il s'est passé chaque jour, style là j'ai pris une douche, là j'ai transpiré, là j'avais mal au ventre, puis c'est presque comme s'il faisait une case par anecdote. Le résultat est décousu, on passe d'un sujet à l'autre de manière un peu incohérente, les dialogues sont hachés et donnent l'impression d'être des extraits de conversations dont on a manqué le début et la fin. Un autre point de déception : dans ce type de reportage, on s'attend généralement soit à de l'autodérision de l'auteur, soit à des réflexions sur ce qu'il observe. Ici, j'ai eu l'impression qu'il ne proposait ni l'un ni l'autre. Singeon semble se contenter de décrire ce qu'il fait et ce qu'il voit, sans vraiment s'impliquer ou montrer un réel intérêt. Bref, malgré la promesse d'un beau voyage et d'une découverte d'un sujet scientifique méconnu, je n'ai pas été emporté du tout et je me suis retrouvé à me demander quel était réellement l'objectif de cette mission scientifique.
Astérios - Le Minotaure
Plus de deux décennies après avoir scénarisés deux histoires utilisant la mythologie grec, Le Tendre refait le coup avec deux nouveaux one-shot. Je n'ai pas été séduit par cette réinterprétation du mythe du minotaure. J'ai rien contre le fait d'humanisé des personnages de fictions connus uniquement pour des rôles de méchants, mais le traitement que fait le scénariste sur Astérios m'a semblé convenu et archi-prévisible. Ainsi le pauvre est persécuté depuis sa naissance et une des seules personnes gentilles avec lui est Ariane qui joue le rôle de la gentille fille qui est gentil avec le monstre et d'ailleurs toute sa personnalité tourne autour du fait qu'elle est gentille et puis c'est tout. Les personnages ne sont que des archétypes et en plus on ne voit le mythe d'Icare. J'aurais bien aimé voir comment allait être traité cette partie de la vie du Minotaure et ce n'est jamais arrivé. Dommage parce que le dessin est pas mal et aurait pu servir une histoire plus passionnante à lire.
La Horde du contrevent
Le dessin me plait, l'histoire est belle, pas besoin de compléter les commentaires précédents sur ce sujet. Mais Je suis très pragmatique de nature et la logique survivaliste est balayée par des principes qui ne me touchent pas (tome 2, entre les pages 20 à 30, pour ne pas spoiler), cela génère une déconnexion et brise l'immersion. Mais vu les autres commentaires, cela reste une bonne série je pense, juste à ne pas mettre dans les mêmes mains que les miennes.
Les Étoiles s'éteignent à l'aube
Je vais jouer le rabat-joie mais je n'ai jamais pu adhéré à la narration de cette série. Probablement que mon parcours perso influence négativement ma perception de l'œuvre mais les apitoiements d'Eldon sur ses abandons et son goût pour la bouteille m'ont donné des boutons. Un discours que je perçois trop comme " c'est pas ma faute…" mais celle de mon manque d'instruction, mon beau-père, la guerre, la grossesse, en vrac. A mes yeux Eldon se complait trop dans la victimisation pour justifier sa déchéance et sa culpabilité tardive. Ainsi je n'ai jamais pu apprécier le beau personnage de Franklin son fils qui se termine par un pathétique Papa rédempteur et d'une libération peu crédible à mes yeux. Le graphisme emprunte beaucoup à la peinture qui invite à la contemplation. Cela convient parfaitement pour les scènes de paysages et l'ambiance froide de ce "chemin de croix" purificateur. J'ai trouvé cela moins attractif pour les personnages un trop raides voire brouillons par moments. Probablement un ressenti perso qui m'a fait rejeter cette lecture.