On ne change pas une recette qui gagne : dessin rigolo-coloré, clins d'oeils permanents à la "sous-culture" chère aux jeunes de 12 à 30 ans, Laurent Crenn dit Loran délaisse ses héros Bouyoul et Evil Devil pour une nouvelle série mais n'abandonne pas pour autant les ingrédients qui ont fait de lui un des plus gros vendeurs des éditions Le Cycliste.
Parodie des X-Men et des héros Marvel en général, ce premier tome annonce une série plutôt destinée aux gamins et pré-ados car, contrairement à ses prédecesseurs basés sur un humour trash et gore, ASH est plutôt clean et bon enfant. Certes, il y a toujours de la bagarre et des explosions mais ici tout le monde s'en tire avec un plâtre ou un pansement, comme dans les cartoons de Bip-Bip. A part ça, les gentils sont cools-mais-gaffeurs-et-rigolos, les méchants sont très-méchants-mais-rigolos-aussi, et à la fin, badaboum, ils s'en prennent plein la tête, ha ha !
Les adultes déploreront qu'un thème aussi rebattu que la parodie de superhéros soit traitée de façon si banale. Aucune situation réellement surprenante, aucun regard neuf sur le genre, pas franchement de gag à se taper le cul par terre, un ton très sage qui tranche avec les délires sanglants de Bouyoul. Les mômes qui n'aiment pas les BDs cuculs et préfèrent Hulk et Kid Paddle à Petzi et Bouchon le petit cochon, eux, ne s'offusqueront sans doute pas trop de ce défaut. Bref, c'est pas mauvais, c'est sympa mais sans plus, personnellement ça m'a pas plus passionné que ça mais bon, votre petite frère fait généralement moins la fine bouche que moi. A vous de voir si, pour 12.50 €, vous n'avez rien de mieux à acheter à vos nains.
Avis sur le premier cycle (les deux premiers tomes) :
Concrètement, les deux premiers tomes de cette série n'apportent rien de neuf dans l'univers de la bande dessinée.
Le scénario m'a fait penser à un film de série B, voire même à un feuilleton américain dont nous abreuvent les chaînes télévisées les dimanches après-midi. L'histoire est sans grand intérêt, le déroulement et la fin sont prévisibles.
A l'heure où la plupart des auteurs nous sortent désormais des BD avec des personnages très sensibles, où la psychologie des héros est très poussée, Van Hamme (auteur également de Largo Winch) continue à présenter des héros cinquantenaires sans peur, sans remord... que de clichés !
Pour le dessin, c'est du net et sans bavure. Mon seul reproche à ce sujet, c'est que le trait manque de personnalité, j'ai l'impression d'avoir déjà vu ce style quelque part... Le découpage des scènes est parfait et les deux albums se lisent facilement.
En conclusion, les deux premiers tomes ne m’ont pas trop accroché mais je pense que les amateurs d’action apprécieront pleinement ce cycle.
Note finale : 2/5
Avis sur le quatrième tome :
"Le survivant" est une histoire de vengeance.
La mise en page, l’encrage, le découpage, la mise en couleurs, sont tous dans la lignée des grandes séries d’action ou d’espionnage de cet éditeur, ils sont efficaces.
"Le survivant" propose un scénario sans surprise mais l’histoire est bien menée et maîtrisée.
Certes, de nombreux clichés et de situations convenues apparaissent à la lecture de cet album mais il me semble que le personnage principal devient de plus en plus humain au fil de la série.
Wayne Schelton est représenté comme un héros responsable de ses soldats et sensible, et surtout il apparaît enfin avec des défauts comme celui de faire trop confiance aux hommes !
Ce quatrième tome aborde donc un tournant sentimental certes léger à la série mais qui me donne enfin l’envie de découvrir les prochaines aventures de Wayne Schelton. Encourageant…
Note finale : 3/5
Derrière un graphisme qui ne m'attirait vraiment pas, j'espérais une histoire originale et intéressante, ce qui au vu du pitch de l'album était assez possible. Le début pourrait être également prometteur, puisque notre super-héros a pris sa retraite (de super-héros) pour devenir maire de New York, ses pouvoirs ne lui ayant pas rendu que des services (ni aux habitants de la ville, d'ailleurs).
