Je ne sais pas trop quoi dire sur cette BD.
Le dessin, d'orientation manga, est très fouillé, souvent associé à une mise en scène un peu complexe, ce qui rend l'ensemble parfois un peu difficile à suivre et à appréhender. La colorisation est vraiment très belle et d'un point de vue graphique c'est souvent très joli.
Mais alors l'histoire.. J'avoue que j'ai pas compris grand chose. L'auteur nous plonge dans son univers un peu comme si on était supposé en connaître déjà tous les tenants et aboutissants et en nous donnant quelques infos au compte goutte. C'est plutôt déconcertant et frustrant. Il faut impérativement une deuxième lecture pour commencer à piger quelque chose.
Pour le reste, l'histoire ne m'a pas paru pour l'instant super originale et malgré le suspense de la fin du premier tome, elle ne m'a pas vraiment donné envie d'acquérir la suite.
Dommage.
Très littéraire ce premier opus. On passe du célèbre comte Dracula aux évocations du Docteur Jekill et de Mister Hyde pour arriver à Jack the Ripper, à jamais immortalisé par Alan Moore.
Contrairement à la critique précédente, je trouve les dessins assez réussis, et Wens recrée avec justesse les décors de la perfide Albion Victorienne. Bref, une atmosphère particulière se dégage de cette BD.
Ce qui m'inquiète plutôt, c'est que Wens n'a signé que des premiers opus de séries (voir la page de garde) ; et le dernier scénario de Rodolphe (Mister George) est retombé à plat au second volume.
Objectivement, cet opus possède des qualités indéniables au niveau du scénario ( on revisite les mythes de Jack l'éventreur et de Dracula) mais j'ai des doutes quant à l'aboutissement de cette histoire. Avis très mitigé.
Mouiche, bof . . .
Cette petite bd (quasi) muette bénéficie d’un dessin sympa et d’une mise en couleur attrayante. Pour le reste, c’est du déjà vu et revu. Les séquences s’enchaînent sans grande originalité à la vitesse "vv prime". A noter un petit best off à la fin du livre (très convenu lui aussi et pas franchement marrant). Enfin, le prix dissuade à en faire l’acquisition. On paie le prix fort pour une bd de quelques pages en petit format. J’aurais mis 3 ou 4 € mais pas plus et le fait que l’album soit relié, cartonné et mis en couleur ne suffit pas à faire passer la pilule!
Un dessin à la façon de BDs pour enfants ou de certaines BDs undergrounds américaines : les personnages y sont plutôt moches et les sexes turgescents et simplifiés ne sont pas là pour exciter la vision du lecteur. C'est un dessin qui insiste plus sur l'humour que sur le charme.
Quant au scénario, c'est assez délirant dans le sens "tout est permis". L'héroïne, collégienne, passe son temps à exhiber ses parties intimes, à caresser ses amies et à se faire caresser, à participer à toute sorte de parties de sexe en groupe, etc... Et il en est de même de tous les autres personnages qui ne pensent qu'au sexe comme si c'était le seul amusement imaginable. "Ce n'est pas saaaale... alors profitons-en à fond avec tout le monde et à chaque instant !!!"
Les scènes de sexe sont le plus souvent des scènes de lesbiennes, mais rien de bien émoustillant vue la façon dont l'histoire est racontée sur un ton guilleret ou grand-guignolesque, et vus les dessins "comics". Il y a également quelques scènes assez mauvaises, souvent avec des chiens d'ailleurs ou alors avec un peu de SM balancé là comme un cheveu sur une soupe déjà bien grasse. Il n'y a pas vraiment de scénario, juste une suite de prétextes à rencontres avec de nouveaux partenaires ou à quelque nouvelle scène de sexe multiple. En cela, malgré un certain humour dans le décalage entre dialogues façon discussion banale et scènes de cul à tout va, il est assez difficile de lire l'histoire sans très vite lâcher l'affaire et partir sur un simple feuilletage des pages suivantes histoire de voir si ça reste dans le même registre.
Une drôle de curiosité mais très très dispensable.
