Si je ne devais noter que les trois premiers albums, je mettrais sûrement trois étoiles pour le côté délicieusement rétro et nostalgique. Mais la reprise de Rodolphe et Jytéry est tellement faible scénaristiquement que je ne vois pas d'autre solution.
Car c'est bien le scénario qui pêche dans ces deux derniers tomes. Rodolphe est pourtant quelqu'un parfois assez brillant (L'Autre Monde, Mary la Noire, Gothic) mais là, il n'a pas su aborder le côté seventies de l'ambiance et ses intrigues sont d'un ennui profond. Je ne dirais pas que Van Hamme a pondu trois chef d'oeuvre au début mais l'intérêt était un peu plus soutenu. Il faut dire que le côté naïf et humour de ces histoires a priori sérieuses ne rend pas la tâche facile : il y a un point d'équilibre à trouver et celui-ci est assez instable.
Niveau dessin, je trouve que Jytery assure vraiment bien, c'est presque plus beau que Dany avec un style très proche. Il faut dire qu'on parle du Dany d'il y a 25 ans aussi : un dessin semi-réaliste, des couleurs un peu acidulées mais plutôt agréables et des cadrages parfois assez extraordinaires. Il y a au début du premier tome un survol de Manhattan en hélico qui vaut vraiment le détour : cette scène est à mon avis une des plus grande réussites de Dany depuis ses débuts.
A mon tour de donner mon avis sur une des "révélations" de l'année dernière.
Contrairement à beaucoup, le dessin ne me gêne pas des masses. C'est vrai que le trait est un peu anguleux, mais le cadrage est assez dynamique et intéressant avec des couleurs convenables. Non, là où j'ai été nettement moins convaincu, c'est par le récit. Pourtant l'idée de départ, être capable de réguler le rythme de son métabolisme afin de contrôler le temps qui s'écoule, est originale et pourrait donner quelque chose de vraiment bien. Oui mais le premier opus est un flash back extrêmement condensé du passé de Yann depuis qu’il a conscience de son pouvoir. En fait, trop de choses sont abordées sans être approfondies et c'est ce côté superficiel qui m'a empêché de rentrer pleinement dans cet album. Je pense que développer cette histoire sur 2 tomes aurait été préférable afin de donner du corps au récit. La fin de l’opus 0 n'a absolument rien de surprenant, ce n'est qu'une suite logique du "phénomène".
Après un tome d’introduction en voix off un peu lourd, on se dit logiquement qu’on va rentrer dans le vif du sujet avec Futur antérieur. Détrompez-vous, on est reparti avec une petite voix off qui accompagne un récit des plus grotesques. En effet, il tourne à la pantalonnade : Yann recommence les erreurs commises dans son adolescence (pas très futé le gars) et devient, en l’espace de deux pages, un mélange de justicier des pauvres et de Largo Winch puissance 10. C’est tellement gros que le récit perd non seulement toute crédibilité mais également tout intérêt. En un mot : décevant !
De trop grandes ressemblances avec "le seigneur des anneaux", Istin devrait, à mon avis, se cantonner aux dessins qui lui réussissent mieux.
En revanche les dessins sont nickels, hormis une double-page de guerre qui fait trop penser à celles que l'on peut voir dans "les chroniques de la lune noire".
Bref aucune innovation dans cet album :( : à feuilleter pour les dessins et uniquement pour ça.
Le dessin énergique et les couleurs pastelles ont attiré mon regard vers cette bd qui puise dans le mythe des lutins, elfes, farfadets et autres génies des bois. L'histoire en elle-même est assez convenue et plutôt ennuyeuse à suivre. Un petit groupe de lutins (formé par Amilamie, Basajaun, les Marmousets et Akerbeltz) part à la recherche d'une source miraculeuse, guidé en chemin par Azti, le mage, et conseillé par Mari, la divinité. En cours de route, ils feront la rencontre d'humains mais cela reste anecdotique. Le rôle du méchant de service, puisqu'il en faut toujours un, est tenu par Sorgin la Sorcière. Grosso modo (tiens, un modo :)) ils vont de source en source jusqu'a en trouver une qui n'est pas tarie. Il est aussi question d'envoûtement, d'amulette et tout le toutim. Cela dure pendant 40 pages très peu exaltantes (comme signalé plus haut). Le final, classique et peu original, se voit confronter la méchante sorcière (ouh, la vilaine-euh !) aux lutins des bois... je vous laisse deviner comment l’histoire se termine. ;)
Difficile de juger cette bd. Premièrement parce que par rapport à ce qu'a fait Schuiten depuis, on est clairement un bon cran en-dessous (si pas deux...). Deuxièmement parce que depuis la fin des années 70, on a fait beaucoup mieux dans le genre. Pourtant, je suis certain qu'en 1979, cette bd avait son potentiel d'originalité, mais maintenant face aux "Cités obscures", elle fait un peu pâle figure. Le scénario est intéressant mais carrément inabouti, je trouve. Dans sa première partie, il cultive le mystère de manière un peu trop gratuite pour retomber, dans le prologue, dans le déjà-vu et le convenu. Autre défaut : on ne sent pas les personnages, on ne vit pas avec eux, ils sont trop distants, trop froids... et on ne les différencie pas les uns des autres.
