En somme, pas vraiment convaincu par cette BD. Je ne nie pas que l'on en prend plein la face au niveau du dessin, car le style de Ledroit est vraiment superbe et tellement original qu'on le reconnaîtrait entre mille.
Non, là où je n'apprécie pas, c'est au niveau du scénario. Soit la traduction est vraiment mal faite, soit c'est vraiment mauvais, mais je trouve le tout confus et certains passages ennuyeux. Et pour finir, le tome 4 qui se finit à la manga (en nous laissant bien sur notre faim), beurk.
Bon je suis pas fan de Margerin, alors je suis pas inspirée!
Quoiqu’il en soit, je vais essayer de rester objective. (pour un temps)
Les tomes se découpent en chapitre court (deux pages par deux pages).
Ce sont des scénettes de la vie de cet adolescent un peu pathétique avec un humour potache et relativement simple. J’ai quand même esquissé un sourire sur un ou deux gags.
Niveau graphisme, Margerin a un trait rondouillard et élémentaire. Des couleurs basiques avec quelques nuances. Un travail propre comme on dit. Pas de planches éclatées et pas d’effets de profondeurs. Commun et basique.
Bon je vous l’accorde, ces bd sont destinées à un publique d’adolescent prépubère en mal d’imagination et vivant en banlieu parisienne.
Ce n’est pas un auteur culte pour moi, bien qu’il ait, en son temps, été juge à Angoulême. On entend plus trop parler de lui maintenant, j'ai vu quelques planches de lui dans un spécial psykopat mais rien de bien neuf.
Margerin a surtout été présent dans les années 80 (et un peu début 90) et son style français est typique de l’époque et il a inspiré quelques auteurs.
Donc, à ceux qui aiment, tant mieux!
Et à ceux qui ne connaissent pas, vous ne perdez pas grand chose avec ces albums qui n’ont rien d’exceptionnels et qui ne sont pas incontournables.
Mieux vaut lire "Tranche de Brie" qui est mille fois mieux.
Bon ben bof (les 3 b, quoi!).
En bref,j'ai été surprise par qualité graphique et épurée du dessin. C'est un style qui vaut la peine qu'on y regarde à deux fois. Il est clair que le côté graphique ordinateur donne un relief étrange, mais cela provoque une atmosphère clinquante et astiquée qui entoure l'histoire de cette netteté apocalyptique qui m'a laissée froide de sentiments. L'éternel combat entre l'ultime progrès froid et austère et la beauté mystique de la nature bafouée sont le classique scénario proposé dans ce genre d'ouvrage, et Jodorowsky n'a pas échapé à la règle cette fois-ci encore.
Je dirais que j'ai moyennement aimé ce trait trop limpide, mais si le scénario m'a paru intéressant il reste tout de même un peu banal et pas assez développé à mon sens. Je ne me suis pas ennuyée totalement, mais je ne l'ai pas relu ni ne me suit attardée sur les planches. L'essai ne vaut peut être pas l'achat, mais tout au moins le coup d'oeil.
Concernant le tome 2 : ok je l'avoue et pas sous la torture, j'ai préféré le t2 au t1!
Bien que le t1 mette en place les personnages et le décor scénaristique, l'ennui que j'ai éprouvé lors de sa lecture ne s'est pas reproduit dans ce tome là.
En effet, les personnages rebelles prennent place et laissent présager de l'action. Je dirais que le scénario prend de l'ampleur, et cela est plus que nécessaire si on ne veut pas lâcher prise.
Côté dessin, le style froid et épuré s'élargit, car la nature et ses couleurs chatoyantes laissent une meilleure impression par rapport au premier shot qui ne montrait que la platitude d'une planète métallique faite de propreté angoissante. (argl) Etait-ce voulu on non ? Seuls les auteurs pourraient me répondre sur ce fait.
En attendant, je commence à mieux être inspirée par l'histoire, qui bien que classique, apparaît moins terne et laisse présumer de futurs tomes intéressants.
A voir si l'avenir nous confirme l'intérêt de cette bd, mais je n'ai pas trop envie de m'y replonger car je n'ai pas été réellement séduite.
