La sévérité justifiée du précédent post m'incite néanmoins à nuancer les critiques sur cette série dont le premier tome est assez calamiteux. Cependant le calvaire de ce premier opus achevé, la lecture du 2ème volume procure des moments assez jouissifs, servis par un humour qui n'est pas sans rappeler celui de "frankenstein junior" (hilarante parodie de Mel Brooks, teintée d'un hommage sincère au genre fantastique).
Une série à suivre pourvu qu'elle abandonne le format 1 gag par page ou toutes les 2 pages... Une histoire complète, scénarisée sur un album entier serait la bienvenue.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Rosinski a fait quelque chose de très beau et bien éloigné de Thorgal. Son dessin est vraiment superbe, mélangeant allègrement réalisme et caricature. Et c'est bien là ce qui m'a fait acheter cet album.
L'histoire par contre... hum. Eh bien elle reprend très largement la base du comte de Monte Cristo (et d'ailleurs dans une scène gentiment rigolote un personnage qui note tout ce qui se passe au procès dit fournir de la matière pour les romans d'un célèbre écrivain, tiens donc ! :)). A ce titre l'originalité n'est pas vraiment de mise, et en plus le tout souffre d'une épouvantable théâtralité. Les ficelles sont grosses et largement usées, et comme elles se voient, suscitent de l'ennui plutôt que l'indignation, la passion et le suspense qu'elles sont supposées faire naître...
Un peu lourdingue, quoi, et (dans mon cas) très inefficace. Il va selon toute vraisemblance y avoir au moins un ou deux rebondissements dans le deuxième tome (en tout cas c'est souhaitable, sinon l'ennui dépassera le niveau mortel), mais à vrai dire je ne l'attends pas avec impatience. Même le tome 2 d'Albator m'a rendu plus fiévreux, c'est dire. :(
Adapter le conte de Pinocchio en BD n'est pas une mince affaire, Denoyelle et Boutle essaient de le revisiter et nous donnent une BD assez moyenne...
Le dessin assez cartoon convient très bien à cette histoire, toutefois il est très inégal. En effet, seules quelques cases sortent du lot tandis que des planches entières sont correctes et quelques cases assez "ratées" (notamment avec Geppetto ou le Renard). Toutefois ca se laisse regarder.
J'ai trouvé que l'histoire allait trop vite, on n'a pas le temps de s'attacher ou de découvrir qui est qui. De plus, certaines scènes sont vraiment inutiles et n'apportent rien à l'histoire. D'autres encore m'ont choqué (scène avec le grillon) ou étonné tant je ne comprenais pas ce que ça venait faire là.
En bref, ce premier tome souffre de beaucoup de maladresses, ce qui le rend assez moyen. Dommage, mais cette série prévue en 3 tomes pourrait bien se révéler au second...
En somme, pas vraiment convaincu par cette BD. Je ne nie pas que l'on en prend plein la face au niveau du dessin, car le style de Ledroit est vraiment superbe et tellement original qu'on le reconnaîtrait entre mille.
Non, là où je n'apprécie pas, c'est au niveau du scénario. Soit la traduction est vraiment mal faite, soit c'est vraiment mauvais, mais je trouve le tout confus et certains passages ennuyeux. Et pour finir, le tome 4 qui se finit à la manga (en nous laissant bien sur notre faim), beurk.
Bon je suis pas fan de Margerin, alors je suis pas inspirée!
Quoiqu’il en soit, je vais essayer de rester objective. (pour un temps)
Les tomes se découpent en chapitre court (deux pages par deux pages).
Ce sont des scénettes de la vie de cet adolescent un peu pathétique avec un humour potache et relativement simple. J’ai quand même esquissé un sourire sur un ou deux gags.
Niveau graphisme, Margerin a un trait rondouillard et élémentaire. Des couleurs basiques avec quelques nuances. Un travail propre comme on dit. Pas de planches éclatées et pas d’effets de profondeurs. Commun et basique.
Bon je vous l’accorde, ces bd sont destinées à un publique d’adolescent prépubère en mal d’imagination et vivant en banlieu parisienne.
