O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération.
Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]).
Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public.
Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
Prenez Largo Winch, remplacez sa paire de roupettes par une paire de nénés et coupez ce qui dépasse et hop, magie, vous obtenez, à peu de choses près, Lady S.
Soit donc une jolie jeune slave baroudeuse qui, après une adolescence houleuse, va se retrouver embarquée dans une série d’aventures, complots, fusillades et, on l’espère pour les prochains tomes histoire de mettre un peu de piment, coucheries débridées, et sera régulièrement rattrapée par son passé turbulent.
L’ennui c’est que le scénar n’est pas du niveau des 1ers Largo Winch, que personnellement j’aimais bien, mais plutôt de celui des plus récents, c’est-à-dire pas terrible… Rebondissements mous et vieilles ficelles donnent au 1er tome un côté "BD de papa" pas franchement flatteur. Rien que les premières planches donnent le ton : l’espion qui s’introduit dans une réception en se faisant passer pour le remplaçant d’un serveur malade (lui-même neutralisé avec un gros "spray anesthésiant" qui rappelle plutôt les méthodes des méchants de Tintin que celles du super-agent secret Sam Fisher de Splinter Cell…), ça a déjà tellement été fait que ça devrait être interdit maintenant !
Les multiples flash backs sont un poil pénibles à la longue ; c’est parfois bavard, les personnages ayant notamment la désagréable habitude de nous raconter, à la moindre occasion, tout le CV de l’héroïne. Du genre "Bonjour, je m’appelle Suzan. Je parle 45 langues grâce à mes 4 années d’études à Oxford et les nombreux voyages que j’ai été amenée à faire de par le vaste monde pour suivre mes parents diplomates, qui sont morts il y a 3 ans. Ma mère avait un cancer du clitoris, la pôvre, et mon père s’en est suicidé de chagrin 3 mois après, c’était un mercredi, notre gouvernante avait fait du flan au pâté pour le dessert", à quoi l’interlocuteur répond généralement "On ne me la fait pas à moi, tovaritch, je sais bien que vous vous appelez en réalité Shania. Petite, vous avez été élevée par des pangolins, vous aimiez le clafoutis aux cerises, votre vodka préférée était la Zubrowka et vous avez été opérée des amygdales à 8 ans et demi. Après avoir servi dans les Spetsnaz pendant 5 ans, vous avez tout plaqué pour élever les 19 enfants illégitimes que vous aviez eu avec Gorbatchev. Puis vous avez été exécutée par des agents de la CIA mais en fait vous n’étiez pas vraiment morte, car en fait c’était juste votre sosie. Vous avez échappé à nos meilleurs hommes mais maintenant on dirait que le S.P.E.C.T.R.E vous tient à nouveau, Commandeur Bond, ha ha ha !" Vous voyez un peu le topo ? Et c’est comme ça toutes les 4 pages.
Le plus étonnant dans tout ça c’est finalement que, comme le fait remarquer Ro avec cette justesse qui le caractérise parfois (c’est-à-dire, quand il ne met pas une note minable à Preacher, le sot), " objectivement, il faut avouer que ça marche ". Malgré ses nombreux défauts, le 1er tome se lit gentiment, on va jusqu’au bout sans jamais se passionner pour cette histoire, mais sans jamais s’ennuyer pour autant. Il faut reconnaître qu’il y a un certain savoir-faire derrière tout ça, et que même si c’est pas original pour deux sous, voire un p’tit peu con, c’est quand même pas de la grosse daube.
Cela étant dit, je lirai sans doute le tome 2 ne serait-ce que pour avoir la conclusion de cette première aventure, mais si ça ne devient pas plus palpitant que ça (s’il n’y a pas plus de femmes à poil, quoi), je m’arrêterai là, je ne m’enfilerai pas 12 épisodes supplémentaires…
En résumé, disons que c’est une BD de divertissement sur laquelle vous pouvez jeter un œil si vous avez déjà lu tout ce que votre bibliothèque de quartier propose de mieux dans le même genre.
Comme un autre avant moi, je trouve que le mot "Broaf !" décrit bien cette BD. Mouairf, quoi...
Que ce soit dans cette série ou dans sa série la plus connue, les Petits Hommes, Seron a tendance à partir dans le délire intégral. Sauf que là, il assume totalement et cela donne une série Bd accès sur l'humour et l'érotisme gentil.
Le dessin de Seron est tout en rondeur, ce qui ne colle pas trop avec le côté érotique, mais il faut admettre qu'il n'est pas mauvais et que ses petites femmes ne sont mal réussies.
Par contre, pour ce qui est du scénario, c'est vraiment moyen. L'intrigue n'a rien de prenante, elle part un peu à droite à gauche, l'érotisme n'a que peu de chose d'émoustillant, et l'humour est très bas de plafond. J en'accroche pas, tout comme je n'accroche pas du tout aux tomes les plus récents des Petits Hommes.
Ca se laisse lire mais bon...
Broaf, quoi...