Héritier de Tardi et de Jacobs, Pierre Wininger nous emmène ici sur les pas d'un journaliste intrépide féru d'Egypte antique. Bon, pour l'originalisté, on repassera. Pour le dessin aussi, car non content de faire du Tardi parfois trop évident, Wininger a du mal à développer ses personnages ; ils ont -presque- tous la même tête, et les seuls qu'on arrive à distinguer sont... tous emmitouflés derrière écharpes et grosses lunettes ! Pourtant, les décors (en particulier ceux singeant l'Egypte antique, bien sûr, mais aussi Paris il y a 80 ou 90 ans) sont assez réussis, malgré une mise en couleurs très... fade.
Quant à l'histoire... On a un peu l'impression que l'intrigue court sur trois albums de façon un peu artificielle, et le chapitre final est un grand bazar où l'on ne sait plus qui fait quoi, d'autant plus que les retournements de situations sont légion.
A réserver aux amateurs du genre...
Pour cette nouvelle série de Civiello scénarisée par Hélène Herbeau, Manu abandonne ses tonnes de couleurs pour un dessin aquarellé à dominante brune.
Le résultat donne de belles planches très détaillées (les vues sur Los-Angeles de l’époque sont magnifiques !), parfois trop à mon goût parce que la lisibilité n’est pas exemplaire. Je me suis senti perdu devant les nombreux détails qui noient les personnages. Des contours plus prononcés pour les personnages, des arrières plans moins chargés et un peu plus de contrastes auraient été les bienvenus à mon avis.
Le scénario est à l’image du dessin et de l’époque, c’est à dire que c’est une sympathique histoire bordélique d’un apprenti gangster prénommé Vini sur fond de mafia hollywoodienne.
Malheureusement, la narration manque de fluidité, de nombreux flash-backs parsèment l’histoire et la compliquent finalement même si l’album est décomposé en plusieurs chapitres !
Une deuxième lecture s’impose pour bien comprendre cette histoire.
En conclusion, l’ensemble laisse un sentiment mitigé, je pense que le scénario est trop condensé. L’histoire aurait mérité un tome de plus pour privilégier la fluidité de la narration et pour que le lecteur puisse s’attacher un peu plus au personnage de Vini et à son entourage. Bien que j’apprécie énormément le talent de Civiello, j’avoue objectivement que son travail sur « Mamma Mia » m’a moyennement convaincu.
Il suffit de feuilleter rapidement l’album pour s’apercevoir que des scènes crues, pornographiques sont y légionnes. Personnellement, il m’a fallu plusieurs avis positifs d’internautes pour enfin m’aventurer dans ce récit. Je n’ai pas franchement regretté d'avoir lu cette bd mais mon avis est moins enthousiaste que les autres bédéphiles à cause justement de ces scènes crues.
Je ne suis pas convaincu du tout qu’il fallait mettre des séquences érotiques pour montrer que le personnage principal aime à la folie une femme obèse.
Au cinéma, plusieurs réalisateurs ont porté plusieurs fois ce thème avec succès sans mettre une seule séquence de sexe (sous entendu "porno"), je pense notamment à « trop belle pour toi » avec J. Balasko et G. Depardieu.
Si j'avais été auteur, je pense que j’aurai adouci le dessin pour faire « apaiser » aux lecteurs la vision de toutes ces scènes (un peu comme Alfred dans Pourquoi j'ai tué Pierre), Dave Cooper a pris le pari inverse en employant un graphisme dit « underground ». Le résultat donne un dessin volontairement « laché » qui finalement colle parfaitement avec le récit.
La narration est très efficace, je suis resté scotché sur ce livre malgré tous les a priori que j’ai décrit plus haut.
« Ripple » est donc une BD qui ne laissera personne indifférent d’une part par son thème universel et d’autre part parce qu’elle abonne de scènes érotiques.
Au final, "Ripple" est une bd qui me déplait à cause de sa façon dont elle aborde l'obésité et l'amour.
Cet album est avant tout une grosse satire du monde de la BD.
Tout le monde y passe : le chasseur de dédicaces qui va les revendre sur ebay, le braqueur de librairies qui veut un tirage de tête, le maniaque qui sait distinguer le vrai du faux, les éditeurs (je vous laisse deviner lesquels…). De nombreux clins d’œil parsèment donc cette BD même s’ils désavantagent les intéressés. En fait, je suis très surpris –pour l’instant ?- du peu de réactions des intéressés envers cet album, peut-être pourrait-on voir en cela le signe que ceux-ci ont malgré tout de l’humour…
Le scénario est tiré par les cheveux et j’avoue que ça ne m’a pas passionné du tout. Je ne suis pas fan aussi de ce type de dessin mais je reconnais que cet album se lit très agréablement.