Vite consommé, "Coeur Tam-Tam" me laisse une impression mitigée d'une histoire assez simple et pleine de bons sentiments mais qui reste peu convaincante et peu passionnante en fin de compte. La personnalité des personnages n'est qu'effleurée et c'est sans doute ce qui freine le plus le plaisir de lecture. De plus, le format de la bd ne convient pas du tout au graphisme (certaines cases sont démesurées comme le souligne si justement ThePatrick). Seule la couleur sauve la mise et évite à cette série une étoile.
J'ai comme l'impression de commettre un sacrilège... Mais là je dois dire que je n'ai pas aimé, j'ai pas accroché du tout pourtant après avoir lu le Sommeil du monstre et 32 Décembre je pensais être réconcilié avec Bilal. Mais voilà que je tombe là dessus...
Alors pour commencer parlons du dessin. C'est beau mais qu'est ce que c'est figé, c'est plus de l'illustration que des planches de BD, on dirait qu'il fait ça juste pour pouvoir vendre des posters ! Et puis je trouve que son esthetique ne se renouvelle pas beaucoup, toujours les cheveux bleus, joujours le maquillage bizarre, toujours le même genre de monde... Je ne vois pas de différences nettes entre les deux séries. Son trait a beau être fin et précis, les personnages manquent de vie et d'expressivité (c'est une opinion personnelle). La richesse de détails c'est bien mais on sent du vide derrière, il ferait mieux de créer des mondes et de les illustrer pour des jeux ou autres...
Parce que le scénar je l'ai trouvé super moyen et vraiment mal construit. Les trois tomes commencent au petit bonheur la chance, avec des liens pas toujours clairs (genre pouf champion de chess master et l'autre qui fait du ciné). La main de l'auteur est un peu trop visible pour que ce soit naturel, ça fait forcé. Et puis les histoires sont un peu étranges : Horus prend possession d'un mec cryogénisé pendant trente ans (ce qui ne l'a pas trop ému apparemment) et le bonhomme met quelques mois avant de péter un câble... Je trouve pas ça très crédible, et ça contribue à rendre les ficelles encore plus grosses. Les personnages ne sont pas rendus attachants, à part Horus qui reste le plus intriguant et celui avec le plus de personnalité.
Le monde décrit est un concentré de critiques simples, c'est trop gratuit avec des développements vraiment peu crédibles car trop mal amenés (soit on n'explique rien soit on explique mais faut que ce soit crédible...). L'absurdité est manifeste mais trop d'absurde tue l'absurde on pourrait presque dire et ça m'a plus détaché et ennuyé qu'interrogé. J'ai eu vraiment l'impression de voir encore une dénonciation à deux balles (un peu à la jodorowsky dans les Technopères ou dans Sillage) des erreurs de l'histoire ou de la société. Je n'ai pas trouvé ça très intelligent mais au contraire souvent très facile.
Donc tout le monde aime Bilal, tant mieux pour eux. Si je n'aime pas, ce n'est pas pour me démarquer mais vraiment parce que je me suis ennuyé à la lecture de ces trois albums. Je n'ai terminé que pour pouvoir me forger une opinion sinon je me serais arrêté avant la fin de la Foire des immortels ! Je n'ai pas réussi à accrocher ni à l'histoire ni à l'univers tel qu'il est présenté. Je reconnais que le dessin est beau mais il manque cruellement de vie pour raconter une histoire, c'est beaucoup trop statique. Surtout le ton et l'univers décrit m'ont dérangé et agacé, cette envie de faire original était trop visible, de même que celle de faire intelligent. Du coup je ne pense pas lire un Bilal avant quelques années, il me faut du temps pour m'en remettre.
Les dessins sont tout simplement grandioses, et rien que pour cela je conseille l'achat de la bd. Un bon moment d'évasion.
Car il faut dire que le scénario nous laisse sur notre fin. Tout d'abord, Blacksad ne résout pas les énigmes, celles-ci s'offrent à lui comme par magie. De plus, l'originalité n'est pas de mise, on a l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part.
Bref, une bd à n'acheter que pour les dessins.
