Je suis surprise de voir autant d'avis positifs sur cette BD. Comme l'indique ma note, je n'ai pas vraiment aimé...
Le scénario ne m'a pas emballé, c'est une sorte de mélange de contes divers et variés pas franchement original ni très enthousiasmant. Et puis le caractère des personnages est à peine esquissé et les dialogues sont souvent très théâtraux. C'est dommage, il y avait matière à faire des caractères ambigüs très intéressants, mais l'auteur(e) est passée à côté de l'opportunité.
Le graphisme est inégal. Certaines cases sont vraiment très réussies, mais d'autres semblent plus bâclées et le tout laisse une sensation de vide pas très agréable. Les couleurs sont jolies, en revanche.
Mais ce qui m'a le plus dérangée c'est la narration, très mauvaise. Il n'y a aucune structure dans le récit, les rebondissements ne sont pas amenés, le déroulement de l'histoire est linéaire et plan-plan. Bref, rien n'est fait pour attiser l'intérêt du lecteur, qui a tôt fait de s'ennuyer et de lire la fin en diagonale.
Une déception, donc :o/
L'histoire a bien démarré. Les tomes sont dessinés avec technique et maîtrise ! L'histoire avait de la potentialité. Mais depuis le tome 3, c'est la descente... Les idées manquent, se répètent même, comme dans les tomes 4 et 5. Les personnages se banalisent et on a l'impression de lire des bouts d'histoire incomplètes. Il faut espérer que cela va changer...
Dimitri signe ici une aventure assez abracadabrante, saupoudrée d’un peu d’humour grinçant et de satire socio-politique… Malheureusement, la sauce ne prend jamais vraiment : on ne rit pas beaucoup et le scénario est quand même bien léger. Il faut attendre la dernière partie de l’album pour sourire un peu grâce à cette histoire de pierre magique qui rend leur confiance en soi et leur lucidité à ceux qui se l’accrochent aux couilles, ce qui mécontente le gouvernement qui ne veut pas d’un peuple éclairé et déterminé à ne pas se laisser marcher sur les pieds… Bref ce n’est pas totalement raté, mais c’est pas une franche réussite non plus, d’autant que, comme dans "Les Mange-merde" du même auteur, un lecteur un peu tatillon pourra déceler dans cette BD quelques relents misogynes et racistes.
Hum... Bon, j'hésite entre dire que c'est Pas Mal et dire que c'est Bof.
En effet, j'ai trouvé le contexte intéressant. Je ne connais pas bien la Guerre d'Algérie et encore moins la façon dont elle s'est terminée. J'ai donc trouvé la BD intéressante pour son côté historique.
Mais d'un autre côté...
D'un autre côté, il y a déjà le dessin. Alain Bignon devait en être à ses débuts car le dessin est assez approximatif, notamment sur les visages qui sont souvent durs à reconnaître (d'autant que la colorisation laisse à désirer et qu'on ne peut même pas les reconnaître à la couleur des cheveux).
Et puis il y a le scénario. Oh, l'histoire aurait pu être sympa, enfin surtout intéressante. Mais la narration est ardue, la compréhension souvent difficile. Je dois avouer n'avoir pas tout suivi de l'action et des discussions, je m'y perdais entre les personnages, qui était qui, qui faisait quoi, qui est dans quel camp. En fin de lecture, j'ai eu le sentiment d'être complètement passé à côté du scénario et de l'intrigue.
Bref, une BD qui aurait mérité à la fois un dessin un peu meilleur (et aussi une meilleure colorisation) et surtout une narration plus fluide et intelligible.
Un graphisme typique de Dimitri : pas exceptionnel mais qui convient bien à une BD à l'humour caustique comme celle-ci.
Et concernant le scénario justement, bon, déjà il est bien loufoque : cet escroc qui s'est fait piquer les fesses par une arête de barracuda ensorcelée et qui depuis se transforme peu à peu en amphibien (tout en gardant toujours ses lunettes). Je dois avouer avoir rigolé en milieu de BD en observant la situation dans laquelle le héros de la BD se retrouvait face à cet homme-salamandre ridicule dans sa baignoire. Quelques dialogues sont savoureux.
