Vanitas vanitatum...
Vaine, cette BD semble l'être. Sauf peut-être dans l'idée de départ, qui nous propose de plonger dans Galata, quartier chrétien d'Istanbul, où règnent insécurité et violence. L'arrivée d'un intrépide prévôt est donc justifiée. Mais ce prévôt est plus qu'intrépide ; il court, il vole, il se balade en chemise, ne pense qu'à sa vengeance... Lorsque le poète est assassiné, il est persuadé que c'est lui la cible originelle, et que comme des Valaques se sont échappés du bateau, ce sont forcément eux les coupables. Arrivé à Galata, on lui dit qu'il y a une forte communauté valaque. Ils sont forcément tous complices. Lorsqu'il rattrape les présumés assassins, il en tue un, et dit "oups ! je l'ai tué !" -après avoir tout fait pour- mais ne se formalise pas. Bref, on n'y croit pas une seconde. D'autant plus qu'un coup de théâtre intervenant en fin d'album risque de donner une furieuse envie de lâcher celui-ci.
Côté dessin, Palumbo fait partie de cette génération de dessinateurs italiens fortement inspirés par Candy et Albator, qui essaye de recycler les bonnes idées et les designs dans ses oeuvres. Le résultat, croisement entre Les Cités d'Or et le Miyazaki des débuts, n'est pas désagréable mais manque de régularité. Quant au travail sur les couleurs, il est vraiment bizarre, puisqu'une partie du dessin est "gommé" par des aplats souvent mal choisis, chromatiquement parlant. J'ai même trouvé à une ou deux reprises, des raccords faits sur Photoshop pour combler un vide... Un manque de respect évident pour le travail du dessinateur...
Un ratage assez consternant qui fait regretter la bonne idée de départ...
Que dire après cette lecture ? Bof...Bof...
Le dessin n'est pas laid, mais dans certaines scènes, il fait un peu fouillis. On ne sait pas trop qui dit quoi, car les bulles sont mal disposées. Certains dialogues sonnent creux... La plupart des nouvelles sont inintéressantes (à part 2).
Je me suis vraiment ennuyé pendant cette lecture et j'ai même failli arrêter en plein milieu.
Certains trouvent les aubergines fades. C'est le cas de ce manga.
Je ne connais "L'école Abracadabra" que par le journal de Mickey. Dessin assez sympa, rigolo, restant dans la veine classique pour ce genre de BD mais globalement mieux réalisé que les autres.
Dans le journal de Mickey, c'était assez drôle. Mais cela remonte à loin, et j'étais bien jeune en ce temps-là. En plus, je préférais Robert le Robot, dont les gags avaient pour la plupart une meilleure chute.
Je ne m'imagine vraiment pas en train de lire un album entier de "L'école Abracadabra"...
Histoires qui n'en sont pas, ces portraits ressemblent plus à des instantanés. On suit ces personnages le temps de quelques pages, on découvre leurs préoccupations du moment, quelques traits de leur caractère, et on les quitte. Le portrait restera définitivement inachevé, mais titillant la curiosité du lecteur - éveillant sa frustration aussi... - et restant ainsi vivant dans son esprit.
L'abondance de bavardages est impressionnante. Les personnages parlent, la plupart du temps pour ne rien dire. On en regretterait presque la sobriété de L'homme qui marche ! Pourtant, toute cette agitation est superficielle : la fin des histoires vient souvent les mettre en perspective, en montrant au lecteur qu'il y avait autre chose à voir, et la relecture s’impose d'elle-même, naturelle. On y trouve également de la poésie, de la tendresse et de l'humour... parfois. Mais ce qui frappe c'est surtout le regard, le sens de l'observation de l'auteur, qui apparaît étonnamment juste.
Le dessin de Takahama, toujours aussi superbe et mis en valeur par ces pages noires, est malheureusement quelque peu gâché par l'impression : la définition étant insuffisante, on voit tous les points de trame. Les dégradés en particulier, n’apparaissent pas lisses et l'oeil bute dessus.
Peu attirant au premier abord, Kinderbook est cependant atypique et certainement personnel. Son ton particulier et le condensé d’émotions et de situations qu’il propose en font une lecture déroutante, peu aisée, mais qui donne envie d’y revenir. 2 étoiles en première lecture, tout de même.
Des batailles navales, des combats au sabre, une histoire de pirates sur le coup très agréable à lire. On passe un bon moment. Je rejoins complètement ArzaK sur le graphisme. Cela dit une fois la lecture terminée, c’est plutôt la déception qui l’emporte. Peut être ai-je été déçu d’apprendre qu’il s’agissait d’un One Shot alors que j’aurais aimé une suite.