Série apparemment passée largement inaperçue (et apparemment abandonnée, le 1er et unique tome date d'août 2000), j'ai été étonné de tomber dessus par hasard et de reconnaître le dessin de Yoann mettant en scène sur la couverture une jeune femme en tenue moulante rouge, qui ressemble étonnament à la voleuse du Père-Fauteuil. O_o
Le thème n'est pas très innovant, puisque après un conflit une planète se retrouve empoisonnée (enfin son athmosphère) et coupée en deux par un champ magnétique. Ce fond de science-fiction est en fait le prétexte à suivre Ether Glister -- la jeune et jolie femme du professeur qui invente un moyen de rendre l'athmosphère propre -- dans ce qui est ici une course poursuite et le début de son aventure.
Le fond qui est posé n'est pas (encore) beaucoup exploité, et de fait l'album paraît court et peu développé, privilégiant l'aspect "scènes d'action" à l'approfondissement de l'univers.
Le dessin de Yoann est très beau (façon Toto l'ornithorynque), mais un peu sombre, et surtout à mon avis absolument pas adapté à ce style d'histoire; en plus il se veut réaliste et va même jusqu'à essayer de faire du dynamisme (voir la galerie, la case avec la flèche rouge), ce qui passe assez mal, je trouve.
Dans l'ensemble, j'ai lu l'album sans m'être pris au jeu ni avoir jamais vraiment été intéressé. "Encore une énième série fantastique sans grand intérêt", pourrait-on même dire, qui se lit (assez bien, quand même), et qui s'oublie.
Je ne sais pas trop comment notrer cette BD dans l'ensemble, je crois qu'il faudrait plutôt la séparer en deux, d'un côté les trois premiers tomes et de l'autre le tome 4. Il n'y a qu'une chose sur laquelle on peut parler pour la totalité de la série c'est le dessin. Il est superbe, les planches sont extraordinaires, féériques devrait-on dire pour cadrer avec l'histoire. Les couleurs sont bien faites et le trait est fin come les êtres imaginaires représentés.
Seulement voilà pour les trois premiers tomes, à part le dessin il n'y a pas grand chose, surtout au tome 3 où il ne se passe rien. Le scénario est compliqué et on n'arrive pas à le suivre (si toutefois il va quelque part). Tout est confus et brouillon, il ne semble pas y avoir d'intrigues, les personnages ne sont pas bien posés et le dessin quoique magnifique ne facilite pas la lecture mais au contraire la rend plus ardue. On se perd et on ne sait pas où on va ni même quel est le problème. Rien n'est expliqué et on reste dans le flou. Ces premiers tomes mériteraient 1/5.
Heureusement vient le tome 4 qui à lui tout seul sauve la BD. L'histoire devient compréhensible, bien menée et gagne en dynamisme et en tension dramatique. On pourrait dire qu'il faut attendre le dernier tome pour avoir une histoire en fait, avant ce n'était que du dessin. L'idée de la partie d'échecs est excellente et on voit bien ainsi tout le côté stratégique du conflit, le jeu auquel se livre les puissances... Le tome 4 vaut bien ses 4 étoiles mais il ne peut rattraper le vide des premiers tomes. Le début est lamentable au point de vue scénaristique et se taper les trois premiers tomes est un défi, seul le fait de savoir que le tome 4 était mieux m'a fait tenir.
Donc je mets 2/5 pour l'ensemble de la série pour représenter l'apport du tome 4. Mon conseil est de lire le tome 4 qui peut presque se lire de façon indépendante et de feuilleter les trois autres pour se délecter des illustrations. Achetez-en un, le tome 4 :), pour avoir de beaux dessins de fées, elfes et autres lutins.
Bon, Ibn Al Rabin fait dans le dessin minimaliste, ceux qui ont lu Retour Ecrémé ou vu ses planches abstraites sur le web le savent. Là c'est minimaliste dans le dessin, mais aussi dans l'histoire. Un cow-boy se trouve (seul) dans une ferme probablement perdue au fin fond du Far West, avec une vache et des poules… Et il s'emmerde.
L'utilisation qui est faite des cases le montre bien, comme cette page remplie de vignettes de différentes tailles (environ 150, j'ai eu la flemme de tout compter) le montrant de devant, de derrière, de côté. Pour ça, le découpage est très original, et certainement complètement personnel. L'auteur essaie d'ailleurs de nombreuses configurations, et c'est intéressant à voir.
