Marlysa, pour moi, c'est le type même de la bd qu'on peut trouver bien, franchement bien, voire même excellente quand on en a lu très peu... Ensuite, de deux choses l'une :
¤ On découvre d'autres séries du même genre et on s'aperçoit que 80% de la production exploite les mêmes ficelles, la même trame narrative, le même genre de personnages, voir le même graphisme...
¤ On découvre d'autres genres et on s'aperçoit que c'est nettement plus intéressant :D
Sérieusement... Cette bd est loin d'être nulle mais sa banalité lui enlève son intéret... Certains des héros ont beau être moins stéréotypés que dans d'autres séries du même genre, les deux premiers albums ont beau laisser présager une suite originale... Au final, on retombe dans la série bien classique.
Une bande dessinée pour ados... Ou pour découvrir la bd d'aventure moderne... Ou pour se détendre quand on n'a rien de mieux à faire, plutôt que de lire un magazine people... Mais pas à acheter, à mon avis.
Von Gotha met un peu de vaseline dans son vin et propose ici une BD moins hard que d'habitude (chez lui hein, pas par rapport à la production habituelle). L'intérêt majeur réside bien entendu dans son concept puisque le rêve qui nous est conté est sans texte jusqu'à deux pages de la fin. Le dessin est malheureusement assez moyen, les cases sont vraiment trop petites et les couleurs ont tendance à baver un peu.
Rien à dire, ça ne m'a pas plu, même si les dessins restent magnifiques.
Les couleurs sont vives et pas détaillées, tout comme les dessins qui sont assez chargés.
Dans la mise en page, les images sortent parfoit des cases mais ça ne se remarque pas quand on le lit.
Le soir, la page est noir, et le jour la page et blanche. (je parle des marges)
L'histoire reste tout de même bien au départ, et puis quand elle rentre dans la forêt, (tout devient plus clair si vous voyez ce que je veux dire) elle commence à parler aux animaux et à des drôles de bestioles. Et puis à l'esprit de la forêt qui est dans les arbres avec un fantôme bleu blanc qui sort de l'écorce.
C'est pas mon style du tout. mais je lui mais qu'en même 2/5 car les dessins sont magnifiques, et la bd est moyen dans sont genre.
OK, "le vent dans les saules", c'est super beau mais à part ça? Il ne se passe pas grand chose, la taupe va chez son pote le rat, ils se perdent dans la forêt, se gavent de bouffe chez la loutre, font un peu de calèche et quelques tours en barque; à la limite seul le crapaud, par son immense immodestie me fait marrer un peu. Bref, c'est bon enfant, parfait pour son gamin le soir. Le problème c'est que j'ai lu ça à 26 ans et pas à 8, sinon je serais probablement beaucoup plus indulgent. Grosse déception, je m'attendais à clairement mieux vu l'engouement de nombreux adultes autour de cette série. Ca vaut pas "Johan et Pirlouit" tout ça! :)
Très bizarre cet album. Ca commence comme un carnet de croquis, façon "Le chemin de saint jean", et tout d'un coup, on voit le point de vue "vache".
L'occasion de s'interroger sur l'origine de la vache comme symbole sacré et des fondements que cela peut avoir. L'occasion également de laisser son esprit vagabonder dans des rêveries plus ou moins délirantes.
Inutile donc de dire qu'il n'y a ni réelle histoire, ni but dans cet album...
Le dessin fait très croquis (ah bin oui, quand même...), mais varie beaucoup : le dessin du point de vue des vaches est beaucoup plus rond, caricatural et mignon.
Un peu un ovni bovin, cet album est cependant très loin d'être indispensable, surtout au vu de son prix.
A priori, moi qui adore l'humour noir décalé, un gros psychopate qui tue plein de petits enfants, je devrais adorer.
Mais, non, j'adore pas. Pas du tout même.
Les dessins sont moches, les textes minables et les chutes pas terribles.
Je mets pas 1/5 parce que l'idée de base me plaît assez et que certains gags sont quand-même pas mal du tout.
Mais je n'irai pas jusqu'à conseiller l'achat de cette BD. Lisez-la une fois dans une librairie si ça vous intéresse.
Créé en 1976 pour vivre des gags en une planche, Wofi apparaît en album quelques années plus tard. On sent bien dans le trait et les textes de Blesteau (connu pour être le dessinateur de Toupet) l'influence de Peyo, dont il fut longtemps l'élève. Mais l'élève ne surpassera jamais le maître ; les aventures de Wofi, certes mignonnes et sans prétention, permirent juste à un jeune auteur au talent médiocre de se faire les dents, d'avoir un os à ronger. Pour une série canine, ce n'est pas si mal.
Graphiquement ce Petrus Barbygère est sans doute ce que Sfar a fait de plus soigné. Dessin détaillé, couleurs directes, j’aime beaucoup.
