A lire l'Edito de cet album, Forget Me Not n'est pas à considérer comme une oeuvre sérieuse et suivie mais plus comme un recueil de fantasmes : fantaisie policière, Venise mystérieuse et un peu magique, un peu d'érotisme, une trame d'histoire un peu pretexte à tout et n'importe quoi...
Au niveau du dessin, hormis les planches en couleurs que je trouve bof, on peut dire que c'est assez réussi. Les personnages sont plutôt bons. Les décors sont souvent excellents. C'est bien simple, je feuilletais les pages juste pour admirer les vues de Venise. Certaines, dans leur style et leur sujet, me faisaient d'ailleurs pas mal penser à la Venise d'Hugo Pratt pour Corto Maltese.
Mais la magie n'y était pas pour moi.
Essentiellement parce que, comme le dit ThePatrick, la narration est telle qu'on n'y comprend quasiment rien. Ca part dans tous les sens, le suivi des dialogues et des situations est très ardu à comprendre, l'histoire elle-même mélange un double fil rouge (l'enquête sur le voleur Veccho et la recherche du tableau Forget-Me-Not) à des petites historiettes et enquêtes sans grand interêt ni dans leur contexte ni surtout dans leur réalisation. En plus, l'héroïne et son rival criminel sont des as du déguisement tant et si bien qu'on ne sait jamais qui on voit dans les images, si c'est bien un vieillard, un homme, un enfant, quelqu'un qu'on connait bien ou bien l'héroïne ou son rival déguisé.
C'est bien simple, c'est tellement dur de rentrer dans l'histoire et de la suivre, que j'ai très vite zappé de nombreux passages pour me contenter de feuilleter et de regarder les jolies images.
Et puis je suis allé me rendre à la toute fin, pour voir de le dénouement de l'histoire qui n'est pas particulièrement marquant et surtout qui se finit sur des pages réminiscentes du début de l'album sans qu'on comprenne trop pourquoi.
Bref, je n'ai pas accroché du tout à l'ambiance et au scénario de cette BD, seuls les dessins m'ont plu.
Mouais!
Situation historique napoléonesque pas terrible. Mettre Napoléon et son double manichéen en histoire ne relève pas de la grande ingéniosité. Très décevant.
L'enquête établie par un couard gentleman beau gosse est d'une platitude sans égard.
L'ambiance d'un Paris 1800 est réussie sur deux très belles planches dont la première après (à croire que cela demandait trop de boulot) y'a plus grand chose, et le résultat même du dessin stylisé est fade, même au niveau des persos.
L'intérêt ?
Ca se laisse lire.
Que c'est fouillis tout ça...
Le dessin est plutôt correct, mais il est terni par un encrage hésitant et trop léger à mon goût et par des couleurs que je trouve moches. En outre, la mise en page n'est pas fameuse pour une bonne compréhension.
Et une bonne compréhension, il y en a besoin quand on voit la complexité de la narration et du scénario. C'est un imbroglio de personnages, de factions, de complots, de sous-complots, de situations politiques et stratégiques dans lequel on est plongé sans trop comprendre et dont on a du mal à dégager les tenants et aboutissants. J'ai donc eu un mal fou à entrer dans l'histoire d'autant que le personnage principal n'est guère attachant pour le peu qu'on en connait dans le premier tome.
En outre, globalement, l'histoire en elle-même n'est pas très prenante : un banal scénario de complots et d'actions. Il y a quelques petites idées sympas dans la création du décor-univers de cette histoire, mais à part ça, rien de bien neuf.
Sur le premier tome uniquement.
J’ai pas du tout accroché. Je m'attendais à un incontournable, une véritable atmosphère d'étrangeté, d'angoisse et frisson, de noir et de monde parallèle, et beh, j'ai trouvé cela très, trop fouillis.
Le dessin en qualité est accrocheur, tout en hachures, mais parfois l'image s'efface car les hachures emprisonnent la profondeur des scènes.
J’attends de lire les tomes suivant pour alimenter cet avis qui reste très sceptique.
Après Astérix, José Bové est certainement le plus gaulois des moustachus.
Après avoir squatté toutes les tribunes, fait des shows sur toutes les télés pour s'insurger contre la malbouffe et défendre les causes les plus perdues, José Bové débarque en BD.
Cette BD est construite comme une succession de courtes séquences.
On a donc Bové et ses rencontres, Bové en prison, Bové et ses combats, Bové et son contact sympathique avec les gens. Un Bové bien décrit, qui sent la pipe, le terroir et qui y croit à fond.