Ce n’est pas un auteur culte pour moi, bien qu’il ait, en son temps, été juge à Angoulême. On entend plus trop parler de lui maintenant, j'ai vu quelques planches de lui dans un spécial psykopat mais rien de bien neuf.
Margerin a surtout été présent dans les années 80 (et un peu début 90) et son style français est typique de l’époque et il a inspiré quelques auteurs.
Donc, à ceux qui aiment, tant mieux!
Et à ceux qui ne connaissent pas, vous ne perdez pas grand chose avec ces albums qui n’ont rien d’exceptionnels et qui ne sont pas incontournables.
Mieux vaut lire "Tranche de Brie" qui est mille fois mieux.
Bon ben bof (les 3 b, quoi!).
En bref,j'ai été surprise par qualité graphique et épurée du dessin. C'est un style qui vaut la peine qu'on y regarde à deux fois. Il est clair que le côté graphique ordinateur donne un relief étrange, mais cela provoque une atmosphère clinquante et astiquée qui entoure l'histoire de cette netteté apocalyptique qui m'a laissée froide de sentiments. L'éternel combat entre l'ultime progrès froid et austère et la beauté mystique de la nature bafouée sont le classique scénario proposé dans ce genre d'ouvrage, et Jodorowsky n'a pas échapé à la règle cette fois-ci encore.
Je dirais que j'ai moyennement aimé ce trait trop limpide, mais si le scénario m'a paru intéressant il reste tout de même un peu banal et pas assez développé à mon sens. Je ne me suis pas ennuyée totalement, mais je ne l'ai pas relu ni ne me suit attardée sur les planches. L'essai ne vaut peut être pas l'achat, mais tout au moins le coup d'oeil.
Concernant le tome 2 : ok je l'avoue et pas sous la torture, j'ai préféré le t2 au t1!
Bien que le t1 mette en place les personnages et le décor scénaristique, l'ennui que j'ai éprouvé lors de sa lecture ne s'est pas reproduit dans ce tome là.
En effet, les personnages rebelles prennent place et laissent présager de l'action. Je dirais que le scénario prend de l'ampleur, et cela est plus que nécessaire si on ne veut pas lâcher prise.
Côté dessin, le style froid et épuré s'élargit, car la nature et ses couleurs chatoyantes laissent une meilleure impression par rapport au premier shot qui ne montrait que la platitude d'une planète métallique faite de propreté angoissante. (argl) Etait-ce voulu on non ? Seuls les auteurs pourraient me répondre sur ce fait.
En attendant, je commence à mieux être inspirée par l'histoire, qui bien que classique, apparaît moins terne et laisse présumer de futurs tomes intéressants.
A voir si l'avenir nous confirme l'intérêt de cette bd, mais je n'ai pas trop envie de m'y replonger car je n'ai pas été réellement séduite.
Vite consommé, "Coeur Tam-Tam" me laisse une impression mitigée d'une histoire assez simple et pleine de bons sentiments mais qui reste peu convaincante et peu passionnante en fin de compte. La personnalité des personnages n'est qu'effleurée et c'est sans doute ce qui freine le plus le plaisir de lecture. De plus, le format de la bd ne convient pas du tout au graphisme (certaines cases sont démesurées comme le souligne si justement ThePatrick). Seule la couleur sauve la mise et évite à cette série une étoile.
J'ai comme l'impression de commettre un sacrilège... Mais là je dois dire que je n'ai pas aimé, j'ai pas accroché du tout pourtant après avoir lu le Sommeil du monstre et 32 Décembre je pensais être réconcilié avec Bilal. Mais voilà que je tombe là dessus...
Alors pour commencer parlons du dessin. C'est beau mais qu'est ce que c'est figé, c'est plus de l'illustration que des planches de BD, on dirait qu'il fait ça juste pour pouvoir vendre des posters ! Et puis je trouve que son esthetique ne se renouvelle pas beaucoup, toujours les cheveux bleus, joujours le maquillage bizarre, toujours le même genre de monde... Je ne vois pas de différences nettes entre les deux séries. Son trait a beau être fin et précis, les personnages manquent de vie et d'expressivité (c'est une opinion personnelle). La richesse de détails c'est bien mais on sent du vide derrière, il ferait mieux de créer des mondes et de les illustrer pour des jeux ou autres...