(je n’ai lu que les deux premiers tomes)
Une BD très curieuse. Le dessin est un peu fouillis mais sympathique, et l’histoire regorge d’idées intéressantes. Le problème, c’est qu’il y en a trop et qu’elles ne sont pas exploitées comme elles le pourraient. Résultat, les personnages se baladent dans un univers très travaillé mais on ne parvient pas à saisir leurs motivations ou un fil conducteur. On fini par suivre l’héroïne sur le bateau, sans jamais maîtriser les enjeux pour chacun des groupes, et se contenter de suivre l’action est un peu frustrant. C’est dommage parce que le tout n’est pas trop mal réalisé, mais en devient illisible et perd beaucoup de son intérêt.
Le bateau en particulier est extraordinaire. C’est un thème que l’on retrouve parfois, d’une cité toujours en construction, où l’on ne peut que se perdre, et où chaque quartier est habité par une population spécifique, dont les intérêts s’entrecroisent. C’est le genre de décor qui plaît a priori, et qui là est bien dessiné et mis en place, mais l’action ne fait que le traverser de long en large sans jamais s’en servir réellement :(
C'est franchement très bof ce truc!
J'ai acheté cette Bd parce que j'avais trouvé les dessins jolis et vu une scène d'action qui paraissait pas mal mais j'avais pas vu qu'il y avait une scène de cul toutes les 3 pages...
Bon faire une pseudo histoire d'amour avec des vampires qui doivent se boire le sang et se bouffer la ch... c'est quand même très moyen.
Les dessins sont quand même jolis... tout n'est pas à jeter!
C'est vrai que l'idée de départ est banal, mais ça n'avait pas si mal commencée (disons la 1ère moitié du 1er tome) et ça aurait pu se révéler intéressant si la suite ne partant pas complêtement en live.
Quelques idées sont bonnes, mais c'est trop mal et trop vite exploité pour que le résultat soit potable.
Le dessin a mal vieilli, ce qui ne rattrape rien...
En même temps, il faut quand même admettre que ça se laisse lire, sûrement parce que les 4 tomes sont très vite lus.
Un album que j'ai lu grâce au dessin qui me paraissait intéressant, sachant qu'en plus j'apprécie assez le steam-punk en général.
Effectivement, le dessin est plutôt bon et il y a un gros travail de mise en scène, c'est tout à fait admirable.
La dynamique du dessin est pourquoi considérablement alourdie par une histoire parfois poussive, qui n'arrive pas à se sortir de longs monologues en voix off. L'auteur veut créer une ambiance, un sentiment de mal-être, mais n'a réussi qu'à me faire sauter des bulles.
Et finalement, ça finit en queue de poisson alors que tout était déjà bien banal... donc franchement, il n'y a que le dessin qui sauve cette BD, le reste n'est vraiment pas à la hauteur.
Peut-on rester un artiste invetif, créatif, bref assez génial jusqu'à la fin de sa vie. Lewis Trondheim pense que non, c'est pourquoi il a interrompu sa carrière... peur de se répéter, de rester coincé dans un schéma trop familier. Voilà le thème de la problématique abordée dans "désoeuvré"... Lewis se pose beaucoup de questions, mais franchement, ce bouqin n'apporte, à mes yeux, pas grand chose pour y répondre. Dessiné sur le mode des "carnets de bord", mais avec beaucoup moins d'humour (c'est vrai que le sujet est sérieux), ce petit ouvrage m'a copieusement ennuyé et ne m'a pas vraiment appris grand chose.
Lewis, arrête de te poser des questions ! Essaie juste de faire de la bonne bédé, et tant pis si tu te répètes ou si tu tournes en rond, tant que tu illumines nos tristes vies d'un petit rayon de soleil (sous la forme d'un grand sourire aux lèvres!), pour moi, y'a rien d'autre qui compte !
J’ai eu du mal à noter cet ... album, car mon sentiment a changé en cours de lecture, passant de l’enthousiasme à l’impatience (“oui, bon, allez, recentre un peu !”) puis de cette dernière à une certaine frustration. Je l’ai acheté après être tombée, en le feuilletant, sur une planche où Lapinot invectivait son créateur, j’ai trouvé ça assez jubilatoire et en ai conclu, un peu hâtivement, que tout le bouquin serait plus ou moins construit ainsi : une sorte de dialogue entre Trondheim et ses personnages, ces derniers tentant de le faire revenir sur sa décision d’arrêter la BD. En fait, ces passages-là ne sont que de trop rares (à mon goût) intermèdes, les principaux interlocuteurs de Trondheim étant davantage d’autres auteurs de bande dessinée. Certains parmi vous apprécieront sans doute, moi j’avoue que ce n’est pas ce que je cherchais dans cet essai.
Sur le fond, on a les angoisses et la crise de la quarantaine d’un privilégié qui a le bonheur inquiet. C’est parfois touchant, d’autre fois exaspérant, ça semble sincère, certes, mais c’est aussi nombriliste, assez futile, et peu construit. Aussi, malgré toute l’admiration que j’ai pour lui, j’ai souvent eu, au cours de ma lecture, l’envie de lui botter le c** !
