Le dessin de Bercovici (qui me fait beaucoup penser à celui de Hardy) est ici à peu près le même que pour la série des Femmes en Blanc. Bon, je n'aime pas vraiment, en fait, mais ça colle assez bien avec une BD d'humour.
Quant au scénario et à l'humour des gags, ben je crois être passé un peu à côté. En effet, il y a 2 types de gags dans ces albums :
- ceux qui sont compréhensibles par tout le monde, des gags typiques franco-belges à la manière des Femmes en Blanc par exemple, mais qui ici ne m'ont pas franchement fait rire. Un humour très moyen donc, je trouve.
- et ceux qui font référence directe à des spécificités purement russes, de la Russie moderne et post-soviétique. Et ceux-là me sont passés à côté tout simplement car je n'y connais quasiment rien à l'ambiance en Russie de nos jours (enfin dans les années 90 surtout) et donc ces gags ne m'ont pas particulièrement fait rire.
Bref, malgré un contexte très original (la Russie post-soviétique, vous en connaissez beaucoup de BDs d'humour sur le sujet ?), le résultat ne m'a pas convaincu.
Le dessin de De Metter fait encore mouche, le scénario aussi, pendant les 3/4 de l'album… On est pris par le caractère psychologique de l'intrigue, la structure du récit, tout en flash-back... Mais la fin est plutôt décevante. Non pas qu'elle soit attendue, mais elle ne fait pas de cet album un récit indispensable, elle manque de profondeur et referme le récit de manière sommaire alors qu'on attendait quelque chose qui ferait sens de manière plus audacieuse.
Il faut le dire autour de vous, l'ecrire dans les forums, mettre les auteurs dans la confidence: LARA CROFT N'EXISTE PAS ! C'est un personnage VIRTUEL ! Oui, je sais, c'est dur, mais c'est la vérité. Le nombre de séries où l'héroïne est à la fois un mannequin taillée 90-60-90 et une redoutable agent secret-tueuse-superflic, ça devient vraiment lassant.
Alors, les dessinateurs diront qu'ils préfèrent dessiner de superbes créatures plutôt que des boudins, les scénariste feront remarquer qu'on peut également se servir de leur charme pour débloquer certaines situations, que le public aime ça... N'empêche qu'au bout d'un moment, on aimerait voir les femmes de la bd sortir un peu de la coquille qu'on leur impose et exister en tant que personnage à part entière, avec un vrai charme, une psychologie étudiée et quelques défauts : de vrais femmes quoi, pas des faire-valoir ou des faire-vendre.
Bon, passé ce petit coup de gueule, la bd en elle même est tout à fait lisible, même si souvent, les auteurs en font un peu trop. Je pense notamment aux lunettes d'Uma, ou à son collègue "non violent", mais ce ne sont pas les seuls exemples.
Il faudra faire un effort pour le second tome pour mériter la troisième étoile.
(je sais qu'il est déjà sorti, mais j'attends que la bibliothèque l'achète).
Etant enfant, j'adorais les BDs ou les dessins animés avec des inventeurs et toutes leurs inventions originales, qui donnent un côté SF à une BD plus orientée humour et jeunesse (par exemple, j'adorais Géo Trouvetou ou bien Léonard). Mais étrangement, alors même que j'étais encore un enfant, j'avais déjà l'impression d'être trop vieux pour bien apprécier Génial Olivier.
Tout d'abord, je trouvais et je trouve encore le dessin super rétro. On dirait à la fois du dessin comique mais aussi du dessin figé, au trait trop fin, aux couleurs ternes, etc... Comme une BD qui aurait été publiée 10 ou 20 ans avant la naissance du lecteur.
Et de même, l'humour aussi me paraissait dépassé, pas vraiment drôle, simplet parfois. Tout comme les personnages de cette série qui sont souvent simplets et sans saveur.
C'est donc une série humoristique qui a étrangement vieilli plus vite que la moyenne, mais qui sait si elle m'aurait jamais vraiment fait rire de toutes manières ?