Mais dans l'ensemble, il n'y a pas grand chose dans cette BD. Quand on a lu le début et vu la couverture, on sait tout ce qu'il va se passer ensuite. Tout l'album joue sur le loufoque de la situation, mais c'est quasiment toujours la même situation dont on doit rigoler, et une fois passée la moitié de l'album, on commence à se lasser. En outre, la fin est rapide et vite expédiée.
Bref, voilà une BD qu'on lit en bonne partie avec un certain plaisir, mais une fois arrivé à la fin, on peut l'oublier aussi vite.
Il est des BD dont on n’attend pas grand’chose et qui se révèlent être des réussites, et il en est de plus alléchantes qui, finalement, ne tiennent pas leurs promesses. Pour moi, malheureusement, "Whiteout" est entré dans la seconde catégorie… Je m’attendais à une bonne série noire qui sortirait des sentiers battus et rebattus du polar mais, hélas, si l’on excepte le cadre dans lequel évoluent les personnages, "Whiteout" se révèle être très conventionnel.
Le tome 1 relate une enquête policière assez banale, dans laquelle on retrouve tous les passages obligés du genre, traités sans originalité particulière : découverte des cadavres, autopsies, tension/rivalité entre les agents chargés de l’affaire, assassin planqué en embuscade… Ca reste assez plan-plan.
Le tome 2 est plus axé aventure même si le point de départ est, là encore, une enquête. Ça reste du même niveau, moyen sans plus : l’intrigue n’est pas particulièrement élaborée et la poursuite entre flics et voyous n’est pas franchement haletante.
Le personnage principal, une US Marshal tenace exilée de force au pôle Sud suite à une bavure, manque un peu d’originalité, de substance, de ce petit quelque chose qui fait qu’on s’attache à un personnage. Son côté "petite dure à cuire qui ne se laisse pas emmerder par tous ces machos qui l’entourent", ses souvenirs douloureux et sa blessure physique ne suffisent pas à lui insuffler l’âme nécessaire : pour un peu, son sort nous serait presque indifférent.
Le dessin manque lui aussi de personnalité… En plus, ce serait même presque brouillon par moments : les scènes d’action sont confuses, et l’héroïne semble changer de visage d’une case sur l’autre…
Bref, le jeu de mots est facile, mais "Whiteout" est vraiment une série qui laisse froid. Un produit de qualité honnête certes, pas foncièrement désagréable, mais qui n’atteint jamais des sommets. Dommage !
Côté dessin, c'est du pur Dimitri : pas franchement beau, plus caricatural et dédié à l'humour, sauf que là, il n'y a pas vraiment d'humour. Donc la qualité visuelle de cet album est très moyenne.
Côté scénario, c'est un peu spécial.
Déjà, pendant les premières pages, on a droit à un long rêve absurde durant le temps où le héros est inconscient après son accident, rêve qui devrait sans doute se vouloir métaphorique mais dont le message n'a pas grand chose à voir avec le reste de l'histoire.
Ensuite, le reste de l'histoire est une critique directe et sans détour de la politique, des politiciens qui se foutent de la gueule de leurs électeurs, des discours vides de sens, de l'indifférence entre la Gauche, la Droite, le Centre et tous les autres, de la manipulation, etc... Le tout est raconté sans franchement d'humour (à part les discours eux-mêmes qui sont bien réussis car franchement sans contenu alors que bien écrit) et l'histoire se termine à peu près aussi vite qu'elle a commencé. Et à la fin, on se demande où voulait en venir l'auteur avec toute cette histoire, et on réalise bien vite que c'était juste cette critique facile et "déjà-vu" de la Politique politicienne.
Dans l'ensemble, ça se lit bien mais bon, le tout est en fait plutôt bof.
Un album étrange et dérangeant. Dimitri raconte son histoire au premier degré directement, sans ajouter d'explication nulle part qui puisse expliquer la raison d'être de son histoire. Il raconte l'histoire de cet homme qui va lancer sa horde de chiens féroces contre les humains, insensible à leurs cris et à la vision de leur chair broyée par les crocs des molosses. On a vraiment le sentiment de partager les pensées démentes de quelqu'un qui se sent totalement au-dehors de la société humaine, pour qui les hommes ne sont que des proies, voire même de la nourriture. C'en est même franchement malsain par moment.
Le dessin n'est pas fantastique. Dimitri a voulu faire du réaliste au niveau dessin, et... bon, c'est pas formidable, sans être affreux, quoi.