Parce que le scénar je l'ai trouvé super moyen et vraiment mal construit. Les trois tomes commencent au petit bonheur la chance, avec des liens pas toujours clairs (genre pouf champion de chess master et l'autre qui fait du ciné). La main de l'auteur est un peu trop visible pour que ce soit naturel, ça fait forcé. Et puis les histoires sont un peu étranges : Horus prend possession d'un mec cryogénisé pendant trente ans (ce qui ne l'a pas trop ému apparemment) et le bonhomme met quelques mois avant de péter un câble... Je trouve pas ça très crédible, et ça contribue à rendre les ficelles encore plus grosses. Les personnages ne sont pas rendus attachants, à part Horus qui reste le plus intriguant et celui avec le plus de personnalité.
Le monde décrit est un concentré de critiques simples, c'est trop gratuit avec des développements vraiment peu crédibles car trop mal amenés (soit on n'explique rien soit on explique mais faut que ce soit crédible...). L'absurdité est manifeste mais trop d'absurde tue l'absurde on pourrait presque dire et ça m'a plus détaché et ennuyé qu'interrogé. J'ai eu vraiment l'impression de voir encore une dénonciation à deux balles (un peu à la jodorowsky dans les Technopères ou dans Sillage) des erreurs de l'histoire ou de la société. Je n'ai pas trouvé ça très intelligent mais au contraire souvent très facile.
Donc tout le monde aime Bilal, tant mieux pour eux. Si je n'aime pas, ce n'est pas pour me démarquer mais vraiment parce que je me suis ennuyé à la lecture de ces trois albums. Je n'ai terminé que pour pouvoir me forger une opinion sinon je me serais arrêté avant la fin de la Foire des immortels ! Je n'ai pas réussi à accrocher ni à l'histoire ni à l'univers tel qu'il est présenté. Je reconnais que le dessin est beau mais il manque cruellement de vie pour raconter une histoire, c'est beaucoup trop statique. Surtout le ton et l'univers décrit m'ont dérangé et agacé, cette envie de faire original était trop visible, de même que celle de faire intelligent. Du coup je ne pense pas lire un Bilal avant quelques années, il me faut du temps pour m'en remettre.
Les dessins sont tout simplement grandioses, et rien que pour cela je conseille l'achat de la bd. Un bon moment d'évasion.
Car il faut dire que le scénario nous laisse sur notre fin. Tout d'abord, Blacksad ne résout pas les énigmes, celles-ci s'offrent à lui comme par magie. De plus, l'originalité n'est pas de mise, on a l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part.
Bref, une bd à n'acheter que pour les dessins.
Série apparemment passée largement inaperçue (et apparemment abandonnée, le 1er et unique tome date d'août 2000), j'ai été étonné de tomber dessus par hasard et de reconnaître le dessin de Yoann mettant en scène sur la couverture une jeune femme en tenue moulante rouge, qui ressemble étonnament à la voleuse du Père-Fauteuil. O_o
Le thème n'est pas très innovant, puisque après un conflit une planète se retrouve empoisonnée (enfin son athmosphère) et coupée en deux par un champ magnétique. Ce fond de science-fiction est en fait le prétexte à suivre Ether Glister -- la jeune et jolie femme du professeur qui invente un moyen de rendre l'athmosphère propre -- dans ce qui est ici une course poursuite et le début de son aventure.
Le fond qui est posé n'est pas (encore) beaucoup exploité, et de fait l'album paraît court et peu développé, privilégiant l'aspect "scènes d'action" à l'approfondissement de l'univers.
Le dessin de Yoann est très beau (façon Toto l'ornithorynque), mais un peu sombre, et surtout à mon avis absolument pas adapté à ce style d'histoire; en plus il se veut réaliste et va même jusqu'à essayer de faire du dynamisme (voir la galerie, la case avec la flèche rouge), ce qui passe assez mal, je trouve.