Seulement voilà… Le cow-boy s'emmerde, et nous aussi, quand même… Faire une histoire sur l'ennui, bin… c'est un peu ennuyant, quoi. Il ne se passe presque rien, et ce qui arrive paraît très arbitraire… une suite d'événements, quoi. Seule la fin relève l'ensemble, avec une chute et une planche finale franchement sympas.
Bref, à réserver aux inconditionnels d'Ibn Al Rabin.
Il s'agit bien sûr là du manga à l'origine du dessin animé "Albator" que tout le monde connaît, et qui date des années 70. C'est dire s'il date un peu… Ce qui frappe en ouvrant le livre, c'est le dessin. Très typé, vraiment particulier, rappelant d'une manière générale et à première vue celui de Tezuka. Le découpage y fait penser également, avec ces cases très allongées et souvent obliques… mais la ressemblance s'arrête là, du moins en ce qui me concerne.
Albator c'est évidemment plein de souvenirs. Qu'il s'agisse de la version 78 (avec les Sylvidres) ou 84 (avec les humanoïdes), on n'y a pas échappé… pas plus qu'à ce générique entêtant : "Albaaator, Albaaaaator ! Capitaaaiiine au cœur d'ooor !".
Mais bon, si ces souvenirs et l'impression qu'a laissée la série peuvent en faire une œuvre culte, la lecture de ce premier tome du manga s'est révélée désespérément fastidieuse. Plus que l'histoire en elle-même, dont le fond paraît largement intéressant (les hommes sont devenus lâches, les mystérieuses Sylvidres revendiquent la Terre pour s'y installer, et Albator est en gros le seul qui puisse s'opposer à elles), c'est la manière dont l'histoire est développée, avec ses artifices et "trucs" scénaristiques et de mise en scène, qui me rebute. Le ton est assez souvent grandiloquent, avec en particulier Albator qu'on devine insupportablement droit et juste à sa façon, et sa devise qu'on ne cesse de nous rabâcher (7 fois en 30 pages, j'ai compté) : "Je vis en homme libre sous ma bannière, celle de la liberté"… oui, bon, ça va, on a compris… L'histoire se fait parfois un peu théâtrale, comme lorsque l'Arcadia ("L'Atlantis", dans la version anime) plonge dans l'énorme dôme envoyé par les Sylvidres et dont on ne sait pas vraiment ce qu'il contient… Si ç'avait été du poison, la Terre aurait été belle, tiens. Et puis parfois il y a quelques ratés. Comme cette sylvidre qui vit parfaitement bien sur Terre, et qui après meurt parce que "l'atmosphère terrestre reprend ses droits". Ah bon.
Alternant avec ce sérieux malheureusement un peu outré (et à mon avis pas trop bien géré), se trouvent de nombreux encarts grotesques. Comme avec le lieutenant Yattaran ("Alfred"), grotesque dès qu'il apparaît. De manière générale, les personnages secondaires sont tous un peu des clowns, comme le montre clairement la façon dont ils sont représentés, très petits, ronds, avec de grosses têtes.
En plus de ça, le dessin est parfois très clairement maladroit, comme ces plans sur Albator où son visage est tout simplement loupé. Mais dans l'ensemble il reste tout de même homogène et techniquement bon. Après, on aime ou pas son genre très particulier.
Bref, je n'ai clairement pas été convaincu par ce premier volume, malgré l'article alléchant de Calliope (n°7) qui lui est consacré. Même si ça fait plaisir de retrouver ce héros, et de découvrir ses vraies origines, et même si je vais essayer de lire la suite, cette lecture a été assez fastidieuse; l'histoire souffre d'un développement manquant de suspense, et vise apparemment un public plutôt jeune.
A vous de voir…
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Requiem - Chevalier Vampire
En somme, pas vraiment convaincu par cette BD. Je ne nie pas que l'on en prend plein la face au niveau du dessin, car le style de Ledroit est vraiment superbe et tellement original qu'on le reconnaîtrait entre mille. Non, là où je n'apprécie pas, c'est au niveau du scénario. Soit la traduction est vraiment mal faite, soit c'est vraiment mauvais, mais je trouve le tout confus et certains passages ennuyeux. Et pour finir, le tome 4 qui se finit à la manga (en nous laissant bien sur notre faim), beurk.