L'humour est assez caustique (Jul dessine pour la presse donc c'est assez logique) et cela fait souvent sourire, le dessin n'a rien d'extraordinaire mais ce n'est pas très important dans ce style de BD.
Ceci dit même si j'ai trouvé l'album sympa et qu'il y a pas mal de passages poilants, une lecture unique est suffisante, ayant moi même emprunté cette BD je pense que l'achat est loin d'être indispensable.
Dès le départ, j'ai eu du mal avec le dessin. J'aime beaucoup la technique, la colorisation et les décors, mais je n'aime pas du tout les visages. Pour commencer, il est bien difficile de distinguer un visage d'un autre. Mais c'est surtout la façon dont ils sont dessinés qui me déplait : ces grands yeux donnent une impression d'être perpétuellement larmoyants tandis que les bouches ouvertes et noires me donnent une impression de voir des mannequins qui posent.
Et c'est à peu près ça que je reproche à cette BD : l'impression de voir une pièce de théatre dramatique aux scènes délibérément outrées et au côté tragédique amplifié. Les Allemands y sont représentés comme une masse informe de monstres menteurs et sanguinaires, et les Juifs (puisqu'ici nous ne voyons que des Juifs parmi les prisonniers d'Auschwitz) y sont des "enfants de Dieu" subissant tous les malheurs et toutes les horreurs, même alors que la Guerre est terminée (cf. la fin de l'album). Cette insistance à représenter l'Horreur dans tout ce qu'elle a de plus horrible et affreux m'a agacé et nettement moins plu qu'une oeuvre comme Maus où les mêmes faits étaient représentés mais avec plus de réalisme, moins de manichéisme et moins de... théatre. Ce côté théatral a eu pour moi l'effet inverse de celui que devaient rechercher les auteurs : inconsciemment, on en vient à se demander si tout cela est bien une représentation historique ou s'il y a de l'exagération dans cette histoire, et c'est bien le pire pour une oeuvre qui parle d'un tel sujet.
En résumé, je n'ai pas aimé le traitement de ce sujet, je le trouve trop naïf, trop cousu de fil noir, trop... manichéen.
Bof, moi qui d'habitude apprécie ce que fait Miller je n'ai pas été emballé par Liberty.
D'accord avec Ro pour ce qui est de l'univers de cette BD, c'est vraiment bien imaginé et il y a quelques idées originales. Même si parfois je trouve que ça tombe dans la caricature sans finesse ("Miller bourrin style"). Bien sûr le côté américain patriotique est tourné en dérision.
Au niveau des personnages, ils sont tous assez bruts et plutot manichéens, à commencer par Martha qui joue la gentille qui se sacrifie tout au long des quatres tomes. Sinon j'ai bien aimé la "poupée" télépathe.
Les dessins de Gibbons me plaisent bien mais les couleurs sont épouvantables, on passe du fade au flashy.
Voilà, même si je me suis pris d'affection pour la petite Martha, je met 2/5, ça peut paraître sévère et d'une certaine manière ça l'est, car j'estime qu'on était en droit d'en attendre plus du duo Miller/Gibbons...
Je n'ai pas aimé cette série.
Je ne peux pas dire que je ne l'ai "vraiment pas aimé" car différents points dans cette Bd m'ont intéressé mais globalement la lecture m'en a vraiment été pénible, au point que j'ai zappé quelques passages.
Pour commencer, je n'aime pas le dessin. Certaines planches emplies de dessins symboliques, animaux, combats, etc... sont plutôt jolies. Mais les autres, celles on l'on voit les personnages de l'histoire, bref la réalité, je les trouve moches. Ca ne me donne pas envie de lire.
Quant au scénario, il est intéressant par plusieurs points : la relation face à la maladie, le symbolisme, tout ce que les parents de David ont été capables de faire ou d'essayer pour guérir leur fils épileptique, les réactions de David face à la maladie de son frère. Ces points sont intéressants, certes, mais je n'ai pris aucun plaisir à les découvrir dans cette BD.
Je ne saurais pas définir précisément ce qui m'a déplu. La narration peut-être que j'ai trouvée :
- décousue
- allourdie par des biographies de telles ou telles personnes en cours d'histoire pour mieux situer les personnages
- racontée expressément par les yeux d'un enfant ce qui donne un côté naïf et égoïste voulu mais que je n'ai pas apprécié
- l'éloignement du narrateur, David, par rapport à son frère qui finalement fait en sorte que la BD s'intéresse nettement plus à ce que David ressent lui plutôt qu'à son frère tant et si bien que je n'ai réussi à m'attacher ni à l'un ni à l'autre
Et puis globalement, c'est aussi l'histoire en elle-même qui a beau être un témoignage véridique et une oeuvre originale et précurseur dans son genre, mais ça ne suffit pas à me donner l'envie de la lire. Certaines BDs ont su me donner envie de lire et d'en apprendre plus sur des sujets qui initialement ne m'intéressaient pas (Rural ou Maus par exemple). Mais j'ai trouvé que celle-ci n'apportait pas suffisamment par sa narration et son histoire pour me plonger dans l'histoire et me donner envie d'aller plus loin.