Petit déception en lisant ce manga. Je m'attendais à quelque chose de bien plus fort, de plus percuttant, et finalement c'est souvent trop mou, sans le moindre punch.
Au départ, je ne suis pas vraiment un bon client pour les histoires catastrophes, mais là je crois que c'est vraiment trop simple : On enchaine les évênements (séïsme, tsunami et éruption volcanique) avec une gravité maximum et jamais vu, et zou on met un petit gars au centre de tout ça, sachant que ce petit gars à l'âme d'un héros etc etc... Pfiou...
Par dessus tout ça, on ajoute un coup de lutte entre les USA et la Chine pour plus ou moins mettre la main sur ce Japon en ruine, et zou, le tour est joué, mais trop mal joué selon moi.
Bref, je m'arrête là, je ne veux pas connaitre la suite.
(et une nouvelle fois merci Tonkam pour la piètre qualité de la série. Certaines bulles ne sont pas entières, le papier est degueulasse, l'impression vraiment moyenne... comme d'hab' )
Je suis vraiment embêté pour noter ce genre de production. Je dirais donc que même si le travail de recherche artistique est évident, je n'ai pas du tout accroché à ce recueil d'"essais", sauf peut être pour un ou deux d'entre eux. Les autres sont vraiment trop hermétiques pour moi...
Bof, bof, bof, bof, bof, bof, bof... Ca vole pas bien haut tout ça.
Encore une BD qui surfe sur la mode des métiers, tels Les Profs, "les psys"... certaines sont bien fichues, d'autres carrément marrantes, mais pas celle-là.
Pourquoi? me direz-vous. Eh bien les raisons sont obscures et complexes.
Voici en effet le fil conducteur de cette série: les CRS vont taper du manifestant, et... c'est tout.
Sûr qu'avec quelque chose d'aussi mince, on passe rapidement dans le n'importe quoi: j'ai même vu un gag où le CRS, après une manifestation de sorcières, revient changé en grenouille. Faut-il en rire ou en pleurer? Je préfère personnellement refermer directement l'album.
Je ne suis pas contre le fait de tourner en parodie, sinon (c'est le cas ici) en ridicule une profession, mais il faut que cela reste correct!
Certes tous les gags ne sont pas tous du même niveau que celui précédemment cité, certains font même sourire, mais globalement... c'est pas terrible quoi.
En plus les tomes sortent à une vitesse trop ahurissante pour que la qualité des gags puisse être de première mise crédible.
A lire donc, si vous avez du temps à perdre, et si vous êtes un inconditionnel des BDs à gags...
Je n'ai vraiment pas été emballé par cette BD (d'ailleurs est-ce vraiment une BD?).
Le carnet de voyage de Thompson est, ai-je trouvé, paradoxalement peu tourné sur le voyage mais surtout centré sur sa propre personne et ses petites contrariétés. C'est dommage, d'abord parce que lorsque l'auteur s'attache à décrire les paysages et gens qu'il voit, c'est souvent très beau (je pense notamment à certains croquis sur le Maroc), et surtout c'est dommmage parce qu'à l'inverse ses jérémiades constantes sur (je cite, en vrac et de façon non exhaustive) sa main qui lui fait mal (pauvre chéri), sa tourista, sa copine qui est partie, son éducation religieuse, ses crises d'angoisse, le décalage horaire ou encore les gens qui sont plus heureux que lui; c'est très, très lassant.
A force j'avais vraiment envie de lui mettre des coups de pied dans le fondement.
Reste un talent de dessinateur indéniable et pour l'anecdote des rencontres avec nos Trondheim et Blutch nationaux qui sont toujours amusants à découvrir sous un autre angle.
C'est une BD assez étrange... Empreinte d'un pessimisme incroyablement profond, elle nous montre plusieurs personnages (Eric et Sal vont se séparer, puis se recroiser avec d'autres personnes) qui semblent ne pas vraiment contrôler leur vie, subir une espèce de fatalité un peu cruelle parfois. Les moments d'étrangeté sont entrecoupés de traits d'humour parfois bien vus, mais j'ai du mal à accrocher.
Le dessin de Mezzo est maîtrisé, mais un peu trop statique à mon goût. Il me fait penser à celui de certains auteurs underground américains qui s'enferment un peu dans un style. Ca tourne en rond, même si les couleurs de Ruby essaient de réhausser l'ensemble.