« Décime moi un maton » est finalement une BD qui est plutôt destinée à ceux qui connaissent assez bien le monde de l’édition.
Je partage assez bien l’avis de Ro : à la lecture de ces gags, on ne peut s’empêcher de penser à Kid Paddle et Calvin et Hobbes. Tom et Nina sont de vrai p’tits monstres, surtout la fillette, très perfide (à l’inverse de Kid Paddle, il est vrai). Depuis Boule et Bill, les bds humorsitiques mettant en scène des enfants ont bien évolué : fini l’enfant unique et sa bande de copains, place maintenant aux relations "frère et soeur". Et de fait, les gags changent eux aussi : de sympathiques, ils deviennent plus âpre. Avec cette série, rien de bien neuf et de bien original au niveau des gags. Quelque uns sont réussis mais ils restent trop inégaux dans l’ensemble. En outre, le dessin des personnages me fait penser à celui de "Bibul" mais en plus stylisé. Bref, le dessin ne me séduit pas plus que cela non plus . . . Cependant, il doit être efficace pour les jeunes, le public cible.
Un jeune archéologue du 21e siècle se retrouve projeté dans la Rome antique. Ok, pourquoi pas... Là, il se retrouve en plein complot contre César. Ok, c’est un moment important de l’histoire de Rome. Résumé de la situation : les sénateurs ont peur de la montée en puissance de César. Ses ambitions impérialistes affichées leur font peur, il est un danger pour la république. Ce en quoi, ils n’ont pas tout à fait tort...
Mais là où je ne suis nullement les auteurs, c’est que leur héros, surgit du présent, placé au milieu du complot contre César va tout faire pour sauver le dictateur. Prenant des gros risques. On peut être contre le principe même de l’assassinat politique, c’est sûr, mais de là à imaginer que Monsieur tout le monde surgit du 21e siècle soit prêt à risquer sa vie pour sauver un despote mort il y a deux milles ans... Ca me parait très peu crédible... Perso, j’aurais même plutôt pris le parti des sénateurs... J’ai lu cette bd en ayant envie de dire au héros : « Mais qu’est-ce que tu fous, pauvre con... laisse-le le crever, non seulement, c’est déjà écrit, mais le monde se porte peut-être mieux sans lui... ». Les auteurs, eux, présentent ça comme tout naturel... Comme si c’était un leitmotiv du même ordre que « sauver le président des USA » que les américains nous resservent souvent...
La question est là : est-ce que « moralement » il faut sauver César parce que c’est César et que c’est une grande figure de l’histoire? Ce qui m’énerve parfois avec le recul historique, c’est qu’on présente souvent des grandes figures historiques sous un jour favorable alors que ce sont de vrais meurtriers de masse... pour moi, César ou Napoléon, ne sont pas très éloigné d’Hitler ou Staline... Perso, je connais rien de pire que ce téléfilm sur Napoléon avec Christian Clavier en vedette... On vous présente Napoléon de manière aimable, comme un héros... Moi, je dis halte là! Ce gars a mis l’Europe a feu et à sang pour des ambitions toutes personnelles! Qu’est-ce que vous diriez si les allemands nous faisaient un film idolâtrant Hitler et la grandeur perdue de l’Allemagne nazie...
Ce qui fait qu’on pardonne plus facilement les crimes de César ou Napoléon, c’est qu’on a plus à côté de nous les proches leurs victimes... Mais ne nous leurrons pas, un despote est un despote... y’en a pas de meilleurs que d’autres... Donc, je trouve clairement que cette bd a un fond douteux... Il y a un a priori des auteurs que je trouve franchement déplaisant...
Voilà la véritable raison de mes deux étoiles. Je précise que le dessin, très classique, est très beau, très soigné. Que ça se laisse lire, mais y’a rien de transcendant...
La Rome présentée fait un peu carton-pâte, on n'a pas tellement l’impression de se trouver dans une des plus grandes cités du monde antique... Ca manque de décor et de pittoresque... Des romains on ne voit que les sénateurs, de Rome on ne voit que quelques propriétés luxueuses ou des bouts du forum... pas une seule vue sur une rue populaire ou un truc du genre... Ca manque...