Seulement voilà, ce qui paraît être un peu longuet dès le début se révèle être du bavardage : l'abondance de texte (et le nombre de pages de l'album) rend tout cela très long, bavard, sans susciter un quelconque intérêt. L'action est très loin au second plan et lorsqu'elle apparaît elle déçoit par son manque de punch. Le reste de l'album mélange l'origine des pouvoirs de Hundred, son (court) passé de super-héros avec les problèmes rencontrés, et une mystérieuse affaire de crimes de déneigeurs dans le présent... sans compter un petit souci lié à une oeuvre d'art hyper provocante (idée inspirée plus que directement de "The L-Word" ou alors c'est une sacrée coïncidence).
C'est long, ça mélange un peu tout, tout en restant plat, bref : déception, mieux vaut relire Batman - Dark Knight une énième fois !
La « Mort » est prisonnière du souverain du royaume et par conséquent les gens ne meurent plus, même en état de décomposition avancée. Seul 2 petits bouchons, Zorn et Dirna arrivent à libérer l’âme de ces «morts vivants ».
Le déroulement de l’histoire sur les deux premiers albums est plutôt soutenue et sympa, par contre le 3ieme album….pffff, on s’ennuie quand même beaucoup : le retour d’un vilain coupé en deux dans l’album précédent, l’interminable histoire racontée par la mère des enfants et cette scène dans le château de la mémé, humm… ça sent le remplissage de page de dernière minute.
Apparemment cette histoire est prévue en 4 albums (dixit le dessinateur) donc espérons que le dernier soit du niveau des 2 premiers.
Donc coté scénario, c’est « moyen plus », c’est original, mais bon, sans plus. Y’a pas de quoi se relever la nuit pour lire un Zorn et Dirna !
Coté dessin et mise en couleur vraiment rien à redire, c’est bien fait !
Je serai moins radical que Pouet. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant cet album. Et en le refermant, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Effectivement, il y a une correspondance entre les trois histoires, une connexion narrative, pas évidente d'ailleurs. Les auteurs ont imaginé une atmosphère onirique, faite de paraboles et de personnages bizarres pour évoquer l'extension du métro de Toulouse. Les dessins sont en effet plutôt clairs dans les 1er et 3ème récit, plutôt confus dans le 2ème.
Il ressort de l'ensemble un sentiment ambigu : on passe à côté de quelque chose (mais quoi ?), et une sensation d'inachevé. Mon avis y ressemble, non ?
L'éditeur essaie de promouvoir son poulain en comparant sa dernière oeuvre à La Planète des Singes, mais Ficel est bien loin d'égaler le roman de Pierre Boulle.
De fait, ce qui m'a frappé en ouvrant l'album, c'est le graphisme, soi-disant inspiré par Sfar ou de Crécy. Mais là où ces deux grands auteurs réussissaient à compenser l'aspect torturé de leur dessin par un dynamisme et une expression parfois miraculeuses, Terrier s'enferme dans un style enfantin sans âme, hésitant et parfois désagréable à la vue. Il compense légèrement par une histoire qui, si elle n'est pas originale, est tout de même sympathique à suivre, avec un ton très moderne. Mais ce n'est pas suffisant, à mon sens, pour atteindre un niveau supérieur à médiocre.
Dommage. Cette série qui, bien qu’elle ne s’annonçât pas comme un chef-d’œuvre, commençait plutôt bien et promettait d’être une sorte d’aventure rocambolesque et drôle se dégrade considérablement, et particulièrement dans le troisième tome. Le comique qui semblait nécessaire à une histoire aussi invraisemblable n’est pas au rendez-vous pour la transformer en farce agréable plutôt que de la laisser sous forme d’une aventure douteuse dans laquelle se succèdent les péripéties improbables. Péripéties au cours desquelles le héros, qui apparaissait au début comme une brave fripouille rappelant le capitaine Red du « Pirates » de Roman Polanski, semble se découvrir une morale chrétienne et des cas de conscience en même temps qu’il montre toutes les qualités. En bref, un scénario sans nuances à ne recommander qu’aux fans de Greg.
Restent les bons points : le dessin très bon ; ainsi que les efforts apparents des auteurs pour se documenter sur l’époque et ses détails.
Cet album - épais (95 pages), en noir et blanc, et au même prix qu'un album grand format classique - inaugure la nouvelle collection de chez Hachette, La fouine illustrée, consacrée aux reportages en bande dessinée. L'idée est certes intéressante, non dénuée de qualités, et potentiellement porteuse.
