Il faut avouer que cette super héroïne n'a pas souvent été éditée en comics. Semic a comblé ce manque en publiant cet album qui met en valeur une tradition du peuple Amazone : L'allégeance ou Hiketeia.
Le scénario de Greg Rucka est passable. Wonder Woman, qui est issue de ce peuple, va devoir faire face à cette tradition grâce à sa rencontre avec une jeune criminelle, Danielle. Celle-ci lui demandant sa protection, notre héroïne devra s'accomplir et affronter son allié et ami Batman qui est à la recherche de cette même jeune fille pour les meurtres qu'elle a commis.
Cette histoire n'est vraiment pas transcendante, le récit est juste plaisant à lire. Les fans de Wonder Woman seront peut-être comblés et les autres se seront sûrement ennuiés.
Le dessin de JG Jones est d'une approche plutôt classique. Son traît est convaincant et certaines doubles pages sont même plutôt jolies. Les ombrages sont réussis et je donnerais une mention spéciale à la couverture car celle-ci exprime bien le ton de cet album.
Wonder Woman - Hiketeia est, donc, un comics écrit sans grand panache. C'est loin d'être un must et son achat n'est vraiment pas indispensable.
A eviter !
Le scénario est abracadabrantesque, mélangeant alègrement démons, réincarnations, tribunaux de l'Inquisition et sexe à tout va. Bon, moi les trucs avec des monstres j'ai du mal, ça me gonfle (cf Druna). Sinon le dessin noir et blanc de Kovacq est vraiment beau et sa vision de la religion plutôt "originale". Il faut dire que l'auteur est un ancien professeur jésuite, il me semble, il a un peu changé de voie.
Alors oui, Meynet dessine vraiment bien, surtout qu'il profite de l'aide de son pote Marini pour la couleur. Il est surtout très fort pour dessiner de belles femmes: Tatiana est à tomber, notamment parce que les planches où elle est en tenue courte ou dénudée ne manquent pas.
Mais le scénario est d'une telle indigence que j'ai du me forcer pour terminer ces deux tomes. C'est encore plus brouillon que Insiders (dans le genre on comprend rien): cette série mêle clonage, espionnage, agence de protection de l'environnement (on se demande ce que ça fout là) et géopolitique. Il ne manque plus que quelques monstres ou Aliens (mais le concept a été déposé par Le Lièvre de Mars et le dernier Alix).
A noter que Meynet abandonne la série pour se consacrer aux "Eternels": j'espère que Barison assure autant au dessin (ça va être dur) ou le tome 3 risque d'être encore plus pénible (je ne l'ai pas lu).
Bon, faut aimer les albums d'hommage et il faut aimer "Lucky Luke". Pas de chance, j'aime que "Lucky Luke". J'ai peut être souri une ou deux fois. Mais plus vite que mon ombre.
A feuilleter dans une bibliothèque.
Ce vieil album traîne chez moi depuis bien longtemps et il ne m'a jamais fait ni chaud ni froid. Certaines pages sont bonnes, d'autre carrément ratées, mais toutes dénaturent complètement l'esprit bon enfant de "Lucky Luke" et c'est pourquoi beaucoup de fans ne s'y retrouveront certainement pas.
Très très dispensable.
Je ne m'attendais pas à une bd géniale, mais j'attendais au moins un moment de lecture sympa... mais même pas.
Kris m'a absolument émerveillé avec Toussaint 66, mais là, je ne reconnais pas son style décalé. Tout tombe à plat, "boum c'est comme ça et pas autrement. Ca vous étonne pas ? C’est pas grave, c'est carré au moins" (c'est la bd qui m'a parlé comme ça, je traduis juste un peu).
Alors voilà, rien à reprocher à cet album, le scénario n'est pas mauvais, le dessin non plus, mais tout est tellement banal que je suis sûr que j'aurai oublié cette bd d'ici peu.
Golden Cup est un spin off de Golden City et ça se voit (dans le mauvais sens du terme). Pecqueur exploite sa passion pour le sport automobile (il a fait de la F3000) pour pondre un scénario dans un monde de courses un peu futuriste. Le résultat est pas franchement mauvais mais s'oublie immédiatement une fois l'album (ou le pavillon rouge puisque l'histoire a été diffusée intégralement dans le dernier PR) refermé. Niveau dessin, Henriet reste bien dans la lignée de Golden City mais son trait, que je trouve au demeurant agréable, va de pair avec une mise en couleur semblable à celle de la série mère que je trouve toujours aussi froide et artificielle.