Encore un Largo Winch en puissance. Il est beau, il est riche, les femmes sont à ses pieds, il vit dans un somptueux loft avec vue sur Manhattan. A croire que les nouveau heros ont besoin d'être libérés des besoins bassement materiels pour pouvoir se consacrer à l'aventure. En plus le scénario ne nécessitait pas un tel déballage de luxe arrogant. Tout ceci est d'un banal.
Tout comme le dessin d'ailleurs. Que des poupées stéréotypées et de beaux mâles "à la mode". On ne peut que relever les nombreuses imperfections et les couleurs ternes qui, à mon sens, gâchent vraiment la lecture.
Pourquoi deux étoiles alors ? Hé bien parce que malgré tout, ce premier tome m'a donné envie de connaitre la suite. Et je sais Corbeyran capable de bien mieux que ça.
Un dessin plutôt bon pour coller à ces aventures heroïc-fantasy. Bon, enfin, il ne faut pas y regarder de trop près car, par exemple, les visages féminins comme celui de la sorcière sont souvent déformés et assez moches.
Mais un scénario complètement plat. C'est bien simple, ce type de scénario est exactement le genre qui sert pour un jeu de rôles où l'essentiel est basé sur l'action, la baston, les courses-poursuites, etc... J'ai franchement eu l'impression de voir illustrées de petites aventures d'un groupe d'AD&D (trois joueurs : un guerrier, une sorcière et un roublard) sans grand interêt ni cohérence entre elles. Le héros, le beau guerrier avec une épée grande comme lui, est idiot et suffisant (mais je doute que les auteurs l'aient fait exprès), soi-disant chevaleresque et amoureux de sa belle abandonnée au loin mais en fait, il saute la première venue et pense plus au fric qu'à sa douce qui se lamente (en principe). Les aventures de ces aventuriers sont sans saveur, la narration très moyenne (certains effets sont complètement ratés comme la tête de dragon qui se met à glisser dans le tome 2 : il a fallu que je lise le texte descriptif à la page suivante pour comprendre ce qui s'était passé), et le tout se lit avec plus ou moins de bonheur... plutôt moins que plus en ce qui me concerne.
De l'heroïc-fantasy sans originalité ni intérêt.
Hum...
Bon, si je ne mets pas 1/5, c'est pour le dessin de Moebius qui comme toujours est très bon (quoique tout ne m'aie pas plu).
Mais alors l'histoire, elle... Déjà, je n'aime pas le côté mystique de Jodorowsky, mais alors là il y mêle en plus violence, sado-maso, soumission, inceste, et tout un flot de symboles pseudo-freudiens et surtout complètement mystico-hermétiques. En gros, la femme se doit de libérer son âme pour devenir vraiment Femme et pour cela elle doit passer par le meurtre du père, l'auto-mutilation, la scatologie métaphorique, la soumission-domination par rapport aux hommes, le libre cours de ses pulsions sexuelles, pour finir pénétrée par tous les trous par "l'illumination", la libération spirituelle...
Mouais...
Hum...
Dire que je ne suis pas en accord avec une telle vision de l'âme et du sexe me parait évident.
Et donc je n'ai pas du tout aimé le texte de Jodorowsky et tout ce qui fait le "scénario" de cette BD.
Dommage car Moebius qui se met à l'érotique, c'est plutôt réussi graphiquement.
Bof, bof : voilà une histoire de Batman (Et Robin) très médiocre, voire qui irait jusqu'à dénaturer le personnage de Batman.
Déjà concernant le dessin, il est moyen sans être moche. Par contre, comme trop souvent dans les comics, les couleurs sont franchement moches.
C'est surtout au niveau du scénario que cette série pêche pour moi. Déjà, l'idée de base de l'histoire est assez banale : un prophète-prêtre de l'ombre hypnotise les foules, galvanise les masses et cherche ainsi à s'emparer du pouvoir.
Mais ensuite, c'est la façon dont est traité le personnage de Batman qui m'a moyennement plu.