Pour réaliser cet album, Riad Sattouf passe 15 jours dans une classe de 3ème du collège "Charles Henri" très favorisé, un des trois meilleurs de France. On commence par voir les refus des établissements contactés, puis l'acceptation spontanément forcée de ce collège lorsque le ministère de l'éducation nationale rentre dans la partie... Puis c'est la plongée dans ce milieu et cette faune. L'auteur prend moult notes en classe, et ne dessinera qu'ensuite, même si les pages comportent d'assez abondants textes off.
On trouvera un peu toute la vie de cette classe, avec son cadre, son principal, ses profs, ses élèves et tous leurs comportements, la perturbation induite par la présence de l'élément étranger qu'est Sattouf. Etablissement très huppé, ados boutonneux, ados hyper timides, ados mannequins, gosses de riches, profs un peu beaucoup névrosés, la galerie est large. L'auteur s'attarde en plus sur... les filles, ce qui n'est pas toujours triste.
Même si on rit de bon coeur parfois, le sentiment qui domine à la lecture de Retour au collège, c'est un peu celui de bd-réalité ou, au mieux, de bd-reportage (= non documentaire). Sattouf a beau faire part de petites réflexions, proposer de petites analyses, l'essentiel du propos du livre est simplement de montrer. Et par là-même de rester finalement très superficiel, autant en tout cas qu'un reportage (= qui serait fait uniquement sur le vif, sans approfondissement, par opposition au documentaire). Le lien avec ses propres expériences en tant que collègien apporte un petit plus souvent comique, sans cependant fournir beaucoup plus de matière. Le fait que les élèves soient "des gosses de riches", de "puissants" est évidemment l'élément qui devrait faire la différence, mais sa portée n'est vraiment pas grande : ils s'habillent avec des marques, il y a des exclus, des stars, le clown de la classe, ils sont pétés de thune... et voilà. :o/
Au final, faire de la bd reportage, oui pourquoi pas ? Mais si tout le monde connaît le sujet et si on le traite de façon finalement assez plate, on obtient un album qui fait parfois bien sourire à sa lecture, mais pas vraiment mémorable.
J'ai été déçu par cet... album. Certes, l'ironie - bien illustrée par Sagera dans son avis- y est présente, et quelque part, elle est réconfortante. L'analyse et le récit faits par Spiegelmann sont intéressants, du point de vue psychanalytique. Car sur les autres plans, cela n'apport rien de neuf sur l'édifice construit sur les ruines du World Trade Center. On pourra trouver originaux l'analyse (extrêmement succincte, au final) de l'événement et les échos que Spiegelmann en trouvera dans des comics vieux de 70 à 100 ans. Mais ce que l'on retient de l'ensemble, c'est quand même une précipitation et un brouillon assez décevants, Spiegelmann n'ayant, au final, dessiné qu'une dizaine de planches.
A lire uniquement si vous écrivez une thèse sur le 11 septembre.
Voilà typiquement le type de tome 1 qui m’agace. Cet album n’est pas mauvais, loin de là, mais pour l’instant, il est très difficile de le juger. Ce n’est qu’un début et un début plutôt pauvre en évènements, je trouve. Un album plein de mystères, certes, mais sans la moindre trace de réponses, agaçant aussi car il laisse la sensation d’avoir affaire à certains moments à du remplissage alors que l’intrigue principale et son intérêt pour elle s’effiloche… Et puis qu’est-ce que c’est que cette fin de tome ? Y’avait rien de plus prégnant ? Shu va à la bibliothèque… Pas très emballant…
Deux dessinateurs ont bossés sur cet album : Jung, le plus connu, a fait la mise en scène et le story-board, Illona a dessiné les planches finales. Le résultat est loin d’être déplaisant, mais manque par moment de maturité et d’homogénéité, est-ce du à la répartition des tâches ? Je ne suis pas dessinateur, mais je ne pense pas que de devoir travailler sur la mise en scène et les cadrages d’un autre soit très passionnant pour un auteur… Illona s’est également occupée des couleurs qui apportent une vraie sensualité aux planches.
J’attends donc la suite avant de donner un jugement définitif sur cette série, un très bon deuxième tome pourrait inverser mon impression très mitigée.