Malheureusement, le scénario est loin de la légèreté habituelle des scénarii de Sfar. Et pour cause : il n’est pas de lui mais de Dubois. Et ça change tout.
On n’est pourtant pas à des années lumières du petit monde de Sfar : mêmes monstres, même goût pour le fantastique et le légendaire, même sens de la référence. Mais pour les dialogues, c’est pas ça du tout. Généralement j’aime bien les dialogues de Sfar, ils sont souvent inventifs, même dans un album à l’intrigue moins bien ficelée (ce qui arrive de temps à autre à Sfar le scénariste) il y a toujours à déguster.
Mais ici, les dialogues sont de Dubois et ça change tout (comment ? je me répète ?). Ils se veulent inventifs, par le langage utilisé et le nombre impressionnant de néologismes qu’ils metttent en exergue. Mais passé l’amusement de certaines répliques, cela devient vite lourd et pesant, fastidieux à lire…l’ennui guette. Ca parle, ça n’arrête pas de parler, encore et encore…pour pas grand-chose. C’est d’autant plus agaçant que l’intrigue générale n’avance pas beaucoup et n’arrive pas à nous ôter ce sentiment d’être face à un récit constitués de saynètes collées bout à bout sans vraie cohérence générale. Alors bon... pour une scène poétique et amusante, y'en a trois complètement inintéressantes.
Non…franchement, je n’arrive pas à comprendre ce qui a pu motiver Sfar à dessiner ces deux albums. Il a tellement mieux à raconter lui-même. Je laisse deux étoiles pour le dessin, le scénario n’a à mes yeux que bien peu d’intérêt…
Dans une interview j'ai vu que Crisse avait pour ambition de créer une oeuvre marquante dans la BD (un "récit de référence" selon ses termes), et bien je pense que ce n'est malheureusement pas avec "Atalante" qu'il y arrivera.
Le dessin, comme on peut s'y attendre chez Crisse, est vraiment très beau, mais le scénario n'est pas très intéressant. Je ne me suis pas vraiment attaché aux aventures d'Atalante et de ses compagnons et je suis arrivé à la fin du premier tome sans avoir envie de savoir ce qui se passe dans le tome suivant.
J'ai laissé pas mal de temps passer avant de m'attaquer à la lecture de Gribouillis, oeuvre de Turf dont j'attendais beaucoup, légitimement lorsque l'on a dégusté la nef des fous !
Donc, après avoir laissé pas mal d'eau couler sous les ponts, voila que je m'atelle à la lecture de ce pavé, à la couverture intrigante par son minimalisme, sa simplicité : Turf, qui nous avait habitué à des prouesses graphiques, change de style radicalement.
Du moins, en apparence. Car on retrouve au fil des pages sa patte unique, la forme des bulles si particulière (rectangle aux coins étirés), son découpage très personnel, et le ton typique de ses histoires.
Oui, mais... mais c'est un livre pour enfant ! non ? on dirait, pourtant. En tout cas, durant la lecture de ce livre, je m'imaginais très bien le racontant à ma petite cousine de 8 ans qui aurait tout compris, et à coup sûr beaucoup plus apprécié le nouvel univers décrit par Turf.
Oui, c'est original, pas de doute là-dessus. Très original, même ! Que ce soit au niveau de la mise en forme graphique, du fond de l'histoire, de l'univers créé, des personnages rencontrés, c'est du grand art de trouvailles et de bonnes idées.
Mais ça ne fait pas tout... Car comme j'ai lu plus bas, l'histoire n'avance vraiment pas, ça traine en longueur à en être énervant parfois, et j'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi Turf à choisi de faire autant de page de son histoire, alors que la même sur 48 pages aurait été beaucoup plus rythmée, active (je divise tout de même l'album par 2.5, la, en gros, c'est pas rien).
Bon, les personnages sont mignons, leur style graphique est excellent (on les croit vraiment tout droit sorti des Merveilleuses Usines Mécaniques Mordernes, en effet), et on peut y rencontrer comme thème principal l'exclusion. L'exclusion des gribouillis par les poêles de chauffage. Hum :)
Comme je l'ai déjà dit, le style graphique est très bon. Par contre, les pages sont d'un dépouillé !!! énervant.
La bonne idée, c'est d'avoir conçu cet album à la manière d'un crescendo graphique, pour atteindre son paroxisme dans le chateau d'écosse, avant de redescendre en crescendo jusqu'au gribouillis originel. Bonne idée, sympa, mais qui donne un gout d'inachevé au final.. Qu'est ce qu'elles sont vides, ses planches, parfois !!
Bon, une bonne petite histoire à lire aux enfants, mais je doute fort que le fond puisse intêresser une grande personne...