Manu
Bon je suis pas fan de Margerin, alors je suis pas inspirée! Quoiqu’il en soit, je vais essayer de rester objective. (pour un temps) Les tomes se découpent en chapitre court (deux pages par deux pages). Ce sont des scénettes de la vie de cet adolescent un peu pathétique avec un humour potache et relativement simple. J’ai quand même esquissé un sourire sur un ou deux gags. Niveau graphisme, Margerin a un trait rondouillard et élémentaire. Des couleurs basiques avec quelques nuances. Un travail propre comme on dit. Pas de planches éclatées et pas d’effets de profondeurs. Commun et basique. Bon je vous l’accorde, ces bd sont destinées à un publique d’adolescent prépubère en mal d’imagination et vivant en banlieu parisienne. Ce n’est pas un auteur culte pour moi, bien qu’il ait, en son temps, été juge à Angoulême. On entend plus trop parler de lui maintenant, j'ai vu quelques planches de lui dans un spécial psykopat mais rien de bien neuf. Margerin a surtout été présent dans les années 80 (et un peu début 90) et son style français est typique de l’époque et il a inspiré quelques auteurs. Donc, à ceux qui aiment, tant mieux! Et à ceux qui ne connaissent pas, vous ne perdez pas grand chose avec ces albums qui n’ont rien d’exceptionnels et qui ne sont pas incontournables. Mieux vaut lire "Tranche de Brie" qui est mille fois mieux.
Mégalex
Bon ben bof (les 3 b, quoi!). En bref,j'ai été surprise par qualité graphique et épurée du dessin. C'est un style qui vaut la peine qu'on y regarde à deux fois. Il est clair que le côté graphique ordinateur donne un relief étrange, mais cela provoque une atmosphère clinquante et astiquée qui entoure l'histoire de cette netteté apocalyptique qui m'a laissée froide de sentiments. L'éternel combat entre l'ultime progrès froid et austère et la beauté mystique de la nature bafouée sont le classique scénario proposé dans ce genre d'ouvrage, et Jodorowsky n'a pas échapé à la règle cette fois-ci encore. Je dirais que j'ai moyennement aimé ce trait trop limpide, mais si le scénario m'a paru intéressant il reste tout de même un peu banal et pas assez développé à mon sens. Je ne me suis pas ennuyée totalement, mais je ne l'ai pas relu ni ne me suit attardée sur les planches. L'essai ne vaut peut être pas l'achat, mais tout au moins le coup d'oeil. Concernant le tome 2 : ok je l'avoue et pas sous la torture, j'ai préféré le t2 au t1! Bien que le t1 mette en place les personnages et le décor scénaristique, l'ennui que j'ai éprouvé lors de sa lecture ne s'est pas reproduit dans ce tome là. En effet, les personnages rebelles prennent place et laissent présager de l'action. Je dirais que le scénario prend de l'ampleur, et cela est plus que nécessaire si on ne veut pas lâcher prise. Côté dessin, le style froid et épuré s'élargit, car la nature et ses couleurs chatoyantes laissent une meilleure impression par rapport au premier shot qui ne montrait que la platitude d'une planète métallique faite de propreté angoissante. (argl) Etait-ce voulu on non ? Seuls les auteurs pourraient me répondre sur ce fait. En attendant, je commence à mieux être inspirée par l'histoire, qui bien que classique, apparaît moins terne et laisse présumer de futurs tomes intéressants. A voir si l'avenir nous confirme l'intérêt de cette bd, mais je n'ai pas trop envie de m'y replonger car je n'ai pas été réellement séduite.
Coeur Tam-Tam
Vite consommé, "Coeur Tam-Tam" me laisse une impression mitigée d'une histoire assez simple et pleine de bons sentiments mais qui reste peu convaincante et peu passionnante en fin de compte. La personnalité des personnages n'est qu'effleurée et c'est sans doute ce qui freine le plus le plaisir de lecture. De plus, le format de la bd ne convient pas du tout au graphisme (certaines cases sont démesurées comme le souligne si justement ThePatrick). Seule la couleur sauve la mise et évite à cette série une étoile.
