Les derniers avis (20189 avis)

Par timon
Note: 2/5
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

Les dessins sont tout simplement grandioses, et rien que pour cela je conseille l'achat de la bd. Un bon moment d'évasion. Car il faut dire que le scénario nous laisse sur notre fin. Tout d'abord, Blacksad ne résout pas les énigmes, celles-ci s'offrent à lui comme par magie. De plus, l'originalité n'est pas de mise, on a l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part. Bref, une bd à n'acheter que pour les dessins.

07/01/2004 (modifier)
Couverture de la série Ether Glister
Ether Glister

Série apparemment passée largement inaperçue (et apparemment abandonnée, le 1er et unique tome date d'août 2000), j'ai été étonné de tomber dessus par hasard et de reconnaître le dessin de Yoann mettant en scène sur la couverture une jeune femme en tenue moulante rouge, qui ressemble étonnament à la voleuse du Père-Fauteuil. O_o Le thème n'est pas très innovant, puisque après un conflit une planète se retrouve empoisonnée (enfin son athmosphère) et coupée en deux par un champ magnétique. Ce fond de science-fiction est en fait le prétexte à suivre Ether Glister -- la jeune et jolie femme du professeur qui invente un moyen de rendre l'athmosphère propre -- dans ce qui est ici une course poursuite et le début de son aventure. Le fond qui est posé n'est pas (encore) beaucoup exploité, et de fait l'album paraît court et peu développé, privilégiant l'aspect "scènes d'action" à l'approfondissement de l'univers. Le dessin de Yoann est très beau (façon Toto l'ornithorynque), mais un peu sombre, et surtout à mon avis absolument pas adapté à ce style d'histoire; en plus il se veut réaliste et va même jusqu'à essayer de faire du dynamisme (voir la galerie, la case avec la flèche rouge), ce qui passe assez mal, je trouve. Dans l'ensemble, j'ai lu l'album sans m'être pris au jeu ni avoir jamais vraiment été intéressé. "Encore une énième série fantastique sans grand intérêt", pourrait-on même dire, qui se lit (assez bien, quand même), et qui s'oublie.

07/01/2004 (modifier)
Par hipopom
Note: 2/5
Couverture de la série la Graine de Folie
la Graine de Folie

Je ne sais pas trop comment notrer cette BD dans l'ensemble, je crois qu'il faudrait plutôt la séparer en deux, d'un côté les trois premiers tomes et de l'autre le tome 4. Il n'y a qu'une chose sur laquelle on peut parler pour la totalité de la série c'est le dessin. Il est superbe, les planches sont extraordinaires, féériques devrait-on dire pour cadrer avec l'histoire. Les couleurs sont bien faites et le trait est fin come les êtres imaginaires représentés. Seulement voilà pour les trois premiers tomes, à part le dessin il n'y a pas grand chose, surtout au tome 3 où il ne se passe rien. Le scénario est compliqué et on n'arrive pas à le suivre (si toutefois il va quelque part). Tout est confus et brouillon, il ne semble pas y avoir d'intrigues, les personnages ne sont pas bien posés et le dessin quoique magnifique ne facilite pas la lecture mais au contraire la rend plus ardue. On se perd et on ne sait pas où on va ni même quel est le problème. Rien n'est expliqué et on reste dans le flou. Ces premiers tomes mériteraient 1/5. Heureusement vient le tome 4 qui à lui tout seul sauve la BD. L'histoire devient compréhensible, bien menée et gagne en dynamisme et en tension dramatique. On pourrait dire qu'il faut attendre le dernier tome pour avoir une histoire en fait, avant ce n'était que du dessin. L'idée de la partie d'échecs est excellente et on voit bien ainsi tout le côté stratégique du conflit, le jeu auquel se livre les puissances... Le tome 4 vaut bien ses 4 étoiles mais il ne peut rattraper le vide des premiers tomes. Le début est lamentable au point de vue scénaristique et se taper les trois premiers tomes est un défi, seul le fait de savoir que le tome 4 était mieux m'a fait tenir. Donc je mets 2/5 pour l'ensemble de la série pour représenter l'apport du tome 4. Mon conseil est de lire le tome 4 qui peut presque se lire de façon indépendante et de feuilleter les trois autres pour se délecter des illustrations. Achetez-en un, le tome 4 :), pour avoir de beaux dessins de fées, elfes et autres lutins.

05/01/2004 (modifier)
Couverture de la série Cot Cot
Cot Cot

Bon, Ibn Al Rabin fait dans le dessin minimaliste, ceux qui ont lu Retour Ecrémé ou vu ses planches abstraites sur le web le savent. Là c'est minimaliste dans le dessin, mais aussi dans l'histoire. Un cow-boy se trouve (seul) dans une ferme probablement perdue au fin fond du Far West, avec une vache et des poules… Et il s'emmerde. L'utilisation qui est faite des cases le montre bien, comme cette page remplie de vignettes de différentes tailles (environ 150, j'ai eu la flemme de tout compter) le montrant de devant, de derrière, de côté. Pour ça, le découpage est très original, et certainement complètement personnel. L'auteur essaie d'ailleurs de nombreuses configurations, et c'est intéressant à voir. Seulement voilà… Le cow-boy s'emmerde, et nous aussi, quand même… Faire une histoire sur l'ennui, bin… c'est un peu ennuyant, quoi. Il ne se passe presque rien, et ce qui arrive paraît très arbitraire… une suite d'événements, quoi. Seule la fin relève l'ensemble, avec une chute et une planche finale franchement sympas. Bref, à réserver aux inconditionnels d'Ibn Al Rabin.