Et côté scénario, ça commence très vite, un petit peu trop vite pour avoir le temps d'entrer dans l'histoire, mais ensuite durant la moitié de l'album, on est bien dedans, assez horrifié par ce que l'on voit et en plein malaise par la manière dont l'histoire se distancie du monde humain. Par contre, ensuite, quand le meneur de chiens s'en prend vraiment aux humains, en attaquant la ville et que les humains ne s'organisent et ne se défendent pas du tout, ça ne fait plus tellement réaliste alors on lâche prise. Et puis vient la fin, avec en gros son message : les humains sont finalement toujours vainqueurs car ils sont plus meurtriers que les bêtes féroces.
Je n'ai pas accroché à l'émotion de rebellion envers la société et les hommes que Dimitri cherche à transmettre via cette BD. J'ai été mal à l'aise à l'idée que c'était véritablement les idées de l'auteur qui pouvaient bien être représentées là. Je n'ai aucune idée de si c'est le cas, puisque comme je le disais aucune préface ne dit rien, si ce n'est une dédicace un peu aigrie et triste justement...
Et puis j'ai un peu tiqué sur une case disant "Parmi la foule médusée, quelqu'un avait conservé des instincts élémentaires et flaira le danger. Il poussa des cris suraigus." et l'image représente un noir, le seul noir de l'album, qui se met à hurler. Bref, celui qui conservé ses instincts animaux, c'est un noir... Franchement limite et je ne peux qu'espérer que ce ne soit pas voulu.
En résumé, voilà un album qui m'a mis mal à l'aise sans vraiment me convaincre de son interêt et de sa qualité.
Alors que le personnage a longtemps été quasiment ignoré en France, bon nombre de ses aventures sont désormais éditées ou rééditées de notre côté de l’Atlantique depuis la sortie au cinéma de l’insipide navet avec Ben Affleck. Malheureusement, dans le lot, il n’y a pas que du bon, et "Cauchemar" semble bien parti pour rejoindre la pile des mauvais. Certes, pour l’instant je n’ai lu que le premier tome, mais ce début n’est pas bien folichon et ne présage franchement rien de grandiose. Le dessin et la mise en scène de David Mack sont assez chicos et originaux, c’est vrai, mais le scénar de Bendis, par contre, bof bof bof… Bon, c’est vrai que de toutes façons j’aime pas trop Bendis mais là, vraiment, c’est encore en-dessous de ce qu’il fait d’habitude. L’histoire ne démarre pas super fort et piétine sur tout un tome… Ben Urich fait sa p’tite enquête avec autant d’énergie que l’inspecteur Derrick : « Salut Peter-Parker-alias-Spider-Man-à-qui-le-dessinateur-a-fait-la-tête-de-Di-Caprio, tu sais quelque chose sur la disparition du Triton ? » -Ben, euh, non… -Ok, tant pis… » « Salut, inspecteur, vous savez quelque chose sur la disparition du Triton ? –Non, non, je m’en branle complètement… –Bon, d’accord. » « Bonjour mademoiselle la secrétaire de Matt Murdock, je peux voir votre patron ? –Non, il est pas là aujourd’hui. –Ah, pas de bol… » Voyez, c’est pas vraiment mené tambour battant, hein ! Vous me direz, oui mais c’est normal, c’est parce que c’est une histoire psy-cho-lo-gique ! Bon, bah, moi je veux bien, mais alors il aurait pu trouver autre chose qu’une énième histoire de gamin traumatisé dont personne n’arrive à percer le secret, surtout qu’on se rend compte rapidement que si personne n’a percé ce secret, c’est parce que personne n’a vraiment essayé avant Ben Urich, ce qui est quand même assez peu crédible (sa mère et ses médecins n’ont rien vu ? A d’autres, Bendis ! T’aurais pas pu trouver mieux ?).
Bref, voilà, pour l’instant, j’ai un avis assez défavorable sur cette série ; peut-être changerai-je d’avis en lisant la suite.
Encore une BD bien commerciale. Les dessins sont sympas sans plus. Le tout se lit super vite. On sourit parfois sur quelques gags, on a l'impression d'avoir déjà vu une bonne part des autres, on se dit que l'humour vient de l'éxagération bête et simple de choses que vous et moi faisons, et bref, en définitive, on referme l'album bien vite pour l'oublier aussitôt.