Renard et Schuiten se partage le dessin. Et cela se sent. Ca manque d'homogénéité. Et puis y'a un côté un peu tape-à-l'oeil qu'ont souvent les dessinateurs débutants qui se la jouent façon "Regarde ce que je sais faire : pleins de traits et des perspectives de la mort!" C'est sûr, certaines planches sont superbes, on en ferait de beau poster pour coller aux murs de son salon. Mais comme bd, dès qu'il s'agit de passer d'une case à l'autre, le découpage n'assure pas de la même manière...
Ca faisait très longtemps que j'avais lu cet album, dans la collection 16/22 de Dargaud. A l'époque je ne connaissais pas du tout Pratt, et je trouvais ça pas terrible du tout et assez mal dessiné.
Maintenant que j'ai lu deux/trois Corto Maltese, je trouve l'histoire toujours assez quelconque, le dessin toujours pas génial, mais je comprends un peu mieux la place du récit dans l'oeuvre d'Hugo Pratt, avec tout ce côté magie vaudou esprit rêves...
Alors bon, l'histoire n'est pas très développée, il s'agit plus d'une nouvelle que d'autre chose. Gringo Vargas a été tué et son âme erre, et demande vengeance. Cela donne lieu à quelques interactions avec les vivants (en particulier sa petite amie et la Macumba) et les morts, et un dénouement peu surprenant.
Si le suspense ne fonctionne que moyennement, l'ambiance est en revanche très convaincante, tant dans la suggestion du paysage que de l'onirisme. Les personnages sont fiers, farouches, ombrageux et bien campés dans leur rôle. Le sens de l'honneur façon XIXème siècle est bien présent, et ajoute un charme désuet à l'ensemble.
A réserver aux fans de Pratt, tout de même...
Avec cet album j'ai eu l'impression que les auteurs avaient fait un "collage" en reprenant des ingrédients à la base très connus. Bref, comment faire du neuf avec du vieux. Les personnages sont toujours très figés, l'humour est heureusement assez fort présent pour relever la sauce.
J'avais acheté cette BD après avoir été plus qu'attiré par l'aspect onirique de sa couverture, qui a été réutilisée pour un catalogue promotionnel de matériel de Jeu de Rôle.
L'aspect graphique de l'album est aussi abouti que celui de la couverture, davantage même. Et c'est là que l'aspect trop détaillé du trait de Lidwine entre en jeu: le lecteur se retrouve face à une profusion de détail qui le perdent totalement, et on ne sait parfois plus trop ùu donenr de la tête dans cette surenchère de finesse et de perfectionnisme. A vouloir trop parfaire ses planches, à soigner de façon maladive les détails et fioritures de ses cases, Lidwine propose au lecteur un album graphiquement indigeste. C'est très beau, d'accord, mais c'est aussi TROP beau, trop parfait, trop détaillé. Et les couleurs plutôt réussies n'arrive cependant pas à palier à cette overdose de minutie.
Le scénario ne rattrape en rien ce sens de la minutie dans lequel baigne les dessins. C'est labyrinthique à souhait, dû sans doute à la profusion de personnages dont on arrive à grand peine à savoir si ils sont principaux ou secondaires. Cette quête autour d'un artefact magique sens trop le rechauffé, l'heroic fantasy caricaturale. Quand elle est maîtrisée, l'Heroic fantasy peut offrir de bonnes choses au lecteur, comme Les Légendes des Contrées Oubliées ou Le Grand Pouvoir du Chninkel. Mais là non. A vouloir mettre sur pied un univers cohérent, Lidwine n'a réussi qu'à perdre le lecteur dans un déluge de maîtrise.