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ASH - L'Académie des Super-Héros
On ne change pas une recette qui gagne : dessin rigolo-coloré, clins d'oeils permanents à la "sous-culture" chère aux jeunes de 12 à 30 ans, Laurent Crenn dit Loran délaisse ses héros Bouyoul et Evil Devil pour une nouvelle série mais n'abandonne pas pour autant les ingrédients qui ont fait de lui un des plus gros vendeurs des éditions Le Cycliste. Parodie des X-Men et des héros Marvel en général, ce premier tome annonce une série plutôt destinée aux gamins et pré-ados car, contrairement à ses prédecesseurs basés sur un humour trash et gore, ASH est plutôt clean et bon enfant. Certes, il y a toujours de la bagarre et des explosions mais ici tout le monde s'en tire avec un plâtre ou un pansement, comme dans les cartoons de Bip-Bip. A part ça, les gentils sont cools-mais-gaffeurs-et-rigolos, les méchants sont très-méchants-mais-rigolos-aussi, et à la fin, badaboum, ils s'en prennent plein la tête, ha ha ! Les adultes déploreront qu'un thème aussi rebattu que la parodie de superhéros soit traitée de façon si banale. Aucune situation réellement surprenante, aucun regard neuf sur le genre, pas franchement de gag à se taper le cul par terre, un ton très sage qui tranche avec les délires sanglants de Bouyoul. Les mômes qui n'aiment pas les BDs cuculs et préfèrent Hulk et Kid Paddle à Petzi et Bouchon le petit cochon, eux, ne s'offusqueront sans doute pas trop de ce défaut. Bref, c'est pas mauvais, c'est sympa mais sans plus, personnellement ça m'a pas plus passionné que ça mais bon, votre petite frère fait généralement moins la fine bouche que moi. A vous de voir si, pour 12.50 €, vous n'avez rien de mieux à acheter à vos nains.
Wayne Shelton
Avis sur le premier cycle (les deux premiers tomes) : Concrètement, les deux premiers tomes de cette série n'apportent rien de neuf dans l'univers de la bande dessinée. Le scénario m'a fait penser à un film de série B, voire même à un feuilleton américain dont nous abreuvent les chaînes télévisées les dimanches après-midi. L'histoire est sans grand intérêt, le déroulement et la fin sont prévisibles. A l'heure où la plupart des auteurs nous sortent désormais des BD avec des personnages très sensibles, où la psychologie des héros est très poussée, Van Hamme (auteur également de Largo Winch) continue à présenter des héros cinquantenaires sans peur, sans remord... que de clichés ! Pour le dessin, c'est du net et sans bavure. Mon seul reproche à ce sujet, c'est que le trait manque de personnalité, j'ai l'impression d'avoir déjà vu ce style quelque part... Le découpage des scènes est parfait et les deux albums se lisent facilement. En conclusion, les deux premiers tomes ne m’ont pas trop accroché mais je pense que les amateurs d’action apprécieront pleinement ce cycle. Note finale : 2/5 Avis sur le quatrième tome : "Le survivant" est une histoire de vengeance. La mise en page, l’encrage, le découpage, la mise en couleurs, sont tous dans la lignée des grandes séries d’action ou d’espionnage de cet éditeur, ils sont efficaces. "Le survivant" propose un scénario sans surprise mais l’histoire est bien menée et maîtrisée. Certes, de nombreux clichés et de situations convenues apparaissent à la lecture de cet album mais il me semble que le personnage principal devient de plus en plus humain au fil de la série. Wayne Schelton est représenté comme un héros responsable de ses soldats et sensible, et surtout il apparaît enfin avec des défauts comme celui de faire trop confiance aux hommes ! Ce quatrième tome aborde donc un tournant sentimental certes léger à la série mais qui me donne enfin l’envie de découvrir les prochaines aventures de Wayne Schelton. Encourageant… Note finale : 3/5
Ex Machina
Derrière un graphisme qui ne m'attirait vraiment pas, j'espérais une histoire originale et intéressante, ce qui au vu du pitch de l'album était assez possible. Le début pourrait être également prometteur, puisque notre super-héros a pris sa retraite (de super-héros) pour devenir maire de New York, ses pouvoirs ne lui ayant pas rendu que des services (ni aux habitants de la ville, d'ailleurs). Seulement voilà, ce qui paraît être un peu longuet dès le début se révèle être du bavardage : l'abondance de texte (et le nombre de pages de l'album) rend tout cela très long, bavard, sans susciter un quelconque intérêt. L'action est très loin au second plan et lorsqu'elle apparaît elle déçoit par son manque de punch. Le reste de l'album mélange l'origine des pouvoirs de Hundred, son (court) passé de super-héros avec les problèmes rencontrés, et une mystérieuse affaire de crimes de déneigeurs dans le présent... sans compter un petit souci lié à une oeuvre d'art hyper provocante (idée inspirée plus que directement de "The L-Word" ou alors c'est une sacrée coïncidence). C'est long, ça mélange un peu tout, tout en restant plat, bref : déception, mieux vaut relire Batman - Dark Knight une énième fois !