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Le Roi Cyclope
Je suis surprise de voir autant d'avis positifs sur cette BD. Comme l'indique ma note, je n'ai pas vraiment aimé... Le scénario ne m'a pas emballé, c'est une sorte de mélange de contes divers et variés pas franchement original ni très enthousiasmant. Et puis le caractère des personnages est à peine esquissé et les dialogues sont souvent très théâtraux. C'est dommage, il y avait matière à faire des caractères ambigüs très intéressants, mais l'auteur(e) est passée à côté de l'opportunité. Le graphisme est inégal. Certaines cases sont vraiment très réussies, mais d'autres semblent plus bâclées et le tout laisse une sensation de vide pas très agréable. Les couleurs sont jolies, en revanche. Mais ce qui m'a le plus dérangée c'est la narration, très mauvaise. Il n'y a aucune structure dans le récit, les rebondissements ne sont pas amenés, le déroulement de l'histoire est linéaire et plan-plan. Bref, rien n'est fait pour attiser l'intérêt du lecteur, qui a tôt fait de s'ennuyer et de lire la fin en diagonale. Une déception, donc :o/
Les Technopères
L'histoire a bien démarré. Les tomes sont dessinés avec technique et maîtrise ! L'histoire avait de la potentialité. Mais depuis le tome 3, c'est la descente... Les idées manquent, se répètent même, comme dans les tomes 4 et 5. Les personnages se banalisent et on a l'impression de lire des bouts d'histoire incomplètes. Il faut espérer que cela va changer...
Pognon's Story
Dimitri signe ici une aventure assez abracadabrante, saupoudrée d’un peu d’humour grinçant et de satire socio-politique… Malheureusement, la sauce ne prend jamais vraiment : on ne rit pas beaucoup et le scénario est quand même bien léger. Il faut attendre la dernière partie de l’album pour sourire un peu grâce à cette histoire de pierre magique qui rend leur confiance en soi et leur lucidité à ceux qui se l’accrochent aux couilles, ce qui mécontente le gouvernement qui ne veut pas d’un peuple éclairé et déterminé à ne pas se laisser marcher sur les pieds… Bref ce n’est pas totalement raté, mais c’est pas une franche réussite non plus, d’autant que, comme dans "Les Mange-merde" du même auteur, un lecteur un peu tatillon pourra déceler dans cette BD quelques relents misogynes et racistes.
Une éducation algérienne
Hum... Bon, j'hésite entre dire que c'est Pas Mal et dire que c'est Bof. En effet, j'ai trouvé le contexte intéressant. Je ne connais pas bien la Guerre d'Algérie et encore moins la façon dont elle s'est terminée. J'ai donc trouvé la BD intéressante pour son côté historique. Mais d'un autre côté... D'un autre côté, il y a déjà le dessin. Alain Bignon devait en être à ses débuts car le dessin est assez approximatif, notamment sur les visages qui sont souvent durs à reconnaître (d'autant que la colorisation laisse à désirer et qu'on ne peut même pas les reconnaître à la couleur des cheveux). Et puis il y a le scénario. Oh, l'histoire aurait pu être sympa, enfin surtout intéressante. Mais la narration est ardue, la compréhension souvent difficile. Je dois avouer n'avoir pas tout suivi de l'action et des discussions, je m'y perdais entre les personnages, qui était qui, qui faisait quoi, qui est dans quel camp. En fin de lecture, j'ai eu le sentiment d'être complètement passé à côté du scénario et de l'intrigue. Bref, une BD qui aurait mérité à la fois un dessin un peu meilleur (et aussi une meilleure colorisation) et surtout une narration plus fluide et intelligible.
Les Consommateurs
Un graphisme typique de Dimitri : pas exceptionnel mais qui convient bien à une BD à l'humour caustique comme celle-ci. Et concernant le scénario justement, bon, déjà il est bien loufoque : cet escroc qui s'est fait piquer les fesses par une arête de barracuda ensorcelée et qui depuis se transforme peu à peu en amphibien (tout en gardant toujours ses lunettes). Je dois avouer avoir rigolé en milieu de BD en observant la situation dans laquelle le héros de la BD se retrouvait face à cet homme-salamandre ridicule dans sa baignoire. Quelques dialogues sont savoureux. Mais dans l'ensemble, il n'y a pas grand chose dans cette BD. Quand on a lu le début et vu la couverture, on sait tout ce qu'il va se passer ensuite. Tout l'album joue sur le loufoque de la situation, mais c'est quasiment toujours la même situation dont on doit rigoler, et une fois passée la moitié de l'album, on commence à se lasser. En outre, la fin est rapide et vite expédiée. Bref, voilà une BD qu'on lit en bonne partie avec un certain plaisir, mais une fois arrivé à la fin, on peut l'oublier aussi vite.