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Marlysa
Marlysa, pour moi, c'est le type même de la bd qu'on peut trouver bien, franchement bien, voire même excellente quand on en a lu très peu... Ensuite, de deux choses l'une : ¤ On découvre d'autres séries du même genre et on s'aperçoit que 80% de la production exploite les mêmes ficelles, la même trame narrative, le même genre de personnages, voir le même graphisme... ¤ On découvre d'autres genres et on s'aperçoit que c'est nettement plus intéressant :D Sérieusement... Cette bd est loin d'être nulle mais sa banalité lui enlève son intéret... Certains des héros ont beau être moins stéréotypés que dans d'autres séries du même genre, les deux premiers albums ont beau laisser présager une suite originale... Au final, on retombe dans la série bien classique. Une bande dessinée pour ados... Ou pour découvrir la bd d'aventure moderne... Ou pour se détendre quand on n'a rien de mieux à faire, plutôt que de lire un magazine people... Mais pas à acheter, à mon avis.
Le rêve de Cécile
Von Gotha met un peu de vaseline dans son vin et propose ici une BD moins hard que d'habitude (chez lui hein, pas par rapport à la production habituelle). L'intérêt majeur réside bien entendu dans son concept puisque le rêve qui nous est conté est sans texte jusqu'à deux pages de la fin. Le dessin est malheureusement assez moyen, les cases sont vraiment trop petites et les couleurs ont tendance à baver un peu.
Luuna
Rien à dire, ça ne m'a pas plu, même si les dessins restent magnifiques. Les couleurs sont vives et pas détaillées, tout comme les dessins qui sont assez chargés. Dans la mise en page, les images sortent parfoit des cases mais ça ne se remarque pas quand on le lit. Le soir, la page est noir, et le jour la page et blanche. (je parle des marges) L'histoire reste tout de même bien au départ, et puis quand elle rentre dans la forêt, (tout devient plus clair si vous voyez ce que je veux dire) elle commence à parler aux animaux et à des drôles de bestioles. Et puis à l'esprit de la forêt qui est dans les arbres avec un fantôme bleu blanc qui sort de l'écorce. C'est pas mon style du tout. mais je lui mais qu'en même 2/5 car les dessins sont magnifiques, et la bd est moyen dans sont genre.
Le Vent dans les Saules
OK, "le vent dans les saules", c'est super beau mais à part ça? Il ne se passe pas grand chose, la taupe va chez son pote le rat, ils se perdent dans la forêt, se gavent de bouffe chez la loutre, font un peu de calèche et quelques tours en barque; à la limite seul le crapaud, par son immense immodestie me fait marrer un peu. Bref, c'est bon enfant, parfait pour son gamin le soir. Le problème c'est que j'ai lu ça à 26 ans et pas à 8, sinon je serais probablement beaucoup plus indulgent. Grosse déception, je m'attendais à clairement mieux vu l'engouement de nombreux adultes autour de cette série. Ca vaut pas "Johan et Pirlouit" tout ça! :)
Meuh ! Au pré des vaches
Très bizarre cet album. Ca commence comme un carnet de croquis, façon "Le chemin de saint jean", et tout d'un coup, on voit le point de vue "vache". L'occasion de s'interroger sur l'origine de la vache comme symbole sacré et des fondements que cela peut avoir. L'occasion également de laisser son esprit vagabonder dans des rêveries plus ou moins délirantes. Inutile donc de dire qu'il n'y a ni réelle histoire, ni but dans cet album... Le dessin fait très croquis (ah bin oui, quand même...), mais varie beaucoup : le dessin du point de vue des vaches est beaucoup plus rond, caricatural et mignon. Un peu un ovni bovin, cet album est cependant très loin d'être indispensable, surtout au vu de son prix.
Les aventures de Monsieur Tue-Tout
A priori, moi qui adore l'humour noir décalé, un gros psychopate qui tue plein de petits enfants, je devrais adorer. Mais, non, j'adore pas. Pas du tout même. Les dessins sont moches, les textes minables et les chutes pas terribles. Je mets pas 1/5 parce que l'idée de base me plaît assez et que certains gags sont quand-même pas mal du tout. Mais je n'irai pas jusqu'à conseiller l'achat de cette BD. Lisez-la une fois dans une librairie si ça vous intéresse.
Wofi
Créé en 1976 pour vivre des gags en une planche, Wofi apparaît en album quelques années plus tard. On sent bien dans le trait et les textes de Blesteau (connu pour être le dessinateur de Toupet) l'influence de Peyo, dont il fut longtemps l'élève. Mais l'élève ne surpassera jamais le maître ; les aventures de Wofi, certes mignonnes et sans prétention, permirent juste à un jeune auteur au talent médiocre de se faire les dents, d'avoir un os à ronger. Pour une série canine, ce n'est pas si mal.