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Eternal Midnight
Je ne sais pas trop quoi dire sur cette BD. Le dessin, d'orientation manga, est très fouillé, souvent associé à une mise en scène un peu complexe, ce qui rend l'ensemble parfois un peu difficile à suivre et à appréhender. La colorisation est vraiment très belle et d'un point de vue graphique c'est souvent très joli. Mais alors l'histoire.. J'avoue que j'ai pas compris grand chose. L'auteur nous plonge dans son univers un peu comme si on était supposé en connaître déjà tous les tenants et aboutissants et en nous donnant quelques infos au compte goutte. C'est plutôt déconcertant et frustrant. Il faut impérativement une deuxième lecture pour commencer à piger quelque chose. Pour le reste, l'histoire ne m'a pas paru pour l'instant super originale et malgré le suspense de la fin du premier tome, elle ne m'a pas vraiment donné envie d'acquérir la suite. Dommage.
London
Très littéraire ce premier opus. On passe du célèbre comte Dracula aux évocations du Docteur Jekill et de Mister Hyde pour arriver à Jack the Ripper, à jamais immortalisé par Alan Moore. Contrairement à la critique précédente, je trouve les dessins assez réussis, et Wens recrée avec justesse les décors de la perfide Albion Victorienne. Bref, une atmosphère particulière se dégage de cette BD. Ce qui m'inquiète plutôt, c'est que Wens n'a signé que des premiers opus de séries (voir la page de garde) ; et le dernier scénario de Rodolphe (Mister George) est retombé à plat au second volume. Objectivement, cet opus possède des qualités indéniables au niveau du scénario ( on revisite les mythes de Jack l'éventreur et de Dracula) mais j'ai des doutes quant à l'aboutissement de cette histoire. Avis très mitigé.
Piraterie
Mouiche, bof . . . Cette petite bd (quasi) muette bénéficie d’un dessin sympa et d’une mise en couleur attrayante. Pour le reste, c’est du déjà vu et revu. Les séquences s’enchaînent sans grande originalité à la vitesse "vv prime". A noter un petit best off à la fin du livre (très convenu lui aussi et pas franchement marrant). Enfin, le prix dissuade à en faire l’acquisition. On paie le prix fort pour une bd de quelques pages en petit format. J’aurais mis 3 ou 4 € mais pas plus et le fait que l’album soit relié, cartonné et mis en couleur ne suffit pas à faire passer la pilule!
Sucette !
Un dessin à la façon de BDs pour enfants ou de certaines BDs undergrounds américaines : les personnages y sont plutôt moches et les sexes turgescents et simplifiés ne sont pas là pour exciter la vision du lecteur. C'est un dessin qui insiste plus sur l'humour que sur le charme. Quant au scénario, c'est assez délirant dans le sens "tout est permis". L'héroïne, collégienne, passe son temps à exhiber ses parties intimes, à caresser ses amies et à se faire caresser, à participer à toute sorte de parties de sexe en groupe, etc... Et il en est de même de tous les autres personnages qui ne pensent qu'au sexe comme si c'était le seul amusement imaginable. "Ce n'est pas saaaale... alors profitons-en à fond avec tout le monde et à chaque instant !!!" Les scènes de sexe sont le plus souvent des scènes de lesbiennes, mais rien de bien émoustillant vue la façon dont l'histoire est racontée sur un ton guilleret ou grand-guignolesque, et vus les dessins "comics". Il y a également quelques scènes assez mauvaises, souvent avec des chiens d'ailleurs ou alors avec un peu de SM balancé là comme un cheveu sur une soupe déjà bien grasse. Il n'y a pas vraiment de scénario, juste une suite de prétextes à rencontres avec de nouveaux partenaires ou à quelque nouvelle scène de sexe multiple. En cela, malgré un certain humour dans le décalage entre dialogues façon discussion banale et scènes de cul à tout va, il est assez difficile de lire l'histoire sans très vite lâcher l'affaire et partir sur un simple feuilletage des pages suivantes histoire de voir si ça reste dans le même registre. Une drôle de curiosité mais très très dispensable.