05/01/2004 (modifier)
Couverture de la série Capitaine Albator
Capitaine Albator

Tome 1 :
Il s'agit bien sûr là du manga à l'origine du dessin animé "Albator" que tout le monde connaît, et qui date des années 70. C'est dire s'il date un peu… Ce qui frappe en ouvrant le livre, c'est le dessin. Très typé, vraiment particulier, rappelant d'une manière générale et à première vue celui de Tezuka. Le découpage y fait penser également, avec ces cases très allongées et souvent obliques… mais la ressemblance s'arrête là, du moins en ce qui me concerne. Albator c'est évidemment plein de souvenirs. Qu'il s'agisse de la version 78 (avec les Sylvidres) ou 84 (avec les humanoïdes), on n'y a pas échappé… pas plus qu'à ce générique entêtant : "Albaaator, Albaaaaator ! Capitaaaiiine au cœur d'ooor !". Mais bon, si ces souvenirs et l'impression qu'a laissée la série peuvent en faire une œuvre culte, la lecture de ce premier tome du manga s'est révélée désespérément fastidieuse. Plus que l'histoire en elle-même, dont le fond paraît largement intéressant (les hommes sont devenus lâches, les mystérieuses Sylvidres revendiquent la Terre pour s'y installer, et Albator est en gros le seul qui puisse s'opposer à elles), c'est la manière dont l'histoire est développée, avec ses artifices et "trucs" scénaristiques et de mise en scène, qui me rebute. Le ton est assez souvent grandiloquent, avec en particulier Albator qu'on devine insupportablement droit et juste à sa façon, et sa devise qu'on ne cesse de nous rabâcher (7 fois en 30 pages, j'ai compté) : "Je vis en homme libre sous ma bannière, celle de la liberté"… oui, bon, ça va, on a compris… L'histoire se fait parfois un peu théâtrale, comme lorsque l'Arcadia ("L'Atlantis", dans la version anime) plonge dans l'énorme dôme envoyé par les Sylvidres et dont on ne sait pas vraiment ce qu'il contient… Si ç'avait été du poison, la Terre aurait été belle, tiens. Et puis parfois il y a quelques ratés. Comme cette sylvidre qui vit parfaitement bien sur Terre, et qui après meurt parce que "l'atmosphère terrestre reprend ses droits". Ah bon. Alternant avec ce sérieux malheureusement un peu outré (et à mon avis pas trop bien géré), se trouvent de nombreux encarts grotesques. Comme avec le lieutenant Yattaran ("Alfred"), grotesque dès qu'il apparaît. De manière générale, les personnages secondaires sont tous un peu des clowns, comme le montre clairement la façon dont ils sont représentés, très petits, ronds, avec de grosses têtes. En plus de ça, le dessin est parfois très clairement maladroit, comme ces plans sur Albator où son visage est tout simplement loupé. Mais dans l'ensemble il reste tout de même homogène et techniquement bon. Après, on aime ou pas son genre très particulier. Bref, je n'ai clairement pas été convaincu par ce premier volume, malgré l'article alléchant de Calliope (n°7) qui lui est consacré. Même si ça fait plaisir de retrouver ce héros, et de découvrir ses vraies origines, et même si je vais essayer de lire la suite, cette lecture a été assez fastidieuse; l'histoire souffre d'un développement manquant de suspense, et vise apparemment un public plutôt jeune. A vous de voir…

05/01/2004 (modifier)
Couverture de la série Baston - La Ballade des baffes
Baston - La Ballade des baffes

L'intérêt de cet album, c'est (évidemment) de découvrir de nombreuses variations sur le personnage de Gaston et de son petit univers. Les histoires sont ici nombreuses (une bonne trentaine, il me semble), et effectivement variées. Certaines auraient pu être écrites et/ou dessinées par Franquin tant elles sont fidèles à l'esprit de Gaston, d'autres sont très parodiques, s'inspirant parfois de près parfois de très loin de l'original. L'ensemble est (toujours évidemment) très hétéroclite, et si j'ai parfois souri, cet album ne me paraît cependant largement pas indispensable... d'autant plus que certains styles graphiques ne me plaisent vraiment pas. On remarquera de nombreuses apparitions de Tintin, qui restent pour moi assez mystérieuses... Hergé, Franquin, autant de talent peut-être ? Très bon point tout de même pour les dernières pages, où Prunelle s'évertue à expliquer que "il n'y a pas, il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais d'albums 1, 2, 3, 4 et 6. Et si jamais vous en trouviez un, ce serait un faux !". :)