Dans l'ensemble, j'ai lu l'album sans m'être pris au jeu ni avoir jamais vraiment été intéressé. "Encore une énième série fantastique sans grand intérêt", pourrait-on même dire, qui se lit (assez bien, quand même), et qui s'oublie.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Igor et les monstres
La sévérité justifiée du précédent post m'incite néanmoins à nuancer les critiques sur cette série dont le premier tome est assez calamiteux. Cependant le calvaire de ce premier opus achevé, la lecture du 2ème volume procure des moments assez jouissifs, servis par un humour qui n'est pas sans rappeler celui de "frankenstein junior" (hilarante parodie de Mel Brooks, teintée d'un hommage sincère au genre fantastique). Une série à suivre pourvu qu'elle abandonne le format 1 gag par page ou toutes les 2 pages... Une histoire complète, scénarisée sur un album entier serait la bienvenue.
La Vengeance du Comte Skarbek
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Rosinski a fait quelque chose de très beau et bien éloigné de Thorgal. Son dessin est vraiment superbe, mélangeant allègrement réalisme et caricature. Et c'est bien là ce qui m'a fait acheter cet album. L'histoire par contre... hum. Eh bien elle reprend très largement la base du comte de Monte Cristo (et d'ailleurs dans une scène gentiment rigolote un personnage qui note tout ce qui se passe au procès dit fournir de la matière pour les romans d'un célèbre écrivain, tiens donc ! :)). A ce titre l'originalité n'est pas vraiment de mise, et en plus le tout souffre d'une épouvantable théâtralité. Les ficelles sont grosses et largement usées, et comme elles se voient, suscitent de l'ennui plutôt que l'indignation, la passion et le suspense qu'elles sont supposées faire naître... Un peu lourdingue, quoi, et (dans mon cas) très inefficace. Il va selon toute vraisemblance y avoir au moins un ou deux rebondissements dans le deuxième tome (en tout cas c'est souhaitable, sinon l'ennui dépassera le niveau mortel), mais à vrai dire je ne l'attends pas avec impatience. Même le tome 2 d'Albator m'a rendu plus fiévreux, c'est dire. :(
Pinocchio
Adapter le conte de Pinocchio en BD n'est pas une mince affaire, Denoyelle et Boutle essaient de le revisiter et nous donnent une BD assez moyenne... Le dessin assez cartoon convient très bien à cette histoire, toutefois il est très inégal. En effet, seules quelques cases sortent du lot tandis que des planches entières sont correctes et quelques cases assez "ratées" (notamment avec Geppetto ou le Renard). Toutefois ca se laisse regarder. J'ai trouvé que l'histoire allait trop vite, on n'a pas le temps de s'attacher ou de découvrir qui est qui. De plus, certaines scènes sont vraiment inutiles et n'apportent rien à l'histoire. D'autres encore m'ont choqué (scène avec le grillon) ou étonné tant je ne comprenais pas ce que ça venait faire là. En bref, ce premier tome souffre de beaucoup de maladresses, ce qui le rend assez moyen. Dommage, mais cette série prévue en 3 tomes pourrait bien se révéler au second...
Requiem - Chevalier Vampire
En somme, pas vraiment convaincu par cette BD. Je ne nie pas que l'on en prend plein la face au niveau du dessin, car le style de Ledroit est vraiment superbe et tellement original qu'on le reconnaîtrait entre mille. Non, là où je n'apprécie pas, c'est au niveau du scénario. Soit la traduction est vraiment mal faite, soit c'est vraiment mauvais, mais je trouve le tout confus et certains passages ennuyeux. Et pour finir, le tome 4 qui se finit à la manga (en nous laissant bien sur notre faim), beurk.
Manu
Bon je suis pas fan de Margerin, alors je suis pas inspirée! Quoiqu’il en soit, je vais essayer de rester objective. (pour un temps) Les tomes se découpent en chapitre court (deux pages par deux pages). Ce sont des scénettes de la vie de cet adolescent un peu pathétique avec un humour potache et relativement simple. J’ai quand même esquissé un sourire sur un ou deux gags. Niveau graphisme, Margerin a un trait rondouillard et élémentaire. Des couleurs basiques avec quelques nuances. Un travail propre comme on dit. Pas de planches éclatées et pas d’effets de profondeurs. Commun et basique. Bon je vous l’accorde, ces bd sont destinées à un publique d’adolescent prépubère en mal d’imagination et vivant en banlieu parisienne. Ce n’est pas un auteur culte pour moi, bien qu’il ait, en son temps, été juge à Angoulême. On entend plus trop parler de lui maintenant, j'ai vu quelques planches de lui dans un spécial psykopat mais rien de bien neuf. Margerin a surtout été présent dans les années 80 (et un peu début 90) et son style français est typique de l’époque et il a inspiré quelques auteurs. Donc, à ceux qui aiment, tant mieux! Et à ceux qui ne connaissent pas, vous ne perdez pas grand chose avec ces albums qui n’ont rien d’exceptionnels et qui ne sont pas incontournables. Mieux vaut lire "Tranche de Brie" qui est mille fois mieux.