Pour commencer, le point principal de l'histoire, c'est que le Diacre va réussir très vite à briser Batman, à détruire son moral et sa confiance en lui. Ainsi, pendant les trois quarts de l'album, nous trouvons un Batman désemparé, faible, pleurnichard, drogué et victime d'hallucinations. (notons au passage une grosse incohérence du scénario : Batman est longtemps prisonnier du Diacre, mais jamais celui-ci ne va chercher à enlever son masque pour connaitre sa vraie identité). Bref, un Batman diminué, obligé d'être aidé sans arrêt par Robin. Celui-ci va d'aileurs jusqu'à lui flanquer une belle baffe pour lui faire reprendre la raison : les 2 cases en question, où ensuite Robin tire une tronche qui dit "Oups ! C'est pas Batman que je viens de beigner là ?", m'ont d'ailleurs bien fait rire (le seul moment franchement agréable de la BD, je trouve).
Donc voilà, pendant une majorité de la BD, Batman est brisé et c'est ça "l'interêt principal" d'Enfer Blanc.
Mais ensuite, il reprend du poil de la bête, et là de nouveau le scénariste le dénature trop à mon goût. Car il va devoir affronter face à face l'armée du Diacre, et pour cela, Robin et lui vont s'équiper d'une batmobile avec des roues géantes (le truc bien américain et presque inutile dans le scénario) et surtout de fusils-mitrailleurs et autres mitrailleuses lourdes (à fléchettes soporifiques, heureusement, l'honneur est sauf) : bref, des armes à feu alors que Batman y est totalement opposé en principe (principe qui est bien vite éludé dans Enfer Blanc pour laisser la place à l'action "parce qu'il le faut bien").
Voilà donc quatre tomes d'une série dont on ne retire pas grand-chose, que ce soit au niveau du dessin, de l'originalité du scénario et surtout pas au niveau du personnage de Batman lui-même (à part si vous fantasmez sur un homme-chauve-souris qui se morfond dans son coin).
Je ne suis pas vraiment un habitué des critiques, aussi je prends rarement ma plume pour donner mon avis. Mais là je ne peux guère faire autrement vu le décalage abyssal entre celui-ci et l'opinion dominante sur ce forum...
Personnellement j'ai trouvé cette BD sans intérêt, je n'ai absolument pas accroché à l'histoire très "classique". Bien sûr le sujet est extrêmement poignant, mais d'autres l'ont mieux raconté (Pilzmann...). L'originalité réside dans le fait de confronter le fils (journaliste) à son père (ancien déporté). Le fils essaye de comprendre le père mais le décalage générationnel et culturel est insurmontable. C'est cet aspect intéressant du livre qui me fait lui ajouter une deuxième étoile (de justesse).
Je n'ai absoluement pas compris le parti pris de l'auteur. Il ne sait pas dessiner des humains (il le prouve), ce qui n'est pas une tare insurmontable mais pourquoi s'acharner à faire de la BD ??? Donc il dessine des souris mais sans que cela n'apporte quoi que ce soit à l'intrigue : c'est un simple aveu d'impuissance. La seule exploitation visible est le jeu de mots un peu vaseux "Mauschwitz". Non le genre "biographie chronologique" n'acquiert pas le statut de "fable universelle" parce que les personnages sont dessinés sous des traits animaliers.
Discerner les différents personnages est quasiment impossible (même la distinction entre hommes et femmes se fait par les vêtements sous un éclairage puissant) et cela rend la lecture très fastidieuse. Il n'y a pas à proprement parler de mise en scène, pas de mouvement, les traits sont figés...
Je regrette que l'auteur n'ait pas choisi de faire un bon bouquin, ce dont il est probablement capable, mais ait préféré réaliser une mauvaise BD. (re-)lisez plutôt "Le Pianiste" ou "La Liste de Schindler", ou... d'ailleurs c'est préférable pour le porte-monnaie.
Le dessin de David B. me plaît beaucoup en général, et ici en particulier. Il faut dire que son choix en matière de couleurs est particulèrement judicieux, jusque dans ses orange et rouge pétants.
Ceci dit, l'album me semble surtout être une suite d'aventures permettant de dresser en toile de fond le portrait de certains mythes et symboles. Si cette toile de fond en question titille l'intérêt, le charisme de Jan Van Meer avoisine celui d'un hareng (mort), et si certains personnages sont intéressants, en revanche le tout me paraît assez faiblement cohérent et ne fait pas de "La lecture des ruines" une lecture passionnante.