Lu en 5 min top chrono, "Game Over" est bien pauvre comparé à Kid Paddle. En effet, l’album, d’intérêt limité, se cantonne à des strips muets (forcément) représentant le petit barbare poursuivi par des blorks. Le succès aidant, l'apparition d'une série dérivée était plus que prévisible, tout comme la faible qualité intrinsèque de cette dernière. Quelques planches de Game Over pouvaient convenir pour égailler le mag de spirou mais de là à le sortir en album. Toutefois, le succès commercial fait peu de doute.
Quant aux dessins, ils sont de la même cuvée que ceux de Kid Paddle, rien à redire de ce côté donc . . .
J’ai acheté cette BD suite à une bonne critique dans le magazine bédéka. Pour ma part je n’en ferais pas une bonne critique et notamment le plus gros défaut de cette BD est le scénario : Ultra linéaire
De plus les 3/4 de l’album sont des monologues absolument inintéressants, mise à part peut-être les 6 premières pages lorsque Allan découvre la Fresque. Tout le reste de l’album, nous ne faisons que de lire les pensées du héros. C’est d’un ennui, c’est mou. Pour l’action et le suspens, il faudra revoir la copie. Je dois dire que pour la première fois je me suis vraiment ennuyé à lire un BD, il ne manque plus qu’une bulle ou deux ou notre héros nous informe de la couleur de ses calecons.
Le seul point fort de cet album, est le dessin qui se rapproche d’un style de Jacob ou Hergé, voilà pourquoi je mets un 2/5, ça rattrape un peu cet horrible scénar
C’est bien dommage parce que l’idée de base était pas mal.
C’est une histoire qui sera complète en plusieurs albums, pour ma part je m’arrête au premier.
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Forget Me Not
A lire l'Edito de cet album, Forget Me Not n'est pas à considérer comme une oeuvre sérieuse et suivie mais plus comme un recueil de fantasmes : fantaisie policière, Venise mystérieuse et un peu magique, un peu d'érotisme, une trame d'histoire un peu pretexte à tout et n'importe quoi... Au niveau du dessin, hormis les planches en couleurs que je trouve bof, on peut dire que c'est assez réussi. Les personnages sont plutôt bons. Les décors sont souvent excellents. C'est bien simple, je feuilletais les pages juste pour admirer les vues de Venise. Certaines, dans leur style et leur sujet, me faisaient d'ailleurs pas mal penser à la Venise d'Hugo Pratt pour Corto Maltese. Mais la magie n'y était pas pour moi. Essentiellement parce que, comme le dit ThePatrick, la narration est telle qu'on n'y comprend quasiment rien. Ca part dans tous les sens, le suivi des dialogues et des situations est très ardu à comprendre, l'histoire elle-même mélange un double fil rouge (l'enquête sur le voleur Veccho et la recherche du tableau Forget-Me-Not) à des petites historiettes et enquêtes sans grand interêt ni dans leur contexte ni surtout dans leur réalisation. En plus, l'héroïne et son rival criminel sont des as du déguisement tant et si bien qu'on ne sait jamais qui on voit dans les images, si c'est bien un vieillard, un homme, un enfant, quelqu'un qu'on connait bien ou bien l'héroïne ou son rival déguisé. C'est bien simple, c'est tellement dur de rentrer dans l'histoire et de la suivre, que j'ai très vite zappé de nombreux passages pour me contenter de feuilleter et de regarder les jolies images. Et puis je suis allé me rendre à la toute fin, pour voir de le dénouement de l'histoire qui n'est pas particulièrement marquant et surtout qui se finit sur des pages réminiscentes du début de l'album sans qu'on comprenne trop pourquoi. Bref, je n'ai pas accroché du tout à l'ambiance et au scénario de cette BD, seuls les dessins m'ont plu.
Double Masque
Mouais! Situation historique napoléonesque pas terrible. Mettre Napoléon et son double manichéen en histoire ne relève pas de la grande ingéniosité. Très décevant. L'enquête établie par un couard gentleman beau gosse est d'une platitude sans égard. L'ambiance d'un Paris 1800 est réussie sur deux très belles planches dont la première après (à croire que cela demandait trop de boulot) y'a plus grand chose, et le résultat même du dessin stylisé est fade, même au niveau des persos. L'intérêt ? Ca se laisse lire.
