Comme JBT je suis pourtant fan du travail de Mathieu. Mais là, si j'ai plaisir à retrouver son univers et ses superbes encrages, je reste très dubitatif sur le contenu. L'idée de départ est séduisante mais son développement est bien trop court et la fin expéditivement balancée. Des trois albums "Pattes de mouche" que j'ai lus jusqu'à présent, Trondheim est le seul à m'avoir convaincu que son univers pouvait coller à ce format si spécifique.
Pour mieux étayer mon avis, je vais reprendre les commentaires de l'éditeur en quatrième de couverture:
"Une enquête complète digne du film Usual Suspects,"
L'intrigue est totalement incohérente au début mais on finit par découvrir une histoire qui tient pas trop mal la route. Le bon point de ce bouquin. Mais mieux vaut ne pas lire le résumé en quatrième de couverture, il révèle tout.
"dont les séquences passé / présent s’articulent avec fluidité et la précision d’un mécanisme d’horloge."
Alors là pas du tout, c'est un gigantesque foutoir mal maîtrisé. Les séquences passé / présent s'articulent sans aucune fluidité, on est complètement paumé à la manière d'un Mulholand Drive, le talent en moins.
"Un véritable tourbillon d’intrigues politico judiciaires, aux rebondissements étourdissants."
Faudrait pas exagérer, les rebondissements, ils sont en quatrième de couverture (j'ai bien fait de pas la lire avant moi) et ils sont aussi étourdissants qu'une Tourtel.
"Le tout servi par un dessin terriblement efficace et séduisant, où chaque cadrage, chaque détail, chaque ambiance, servent à merveille l’intensité et la rigueur du scénario."
Alors là mauvais point. La quasi-totalité de l'album se passe dans le désert donc le décor ne change pas sur parfois une bonne dizaine de page. Les personnages sont incertains, dus à la mauvaise mise en couleur notamment. C'est dommage parce que les crayonnés en début d'album sont carrément chouette, faudrait donc revoir la colorisation.
Au final un album un peu maladroit qui ne donne pas vraiment envie de découvrir la suite mais il faut se rappeler que ce n'est qu'une première oeuvres pour les deux soeurs.
"30 millions d’imbéciles" et sa suite "Ni Dieu, ni maître, ni croquettes" fonctionne un peu sur le même principe que "La vie est courte" du même Manu Larcenet avec Thiriet: des gags en pleine pages, relativement drôles, agrémentés de textes du petit frère. Bien que la lecture soit agréable, je ne suis vraiment pas fan de ce type de bouquins. C’est vite lu et assez redondant au final. Je n’ai pas grand chose à reprocher, ça ne doit juste pas correspondre à ce que j’aime chez Larcenet. Sans compter que les textes du frangins ne sont franchement pas inoubliables.
A noter tout de même deux préfaces de Gaudelette dont une absolument hilarante, dans le premier tome, sur les talents partagés des deux frères qui donne à peu près ceci: "il y en a un qui sait écrire, l’autre dessiner mais l’un d’eux est nettement meilleur que l’autre et je ne vous dirai pas lequel" et un non moins hilarant dessin de Larcenet y répondant, montrant Pat demander à Manu si c’était vraiment une bonne idée de confier la préface à Gaudelette.
Avec "Terrain Vague", Kaz nous propose un condensé d'humour underground, morbide et amoral. Les animaux et les humains qui peuplent son univers partagent tous une vision tristement cynique de la vie et du monde. Il en découle des strips d'une page au ton souvent violent, parfois dérangeant, qui ne s'encombrent d'aucune gêne ni d'aucun tabou. Mais le plus gênant n'est pas tant dans les propos que Kaz s'amuse à faire tenir à ses histoires. Car dans l'ensemble, ces strips restent d'une qualité très inégale et ils sont trop souvent répétitifs. Pire encore, certains me sont carrément passés au-dessus de la tête : je n'ai absolument rien compris à l'humour que cherchait à provoquer l'auteur…
Il reste donc le dessin, croustillant à souhait et qui souligne de bien belle manière le propos. Ce n'est certes pas une œuvre d'art mais c'est diablement efficace. Ainsi, les oppositions entre les minois angéliques de certains protagonistes et la violence de leur destinée ou de leurs actes, sont vraiment réussies.