Petrus Barbygère
Graphiquement ce Petrus Barbygère est sans doute ce que Sfar a fait de plus soigné. Dessin détaillé, couleurs directes, j’aime beaucoup. Malheureusement, le scénario est loin de la légèreté habituelle des scénarii de Sfar. Et pour cause : il n’est pas de lui mais de Dubois. Et ça change tout. On n’est pourtant pas à des années lumières du petit monde de Sfar : mêmes monstres, même goût pour le fantastique et le légendaire, même sens de la référence. Mais pour les dialogues, c’est pas ça du tout. Généralement j’aime bien les dialogues de Sfar, ils sont souvent inventifs, même dans un album à l’intrigue moins bien ficelée (ce qui arrive de temps à autre à Sfar le scénariste) il y a toujours à déguster. Mais ici, les dialogues sont de Dubois et ça change tout (comment ? je me répète ?). Ils se veulent inventifs, par le langage utilisé et le nombre impressionnant de néologismes qu’ils metttent en exergue. Mais passé l’amusement de certaines répliques, cela devient vite lourd et pesant, fastidieux à lire…l’ennui guette. Ca parle, ça n’arrête pas de parler, encore et encore…pour pas grand-chose. C’est d’autant plus agaçant que l’intrigue générale n’avance pas beaucoup et n’arrive pas à nous ôter ce sentiment d’être face à un récit constitués de saynètes collées bout à bout sans vraie cohérence générale. Alors bon... pour une scène poétique et amusante, y'en a trois complètement inintéressantes. Non…franchement, je n’arrive pas à comprendre ce qui a pu motiver Sfar à dessiner ces deux albums. Il a tellement mieux à raconter lui-même. Je laisse deux étoiles pour le dessin, le scénario n’a à mes yeux que bien peu d’intérêt…
Atalante - La Légende
Dans une interview j'ai vu que Crisse avait pour ambition de créer une oeuvre marquante dans la BD (un "récit de référence" selon ses termes), et bien je pense que ce n'est malheureusement pas avec "Atalante" qu'il y arrivera. Le dessin, comme on peut s'y attendre chez Crisse, est vraiment très beau, mais le scénario n'est pas très intéressant. Je ne me suis pas vraiment attaché aux aventures d'Atalante et de ses compagnons et je suis arrivé à la fin du premier tome sans avoir envie de savoir ce qui se passe dans le tome suivant.
Gribouillis
J'ai laissé pas mal de temps passer avant de m'attaquer à la lecture de Gribouillis, oeuvre de Turf dont j'attendais beaucoup, légitimement lorsque l'on a dégusté la nef des fous ! Donc, après avoir laissé pas mal d'eau couler sous les ponts, voila que je m'atelle à la lecture de ce pavé, à la couverture intrigante par son minimalisme, sa simplicité : Turf, qui nous avait habitué à des prouesses graphiques, change de style radicalement. Du moins, en apparence. Car on retrouve au fil des pages sa patte unique, la forme des bulles si particulière (rectangle aux coins étirés), son découpage très personnel, et le ton typique de ses histoires. Oui, mais... mais c'est un livre pour enfant ! non ? on dirait, pourtant. En tout cas, durant la lecture de ce livre, je m'imaginais très bien le racontant à ma petite cousine de 8 ans qui aurait tout compris, et à coup sûr beaucoup plus apprécié le nouvel univers décrit par Turf. Oui, c'est original, pas de doute là-dessus. Très original, même ! Que ce soit au niveau de la mise en forme graphique, du fond de l'histoire, de l'univers créé, des personnages rencontrés, c'est du grand art de trouvailles et de bonnes idées. Mais ça ne fait pas tout... Car comme j'ai lu plus bas, l'histoire n'avance vraiment pas, ça traine en longueur à en être énervant parfois, et j'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi Turf à choisi de faire autant de page de son histoire, alors que la même sur 48 pages aurait été beaucoup plus rythmée, active (je divise tout de même l'album par 2.5, la, en gros, c'est pas rien). Bon, les personnages sont mignons, leur style graphique est excellent (on les croit vraiment tout droit sorti des Merveilleuses Usines Mécaniques Mordernes, en effet), et on peut y rencontrer comme thème principal l'exclusion. L'exclusion des gribouillis par les poêles de chauffage. Hum :) Comme je l'ai déjà dit, le style graphique est très bon. Par contre, les pages sont d'un dépouillé !!! énervant. La bonne idée, c'est d'avoir conçu cet album à la manière d'un crescendo graphique, pour atteindre son paroxisme dans le chateau d'écosse, avant de redescendre en crescendo jusqu'au gribouillis originel. Bonne idée, sympa, mais qui donne un gout d'inachevé au final.. Qu'est ce qu'elles sont vides, ses planches, parfois !! Bon, une bonne petite histoire à lire aux enfants, mais je doute fort que le fond puisse intêresser une grande personne...