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Leonid et Spoutnika
Le dessin de Bercovici (qui me fait beaucoup penser à celui de Hardy) est ici à peu près le même que pour la série des Femmes en Blanc. Bon, je n'aime pas vraiment, en fait, mais ça colle assez bien avec une BD d'humour. Quant au scénario et à l'humour des gags, ben je crois être passé un peu à côté. En effet, il y a 2 types de gags dans ces albums : - ceux qui sont compréhensibles par tout le monde, des gags typiques franco-belges à la manière des Femmes en Blanc par exemple, mais qui ici ne m'ont pas franchement fait rire. Un humour très moyen donc, je trouve. - et ceux qui font référence directe à des spécificités purement russes, de la Russie moderne et post-soviétique. Et ceux-là me sont passés à côté tout simplement car je n'y connais quasiment rien à l'ambiance en Russie de nos jours (enfin dans les années 90 surtout) et donc ces gags ne m'ont pas particulièrement fait rire. Bref, malgré un contexte très original (la Russie post-soviétique, vous en connaissez beaucoup de BDs d'humour sur le sujet ?), le résultat ne m'a pas convaincu.
Le Sang des Valentines
Le dessin de De Metter fait encore mouche, le scénario aussi, pendant les 3/4 de l'album… On est pris par le caractère psychologique de l'intrigue, la structure du récit, tout en flash-back... Mais la fin est plutôt décevante. Non pas qu'elle soit attendue, mais elle ne fait pas de cet album un récit indispensable, elle manque de profondeur et referme le récit de manière sommaire alors qu'on attendait quelque chose qui ferait sens de manière plus audacieuse.
Les Eternels
Il faut le dire autour de vous, l'ecrire dans les forums, mettre les auteurs dans la confidence: LARA CROFT N'EXISTE PAS ! C'est un personnage VIRTUEL ! Oui, je sais, c'est dur, mais c'est la vérité. Le nombre de séries où l'héroïne est à la fois un mannequin taillée 90-60-90 et une redoutable agent secret-tueuse-superflic, ça devient vraiment lassant. Alors, les dessinateurs diront qu'ils préfèrent dessiner de superbes créatures plutôt que des boudins, les scénariste feront remarquer qu'on peut également se servir de leur charme pour débloquer certaines situations, que le public aime ça... N'empêche qu'au bout d'un moment, on aimerait voir les femmes de la bd sortir un peu de la coquille qu'on leur impose et exister en tant que personnage à part entière, avec un vrai charme, une psychologie étudiée et quelques défauts : de vrais femmes quoi, pas des faire-valoir ou des faire-vendre. Bon, passé ce petit coup de gueule, la bd en elle même est tout à fait lisible, même si souvent, les auteurs en font un peu trop. Je pense notamment aux lunettes d'Uma, ou à son collègue "non violent", mais ce ne sont pas les seuls exemples. Il faudra faire un effort pour le second tome pour mériter la troisième étoile. (je sais qu'il est déjà sorti, mais j'attends que la bibliothèque l'achète).
M. Rectitude et Génial Olivier
Etant enfant, j'adorais les BDs ou les dessins animés avec des inventeurs et toutes leurs inventions originales, qui donnent un côté SF à une BD plus orientée humour et jeunesse (par exemple, j'adorais Géo Trouvetou ou bien Léonard). Mais étrangement, alors même que j'étais encore un enfant, j'avais déjà l'impression d'être trop vieux pour bien apprécier Génial Olivier. Tout d'abord, je trouvais et je trouve encore le dessin super rétro. On dirait à la fois du dessin comique mais aussi du dessin figé, au trait trop fin, aux couleurs ternes, etc... Comme une BD qui aurait été publiée 10 ou 20 ans avant la naissance du lecteur. Et de même, l'humour aussi me paraissait dépassé, pas vraiment drôle, simplet parfois. Tout comme les personnages de cette série qui sont souvent simplets et sans saveur. C'est donc une série humoristique qui a étrangement vieilli plus vite que la moyenne, mais qui sait si elle m'aurait jamais vraiment fait rire de toutes manières ?