"Terrain Vague" semble être à la lisière entre l'indépendant classique et l'underground un brin gore. Rien de dramatique ni de traumatisant pour autant quand même… A ce titre il mérite peut être d'être au moins feuilleté, voire même lu, ne serait ce que par curiosité.
Natali décide de faire les dessins lui-même et s'en sort correctement mais les couleurs hideuses gâchent cet album. Comme on ne vole pas bien haut niveau scénario, l'ensemble est très vite oublié.
Je n’ai pas accroché à cette bd. J'en ignore même les raisons profondes. Peut-être parce que rien ne m'a franchement étonné ou enthousiasmé. Ni le dessin de Bajram auquel je ne trouve ni qualité ni défaut particulier, ni le scénario que je trouve franchement banal malgré un rythme soutenu et le soin apporté à la crédibilité scientifique de l’histoire. En fait, ce qui me gêne les plus ce sont les références incontournables et envahissantes : Alien, tous les films de Zombies, et le cinéma américain dans sa manière de croquer les personnages. Si on enlève tout ça, il ne reste plus grand chose. Et comme je n'ai aucune attirance particulière pour ce cinéma, je regrette amèrement que Cailletteau et Bajram se soient contenté de se mesurer à leur modèles (ou même l'égaler, dirons certains) plutôt que d'apporter leur grain de sel personnel bien à eux... Y’a largement moyen de faire autre chose que ça en bd, surtout en science-fiction. Puis globalement, je trouve qu’en matière d’action, il est toujours un peu vain de vouloir égaler le cinéma américain en bd… Bref, j’ai largement préféré UW1.
Remarquez que je ne déconseille pas spécialement l’achat. Parce que ce n’est pas à moi de vous dire si cette bd va vous plaire ou pas, mais à vous de le savoir : si vous tenez absolument à retrouver Alien et Zombies en bd, c’est la bd qu’il vous faut, au sinon, non….
Grosse déception avec le deuxième et dernier tome du duo (pourtant plus que confirmé) Le Tendre et Rodolphe.
Alors que le premier m'étais apparu plutôt convaincant, non pour son originalité (presque inexistante) mais pour le traitement de l'histoire (et c'est bien ça qui compte), le deuxième est un ratage comme j'en ai rarement vu (peut-être la suite de Bouncer, et encore...). L'intrigue est mal menée et surtout le dénouement est absolument irréel, risible tellement il est invraissemblable.
Dommage pour Labiano qui fait plutôt pas mal son boulot et arrive à poser l'ambiance. Après les semi-échecs commerciaux de "Matador" et "Dixie Road", j'ai bien peur que ce thriller politique ne participe pas plus à sa gloire.
Un dyptique très décevant pour la prestigieuse collection Signé. Le tome 2 seul prendrait illico 1 étoile.
Peu habitué aux séries fantastiques... je me suis laissé guider par les précédents posteurs...
Si les dessins de Ledroit et le cadre des années 30 ont réussi à me captiver, le scénario n'a pas réussi à m'intéresser, surtout en ce qui concerne les deux derniers tomes...
Bref 3/5 pour les deux premiers tomes et 2/5 pour les deux suivants.
Très partagé également sur cet album...
Un western très documenté (période historique intéressante, période de transition entre le far west et les débuts de la révolution industrielle – urbanisation / sédentarisation) et assez réaliste malgré le parcours mouvementé du personnage principal (cf. "Little Big Man" avec Dustin Hoffman).
Par contre, le scénario est convenu/classique et le dessin d'Hermann ne m'a pas séduit (exception faite de la colorisation)...