Le Déserteur
Que c'est fouillis tout ça... Le dessin est plutôt correct, mais il est terni par un encrage hésitant et trop léger à mon goût et par des couleurs que je trouve moches. En outre, la mise en page n'est pas fameuse pour une bonne compréhension. Et une bonne compréhension, il y en a besoin quand on voit la complexité de la narration et du scénario. C'est un imbroglio de personnages, de factions, de complots, de sous-complots, de situations politiques et stratégiques dans lequel on est plongé sans trop comprendre et dont on a du mal à dégager les tenants et aboutissants. J'ai donc eu un mal fou à entrer dans l'histoire d'autant que le personnage principal n'est guère attachant pour le peu qu'on en connait dans le premier tome. En outre, globalement, l'histoire en elle-même n'est pas très prenante : un banal scénario de complots et d'actions. Il y a quelques petites idées sympas dans la création du décor-univers de cette histoire, mais à part ça, rien de bien neuf.
Cromwell Stone
Sur le premier tome uniquement. J’ai pas du tout accroché. Je m'attendais à un incontournable, une véritable atmosphère d'étrangeté, d'angoisse et frisson, de noir et de monde parallèle, et beh, j'ai trouvé cela très, trop fouillis. Le dessin en qualité est accrocheur, tout en hachures, mais parfois l'image s'efface car les hachures emprisonnent la profondeur des scènes. J’attends de lire les tomes suivant pour alimenter cet avis qui reste très sceptique.
Il faut tuer José Bové
Après Astérix, José Bové est certainement le plus gaulois des moustachus. Après avoir squatté toutes les tribunes, fait des shows sur toutes les télés pour s'insurger contre la malbouffe et défendre les causes les plus perdues, José Bové débarque en BD. Cette BD est construite comme une succession de courtes séquences. On a donc Bové et ses rencontres, Bové en prison, Bové et ses combats, Bové et son contact sympathique avec les gens. Un Bové bien décrit, qui sent la pipe, le terroir et qui y croit à fond. L'humour est assez caustique (Jul dessine pour la presse donc c'est assez logique) et cela fait souvent sourire, le dessin n'a rien d'extraordinaire mais ce n'est pas très important dans ce style de BD. Ceci dit même si j'ai trouvé l'album sympa et qu'il y a pas mal de passages poilants, une lecture unique est suffisante, ayant moi même emprunté cette BD je pense que l'achat est loin d'être indispensable.
Auschwitz
Dès le départ, j'ai eu du mal avec le dessin. J'aime beaucoup la technique, la colorisation et les décors, mais je n'aime pas du tout les visages. Pour commencer, il est bien difficile de distinguer un visage d'un autre. Mais c'est surtout la façon dont ils sont dessinés qui me déplait : ces grands yeux donnent une impression d'être perpétuellement larmoyants tandis que les bouches ouvertes et noires me donnent une impression de voir des mannequins qui posent. Et c'est à peu près ça que je reproche à cette BD : l'impression de voir une pièce de théatre dramatique aux scènes délibérément outrées et au côté tragédique amplifié. Les Allemands y sont représentés comme une masse informe de monstres menteurs et sanguinaires, et les Juifs (puisqu'ici nous ne voyons que des Juifs parmi les prisonniers d'Auschwitz) y sont des "enfants de Dieu" subissant tous les malheurs et toutes les horreurs, même alors que la Guerre est terminée (cf. la fin de l'album). Cette insistance à représenter l'Horreur dans tout ce qu'elle a de plus horrible et affreux m'a agacé et nettement moins plu qu'une oeuvre comme Maus où les mêmes faits étaient représentés mais avec plus de réalisme, moins de manichéisme et moins de... théatre. Ce côté théatral a eu pour moi l'effet inverse de celui que devaient rechercher les auteurs : inconsciemment, on en vient à se demander si tout cela est bien une représentation historique ou s'il y a de l'exagération dans cette histoire, et c'est bien le pire pour une oeuvre qui parle d'un tel sujet. En résumé, je n'ai pas aimé le traitement de ce sujet, je le trouve trop naïf, trop cousu de fil noir, trop... manichéen.