05/01/2004 (modifier)
Par okilebo
Note: 2/5
Couverture de la série Sur la route encore
Sur la route encore

Etant fan de Baru c'est toujours avec beaucoup de plaisir que je lis un album de cet auteur. Malheureusement, celui-ci ne m'a pas convaincu, j'ai même été franchement déçu. Le scénario est un peu confus, à l'image de la première partie de l'album où l'on voit un orchestre qui joue dans un bal. Je n'ai pas très bien compris le lien de ce sujet avec le narrateur et surtout je ne vois pas le rapport avec le thème principal du récit qui est basé sur des rencontres que font un couple sur les routes de France. En fait, l'auteur nous racontre le périple d'un homme à la recherche de sa femme. Quelques ingrédients viennent se greffer dans l'histoire pour corser un peu l'ensemble mais j'ai trouvé le résultat assez maladroit. Bon évidement il nous reste le dessin. Celui-ci est particulièrement réussi. C'est peut-être dû au format de l'album mais le graphisme de l'auteur est très aéré. Aux niveau des couleurs, Baru travaille avec le même coloriste depuis quelques années c'est-à-dire Daniel Ledran. Et il faut avouer qu'il a vraiment beaucoup de talent. Les nuances qu'il choisit sont basée sur un parfait dosage de couleurs vives et pastels. J'aime beaucoup. En résumé, je ne peux pas vous conseiller ce one-shot même si personellement il restera en bonne place dans ma bibliothèque. Ben oui , quand on est fan on ne compte pas !

04/01/2004 (modifier)
Par Pacman
Note: 2/5
Couverture de la série Le Fond du Monde
Le Fond du Monde

Mouais, c'est lisible. Les graphismes sont assez originaux et tentent de coller à l'ambiance qui, semble-t-il, essaie d'être poétique. Là ou ça pêche le plus, c'est pour le scénario, ultra prévisible et sans intérêt. N'achetez pas, il y a beaucoup mieux dans le genre Steam Punk.

04/01/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
Couverture de la série Buster Brown
Buster Brown

Les Aventures de Buster furent publiées pour la première fois en mai 1902 dans le New York Herald. Outcault, son créateur, a aussi dessiné The Yellow Kid un peu avant. Il s'agit là d'un drôle de personnage, qui prend un malin plaisir à chercher des noises, des farces en tout genre (pas toutes évidentes pour le cerveau d'un gamin de 6-7 ans) ; mais aussi à se faire punir, fesser. Bref, il s'agit là d'un sado-masochiste qui a eu des millions de lecteurs il y a un siècle... Curieusement, le dessinateur a créé une ligne de chaussures au nom de son personnage, ligne qui connaît encore du succès outre-atlantique à l'heure actuelle... Le garçon est habillé de la manière typique de l'Upper class new-yorkaise de ce début de siècle : pantalons courts, petite veste et chaussures victoriennes. Son comportement, ses rapports avec ses parents sont un témoignage intéressant de la vie quotidienne dans cette période. Ses facéties sont bien plus "respectables" que celles du Yellow Kid, ce qui explique sa plus grande longévité éditoriale. Au niveau artistique, cependant, il faut dire que le dessin d'Outcault n'est pas toujours régulier ; il prend visiblement du plaisir à dessiner les toilettes délicates de la maman de Buster, mais moins en ce qui concerne le chien. Les histoires sont courtes, heureusement, car on se lasse vite (de nos jours) de ces récits pour enfants avec une morale à la fin.

02/01/2004 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
Couverture de la série L'Homme à la fenêtre
L'Homme à la fenêtre

Avec l’homme à la fenêtre, les auteurs nous présentent une œuvre très personnelle et en partie autobiographique, comme le laisse supposer Lilia A. dans sa préface. D’ailleurs, la relation entre le sculpteur et Irène n’est sans doute pas sans rappeler celle des auteurs au moment de la réalisation de ce livre, comme le souligne ArzaK. La construction particulière de l’album donne plus l’impression d’être en face d’un roman illustré que d’une bd. Le graphisme de Mattotti, assez épuré, n’est pas trop pour me plaire. La grande force de Mattotti dans "Caboto" était sa mise en couleur très riche. Ici, rien de tout cela : le trait est fin et hésitant, donnant parfois des proportions difformes aux individus. De plus, les paysages, trop hachurés, contrastent avec les autres planches. Toutefois, je conçois difficilement un autre style pour illustrer ce récit. Il est vrai que la lenteur du récit -- qui n'est qu'une succession d'évènements que le personnage principal vit au quotidien -- n'est pas des plus accrocheurs, et que l’ennui peut gagner assez vite le lecteur... Peut-être y suis-je passé à côté ? En fait, c’est le côté très personnel de ce livre qui m’a semblé assez hermétique. Une chose est sûre, ce livre ne laissera personne indifférent.

02/01/2004 (modifier)