Graphiquement très abouti (mais c'est également l'un de ses défauts), cet album dont la suite est annoncée depuis plus de 10 ans n'a réussi qu'à provoquer qu'une seule chose chez moi: un affreux mal de tête. Lecteurs, à moins que le challenge ne vous attire, passez votre chemin.
Cette bd italienne un peu « hype », qui partage ses influences entre le comics et le manga dissimule difficilement ses airs de baudruche. Tout au long de la lecture de cet album, j’étais intrigué, réellement passionné : impossible pour moi de décrocher, j’étais réellement pris par l’action, les personnages, le mystère. J’étais certes un peu agacé par le côté « mode » affiché (lire une bd qui présente Offspring et Green Day comme références musicales ultimes, ça fait sourire)… mais intéressé par ce dessin vif et dynamique, pas toujours d’une lisibilité exemplaire, mais réellement envoûtant (et auquel cette affreuse couverture ne rend pas justice).
L’ennui c’est que la résolution de l’intrigue est franchement décevante, à la limite du minable : la baudruche se dégonfle, comme un gâteau qu’on aurait fait trop gonfler et qui tout à coup éclate et débouche sur le vide… Domage…
Contrairement à beaucoup de monde ici, j'ai pour ma part vraiment bien aimé le tome 1 ! Il proposait un scénario sympa (lent OK, mais sympa), et j'étais intrigué par cette fameuse "Naüja", le continent inexploré...
Par contre le tome 2... médiocre ! Je n'ai plus du tout accroché au scénario... J'espère que la suite relèvera le niveau !
Concernant les dessins, bin c'est vraiment très beau, ça ressemble un peu à des crayonnés, et ça rend très bien. De plus la couleur est assez splendide...
Bref, faut voir la suite...
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Arlequin
Si je ne devais noter que les trois premiers albums, je mettrais sûrement trois étoiles pour le côté délicieusement rétro et nostalgique. Mais la reprise de Rodolphe et Jytéry est tellement faible scénaristiquement que je ne vois pas d'autre solution. Car c'est bien le scénario qui pêche dans ces deux derniers tomes. Rodolphe est pourtant quelqu'un parfois assez brillant (L'Autre Monde, Mary la Noire, Gothic) mais là, il n'a pas su aborder le côté seventies de l'ambiance et ses intrigues sont d'un ennui profond. Je ne dirais pas que Van Hamme a pondu trois chef d'oeuvre au début mais l'intérêt était un peu plus soutenu. Il faut dire que le côté naïf et humour de ces histoires a priori sérieuses ne rend pas la tâche facile : il y a un point d'équilibre à trouver et celui-ci est assez instable. Niveau dessin, je trouve que Jytery assure vraiment bien, c'est presque plus beau que Dany avec un style très proche. Il faut dire qu'on parle du Dany d'il y a 25 ans aussi : un dessin semi-réaliste, des couleurs un peu acidulées mais plutôt agréables et des cadrages parfois assez extraordinaires. Il y a au début du premier tome un survol de Manhattan en hélico qui vaut vraiment le détour : cette scène est à mon avis une des plus grande réussites de Dany depuis ses débuts.
Phenomenum
A mon tour de donner mon avis sur une des "révélations" de l'année dernière. Contrairement à beaucoup, le dessin ne me gêne pas des masses. C'est vrai que le trait est un peu anguleux, mais le cadrage est assez dynamique et intéressant avec des couleurs convenables. Non, là où j'ai été nettement moins convaincu, c'est par le récit. Pourtant l'idée de départ, être capable de réguler le rythme de son métabolisme afin de contrôler le temps qui s'écoule, est originale et pourrait donner quelque chose de vraiment bien. Oui mais le premier opus est un flash back extrêmement condensé du passé de Yann depuis qu’il a conscience de son pouvoir. En fait, trop de choses sont abordées sans être approfondies et c'est ce côté superficiel qui m'a empêché de rentrer pleinement dans cet album. Je pense que développer cette histoire sur 2 tomes aurait été préférable afin de donner du corps au récit. La fin de l’opus 0 n'a absolument rien de surprenant, ce n'est qu'une suite logique du "phénomène". Après un tome d’introduction en voix off un peu lourd, on se dit logiquement qu’on va rentrer dans le vif du sujet avec Futur antérieur. Détrompez-vous, on est reparti avec une petite voix off qui accompagne un récit des plus grotesques. En effet, il tourne à la pantalonnade : Yann recommence les erreurs commises dans son adolescence (pas très futé le gars) et devient, en l’espace de deux pages, un mélange de justicier des pauvres et de Largo Winch puissance 10. C’est tellement gros que le récit perd non seulement toute crédibilité mais également tout intérêt. En un mot : décevant !