La Trilogie Nikopol
J'ai comme l'impression de commettre un sacrilège... Mais là je dois dire que je n'ai pas aimé, j'ai pas accroché du tout pourtant après avoir lu le Sommeil du monstre et 32 Décembre je pensais être réconcilié avec Bilal. Mais voilà que je tombe là dessus... Alors pour commencer parlons du dessin. C'est beau mais qu'est ce que c'est figé, c'est plus de l'illustration que des planches de BD, on dirait qu'il fait ça juste pour pouvoir vendre des posters ! Et puis je trouve que son esthetique ne se renouvelle pas beaucoup, toujours les cheveux bleus, joujours le maquillage bizarre, toujours le même genre de monde... Je ne vois pas de différences nettes entre les deux séries. Son trait a beau être fin et précis, les personnages manquent de vie et d'expressivité (c'est une opinion personnelle). La richesse de détails c'est bien mais on sent du vide derrière, il ferait mieux de créer des mondes et de les illustrer pour des jeux ou autres... Parce que le scénar je l'ai trouvé super moyen et vraiment mal construit. Les trois tomes commencent au petit bonheur la chance, avec des liens pas toujours clairs (genre pouf champion de chess master et l'autre qui fait du ciné). La main de l'auteur est un peu trop visible pour que ce soit naturel, ça fait forcé. Et puis les histoires sont un peu étranges : Horus prend possession d'un mec cryogénisé pendant trente ans (ce qui ne l'a pas trop ému apparemment) et le bonhomme met quelques mois avant de péter un câble... Je trouve pas ça très crédible, et ça contribue à rendre les ficelles encore plus grosses. Les personnages ne sont pas rendus attachants, à part Horus qui reste le plus intriguant et celui avec le plus de personnalité. Le monde décrit est un concentré de critiques simples, c'est trop gratuit avec des développements vraiment peu crédibles car trop mal amenés (soit on n'explique rien soit on explique mais faut que ce soit crédible...). L'absurdité est manifeste mais trop d'absurde tue l'absurde on pourrait presque dire et ça m'a plus détaché et ennuyé qu'interrogé. J'ai eu vraiment l'impression de voir encore une dénonciation à deux balles (un peu à la jodorowsky dans les Technopères ou dans Sillage) des erreurs de l'histoire ou de la société. Je n'ai pas trouvé ça très intelligent mais au contraire souvent très facile. Donc tout le monde aime Bilal, tant mieux pour eux. Si je n'aime pas, ce n'est pas pour me démarquer mais vraiment parce que je me suis ennuyé à la lecture de ces trois albums. Je n'ai terminé que pour pouvoir me forger une opinion sinon je me serais arrêté avant la fin de la Foire des immortels ! Je n'ai pas réussi à accrocher ni à l'histoire ni à l'univers tel qu'il est présenté. Je reconnais que le dessin est beau mais il manque cruellement de vie pour raconter une histoire, c'est beaucoup trop statique. Surtout le ton et l'univers décrit m'ont dérangé et agacé, cette envie de faire original était trop visible, de même que celle de faire intelligent. Du coup je ne pense pas lire un Bilal avant quelques années, il me faut du temps pour m'en remettre.
Blacksad
Les dessins sont tout simplement grandioses, et rien que pour cela je conseille l'achat de la bd. Un bon moment d'évasion. Car il faut dire que le scénario nous laisse sur notre fin. Tout d'abord, Blacksad ne résout pas les énigmes, celles-ci s'offrent à lui comme par magie. De plus, l'originalité n'est pas de mise, on a l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part. Bref, une bd à n'acheter que pour les dessins.