Zorn & Dirna
La « Mort » est prisonnière du souverain du royaume et par conséquent les gens ne meurent plus, même en état de décomposition avancée. Seul 2 petits bouchons, Zorn et Dirna arrivent à libérer l’âme de ces «morts vivants ». Le déroulement de l’histoire sur les deux premiers albums est plutôt soutenue et sympa, par contre le 3ieme album….pffff, on s’ennuie quand même beaucoup : le retour d’un vilain coupé en deux dans l’album précédent, l’interminable histoire racontée par la mère des enfants et cette scène dans le château de la mémé, humm… ça sent le remplissage de page de dernière minute. Apparemment cette histoire est prévue en 4 albums (dixit le dessinateur) donc espérons que le dernier soit du niveau des 2 premiers. Donc coté scénario, c’est « moyen plus », c’est original, mais bon, sans plus. Y’a pas de quoi se relever la nuit pour lire un Zorn et Dirna ! Coté dessin et mise en couleur vraiment rien à redire, c’est bien fait !
Correspondances
Je serai moins radical que Pouet. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant cet album. Et en le refermant, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Effectivement, il y a une correspondance entre les trois histoires, une connexion narrative, pas évidente d'ailleurs. Les auteurs ont imaginé une atmosphère onirique, faite de paraboles et de personnages bizarres pour évoquer l'extension du métro de Toulouse. Les dessins sont en effet plutôt clairs dans les 1er et 3ème récit, plutôt confus dans le 2ème. Il ressort de l'ensemble un sentiment ambigu : on passe à côté de quelque chose (mais quoi ?), et une sensation d'inachevé. Mon avis y ressemble, non ?
Ficel
L'éditeur essaie de promouvoir son poulain en comparant sa dernière oeuvre à La Planète des Singes, mais Ficel est bien loin d'égaler le roman de Pierre Boulle. De fait, ce qui m'a frappé en ouvrant l'album, c'est le graphisme, soi-disant inspiré par Sfar ou de Crécy. Mais là où ces deux grands auteurs réussissaient à compenser l'aspect torturé de leur dessin par un dynamisme et une expression parfois miraculeuses, Terrier s'enferme dans un style enfantin sans âme, hésitant et parfois désagréable à la vue. Il compense légèrement par une histoire qui, si elle n'est pas originale, est tout de même sympathique à suivre, avec un ton très moderne. Mais ce n'est pas suffisant, à mon sens, pour atteindre un niveau supérieur à médiocre.
Bouffe-Doublon
Dommage. Cette série qui, bien qu’elle ne s’annonçât pas comme un chef-d’œuvre, commençait plutôt bien et promettait d’être une sorte d’aventure rocambolesque et drôle se dégrade considérablement, et particulièrement dans le troisième tome. Le comique qui semblait nécessaire à une histoire aussi invraisemblable n’est pas au rendez-vous pour la transformer en farce agréable plutôt que de la laisser sous forme d’une aventure douteuse dans laquelle se succèdent les péripéties improbables. Péripéties au cours desquelles le héros, qui apparaissait au début comme une brave fripouille rappelant le capitaine Red du « Pirates » de Roman Polanski, semble se découvrir une morale chrétienne et des cas de conscience en même temps qu’il montre toutes les qualités. En bref, un scénario sans nuances à ne recommander qu’aux fans de Greg. Restent les bons points : le dessin très bon ; ainsi que les efforts apparents des auteurs pour se documenter sur l’époque et ses détails.