Le Seigneur d'Ombre
De trop grandes ressemblances avec "le seigneur des anneaux", Istin devrait, à mon avis, se cantonner aux dessins qui lui réussissent mieux. En revanche les dessins sont nickels, hormis une double-page de guerre qui fait trop penser à celles que l'on peut voir dans "les chroniques de la lune noire". Bref aucune innovation dans cet album :( : à feuilleter pour les dessins et uniquement pour ça.
Les Chasse Fourrés
Le dessin énergique et les couleurs pastelles ont attiré mon regard vers cette bd qui puise dans le mythe des lutins, elfes, farfadets et autres génies des bois. L'histoire en elle-même est assez convenue et plutôt ennuyeuse à suivre. Un petit groupe de lutins (formé par Amilamie, Basajaun, les Marmousets et Akerbeltz) part à la recherche d'une source miraculeuse, guidé en chemin par Azti, le mage, et conseillé par Mari, la divinité. En cours de route, ils feront la rencontre d'humains mais cela reste anecdotique. Le rôle du méchant de service, puisqu'il en faut toujours un, est tenu par Sorgin la Sorcière. Grosso modo (tiens, un modo :)) ils vont de source en source jusqu'a en trouver une qui n'est pas tarie. Il est aussi question d'envoûtement, d'amulette et tout le toutim. Cela dure pendant 40 pages très peu exaltantes (comme signalé plus haut). Le final, classique et peu original, se voit confronter la méchante sorcière (ouh, la vilaine-euh !) aux lutins des bois... je vous laisse deviner comment l’histoire se termine. ;)
Aux médianes de Cymbiola (Métamorphoses)
Difficile de juger cette bd. Premièrement parce que par rapport à ce qu'a fait Schuiten depuis, on est clairement un bon cran en-dessous (si pas deux...). Deuxièmement parce que depuis la fin des années 70, on a fait beaucoup mieux dans le genre. Pourtant, je suis certain qu'en 1979, cette bd avait son potentiel d'originalité, mais maintenant face aux "Cités obscures", elle fait un peu pâle figure. Le scénario est intéressant mais carrément inabouti, je trouve. Dans sa première partie, il cultive le mystère de manière un peu trop gratuite pour retomber, dans le prologue, dans le déjà-vu et le convenu. Autre défaut : on ne sent pas les personnages, on ne vit pas avec eux, ils sont trop distants, trop froids... et on ne les différencie pas les uns des autres. Renard et Schuiten se partage le dessin. Et cela se sent. Ca manque d'homogénéité. Et puis y'a un côté un peu tape-à-l'oeil qu'ont souvent les dessinateurs débutants qui se la jouent façon "Regarde ce que je sais faire : pleins de traits et des perspectives de la mort!" C'est sûr, certaines planches sont superbes, on en ferait de beau poster pour coller aux murs de son salon. Mais comme bd, dès qu'il s'agit de passer d'une case à l'autre, le découpage n'assure pas de la même manière...
L'Homme du Sertão (La Macumba du Gringo)
Ca faisait très longtemps que j'avais lu cet album, dans la collection 16/22 de Dargaud. A l'époque je ne connaissais pas du tout Pratt, et je trouvais ça pas terrible du tout et assez mal dessiné. Maintenant que j'ai lu deux/trois Corto Maltese, je trouve l'histoire toujours assez quelconque, le dessin toujours pas génial, mais je comprends un peu mieux la place du récit dans l'oeuvre d'Hugo Pratt, avec tout ce côté magie vaudou esprit rêves... Alors bon, l'histoire n'est pas très développée, il s'agit plus d'une nouvelle que d'autre chose. Gringo Vargas a été tué et son âme erre, et demande vengeance. Cela donne lieu à quelques interactions avec les vivants (en particulier sa petite amie et la Macumba) et les morts, et un dénouement peu surprenant. Si le suspense ne fonctionne que moyennement, l'ambiance est en revanche très convaincante, tant dans la suggestion du paysage que de l'onirisme. Les personnages sont fiers, farouches, ombrageux et bien campés dans leur rôle. Le sens de l'honneur façon XIXème siècle est bien présent, et ajoute un charme désuet à l'ensemble. A réserver aux fans de Pratt, tout de même...