Martha Washington - Le Rêve américain (Liberty, un rêve américain)
Bof, moi qui d'habitude apprécie ce que fait Miller je n'ai pas été emballé par Liberty. D'accord avec Ro pour ce qui est de l'univers de cette BD, c'est vraiment bien imaginé et il y a quelques idées originales. Même si parfois je trouve que ça tombe dans la caricature sans finesse ("Miller bourrin style"). Bien sûr le côté américain patriotique est tourné en dérision. Au niveau des personnages, ils sont tous assez bruts et plutot manichéens, à commencer par Martha qui joue la gentille qui se sacrifie tout au long des quatres tomes. Sinon j'ai bien aimé la "poupée" télépathe. Les dessins de Gibbons me plaisent bien mais les couleurs sont épouvantables, on passe du fade au flashy. Voilà, même si je me suis pris d'affection pour la petite Martha, je met 2/5, ça peut paraître sévère et d'une certaine manière ça l'est, car j'estime qu'on était en droit d'en attendre plus du duo Miller/Gibbons...
L'Ascension du Haut Mal
Je n'ai pas aimé cette série. Je ne peux pas dire que je ne l'ai "vraiment pas aimé" car différents points dans cette Bd m'ont intéressé mais globalement la lecture m'en a vraiment été pénible, au point que j'ai zappé quelques passages. Pour commencer, je n'aime pas le dessin. Certaines planches emplies de dessins symboliques, animaux, combats, etc... sont plutôt jolies. Mais les autres, celles on l'on voit les personnages de l'histoire, bref la réalité, je les trouve moches. Ca ne me donne pas envie de lire. Quant au scénario, il est intéressant par plusieurs points : la relation face à la maladie, le symbolisme, tout ce que les parents de David ont été capables de faire ou d'essayer pour guérir leur fils épileptique, les réactions de David face à la maladie de son frère. Ces points sont intéressants, certes, mais je n'ai pris aucun plaisir à les découvrir dans cette BD. Je ne saurais pas définir précisément ce qui m'a déplu. La narration peut-être que j'ai trouvée : - décousue - allourdie par des biographies de telles ou telles personnes en cours d'histoire pour mieux situer les personnages - racontée expressément par les yeux d'un enfant ce qui donne un côté naïf et égoïste voulu mais que je n'ai pas apprécié - l'éloignement du narrateur, David, par rapport à son frère qui finalement fait en sorte que la BD s'intéresse nettement plus à ce que David ressent lui plutôt qu'à son frère tant et si bien que je n'ai réussi à m'attacher ni à l'un ni à l'autre Et puis globalement, c'est aussi l'histoire en elle-même qui a beau être un témoignage véridique et une oeuvre originale et précurseur dans son genre, mais ça ne suffit pas à me donner l'envie de la lire. Certaines BDs ont su me donner envie de lire et d'en apprendre plus sur des sujets qui initialement ne m'intéressaient pas (Rural ou Maus par exemple). Mais j'ai trouvé que celle-ci n'apportait pas suffisamment par sa narration et son histoire pour me plonger dans l'histoire et me donner envie d'aller plus loin.
Game Over
Lu en 5 min top chrono, "Game Over" est bien pauvre comparé à Kid Paddle. En effet, l’album, d’intérêt limité, se cantonne à des strips muets (forcément) représentant le petit barbare poursuivi par des blorks. Le succès aidant, l'apparition d'une série dérivée était plus que prévisible, tout comme la faible qualité intrinsèque de cette dernière. Quelques planches de Game Over pouvaient convenir pour égailler le mag de spirou mais de là à le sortir en album. Toutefois, le succès commercial fait peu de doute. Quant aux dessins, ils sont de la même cuvée que ceux de Kid Paddle, rien à redire de ce côté donc . . .
Allan Mac Bride
J’ai acheté cette BD suite à une bonne critique dans le magazine bédéka. Pour ma part je n’en ferais pas une bonne critique et notamment le plus gros défaut de cette BD est le scénario : Ultra linéaire De plus les 3/4 de l’album sont des monologues absolument inintéressants, mise à part peut-être les 6 premières pages lorsque Allan découvre la Fresque. Tout le reste de l’album, nous ne faisons que de lire les pensées du héros. C’est d’un ennui, c’est mou. Pour l’action et le suspens, il faudra revoir la copie. Je dois dire que pour la première fois je me suis vraiment ennuyé à lire un BD, il ne manque plus qu’une bulle ou deux ou notre héros nous informe de la couleur de ses calecons. Le seul point fort de cet album, est le dessin qui se rapproche d’un style de Jacob ou Hergé, voilà pourquoi je mets un 2/5, ça rattrape un peu cet horrible scénar C’est bien dommage parce que l’idée de base était pas mal. C’est une histoire qui sera complète en plusieurs albums, pour ma part je m’arrête au premier.