Bon ben... Je ne suis pas plus enthousiaste que les autres. Je ne vous ferai pas le coup de " Beigbeder devrait pas faire de la bd", tout le monde a le droit de faire de la bd. Pour moi, le problème vient d’ailleurs : il me semble clair qu'un scénario comme celui-ci, n'aurait eu que très peu de chances d’être publié si l'auteur n'était pas déjà connu par ailleurs.
A la fin de l'album, qui repose sur une chute, je ne peux m'empêcher un "Tout ça pour ça" un peu exaspéré. J'ai nettement l'impression que cette histoire, remplie de scènes inutiles aurait pu faire une bonne histoire de 15-20 planches, ou un début intéressant pour une histoire qui en aurait fait plus. Mais ici... C’est un peu court. C'est parce que cela se lit vite que l’on ne s'embête pas mais il y a peu de suspense, pas du tout même, et aucune trame narrative forte. Trop de clichés sont utilisés directement sans être détournés ou réellement revisités. Il y a bien quelques traits d'humour qui font mouche de temps à autre mais ça s'arrête là.
Le dessin? Et bien, Philippe Bertrand n'est pas nouveau dans la bd, mais son style convient mieux à l'illustration ou au dessin de presse. Son dessin "tendance" un peu suranné et carrément glacé, ne laisse pas beaucoup passer d'émotion. Les personnages sont figés, ça peut donner un style, certes, mais au contraire de ce qui peut se passer dans un album de Loustal, ici, il y a peu d’âme… Un coup dans l’eau… Le plus gênant, avec cet album, c'est qu'il va être acheté par beaucoup de gens qui n'achètent jamais de bd... Mais la piètre qualité de cet album ne les incitera pas, je pense, à s'intéresser plus à la bd, cet album ne possédant aucunes des qualités qui font de la bd un art à part pour ceux qui l'aiment. Juste un beau gachis...
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La mutation
Comme JBT je suis pourtant fan du travail de Mathieu. Mais là, si j'ai plaisir à retrouver son univers et ses superbes encrages, je reste très dubitatif sur le contenu. L'idée de départ est séduisante mais son développement est bien trop court et la fin expéditivement balancée. Des trois albums "Pattes de mouche" que j'ai lus jusqu'à présent, Trondheim est le seul à m'avoir convaincu que son univers pouvait coller à ce format si spécifique.
Grain de sable
Pour mieux étayer mon avis, je vais reprendre les commentaires de l'éditeur en quatrième de couverture: "Une enquête complète digne du film Usual Suspects," L'intrigue est totalement incohérente au début mais on finit par découvrir une histoire qui tient pas trop mal la route. Le bon point de ce bouquin. Mais mieux vaut ne pas lire le résumé en quatrième de couverture, il révèle tout. "dont les séquences passé / présent s’articulent avec fluidité et la précision d’un mécanisme d’horloge." Alors là pas du tout, c'est un gigantesque foutoir mal maîtrisé. Les séquences passé / présent s'articulent sans aucune fluidité, on est complètement paumé à la manière d'un Mulholand Drive, le talent en moins. "Un véritable tourbillon d’intrigues politico judiciaires, aux rebondissements étourdissants." Faudrait pas exagérer, les rebondissements, ils sont en quatrième de couverture (j'ai bien fait de pas la lire avant moi) et ils sont aussi étourdissants qu'une Tourtel. "Le tout servi par un dessin terriblement efficace et séduisant, où chaque cadrage, chaque détail, chaque ambiance, servent à merveille l’intensité et la rigueur du scénario." Alors là mauvais point. La quasi-totalité de l'album se passe dans le désert donc le décor ne change pas sur parfois une bonne dizaine de page. Les personnages sont incertains, dus à la mauvaise mise en couleur notamment. C'est dommage parce que les crayonnés en début d'album sont carrément chouette, faudrait donc revoir la colorisation. Au final un album un peu maladroit qui ne donne pas vraiment envie de découvrir la suite mais il faut se rappeler que ce n'est qu'une première oeuvres pour les deux soeurs.