Ceci dit j'adore la façon dont est fringuée la nana en scooter aérien qui prend le héros en stop, il faut lire Golden Cup juste pour ça :)
Je suis surpris de tant d'adulation pour cette série. Je la possède depuis longtemps, ayant acheté les tomes dès leur sortie à chaque fois.
Oui, je trouve les dessins (peintures ?) de Ledroit fantastiques, mais moins bons que dans Xoco, par exemple.
Mais surtout, je trouve le scénario creux, complètement creux. Les trois tomes auraient très bien pu tenir en un seul car la somme d'idées qu'on y trouve se résume à un album. Alors, d'accord, ça veut dire qu'on a droit à 3 fois plus de beaux dessins de Ledroit, mais franchement si c'est pour les dédier à l'habituel cortège de démons, de belles femmes, de sang et de violence de Froideval, c'est gâcher le talent de Ledroit.
De tels dessins auraient mérité un scénario plus fin et moins grand spectacle.
Tome 1 : 2/5
Harry Curtis est une sorte de Clifton irlandais, la voiture en moins, l'amour de la France en plus. Intérimaire de luxe pour la société Interworld, ce rouquin moustachu est en réalité un agent secret pas spécialement futé mais drôlement chanceux. Dans ce premier tome, Harry hérite d'une drôle de mission : il doit enquêter sur un bien curieux hôpital qui confie les opérations les plus délicates à des mains de robot… Bien entendu il y a une histoire de savant un peu fou là-dessous… De rebondissements en coups du sort, Harry Curtis va devoir échapper aux sombres desseins du petit savant en question.
Avec un dessin qui fait la part belle aux phylactères abondants et aux traits gras, Massonnet met en place son héros en lui conférant déjà un caractère bien à part. Débonnaire et pas spécialement très intelligent, Harry Curtis bénéficie toutefois d'une sacrée chance et globalement il n'a peur de rien. Derrière ce schéma ultra classique et un noir et blanc sans prétention, l'auteur nous offre une aventure rocambolesque d'espionnage franchouillard. Rien de bien révolutionnaire mais au moins c'est fait dans la simplicité et la bonne humeur.
Tome 2 : 2/5
Avec "In Vitro Veritas" et comme son nom l'indique, Harry Curtis est de retour pour une nouvelle aventure qui mélange espionnage et aventures en mettant notre héros aux prises avec un savant fou (toujours le même).
Mais comme si cela ne suffisait pas, Massonnet colle à Harry et ses belles moustaches un petit flirt, un sauvetage d'enfant tragicomique et une partie de kung-fu face à son propre clone… Autant dire que ça n'arrête pas, on n'a jamais une seconde pour reprendre son souffle et ça part vraiment dans tous les sens. Inutile de chercher une trame sérieuse ou une quelconque structure, il n'y en a pas. Et le gros point faible de ce deuxième tome, comme du reste de son prédécesseur, c'est le manque de véritable humour. Massonnet aurait pu adopter un ton comique, un réel esprit satirique ou parodique, bref, opter pour un pastiche comique. Au lieu de ça il se contente de dérouler une histoire classique à l'extrême avec des ressorts vus et revus et surtout qui ne prêtent jamais à rire, à peine à sourire… C'est bien dommage.
Quant au dessin, il est à l'image du scénario : classique et qui rate sa cible, cette fois à cause de phylactères trop abondants, d'un trait trop gras. Même dans son dessin, Harry Curtis ne parvient pas à trouver son rythme ni son style…
Tome 3 : 1/5
Suite directe de Interworld 2, alias "In Vitro Veritas", "Le topo" reprend là où ce dernier s'était arrêté, après un interlude d'une page ou deux absolument inutile en ouverture de l'album.
Une fois de plus l'humour de Massonnet m'est passé un peu au-dessus de la tête avec ce troisième volet des aventures d'Harry Curtis. Pire encore, il ne se passe finalement rien dans cet épisode, et les rares planches intéressantes sonnent faux : le côté psychologique des deux frères jumeaux qui sont les savants fous de cette saga est délaissé car on est dans une trame comique. Ou plutôt une trame qui se veut comique car en ce qui concerne "Le topo", ni le ton, ni les personnages, ni les dialogues ne prêtent à rire, pas même à sourire.