Le Territoire
Encore un Largo Winch en puissance. Il est beau, il est riche, les femmes sont à ses pieds, il vit dans un somptueux loft avec vue sur Manhattan. A croire que les nouveau heros ont besoin d'être libérés des besoins bassement materiels pour pouvoir se consacrer à l'aventure. En plus le scénario ne nécessitait pas un tel déballage de luxe arrogant. Tout ceci est d'un banal. Tout comme le dessin d'ailleurs. Que des poupées stéréotypées et de beaux mâles "à la mode". On ne peut que relever les nombreuses imperfections et les couleurs ternes qui, à mon sens, gâchent vraiment la lecture. Pourquoi deux étoiles alors ? Hé bien parce que malgré tout, ce premier tome m'a donné envie de connaitre la suite. Et je sais Corbeyran capable de bien mieux que ça.
Les Traîne-Ténèbres
Un dessin plutôt bon pour coller à ces aventures heroïc-fantasy. Bon, enfin, il ne faut pas y regarder de trop près car, par exemple, les visages féminins comme celui de la sorcière sont souvent déformés et assez moches. Mais un scénario complètement plat. C'est bien simple, ce type de scénario est exactement le genre qui sert pour un jeu de rôles où l'essentiel est basé sur l'action, la baston, les courses-poursuites, etc... J'ai franchement eu l'impression de voir illustrées de petites aventures d'un groupe d'AD&D (trois joueurs : un guerrier, une sorcière et un roublard) sans grand interêt ni cohérence entre elles. Le héros, le beau guerrier avec une épée grande comme lui, est idiot et suffisant (mais je doute que les auteurs l'aient fait exprès), soi-disant chevaleresque et amoureux de sa belle abandonnée au loin mais en fait, il saute la première venue et pense plus au fric qu'à sa douce qui se lamente (en principe). Les aventures de ces aventuriers sont sans saveur, la narration très moyenne (certains effets sont complètement ratés comme la tête de dragon qui se met à glisser dans le tome 2 : il a fallu que je lise le texte descriptif à la page suivante pour comprendre ce qui s'était passé), et le tout se lit avec plus ou moins de bonheur... plutôt moins que plus en ce qui me concerne. De l'heroïc-fantasy sans originalité ni intérêt.
Griffes d'Ange
Hum... Bon, si je ne mets pas 1/5, c'est pour le dessin de Moebius qui comme toujours est très bon (quoique tout ne m'aie pas plu). Mais alors l'histoire, elle... Déjà, je n'aime pas le côté mystique de Jodorowsky, mais alors là il y mêle en plus violence, sado-maso, soumission, inceste, et tout un flot de symboles pseudo-freudiens et surtout complètement mystico-hermétiques. En gros, la femme se doit de libérer son âme pour devenir vraiment Femme et pour cela elle doit passer par le meurtre du père, l'auto-mutilation, la scatologie métaphorique, la soumission-domination par rapport aux hommes, le libre cours de ses pulsions sexuelles, pour finir pénétrée par tous les trous par "l'illumination", la libération spirituelle... Mouais... Hum... Dire que je ne suis pas en accord avec une telle vision de l'âme et du sexe me parait évident. Et donc je n'ai pas du tout aimé le texte de Jodorowsky et tout ce qui fait le "scénario" de cette BD. Dommage car Moebius qui se met à l'érotique, c'est plutôt réussi graphiquement.