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Galata
Vanitas vanitatum... Vaine, cette BD semble l'être. Sauf peut-être dans l'idée de départ, qui nous propose de plonger dans Galata, quartier chrétien d'Istanbul, où règnent insécurité et violence. L'arrivée d'un intrépide prévôt est donc justifiée. Mais ce prévôt est plus qu'intrépide ; il court, il vole, il se balade en chemise, ne pense qu'à sa vengeance... Lorsque le poète est assassiné, il est persuadé que c'est lui la cible originelle, et que comme des Valaques se sont échappés du bateau, ce sont forcément eux les coupables. Arrivé à Galata, on lui dit qu'il y a une forte communauté valaque. Ils sont forcément tous complices. Lorsqu'il rattrape les présumés assassins, il en tue un, et dit "oups ! je l'ai tué !" -après avoir tout fait pour- mais ne se formalise pas. Bref, on n'y croit pas une seconde. D'autant plus qu'un coup de théâtre intervenant en fin d'album risque de donner une furieuse envie de lâcher celui-ci. Côté dessin, Palumbo fait partie de cette génération de dessinateurs italiens fortement inspirés par Candy et Albator, qui essaye de recycler les bonnes idées et les designs dans ses oeuvres. Le résultat, croisement entre Les Cités d'Or et le Miyazaki des débuts, n'est pas désagréable mais manque de régularité. Quant au travail sur les couleurs, il est vraiment bizarre, puisqu'une partie du dessin est "gommé" par des aplats souvent mal choisis, chromatiquement parlant. J'ai même trouvé à une ou deux reprises, des raccords faits sur Photoshop pour combler un vide... Un manque de respect évident pour le travail du dessinateur... Un ratage assez consternant qui fait regretter la bonne idée de départ...
Un été andalou... et autres aubergines
Que dire après cette lecture ? Bof...Bof... Le dessin n'est pas laid, mais dans certaines scènes, il fait un peu fouillis. On ne sait pas trop qui dit quoi, car les bulles sont mal disposées. Certains dialogues sonnent creux... La plupart des nouvelles sont inintéressantes (à part 2). Je me suis vraiment ennuyé pendant cette lecture et j'ai même failli arrêter en plein milieu. Certains trouvent les aubergines fades. C'est le cas de ce manga.
L'Ecole Abracadabra
Je ne connais "L'école Abracadabra" que par le journal de Mickey. Dessin assez sympa, rigolo, restant dans la veine classique pour ce genre de BD mais globalement mieux réalisé que les autres. Dans le journal de Mickey, c'était assez drôle. Mais cela remonte à loin, et j'étais bien jeune en ce temps-là. En plus, je préférais Robert le Robot, dont les gags avaient pour la plupart une meilleure chute. Je ne m'imagine vraiment pas en train de lire un album entier de "L'école Abracadabra"...
Kinderbook
Histoires qui n'en sont pas, ces portraits ressemblent plus à des instantanés. On suit ces personnages le temps de quelques pages, on découvre leurs préoccupations du moment, quelques traits de leur caractère, et on les quitte. Le portrait restera définitivement inachevé, mais titillant la curiosité du lecteur - éveillant sa frustration aussi... - et restant ainsi vivant dans son esprit. L'abondance de bavardages est impressionnante. Les personnages parlent, la plupart du temps pour ne rien dire. On en regretterait presque la sobriété de L'homme qui marche ! Pourtant, toute cette agitation est superficielle : la fin des histoires vient souvent les mettre en perspective, en montrant au lecteur qu'il y avait autre chose à voir, et la relecture s’impose d'elle-même, naturelle. On y trouve également de la poésie, de la tendresse et de l'humour... parfois. Mais ce qui frappe c'est surtout le regard, le sens de l'observation de l'auteur, qui apparaît étonnamment juste. Le dessin de Takahama, toujours aussi superbe et mis en valeur par ces pages noires, est malheureusement quelque peu gâché par l'impression : la définition étant insuffisante, on voit tous les points de trame. Les dégradés en particulier, n’apparaissent pas lisses et l'oeil bute dessus. Peu attirant au premier abord, Kinderbook est cependant atypique et certainement personnel. Son ton particulier et le condensé d’émotions et de situations qu’il propose en font une lecture déroutante, peu aisée, mais qui donne envie d’y revenir. 2 étoiles en première lecture, tout de même.
L'Oeil du diable
Des batailles navales, des combats au sabre, une histoire de pirates sur le coup très agréable à lire. On passe un bon moment. Je rejoins complètement ArzaK sur le graphisme. Cela dit une fois la lecture terminée, c’est plutôt la déception qui l’emporte. Peut être ai-je été déçu d’apprendre qu’il s’agissait d’un One Shot alors que j’aurais aimé une suite.