Les Aventures de Victor Billetdoux
Héritier de Tardi et de Jacobs, Pierre Wininger nous emmène ici sur les pas d'un journaliste intrépide féru d'Egypte antique. Bon, pour l'originalisté, on repassera. Pour le dessin aussi, car non content de faire du Tardi parfois trop évident, Wininger a du mal à développer ses personnages ; ils ont -presque- tous la même tête, et les seuls qu'on arrive à distinguer sont... tous emmitouflés derrière écharpes et grosses lunettes ! Pourtant, les décors (en particulier ceux singeant l'Egypte antique, bien sûr, mais aussi Paris il y a 80 ou 90 ans) sont assez réussis, malgré une mise en couleurs très... fade. Quant à l'histoire... On a un peu l'impression que l'intrigue court sur trois albums de façon un peu artificielle, et le chapitre final est un grand bazar où l'on ne sait plus qui fait quoi, d'autant plus que les retournements de situations sont légion. A réserver aux amateurs du genre...
Mamma Mia
Pour cette nouvelle série de Civiello scénarisée par Hélène Herbeau, Manu abandonne ses tonnes de couleurs pour un dessin aquarellé à dominante brune. Le résultat donne de belles planches très détaillées (les vues sur Los-Angeles de l’époque sont magnifiques !), parfois trop à mon goût parce que la lisibilité n’est pas exemplaire. Je me suis senti perdu devant les nombreux détails qui noient les personnages. Des contours plus prononcés pour les personnages, des arrières plans moins chargés et un peu plus de contrastes auraient été les bienvenus à mon avis. Le scénario est à l’image du dessin et de l’époque, c’est à dire que c’est une sympathique histoire bordélique d’un apprenti gangster prénommé Vini sur fond de mafia hollywoodienne. Malheureusement, la narration manque de fluidité, de nombreux flash-backs parsèment l’histoire et la compliquent finalement même si l’album est décomposé en plusieurs chapitres ! Une deuxième lecture s’impose pour bien comprendre cette histoire. En conclusion, l’ensemble laisse un sentiment mitigé, je pense que le scénario est trop condensé. L’histoire aurait mérité un tome de plus pour privilégier la fluidité de la narration et pour que le lecteur puisse s’attacher un peu plus au personnage de Vini et à son entourage. Bien que j’apprécie énormément le talent de Civiello, j’avoue objectivement que son travail sur « Mamma Mia » m’a moyennement convaincu.
Ripple - Une prédilection pour Tina
Il suffit de feuilleter rapidement l’album pour s’apercevoir que des scènes crues, pornographiques sont y légionnes. Personnellement, il m’a fallu plusieurs avis positifs d’internautes pour enfin m’aventurer dans ce récit. Je n’ai pas franchement regretté d'avoir lu cette bd mais mon avis est moins enthousiaste que les autres bédéphiles à cause justement de ces scènes crues. Je ne suis pas convaincu du tout qu’il fallait mettre des séquences érotiques pour montrer que le personnage principal aime à la folie une femme obèse. Au cinéma, plusieurs réalisateurs ont porté plusieurs fois ce thème avec succès sans mettre une seule séquence de sexe (sous entendu "porno"), je pense notamment à « trop belle pour toi » avec J. Balasko et G. Depardieu. Si j'avais été auteur, je pense que j’aurai adouci le dessin pour faire « apaiser » aux lecteurs la vision de toutes ces scènes (un peu comme Alfred dans Pourquoi j'ai tué Pierre), Dave Cooper a pris le pari inverse en employant un graphisme dit « underground ». Le résultat donne un dessin volontairement « laché » qui finalement colle parfaitement avec le récit. La narration est très efficace, je suis resté scotché sur ce livre malgré tous les a priori que j’ai décrit plus haut. « Ripple » est donc une BD qui ne laissera personne indifférent d’une part par son thème universel et d’autre part parce qu’elle abonne de scènes érotiques. Au final, "Ripple" est une bd qui me déplait à cause de sa façon dont elle aborde l'obésité et l'amour.
Les Aventures de Simon Nian
Cet album est avant tout une grosse satire du monde de la BD. Tout le monde y passe : le chasseur de dédicaces qui va les revendre sur ebay, le braqueur de librairies qui veut un tirage de tête, le maniaque qui sait distinguer le vrai du faux, les éditeurs (je vous laisse deviner lesquels…). De nombreux clins d’œil parsèment donc cette BD même s’ils désavantagent les intéressés. En fait, je suis très surpris –pour l’instant ?- du peu de réactions des intéressés envers cet album, peut-être pourrait-on voir en cela le signe que ceux-ci ont malgré tout de l’humour… Le scénario est tiré par les cheveux et j’avoue que ça ne m’a pas passionné du tout. Je ne suis pas fan aussi de ce type de dessin mais je reconnais que cet album se lit très agréablement. « Décime moi un maton » est finalement une BD qui est plutôt destinée à ceux qui connaissent assez bien le monde de l’édition.