Batman - Le Culte (Enfer Blanc)
Bof, bof : voilà une histoire de Batman (Et Robin) très médiocre, voire qui irait jusqu'à dénaturer le personnage de Batman. Déjà concernant le dessin, il est moyen sans être moche. Par contre, comme trop souvent dans les comics, les couleurs sont franchement moches. C'est surtout au niveau du scénario que cette série pêche pour moi. Déjà, l'idée de base de l'histoire est assez banale : un prophète-prêtre de l'ombre hypnotise les foules, galvanise les masses et cherche ainsi à s'emparer du pouvoir. Mais ensuite, c'est la façon dont est traité le personnage de Batman qui m'a moyennement plu. Pour commencer, le point principal de l'histoire, c'est que le Diacre va réussir très vite à briser Batman, à détruire son moral et sa confiance en lui. Ainsi, pendant les trois quarts de l'album, nous trouvons un Batman désemparé, faible, pleurnichard, drogué et victime d'hallucinations. (notons au passage une grosse incohérence du scénario : Batman est longtemps prisonnier du Diacre, mais jamais celui-ci ne va chercher à enlever son masque pour connaitre sa vraie identité). Bref, un Batman diminué, obligé d'être aidé sans arrêt par Robin. Celui-ci va d'aileurs jusqu'à lui flanquer une belle baffe pour lui faire reprendre la raison : les 2 cases en question, où ensuite Robin tire une tronche qui dit "Oups ! C'est pas Batman que je viens de beigner là ?", m'ont d'ailleurs bien fait rire (le seul moment franchement agréable de la BD, je trouve). Donc voilà, pendant une majorité de la BD, Batman est brisé et c'est ça "l'interêt principal" d'Enfer Blanc. Mais ensuite, il reprend du poil de la bête, et là de nouveau le scénariste le dénature trop à mon goût. Car il va devoir affronter face à face l'armée du Diacre, et pour cela, Robin et lui vont s'équiper d'une batmobile avec des roues géantes (le truc bien américain et presque inutile dans le scénario) et surtout de fusils-mitrailleurs et autres mitrailleuses lourdes (à fléchettes soporifiques, heureusement, l'honneur est sauf) : bref, des armes à feu alors que Batman y est totalement opposé en principe (principe qui est bien vite éludé dans Enfer Blanc pour laisser la place à l'action "parce qu'il le faut bien"). Voilà donc quatre tomes d'une série dont on ne retire pas grand-chose, que ce soit au niveau du dessin, de l'originalité du scénario et surtout pas au niveau du personnage de Batman lui-même (à part si vous fantasmez sur un homme-chauve-souris qui se morfond dans son coin).
Maus
Je ne suis pas vraiment un habitué des critiques, aussi je prends rarement ma plume pour donner mon avis. Mais là je ne peux guère faire autrement vu le décalage abyssal entre celui-ci et l'opinion dominante sur ce forum... Personnellement j'ai trouvé cette BD sans intérêt, je n'ai absolument pas accroché à l'histoire très "classique". Bien sûr le sujet est extrêmement poignant, mais d'autres l'ont mieux raconté (Pilzmann...). L'originalité réside dans le fait de confronter le fils (journaliste) à son père (ancien déporté). Le fils essaye de comprendre le père mais le décalage générationnel et culturel est insurmontable. C'est cet aspect intéressant du livre qui me fait lui ajouter une deuxième étoile (de justesse). Je n'ai absoluement pas compris le parti pris de l'auteur. Il ne sait pas dessiner des humains (il le prouve), ce qui n'est pas une tare insurmontable mais pourquoi s'acharner à faire de la BD ??? Donc il dessine des souris mais sans que cela n'apporte quoi que ce soit à l'intrigue : c'est un simple aveu d'impuissance. La seule exploitation visible est le jeu de mots un peu vaseux "Mauschwitz". Non le genre "biographie chronologique" n'acquiert pas le statut de "fable universelle" parce que les personnages sont dessinés sous des traits animaliers. Discerner les différents personnages est quasiment impossible (même la distinction entre hommes et femmes se fait par les vêtements sous un éclairage puissant) et cela rend la lecture très fastidieuse. Il n'y a pas à proprement parler de mise en scène, pas de mouvement, les traits sont figés... Je regrette que l'auteur n'ait pas choisi de faire un bon bouquin, ce dont il est probablement capable, mais ait préféré réaliser une mauvaise BD. (re-)lisez plutôt "Le Pianiste" ou "La Liste de Schindler", ou... d'ailleurs c'est préférable pour le porte-monnaie.
La lecture des ruines
Le dessin de David B. me plaît beaucoup en général, et ici en particulier. Il faut dire que son choix en matière de couleurs est particulèrement judicieux, jusque dans ses orange et rouge pétants. Ceci dit, l'album me semble surtout être une suite d'aventures permettant de dresser en toile de fond le portrait de certains mythes et symboles. Si cette toile de fond en question titille l'intérêt, le charisme de Jan Van Meer avoisine celui d'un hareng (mort), et si certains personnages sont intéressants, en revanche le tout me paraît assez faiblement cohérent et ne fait pas de "La lecture des ruines" une lecture passionnante.