Spirit of the Sun
Petit déception en lisant ce manga. Je m'attendais à quelque chose de bien plus fort, de plus percuttant, et finalement c'est souvent trop mou, sans le moindre punch. Au départ, je ne suis pas vraiment un bon client pour les histoires catastrophes, mais là je crois que c'est vraiment trop simple : On enchaine les évênements (séïsme, tsunami et éruption volcanique) avec une gravité maximum et jamais vu, et zou on met un petit gars au centre de tout ça, sachant que ce petit gars à l'âme d'un héros etc etc... Pfiou... Par dessus tout ça, on ajoute un coup de lutte entre les USA et la Chine pour plus ou moins mettre la main sur ce Japon en ruine, et zou, le tour est joué, mais trop mal joué selon moi. Bref, je m'arrête là, je ne veux pas connaitre la suite. (et une nouvelle fois merci Tonkam pour la piètre qualité de la série. Certaines bulles ne sont pas entières, le papier est degueulasse, l'impression vraiment moyenne... comme d'hab' )
Kinderbook
Je suis vraiment embêté pour noter ce genre de production. Je dirais donc que même si le travail de recherche artistique est évident, je n'ai pas du tout accroché à ce recueil d'"essais", sauf peut être pour un ou deux d'entre eux. Les autres sont vraiment trop hermétiques pour moi...
CRS = Détresse
Bof, bof, bof, bof, bof, bof, bof... Ca vole pas bien haut tout ça. Encore une BD qui surfe sur la mode des métiers, tels Les Profs, "les psys"... certaines sont bien fichues, d'autres carrément marrantes, mais pas celle-là. Pourquoi? me direz-vous. Eh bien les raisons sont obscures et complexes. Voici en effet le fil conducteur de cette série: les CRS vont taper du manifestant, et... c'est tout. Sûr qu'avec quelque chose d'aussi mince, on passe rapidement dans le n'importe quoi: j'ai même vu un gag où le CRS, après une manifestation de sorcières, revient changé en grenouille. Faut-il en rire ou en pleurer? Je préfère personnellement refermer directement l'album. Je ne suis pas contre le fait de tourner en parodie, sinon (c'est le cas ici) en ridicule une profession, mais il faut que cela reste correct! Certes tous les gags ne sont pas tous du même niveau que celui précédemment cité, certains font même sourire, mais globalement... c'est pas terrible quoi. En plus les tomes sortent à une vitesse trop ahurissante pour que la qualité des gags puisse être de première mise crédible. A lire donc, si vous avez du temps à perdre, et si vous êtes un inconditionnel des BDs à gags...
Carnet de voyage (Un américain en balade)
Je n'ai vraiment pas été emballé par cette BD (d'ailleurs est-ce vraiment une BD?). Le carnet de voyage de Thompson est, ai-je trouvé, paradoxalement peu tourné sur le voyage mais surtout centré sur sa propre personne et ses petites contrariétés. C'est dommage, d'abord parce que lorsque l'auteur s'attache à décrire les paysages et gens qu'il voit, c'est souvent très beau (je pense notamment à certains croquis sur le Maroc), et surtout c'est dommmage parce qu'à l'inverse ses jérémiades constantes sur (je cite, en vrac et de façon non exhaustive) sa main qui lui fait mal (pauvre chéri), sa tourista, sa copine qui est partie, son éducation religieuse, ses crises d'angoisse, le décalage horaire ou encore les gens qui sont plus heureux que lui; c'est très, très lassant. A force j'avais vraiment envie de lui mettre des coups de pied dans le fondement. Reste un talent de dessinateur indéniable et pour l'anecdote des rencontres avec nos Trondheim et Blutch nationaux qui sont toujours amusants à découvrir sous un autre angle.
Le Roi des Mouches
C'est une BD assez étrange... Empreinte d'un pessimisme incroyablement profond, elle nous montre plusieurs personnages (Eric et Sal vont se séparer, puis se recroiser avec d'autres personnes) qui semblent ne pas vraiment contrôler leur vie, subir une espèce de fatalité un peu cruelle parfois. Les moments d'étrangeté sont entrecoupés de traits d'humour parfois bien vus, mais j'ai du mal à accrocher. Le dessin de Mezzo est maîtrisé, mais un peu trop statique à mon goût. Il me fait penser à celui de certains auteurs underground américains qui s'enferment un peu dans un style. Ca tourne en rond, même si les couleurs de Ruby essaient de réhausser l'ensemble.