Les P'tits diables (Tom et Nina)
Je partage assez bien l’avis de Ro : à la lecture de ces gags, on ne peut s’empêcher de penser à Kid Paddle et Calvin et Hobbes. Tom et Nina sont de vrai p’tits monstres, surtout la fillette, très perfide (à l’inverse de Kid Paddle, il est vrai). Depuis Boule et Bill, les bds humorsitiques mettant en scène des enfants ont bien évolué : fini l’enfant unique et sa bande de copains, place maintenant aux relations "frère et soeur". Et de fait, les gags changent eux aussi : de sympathiques, ils deviennent plus âpre. Avec cette série, rien de bien neuf et de bien original au niveau des gags. Quelque uns sont réussis mais ils restent trop inégaux dans l’ensemble. En outre, le dessin des personnages me fait penser à celui de "Bibul" mais en plus stylisé. Bref, le dessin ne me séduit pas plus que cela non plus . . . Cependant, il doit être efficace pour les jeunes, le public cible.
Les Fils de la Louve
Un jeune archéologue du 21e siècle se retrouve projeté dans la Rome antique. Ok, pourquoi pas... Là, il se retrouve en plein complot contre César. Ok, c’est un moment important de l’histoire de Rome. Résumé de la situation : les sénateurs ont peur de la montée en puissance de César. Ses ambitions impérialistes affichées leur font peur, il est un danger pour la république. Ce en quoi, ils n’ont pas tout à fait tort... Mais là où je ne suis nullement les auteurs, c’est que leur héros, surgit du présent, placé au milieu du complot contre César va tout faire pour sauver le dictateur. Prenant des gros risques. On peut être contre le principe même de l’assassinat politique, c’est sûr, mais de là à imaginer que Monsieur tout le monde surgit du 21e siècle soit prêt à risquer sa vie pour sauver un despote mort il y a deux milles ans... Ca me parait très peu crédible... Perso, j’aurais même plutôt pris le parti des sénateurs... J’ai lu cette bd en ayant envie de dire au héros : « Mais qu’est-ce que tu fous, pauvre con... laisse-le le crever, non seulement, c’est déjà écrit, mais le monde se porte peut-être mieux sans lui... ». Les auteurs, eux, présentent ça comme tout naturel... Comme si c’était un leitmotiv du même ordre que « sauver le président des USA » que les américains nous resservent souvent... La question est là : est-ce que « moralement » il faut sauver César parce que c’est César et que c’est une grande figure de l’histoire? Ce qui m’énerve parfois avec le recul historique, c’est qu’on présente souvent des grandes figures historiques sous un jour favorable alors que ce sont de vrais meurtriers de masse... pour moi, César ou Napoléon, ne sont pas très éloigné d’Hitler ou Staline... Perso, je connais rien de pire que ce téléfilm sur Napoléon avec Christian Clavier en vedette... On vous présente Napoléon de manière aimable, comme un héros... Moi, je dis halte là! Ce gars a mis l’Europe a feu et à sang pour des ambitions toutes personnelles! Qu’est-ce que vous diriez si les allemands nous faisaient un film idolâtrant Hitler et la grandeur perdue de l’Allemagne nazie... Ce qui fait qu’on pardonne plus facilement les crimes de César ou Napoléon, c’est qu’on a plus à côté de nous les proches leurs victimes... Mais ne nous leurrons pas, un despote est un despote... y’en a pas de meilleurs que d’autres... Donc, je trouve clairement que cette bd a un fond douteux... Il y a un a priori des auteurs que je trouve franchement déplaisant... Voilà la véritable raison de mes deux étoiles. Je précise que le dessin, très classique, est très beau, très soigné. Que ça se laisse lire, mais y’a rien de transcendant... La Rome présentée fait un peu carton-pâte, on n'a pas tellement l’impression de se trouver dans une des plus grandes cités du monde antique... Ca manque de décor et de pittoresque... Des romains on ne voit que les sénateurs, de Rome on ne voit que quelques propriétés luxueuses ou des bouts du forum... pas une seule vue sur une rue populaire ou un truc du genre... Ca manque...