Malgré un dessin un peu différent des deux premiers volets (et peut-être "meilleur" grâce à des dégradés de gris qui donnent un peu plus de consistance), ce "topo" est assurément le plus faible de la série et n'incite nullement à poursuivre la lecture de cette saga bien morose.
Je suis vraiment très mitigé à la lecture de ce premier tome. Et je ne lirai peut-être jamais le deuxième tome, qui sort pourtant très bientôt. En fait, mon avis est clairement dichotomique : d’un côté, j’aime le scénario, il n’a rien de génial mais présage du bon pour la suite. C’est en tout cas un bon scénario de premier tome : c'est-à-dire qu’il en dit assez sans en dire trop et qu’il se termine sur un suspense insoutenable. Pas moyen de savoir encore si ce sera une bonne histoire ou une grande histoire, mais ça met l’eau à la bouche.
Le dessin, en revanche, je ne l’aime pas du tout. C’est une opinion toute personnelle, (remarquez que la plupart des autres lecteurs l’ont grandement apprécié) mais moi, je le trouve laid et repoussant. Je dois admettre que ce Moreno a une certaine patte, très personnelle et originale. Mais je trouve l’usage des couleurs tape à l’œil, les perspectives souvent fausses et le découpage trop approximatif. Quant à la mise en page, elle est trop irrégulière, accordant une place énorme à des cases qui ne le méritent pas et une place ridicule à d’autres cases sans que cela se justifie narrativement. Je le dis en toute honnêteté, c’est le dessin qui me fait descendre ma cote à deux et ne me donne pas envie de lire la suite. Je n’avais jamais imaginé qu’un dessin me déplairait au point de faire l’impasse sur une bd au scénario pourtant plaisant… C’est ce qui m’arrive ici… A vous de voir, donc…
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Wonder Woman - Terre à terre (Hiketeia)
Il faut avouer que cette super héroïne n'a pas souvent été éditée en comics. Semic a comblé ce manque en publiant cet album qui met en valeur une tradition du peuple Amazone : L'allégeance ou Hiketeia. Le scénario de Greg Rucka est passable. Wonder Woman, qui est issue de ce peuple, va devoir faire face à cette tradition grâce à sa rencontre avec une jeune criminelle, Danielle. Celle-ci lui demandant sa protection, notre héroïne devra s'accomplir et affronter son allié et ami Batman qui est à la recherche de cette même jeune fille pour les meurtres qu'elle a commis. Cette histoire n'est vraiment pas transcendante, le récit est juste plaisant à lire. Les fans de Wonder Woman seront peut-être comblés et les autres se seront sûrement ennuiés. Le dessin de JG Jones est d'une approche plutôt classique. Son traît est convaincant et certaines doubles pages sont même plutôt jolies. Les ombrages sont réussis et je donnerais une mention spéciale à la couverture car celle-ci exprime bien le ton de cet album. Wonder Woman - Hiketeia est, donc, un comics écrit sans grand panache. C'est loin d'être un must et son achat n'est vraiment pas indispensable. A eviter !
Hilda
Le scénario est abracadabrantesque, mélangeant alègrement démons, réincarnations, tribunaux de l'Inquisition et sexe à tout va. Bon, moi les trucs avec des monstres j'ai du mal, ça me gonfle (cf Druna). Sinon le dessin noir et blanc de Kovacq est vraiment beau et sa vision de la religion plutôt "originale". Il faut dire que l'auteur est un ancien professeur jésuite, il me semble, il a un peu changé de voie.
Tatiana K.
Alors oui, Meynet dessine vraiment bien, surtout qu'il profite de l'aide de son pote Marini pour la couleur. Il est surtout très fort pour dessiner de belles femmes: Tatiana est à tomber, notamment parce que les planches où elle est en tenue courte ou dénudée ne manquent pas. Mais le scénario est d'une telle indigence que j'ai du me forcer pour terminer ces deux tomes. C'est encore plus brouillon que Insiders (dans le genre on comprend rien): cette série mêle clonage, espionnage, agence de protection de l'environnement (on se demande ce que ça fout là) et géopolitique. Il ne manque plus que quelques monstres ou Aliens (mais le concept a été déposé par Le Lièvre de Mars et le dernier Alix). A noter que Meynet abandonne la série pour se consacrer aux "Eternels": j'espère que Barison assure autant au dessin (ça va être dur) ou le tome 3 risque d'être encore plus pénible (je ne l'ai pas lu).