Salem la Noire
Avec cet album j'ai eu l'impression que les auteurs avaient fait un "collage" en reprenant des ingrédients à la base très connus. Bref, comment faire du neuf avec du vieux. Les personnages sont toujours très figés, l'humour est heureusement assez fort présent pour relever la sauce.
Le dernier loup d'Oz
J'avais acheté cette BD après avoir été plus qu'attiré par l'aspect onirique de sa couverture, qui a été réutilisée pour un catalogue promotionnel de matériel de Jeu de Rôle. L'aspect graphique de l'album est aussi abouti que celui de la couverture, davantage même. Et c'est là que l'aspect trop détaillé du trait de Lidwine entre en jeu: le lecteur se retrouve face à une profusion de détail qui le perdent totalement, et on ne sait parfois plus trop ùu donenr de la tête dans cette surenchère de finesse et de perfectionnisme. A vouloir trop parfaire ses planches, à soigner de façon maladive les détails et fioritures de ses cases, Lidwine propose au lecteur un album graphiquement indigeste. C'est très beau, d'accord, mais c'est aussi TROP beau, trop parfait, trop détaillé. Et les couleurs plutôt réussies n'arrive cependant pas à palier à cette overdose de minutie. Le scénario ne rattrape en rien ce sens de la minutie dans lequel baigne les dessins. C'est labyrinthique à souhait, dû sans doute à la profusion de personnages dont on arrive à grand peine à savoir si ils sont principaux ou secondaires. Cette quête autour d'un artefact magique sens trop le rechauffé, l'heroic fantasy caricaturale. Quand elle est maîtrisée, l'Heroic fantasy peut offrir de bonnes choses au lecteur, comme Les Légendes des Contrées Oubliées ou Le Grand Pouvoir du Chninkel. Mais là non. A vouloir mettre sur pied un univers cohérent, Lidwine n'a réussi qu'à perdre le lecteur dans un déluge de maîtrise. Graphiquement très abouti (mais c'est également l'un de ses défauts), cet album dont la suite est annoncée depuis plus de 10 ans n'a réussi qu'à provoquer qu'une seule chose chez moi: un affreux mal de tête. Lecteurs, à moins que le challenge ne vous attire, passez votre chemin.
De l'autre côté de la nuit
Cette bd italienne un peu « hype », qui partage ses influences entre le comics et le manga dissimule difficilement ses airs de baudruche. Tout au long de la lecture de cet album, j’étais intrigué, réellement passionné : impossible pour moi de décrocher, j’étais réellement pris par l’action, les personnages, le mystère. J’étais certes un peu agacé par le côté « mode » affiché (lire une bd qui présente Offspring et Green Day comme références musicales ultimes, ça fait sourire)… mais intéressé par ce dessin vif et dynamique, pas toujours d’une lisibilité exemplaire, mais réellement envoûtant (et auquel cette affreuse couverture ne rend pas justice). L’ennui c’est que la résolution de l’intrigue est franchement décevante, à la limite du minable : la baudruche se dégonfle, comme un gâteau qu’on aurait fait trop gonfler et qui tout à coup éclate et débouche sur le vide… Domage…
Naüja
Contrairement à beaucoup de monde ici, j'ai pour ma part vraiment bien aimé le tome 1 ! Il proposait un scénario sympa (lent OK, mais sympa), et j'étais intrigué par cette fameuse "Naüja", le continent inexploré... Par contre le tome 2... médiocre ! Je n'ai plus du tout accroché au scénario... J'espère que la suite relèvera le niveau ! Concernant les dessins, bin c'est vraiment très beau, ça ressemble un peu à des crayonnés, et ça rend très bien. De plus la couleur est assez splendide... Bref, faut voir la suite...