Whiteout
Il est des BD dont on n’attend pas grand’chose et qui se révèlent être des réussites, et il en est de plus alléchantes qui, finalement, ne tiennent pas leurs promesses. Pour moi, malheureusement, "Whiteout" est entré dans la seconde catégorie… Je m’attendais à une bonne série noire qui sortirait des sentiers battus et rebattus du polar mais, hélas, si l’on excepte le cadre dans lequel évoluent les personnages, "Whiteout" se révèle être très conventionnel. Le tome 1 relate une enquête policière assez banale, dans laquelle on retrouve tous les passages obligés du genre, traités sans originalité particulière : découverte des cadavres, autopsies, tension/rivalité entre les agents chargés de l’affaire, assassin planqué en embuscade… Ca reste assez plan-plan. Le tome 2 est plus axé aventure même si le point de départ est, là encore, une enquête. Ça reste du même niveau, moyen sans plus : l’intrigue n’est pas particulièrement élaborée et la poursuite entre flics et voyous n’est pas franchement haletante. Le personnage principal, une US Marshal tenace exilée de force au pôle Sud suite à une bavure, manque un peu d’originalité, de substance, de ce petit quelque chose qui fait qu’on s’attache à un personnage. Son côté "petite dure à cuire qui ne se laisse pas emmerder par tous ces machos qui l’entourent", ses souvenirs douloureux et sa blessure physique ne suffisent pas à lui insuffler l’âme nécessaire : pour un peu, son sort nous serait presque indifférent. Le dessin manque lui aussi de personnalité… En plus, ce serait même presque brouillon par moments : les scènes d’action sont confuses, et l’héroïne semble changer de visage d’une case sur l’autre… Bref, le jeu de mots est facile, mais "Whiteout" est vraiment une série qui laisse froid. Un produit de qualité honnête certes, pas foncièrement désagréable, mais qui n’atteint jamais des sommets. Dommage !
La Grand-Messe
Côté dessin, c'est du pur Dimitri : pas franchement beau, plus caricatural et dédié à l'humour, sauf que là, il n'y a pas vraiment d'humour. Donc la qualité visuelle de cet album est très moyenne. Côté scénario, c'est un peu spécial. Déjà, pendant les premières pages, on a droit à un long rêve absurde durant le temps où le héros est inconscient après son accident, rêve qui devrait sans doute se vouloir métaphorique mais dont le message n'a pas grand chose à voir avec le reste de l'histoire. Ensuite, le reste de l'histoire est une critique directe et sans détour de la politique, des politiciens qui se foutent de la gueule de leurs électeurs, des discours vides de sens, de l'indifférence entre la Gauche, la Droite, le Centre et tous les autres, de la manipulation, etc... Le tout est raconté sans franchement d'humour (à part les discours eux-mêmes qui sont bien réussis car franchement sans contenu alors que bien écrit) et l'histoire se termine à peu près aussi vite qu'elle a commencé. Et à la fin, on se demande où voulait en venir l'auteur avec toute cette histoire, et on réalise bien vite que c'était juste cette critique facile et "déjà-vu" de la Politique politicienne. Dans l'ensemble, ça se lit bien mais bon, le tout est en fait plutôt bof.