Rocky Luke - Banlieue west
Bon, faut aimer les albums d'hommage et il faut aimer "Lucky Luke". Pas de chance, j'aime que "Lucky Luke". J'ai peut être souri une ou deux fois. Mais plus vite que mon ombre. A feuilleter dans une bibliothèque.
Rocky Luke - Banlieue west
Ce vieil album traîne chez moi depuis bien longtemps et il ne m'a jamais fait ni chaud ni froid. Certaines pages sont bonnes, d'autre carrément ratées, mais toutes dénaturent complètement l'esprit bon enfant de "Lucky Luke" et c'est pourquoi beaucoup de fans ne s'y retrouveront certainement pas. Très très dispensable.
Le Déserteur
Je ne m'attendais pas à une bd géniale, mais j'attendais au moins un moment de lecture sympa... mais même pas. Kris m'a absolument émerveillé avec Toussaint 66, mais là, je ne reconnais pas son style décalé. Tout tombe à plat, "boum c'est comme ça et pas autrement. Ca vous étonne pas ? C’est pas grave, c'est carré au moins" (c'est la bd qui m'a parlé comme ça, je traduis juste un peu). Alors voilà, rien à reprocher à cet album, le scénario n'est pas mauvais, le dessin non plus, mais tout est tellement banal que je suis sûr que j'aurai oublié cette bd d'ici peu.
Golden Cup
Golden Cup est un spin off de Golden City et ça se voit (dans le mauvais sens du terme). Pecqueur exploite sa passion pour le sport automobile (il a fait de la F3000) pour pondre un scénario dans un monde de courses un peu futuriste. Le résultat est pas franchement mauvais mais s'oublie immédiatement une fois l'album (ou le pavillon rouge puisque l'histoire a été diffusée intégralement dans le dernier PR) refermé. Niveau dessin, Henriet reste bien dans la lignée de Golden City mais son trait, que je trouve au demeurant agréable, va de pair avec une mise en couleur semblable à celle de la série mère que je trouve toujours aussi froide et artificielle. Ceci dit j'adore la façon dont est fringuée la nana en scooter aérien qui prend le héros en stop, il faut lire Golden Cup juste pour ça :)
Sha
Je suis surpris de tant d'adulation pour cette série. Je la possède depuis longtemps, ayant acheté les tomes dès leur sortie à chaque fois. Oui, je trouve les dessins (peintures ?) de Ledroit fantastiques, mais moins bons que dans Xoco, par exemple. Mais surtout, je trouve le scénario creux, complètement creux. Les trois tomes auraient très bien pu tenir en un seul car la somme d'idées qu'on y trouve se résume à un album. Alors, d'accord, ça veut dire qu'on a droit à 3 fois plus de beaux dessins de Ledroit, mais franchement si c'est pour les dédier à l'habituel cortège de démons, de belles femmes, de sang et de violence de Froideval, c'est gâcher le talent de Ledroit. De tels dessins auraient mérité un scénario plus fin et moins grand spectacle.