Mégalex
Bon ben bof (les 3 b, quoi!). En bref,j'ai été surprise par qualité graphique et épurée du dessin. C'est un style qui vaut la peine qu'on y regarde à deux fois. Il est clair que le côté graphique ordinateur donne un relief étrange, mais cela provoque une atmosphère clinquante et astiquée qui entoure l'histoire de cette netteté apocalyptique qui m'a laissée froide de sentiments. L'éternel combat entre l'ultime progrès froid et austère et la beauté mystique de la nature bafouée sont le classique scénario proposé dans ce genre d'ouvrage, et Jodorowsky n'a pas échapé à la règle cette fois-ci encore. Je dirais que j'ai moyennement aimé ce trait trop limpide, mais si le scénario m'a paru intéressant il reste tout de même un peu banal et pas assez développé à mon sens. Je ne me suis pas ennuyée totalement, mais je ne l'ai pas relu ni ne me suit attardée sur les planches. L'essai ne vaut peut être pas l'achat, mais tout au moins le coup d'oeil. Concernant le tome 2 : ok je l'avoue et pas sous la torture, j'ai préféré le t2 au t1! Bien que le t1 mette en place les personnages et le décor scénaristique, l'ennui que j'ai éprouvé lors de sa lecture ne s'est pas reproduit dans ce tome là. En effet, les personnages rebelles prennent place et laissent présager de l'action. Je dirais que le scénario prend de l'ampleur, et cela est plus que nécessaire si on ne veut pas lâcher prise. Côté dessin, le style froid et épuré s'élargit, car la nature et ses couleurs chatoyantes laissent une meilleure impression par rapport au premier shot qui ne montrait que la platitude d'une planète métallique faite de propreté angoissante. (argl) Etait-ce voulu on non ? Seuls les auteurs pourraient me répondre sur ce fait. En attendant, je commence à mieux être inspirée par l'histoire, qui bien que classique, apparaît moins terne et laisse présumer de futurs tomes intéressants. A voir si l'avenir nous confirme l'intérêt de cette bd, mais je n'ai pas trop envie de m'y replonger car je n'ai pas été réellement séduite.
Coeur Tam-Tam
Vite consommé, "Coeur Tam-Tam" me laisse une impression mitigée d'une histoire assez simple et pleine de bons sentiments mais qui reste peu convaincante et peu passionnante en fin de compte. La personnalité des personnages n'est qu'effleurée et c'est sans doute ce qui freine le plus le plaisir de lecture. De plus, le format de la bd ne convient pas du tout au graphisme (certaines cases sont démesurées comme le souligne si justement ThePatrick). Seule la couleur sauve la mise et évite à cette série une étoile.