Ether Glister
Série apparemment passée largement inaperçue (et apparemment abandonnée, le 1er et unique tome date d'août 2000), j'ai été étonné de tomber dessus par hasard et de reconnaître le dessin de Yoann mettant en scène sur la couverture une jeune femme en tenue moulante rouge, qui ressemble étonnament à la voleuse du Père-Fauteuil. O_o Le thème n'est pas très innovant, puisque après un conflit une planète se retrouve empoisonnée (enfin son athmosphère) et coupée en deux par un champ magnétique. Ce fond de science-fiction est en fait le prétexte à suivre Ether Glister -- la jeune et jolie femme du professeur qui invente un moyen de rendre l'athmosphère propre -- dans ce qui est ici une course poursuite et le début de son aventure. Le fond qui est posé n'est pas (encore) beaucoup exploité, et de fait l'album paraît court et peu développé, privilégiant l'aspect "scènes d'action" à l'approfondissement de l'univers. Le dessin de Yoann est très beau (façon Toto l'ornithorynque), mais un peu sombre, et surtout à mon avis absolument pas adapté à ce style d'histoire; en plus il se veut réaliste et va même jusqu'à essayer de faire du dynamisme (voir la galerie, la case avec la flèche rouge), ce qui passe assez mal, je trouve. Dans l'ensemble, j'ai lu l'album sans m'être pris au jeu ni avoir jamais vraiment été intéressé. "Encore une énième série fantastique sans grand intérêt", pourrait-on même dire, qui se lit (assez bien, quand même), et qui s'oublie.
la Graine de Folie
Je ne sais pas trop comment notrer cette BD dans l'ensemble, je crois qu'il faudrait plutôt la séparer en deux, d'un côté les trois premiers tomes et de l'autre le tome 4. Il n'y a qu'une chose sur laquelle on peut parler pour la totalité de la série c'est le dessin. Il est superbe, les planches sont extraordinaires, féériques devrait-on dire pour cadrer avec l'histoire. Les couleurs sont bien faites et le trait est fin come les êtres imaginaires représentés. Seulement voilà pour les trois premiers tomes, à part le dessin il n'y a pas grand chose, surtout au tome 3 où il ne se passe rien. Le scénario est compliqué et on n'arrive pas à le suivre (si toutefois il va quelque part). Tout est confus et brouillon, il ne semble pas y avoir d'intrigues, les personnages ne sont pas bien posés et le dessin quoique magnifique ne facilite pas la lecture mais au contraire la rend plus ardue. On se perd et on ne sait pas où on va ni même quel est le problème. Rien n'est expliqué et on reste dans le flou. Ces premiers tomes mériteraient 1/5. Heureusement vient le tome 4 qui à lui tout seul sauve la BD. L'histoire devient compréhensible, bien menée et gagne en dynamisme et en tension dramatique. On pourrait dire qu'il faut attendre le dernier tome pour avoir une histoire en fait, avant ce n'était que du dessin. L'idée de la partie d'échecs est excellente et on voit bien ainsi tout le côté stratégique du conflit, le jeu auquel se livre les puissances... Le tome 4 vaut bien ses 4 étoiles mais il ne peut rattraper le vide des premiers tomes. Le début est lamentable au point de vue scénaristique et se taper les trois premiers tomes est un défi, seul le fait de savoir que le tome 4 était mieux m'a fait tenir. Donc je mets 2/5 pour l'ensemble de la série pour représenter l'apport du tome 4. Mon conseil est de lire le tome 4 qui peut presque se lire de façon indépendante et de feuilleter les trois autres pour se délecter des illustrations. Achetez-en un, le tome 4 :), pour avoir de beaux dessins de fées, elfes et autres lutins.
Cot Cot
Bon, Ibn Al Rabin fait dans le dessin minimaliste, ceux qui ont lu Retour Ecrémé ou vu ses planches abstraites sur le web le savent. Là c'est minimaliste dans le dessin, mais aussi dans l'histoire. Un cow-boy se trouve (seul) dans une ferme probablement perdue au fin fond du Far West, avec une vache et des poules… Et il s'emmerde. L'utilisation qui est faite des cases le montre bien, comme cette page remplie de vignettes de différentes tailles (environ 150, j'ai eu la flemme de tout compter) le montrant de devant, de derrière, de côté. Pour ça, le découpage est très original, et certainement complètement personnel. L'auteur essaie d'ailleurs de nombreuses configurations, et c'est intéressant à voir. Seulement voilà… Le cow-boy s'emmerde, et nous aussi, quand même… Faire une histoire sur l'ennui, bin… c'est un peu ennuyant, quoi. Il ne se passe presque rien, et ce qui arrive paraît très arbitraire… une suite d'événements, quoi. Seule la fin relève l'ensemble, avec une chute et une planche finale franchement sympas. Bref, à réserver aux inconditionnels d'Ibn Al Rabin.
Capitaine Albator