Le Meneur de Chiens
Un album étrange et dérangeant. Dimitri raconte son histoire au premier degré directement, sans ajouter d'explication nulle part qui puisse expliquer la raison d'être de son histoire. Il raconte l'histoire de cet homme qui va lancer sa horde de chiens féroces contre les humains, insensible à leurs cris et à la vision de leur chair broyée par les crocs des molosses. On a vraiment le sentiment de partager les pensées démentes de quelqu'un qui se sent totalement au-dehors de la société humaine, pour qui les hommes ne sont que des proies, voire même de la nourriture. C'en est même franchement malsain par moment. Le dessin n'est pas fantastique. Dimitri a voulu faire du réaliste au niveau dessin, et... bon, c'est pas formidable, sans être affreux, quoi. Et côté scénario, ça commence très vite, un petit peu trop vite pour avoir le temps d'entrer dans l'histoire, mais ensuite durant la moitié de l'album, on est bien dedans, assez horrifié par ce que l'on voit et en plein malaise par la manière dont l'histoire se distancie du monde humain. Par contre, ensuite, quand le meneur de chiens s'en prend vraiment aux humains, en attaquant la ville et que les humains ne s'organisent et ne se défendent pas du tout, ça ne fait plus tellement réaliste alors on lâche prise. Et puis vient la fin, avec en gros son message : les humains sont finalement toujours vainqueurs car ils sont plus meurtriers que les bêtes féroces. Je n'ai pas accroché à l'émotion de rebellion envers la société et les hommes que Dimitri cherche à transmettre via cette BD. J'ai été mal à l'aise à l'idée que c'était véritablement les idées de l'auteur qui pouvaient bien être représentées là. Je n'ai aucune idée de si c'est le cas, puisque comme je le disais aucune préface ne dit rien, si ce n'est une dédicace un peu aigrie et triste justement... Et puis j'ai un peu tiqué sur une case disant "Parmi la foule médusée, quelqu'un avait conservé des instincts élémentaires et flaira le danger. Il poussa des cris suraigus." et l'image représente un noir, le seul noir de l'album, qui se met à hurler. Bref, celui qui conservé ses instincts animaux, c'est un noir... Franchement limite et je ne peux qu'espérer que ce ne soit pas voulu. En résumé, voilà un album qui m'a mis mal à l'aise sans vraiment me convaincre de son interêt et de sa qualité.
Daredevil - Cauchemar
Alors que le personnage a longtemps été quasiment ignoré en France, bon nombre de ses aventures sont désormais éditées ou rééditées de notre côté de l’Atlantique depuis la sortie au cinéma de l’insipide navet avec Ben Affleck. Malheureusement, dans le lot, il n’y a pas que du bon, et "Cauchemar" semble bien parti pour rejoindre la pile des mauvais. Certes, pour l’instant je n’ai lu que le premier tome, mais ce début n’est pas bien folichon et ne présage franchement rien de grandiose. Le dessin et la mise en scène de David Mack sont assez chicos et originaux, c’est vrai, mais le scénar de Bendis, par contre, bof bof bof… Bon, c’est vrai que de toutes façons j’aime pas trop Bendis mais là, vraiment, c’est encore en-dessous de ce qu’il fait d’habitude. L’histoire ne démarre pas super fort et piétine sur tout un tome… Ben Urich fait sa p’tite enquête avec autant d’énergie que l’inspecteur Derrick : « Salut Peter-Parker-alias-Spider-Man-à-qui-le-dessinateur-a-fait-la-tête-de-Di-Caprio, tu sais quelque chose sur la disparition du Triton ? » -Ben, euh, non… -Ok, tant pis… » « Salut, inspecteur, vous savez quelque chose sur la disparition du Triton ? –Non, non, je m’en branle complètement… –Bon, d’accord. » « Bonjour mademoiselle la secrétaire de Matt Murdock, je peux voir votre patron ? –Non, il est pas là aujourd’hui. –Ah, pas de bol… » Voyez, c’est pas vraiment mené tambour battant, hein ! Vous me direz, oui mais c’est normal, c’est parce que c’est une histoire psy-cho-lo-gique ! Bon, bah, moi je veux bien, mais alors il aurait pu trouver autre chose qu’une énième histoire de gamin traumatisé dont personne n’arrive à percer le secret, surtout qu’on se rend compte rapidement que si personne n’a percé ce secret, c’est parce que personne n’a vraiment essayé avant Ben Urich, ce qui est quand même assez peu crédible (sa mère et ses médecins n’ont rien vu ? A d’autres, Bendis ! T’aurais pas pu trouver mieux ?). Bref, voilà, pour l’instant, j’ai un avis assez défavorable sur cette série ; peut-être changerai-je d’avis en lisant la suite.
La Flemme
Encore une BD bien commerciale. Les dessins sont sympas sans plus. Le tout se lit super vite. On sourit parfois sur quelques gags, on a l'impression d'avoir déjà vu une bonne part des autres, on se dit que l'humour vient de l'éxagération bête et simple de choses que vous et moi faisons, et bref, en définitive, on referme l'album bien vite pour l'oublier aussitôt.