La Trilogie Nikopol
J'ai comme l'impression de commettre un sacrilège... Mais là je dois dire que je n'ai pas aimé, j'ai pas accroché du tout pourtant après avoir lu le Sommeil du monstre et 32 Décembre je pensais être réconcilié avec Bilal. Mais voilà que je tombe là dessus... Alors pour commencer parlons du dessin. C'est beau mais qu'est ce que c'est figé, c'est plus de l'illustration que des planches de BD, on dirait qu'il fait ça juste pour pouvoir vendre des posters ! Et puis je trouve que son esthetique ne se renouvelle pas beaucoup, toujours les cheveux bleus, joujours le maquillage bizarre, toujours le même genre de monde... Je ne vois pas de différences nettes entre les deux séries. Son trait a beau être fin et précis, les personnages manquent de vie et d'expressivité (c'est une opinion personnelle). La richesse de détails c'est bien mais on sent du vide derrière, il ferait mieux de créer des mondes et de les illustrer pour des jeux ou autres... Parce que le scénar je l'ai trouvé super moyen et vraiment mal construit. Les trois tomes commencent au petit bonheur la chance, avec des liens pas toujours clairs (genre pouf champion de chess master et l'autre qui fait du ciné). La main de l'auteur est un peu trop visible pour que ce soit naturel, ça fait forcé. Et puis les histoires sont un peu étranges : Horus prend possession d'un mec cryogénisé pendant trente ans (ce qui ne l'a pas trop ému apparemment) et le bonhomme met quelques mois avant de péter un câble... Je trouve pas ça très crédible, et ça contribue à rendre les ficelles encore plus grosses. Les personnages ne sont pas rendus attachants, à part Horus qui reste le plus intriguant et celui avec le plus de personnalité. Le monde décrit est un concentré de critiques simples, c'est trop gratuit avec des développements vraiment peu crédibles car trop mal amenés (soit on n'explique rien soit on explique mais faut que ce soit crédible...). L'absurdité est manifeste mais trop d'absurde tue l'absurde on pourrait presque dire et ça m'a plus détaché et ennuyé qu'interrogé. J'ai eu vraiment l'impression de voir encore une dénonciation à deux balles (un peu à la jodorowsky dans les Technopères ou dans Sillage) des erreurs de l'histoire ou de la société. Je n'ai pas trouvé ça très intelligent mais au contraire souvent très facile. Donc tout le monde aime Bilal, tant mieux pour eux. Si je n'aime pas, ce n'est pas pour me démarquer mais vraiment parce que je me suis ennuyé à la lecture de ces trois albums. Je n'ai terminé que pour pouvoir me forger une opinion sinon je me serais arrêté avant la fin de la Foire des immortels ! Je n'ai pas réussi à accrocher ni à l'histoire ni à l'univers tel qu'il est présenté. Je reconnais que le dessin est beau mais il manque cruellement de vie pour raconter une histoire, c'est beaucoup trop statique. Surtout le ton et l'univers décrit m'ont dérangé et agacé, cette envie de faire original était trop visible, de même que celle de faire intelligent. Du coup je ne pense pas lire un Bilal avant quelques années, il me faut du temps pour m'en remettre.
Blacksad
Les dessins sont tout simplement grandioses, et rien que pour cela je conseille l'achat de la bd. Un bon moment d'évasion. Car il faut dire que le scénario nous laisse sur notre fin. Tout d'abord, Blacksad ne résout pas les énigmes, celles-ci s'offrent à lui comme par magie. De plus, l'originalité n'est pas de mise, on a l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part. Bref, une bd à n'acheter que pour les dessins.
Ether Glister
Série apparemment passée largement inaperçue (et apparemment abandonnée, le 1er et unique tome date d'août 2000), j'ai été étonné de tomber dessus par hasard et de reconnaître le dessin de Yoann mettant en scène sur la couverture une jeune femme en tenue moulante rouge, qui ressemble étonnament à la voleuse du Père-Fauteuil. O_o Le thème n'est pas très innovant, puisque après un conflit une planète se retrouve empoisonnée (enfin son athmosphère) et coupée en deux par un champ magnétique. Ce fond de science-fiction est en fait le prétexte à suivre Ether Glister -- la jeune et jolie femme du professeur qui invente un moyen de rendre l'athmosphère propre -- dans ce qui est ici une course poursuite et le début de son aventure. Le fond qui est posé n'est pas (encore) beaucoup exploité, et de fait l'album paraît court et peu développé, privilégiant l'aspect "scènes d'action" à l'approfondissement de l'univers. Le dessin de Yoann est très beau (façon Toto l'ornithorynque), mais un peu sombre, et surtout à mon avis absolument pas adapté à ce style d'histoire; en plus il se veut réaliste et va même jusqu'à essayer de faire du dynamisme (voir la galerie, la case avec la flèche rouge), ce qui passe assez mal, je trouve. Dans l'ensemble, j'ai lu l'album sans m'être pris au jeu ni avoir jamais vraiment été intéressé. "Encore une énième série fantastique sans grand intérêt", pourrait-on même dire, qui se lit (assez bien, quand même), et qui s'oublie.