Interworld - Une aventure d'Harry Curtis, intérimaire de luxe
Tome 1 : 2/5 Harry Curtis est une sorte de Clifton irlandais, la voiture en moins, l'amour de la France en plus. Intérimaire de luxe pour la société Interworld, ce rouquin moustachu est en réalité un agent secret pas spécialement futé mais drôlement chanceux. Dans ce premier tome, Harry hérite d'une drôle de mission : il doit enquêter sur un bien curieux hôpital qui confie les opérations les plus délicates à des mains de robot… Bien entendu il y a une histoire de savant un peu fou là-dessous… De rebondissements en coups du sort, Harry Curtis va devoir échapper aux sombres desseins du petit savant en question. Avec un dessin qui fait la part belle aux phylactères abondants et aux traits gras, Massonnet met en place son héros en lui conférant déjà un caractère bien à part. Débonnaire et pas spécialement très intelligent, Harry Curtis bénéficie toutefois d'une sacrée chance et globalement il n'a peur de rien. Derrière ce schéma ultra classique et un noir et blanc sans prétention, l'auteur nous offre une aventure rocambolesque d'espionnage franchouillard. Rien de bien révolutionnaire mais au moins c'est fait dans la simplicité et la bonne humeur. Tome 2 : 2/5 Avec "In Vitro Veritas" et comme son nom l'indique, Harry Curtis est de retour pour une nouvelle aventure qui mélange espionnage et aventures en mettant notre héros aux prises avec un savant fou (toujours le même). Mais comme si cela ne suffisait pas, Massonnet colle à Harry et ses belles moustaches un petit flirt, un sauvetage d'enfant tragicomique et une partie de kung-fu face à son propre clone… Autant dire que ça n'arrête pas, on n'a jamais une seconde pour reprendre son souffle et ça part vraiment dans tous les sens. Inutile de chercher une trame sérieuse ou une quelconque structure, il n'y en a pas. Et le gros point faible de ce deuxième tome, comme du reste de son prédécesseur, c'est le manque de véritable humour. Massonnet aurait pu adopter un ton comique, un réel esprit satirique ou parodique, bref, opter pour un pastiche comique. Au lieu de ça il se contente de dérouler une histoire classique à l'extrême avec des ressorts vus et revus et surtout qui ne prêtent jamais à rire, à peine à sourire… C'est bien dommage. Quant au dessin, il est à l'image du scénario : classique et qui rate sa cible, cette fois à cause de phylactères trop abondants, d'un trait trop gras. Même dans son dessin, Harry Curtis ne parvient pas à trouver son rythme ni son style… Tome 3 : 1/5 Suite directe de Interworld 2, alias "In Vitro Veritas", "Le topo" reprend là où ce dernier s'était arrêté, après un interlude d'une page ou deux absolument inutile en ouverture de l'album. Une fois de plus l'humour de Massonnet m'est passé un peu au-dessus de la tête avec ce troisième volet des aventures d'Harry Curtis. Pire encore, il ne se passe finalement rien dans cet épisode, et les rares planches intéressantes sonnent faux : le côté psychologique des deux frères jumeaux qui sont les savants fous de cette saga est délaissé car on est dans une trame comique. Ou plutôt une trame qui se veut comique car en ce qui concerne "Le topo", ni le ton, ni les personnages, ni les dialogues ne prêtent à rire, pas même à sourire. Malgré un dessin un peu différent des deux premiers volets (et peut-être "meilleur" grâce à des dégradés de gris qui donnent un peu plus de consistance), ce "topo" est assurément le plus faible de la série et n'incite nullement à poursuivre la lecture de cette saga bien morose.
Le Régulateur
Je suis vraiment très mitigé à la lecture de ce premier tome. Et je ne lirai peut-être jamais le deuxième tome, qui sort pourtant très bientôt. En fait, mon avis est clairement dichotomique : d’un côté, j’aime le scénario, il n’a rien de génial mais présage du bon pour la suite. C’est en tout cas un bon scénario de premier tome : c'est-à-dire qu’il en dit assez sans en dire trop et qu’il se termine sur un suspense insoutenable. Pas moyen de savoir encore si ce sera une bonne histoire ou une grande histoire, mais ça met l’eau à la bouche. Le dessin, en revanche, je ne l’aime pas du tout. C’est une opinion toute personnelle, (remarquez que la plupart des autres lecteurs l’ont grandement apprécié) mais moi, je le trouve laid et repoussant. Je dois admettre que ce Moreno a une certaine patte, très personnelle et originale. Mais je trouve l’usage des couleurs tape à l’œil, les perspectives souvent fausses et le découpage trop approximatif. Quant à la mise en page, elle est trop irrégulière, accordant une place énorme à des cases qui ne le méritent pas et une place ridicule à d’autres cases sans que cela se justifie narrativement. Je le dis en toute honnêteté, c’est le dessin qui me fait descendre ma cote à deux et ne me donne pas envie de lire la suite. Je n’avais jamais imaginé qu’un dessin me déplairait au point de faire l’impasse sur une bd au scénario pourtant plaisant… C’est ce qui m’arrive ici… A vous de voir, donc…