Retour au collège
Cet album - épais (95 pages), en noir et blanc, et au même prix qu'un album grand format classique - inaugure la nouvelle collection de chez Hachette, La fouine illustrée, consacrée aux reportages en bande dessinée. L'idée est certes intéressante, non dénuée de qualités, et potentiellement porteuse. Pour réaliser cet album, Riad Sattouf passe 15 jours dans une classe de 3ème du collège "Charles Henri" très favorisé, un des trois meilleurs de France. On commence par voir les refus des établissements contactés, puis l'acceptation spontanément forcée de ce collège lorsque le ministère de l'éducation nationale rentre dans la partie... Puis c'est la plongée dans ce milieu et cette faune. L'auteur prend moult notes en classe, et ne dessinera qu'ensuite, même si les pages comportent d'assez abondants textes off. On trouvera un peu toute la vie de cette classe, avec son cadre, son principal, ses profs, ses élèves et tous leurs comportements, la perturbation induite par la présence de l'élément étranger qu'est Sattouf. Etablissement très huppé, ados boutonneux, ados hyper timides, ados mannequins, gosses de riches, profs un peu beaucoup névrosés, la galerie est large. L'auteur s'attarde en plus sur... les filles, ce qui n'est pas toujours triste. Même si on rit de bon coeur parfois, le sentiment qui domine à la lecture de Retour au collège, c'est un peu celui de bd-réalité ou, au mieux, de bd-reportage (= non documentaire). Sattouf a beau faire part de petites réflexions, proposer de petites analyses, l'essentiel du propos du livre est simplement de montrer. Et par là-même de rester finalement très superficiel, autant en tout cas qu'un reportage (= qui serait fait uniquement sur le vif, sans approfondissement, par opposition au documentaire). Le lien avec ses propres expériences en tant que collègien apporte un petit plus souvent comique, sans cependant fournir beaucoup plus de matière. Le fait que les élèves soient "des gosses de riches", de "puissants" est évidemment l'élément qui devrait faire la différence, mais sa portée n'est vraiment pas grande : ils s'habillent avec des marques, il y a des exclus, des stars, le clown de la classe, ils sont pétés de thune... et voilà. :o/ Au final, faire de la bd reportage, oui pourquoi pas ? Mais si tout le monde connaît le sujet et si on le traite de façon finalement assez plate, on obtient un album qui fait parfois bien sourire à sa lecture, mais pas vraiment mémorable.
À l'ombre des tours mortes
J'ai été déçu par cet... album. Certes, l'ironie - bien illustrée par Sagera dans son avis- y est présente, et quelque part, elle est réconfortante. L'analyse et le récit faits par Spiegelmann sont intéressants, du point de vue psychanalytique. Car sur les autres plans, cela n'apport rien de neuf sur l'édifice construit sur les ruines du World Trade Center. On pourra trouver originaux l'analyse (extrêmement succincte, au final) de l'événement et les échos que Spiegelmann en trouvera dans des comics vieux de 70 à 100 ans. Mais ce que l'on retient de l'ensemble, c'est quand même une précipitation et un brouillon assez décevants, Spiegelmann n'ayant, au final, dessiné qu'une dizaine de planches. A lire uniquement si vous écrivez une thèse sur le 11 septembre.
La Danseuse du temps
Voilà typiquement le type de tome 1 qui m’agace. Cet album n’est pas mauvais, loin de là, mais pour l’instant, il est très difficile de le juger. Ce n’est qu’un début et un début plutôt pauvre en évènements, je trouve. Un album plein de mystères, certes, mais sans la moindre trace de réponses, agaçant aussi car il laisse la sensation d’avoir affaire à certains moments à du remplissage alors que l’intrigue principale et son intérêt pour elle s’effiloche… Et puis qu’est-ce que c’est que cette fin de tome ? Y’avait rien de plus prégnant ? Shu va à la bibliothèque… Pas très emballant… Deux dessinateurs ont bossés sur cet album : Jung, le plus connu, a fait la mise en scène et le story-board, Illona a dessiné les planches finales. Le résultat est loin d’être déplaisant, mais manque par moment de maturité et d’homogénéité, est-ce du à la répartition des tâches ? Je ne suis pas dessinateur, mais je ne pense pas que de devoir travailler sur la mise en scène et les cadrages d’un autre soit très passionnant pour un auteur… Illona s’est également occupée des couleurs qui apportent une vraie sensualité aux planches. J’attends donc la suite avant de donner un jugement définitif sur cette série, un très bon deuxième tome pourrait inverser mon impression très mitigée.