30 millions d'imbéciles
"30 millions d’imbéciles" et sa suite "Ni Dieu, ni maître, ni croquettes" fonctionne un peu sur le même principe que "La vie est courte" du même Manu Larcenet avec Thiriet: des gags en pleine pages, relativement drôles, agrémentés de textes du petit frère. Bien que la lecture soit agréable, je ne suis vraiment pas fan de ce type de bouquins. C’est vite lu et assez redondant au final. Je n’ai pas grand chose à reprocher, ça ne doit juste pas correspondre à ce que j’aime chez Larcenet. Sans compter que les textes du frangins ne sont franchement pas inoubliables. A noter tout de même deux préfaces de Gaudelette dont une absolument hilarante, dans le premier tome, sur les talents partagés des deux frères qui donne à peu près ceci: "il y en a un qui sait écrire, l’autre dessiner mais l’un d’eux est nettement meilleur que l’autre et je ne vous dirai pas lequel" et un non moins hilarant dessin de Larcenet y répondant, montrant Pat demander à Manu si c’était vraiment une bonne idée de confier la préface à Gaudelette.
Terrain vague
Avec "Terrain Vague", Kaz nous propose un condensé d'humour underground, morbide et amoral. Les animaux et les humains qui peuplent son univers partagent tous une vision tristement cynique de la vie et du monde. Il en découle des strips d'une page au ton souvent violent, parfois dérangeant, qui ne s'encombrent d'aucune gêne ni d'aucun tabou. Mais le plus gênant n'est pas tant dans les propos que Kaz s'amuse à faire tenir à ses histoires. Car dans l'ensemble, ces strips restent d'une qualité très inégale et ils sont trop souvent répétitifs. Pire encore, certains me sont carrément passés au-dessus de la tête : je n'ai absolument rien compris à l'humour que cherchait à provoquer l'auteur… Il reste donc le dessin, croustillant à souhait et qui souligne de bien belle manière le propos. Ce n'est certes pas une œuvre d'art mais c'est diablement efficace. Ainsi, les oppositions entre les minois angéliques de certains protagonistes et la violence de leur destinée ou de leurs actes, sont vraiment réussies. "Terrain Vague" semble être à la lisière entre l'indépendant classique et l'underground un brin gore. Rien de dramatique ni de traumatisant pour autant quand même… A ce titre il mérite peut être d'être au moins feuilleté, voire même lu, ne serait ce que par curiosité.
Docile adorée
Natali décide de faire les dessins lui-même et s'en sort correctement mais les couleurs hideuses gâchent cet album. Comme on ne vole pas bien haut niveau scénario, l'ensemble est très vite oublié.
Cryozone
Je n’ai pas accroché à cette bd. J'en ignore même les raisons profondes. Peut-être parce que rien ne m'a franchement étonné ou enthousiasmé. Ni le dessin de Bajram auquel je ne trouve ni qualité ni défaut particulier, ni le scénario que je trouve franchement banal malgré un rythme soutenu et le soin apporté à la crédibilité scientifique de l’histoire. En fait, ce qui me gêne les plus ce sont les références incontournables et envahissantes : Alien, tous les films de Zombies, et le cinéma américain dans sa manière de croquer les personnages. Si on enlève tout ça, il ne reste plus grand chose. Et comme je n'ai aucune attirance particulière pour ce cinéma, je regrette amèrement que Cailletteau et Bajram se soient contenté de se mesurer à leur modèles (ou même l'égaler, dirons certains) plutôt que d'apporter leur grain de sel personnel bien à eux... Y’a largement moyen de faire autre chose que ça en bd, surtout en science-fiction. Puis globalement, je trouve qu’en matière d’action, il est toujours un peu vain de vouloir égaler le cinéma américain en bd… Bref, j’ai largement préféré UW1. Remarquez que je ne déconseille pas spécialement l’achat. Parce que ce n’est pas à moi de vous dire si cette bd va vous plaire ou pas, mais à vous de le savoir : si vous tenez absolument à retrouver Alien et Zombies en bd, c’est la bd qu’il vous faut, au sinon, non….
Mister George
Grosse déception avec le deuxième et dernier tome du duo (pourtant plus que confirmé) Le Tendre et Rodolphe. Alors que le premier m'étais apparu plutôt convaincant, non pour son originalité (presque inexistante) mais pour le traitement de l'histoire (et c'est bien ça qui compte), le deuxième est un ratage comme j'en ai rarement vu (peut-être la suite de Bouncer, et encore...). L'intrigue est mal menée et surtout le dénouement est absolument irréel, risible tellement il est invraissemblable. Dommage pour Labiano qui fait plutôt pas mal son boulot et arrive à poser l'ambiance. Après les semi-échecs commerciaux de "Matador" et "Dixie Road", j'ai bien peur que ce thriller politique ne participe pas plus à sa gloire. Un dyptique très décevant pour la prestigieuse collection Signé. Le tome 2 seul prendrait illico 1 étoile.
Xoco
Peu habitué aux séries fantastiques... je me suis laissé guider par les précédents posteurs... Si les dessins de Ledroit et le cadre des années 30 ont réussi à me captiver, le scénario n'a pas réussi à m'intéresser, surtout en ce qui concerne les deux derniers tomes... Bref 3/5 pour les deux premiers tomes et 2/5 pour les deux suivants.
On a tué Wild Bill
Très partagé également sur cet album... Un western très documenté (période historique intéressante, période de transition entre le far west et les débuts de la révolution industrielle – urbanisation / sédentarisation) et assez réaliste malgré le parcours mouvementé du personnage principal (cf. "Little Big Man" avec Dustin Hoffman). Par contre, le scénario est convenu/classique et le dessin d'Hermann ne m'a pas séduit (exception faite de la colorisation)...
Rester Normal
Bon ben... Je ne suis pas plus enthousiaste que les autres. Je ne vous ferai pas le coup de " Beigbeder devrait pas faire de la bd", tout le monde a le droit de faire de la bd. Pour moi, le problème vient d’ailleurs : il me semble clair qu'un scénario comme celui-ci, n'aurait eu que très peu de chances d’être publié si l'auteur n'était pas déjà connu par ailleurs. A la fin de l'album, qui repose sur une chute, je ne peux m'empêcher un "Tout ça pour ça" un peu exaspéré. J'ai nettement l'impression que cette histoire, remplie de scènes inutiles aurait pu faire une bonne histoire de 15-20 planches, ou un début intéressant pour une histoire qui en aurait fait plus. Mais ici... C’est un peu court. C'est parce que cela se lit vite que l’on ne s'embête pas mais il y a peu de suspense, pas du tout même, et aucune trame narrative forte. Trop de clichés sont utilisés directement sans être détournés ou réellement revisités. Il y a bien quelques traits d'humour qui font mouche de temps à autre mais ça s'arrête là. Le dessin? Et bien, Philippe Bertrand n'est pas nouveau dans la bd, mais son style convient mieux à l'illustration ou au dessin de presse. Son dessin "tendance" un peu suranné et carrément glacé, ne laisse pas beaucoup passer d'émotion. Les personnages sont figés, ça peut donner un style, certes, mais au contraire de ce qui peut se passer dans un album de Loustal, ici, il y a peu d’âme… Un coup dans l’eau… Le plus gênant, avec cet album, c'est qu'il va être acheté par beaucoup de gens qui n'achètent jamais de bd... Mais la piètre qualité de cet album ne les incitera pas, je pense, à s'intéresser plus à la bd, cet album ne possédant aucunes des qualités qui font de la bd un art à part pour ceux qui l'aiment. Juste un beau gachis...