Bon, pour conclure sur une note positive, il faut avouer que ça se lit très bien, que ce n’est pas ennuyeux et que de surcroît, ça prouve une fois de plus que Trondheim SAIT dessiner, cette dernière remarque étant destinée à ceux qui confondent simplicité et facilité.
L'idée est assez excellente, je pense que personne ne dira le contraire. Raconter ainsi une histoire à travers le temps, sans unité de lieu ou de personnages mais avec un seul fil directeur, et qui plus est antéchronologiquement, voilà qui présentait un fort potentiel ! Pourtant j'ai été plus que rebuté par les dessins, qui - même en étant (forcément) variés d'un tome à l'autre - ne sont globalement pas du tout d'un genre que j'apprécie. En plus les tomes les plus contemporains de notre époque (les premiers, donc) m'ont paru moins mystérieux, plus "communs", moins prenants. Je sais que le premier tome m'a paru assez malsain, pas mauvais mais clairement pas passionnant, que le tome 3 m'a un peu marqué, même s'il fait trop roman à suspense relativement banal, et que j'ai plutôt bien aimé "Nahik". En dehors de ça, la série ne m'a pas laissé de souvenir impérissable. Dommage.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
La Jeune Fille aux Camélias
O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération. Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]). Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public. Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
Lady S.
Prenez Largo Winch, remplacez sa paire de roupettes par une paire de nénés et coupez ce qui dépasse et hop, magie, vous obtenez, à peu de choses près, Lady S. Soit donc une jolie jeune slave baroudeuse qui, après une adolescence houleuse, va se retrouver embarquée dans une série d’aventures, complots, fusillades et, on l’espère pour les prochains tomes histoire de mettre un peu de piment, coucheries débridées, et sera régulièrement rattrapée par son passé turbulent. L’ennui c’est que le scénar n’est pas du niveau des 1ers Largo Winch, que personnellement j’aimais bien, mais plutôt de celui des plus récents, c’est-à-dire pas terrible… Rebondissements mous et vieilles ficelles donnent au 1er tome un côté "BD de papa" pas franchement flatteur. Rien que les premières planches donnent le ton : l’espion qui s’introduit dans une réception en se faisant passer pour le remplaçant d’un serveur malade (lui-même neutralisé avec un gros "spray anesthésiant" qui rappelle plutôt les méthodes des méchants de Tintin que celles du super-agent secret Sam Fisher de Splinter Cell…), ça a déjà tellement été fait que ça devrait être interdit maintenant ! Les multiples flash backs sont un poil pénibles à la longue ; c’est parfois bavard, les personnages ayant notamment la désagréable habitude de nous raconter, à la moindre occasion, tout le CV de l’héroïne. Du genre "Bonjour, je m’appelle Suzan. Je parle 45 langues grâce à mes 4 années d’études à Oxford et les nombreux voyages que j’ai été amenée à faire de par le vaste monde pour suivre mes parents diplomates, qui sont morts il y a 3 ans. Ma mère avait un cancer du clitoris, la pôvre, et mon père s’en est suicidé de chagrin 3 mois après, c’était un mercredi, notre gouvernante avait fait du flan au pâté pour le dessert", à quoi l’interlocuteur répond généralement "On ne me la fait pas à moi, tovaritch, je sais bien que vous vous appelez en réalité Shania. Petite, vous avez été élevée par des pangolins, vous aimiez le clafoutis aux cerises, votre vodka préférée était la Zubrowka et vous avez été opérée des amygdales à 8 ans et demi. Après avoir servi dans les Spetsnaz pendant 5 ans, vous avez tout plaqué pour élever les 19 enfants illégitimes que vous aviez eu avec Gorbatchev. Puis vous avez été exécutée par des agents de la CIA mais en fait vous n’étiez pas vraiment morte, car en fait c’était juste votre sosie. Vous avez échappé à nos meilleurs hommes mais maintenant on dirait que le S.P.E.C.T.R.E vous tient à nouveau, Commandeur Bond, ha ha ha !" Vous voyez un peu le topo ? Et c’est comme ça toutes les 4 pages. Le plus étonnant dans tout ça c’est finalement que, comme le fait remarquer Ro avec cette justesse qui le caractérise parfois (c’est-à-dire, quand il ne met pas une note minable à Preacher, le sot), " objectivement, il faut avouer que ça marche ". Malgré ses nombreux défauts, le 1er tome se lit gentiment, on va jusqu’au bout sans jamais se passionner pour cette histoire, mais sans jamais s’ennuyer pour autant. Il faut reconnaître qu’il y a un certain savoir-faire derrière tout ça, et que même si c’est pas original pour deux sous, voire un p’tit peu con, c’est quand même pas de la grosse daube. Cela étant dit, je lirai sans doute le tome 2 ne serait-ce que pour avoir la conclusion de cette première aventure, mais si ça ne devient pas plus palpitant que ça (s’il n’y a pas plus de femmes à poil, quoi), je m’arrêterai là, je ne m’enfilerai pas 12 épisodes supplémentaires… En résumé, disons que c’est une BD de divertissement sur laquelle vous pouvez jeter un œil si vous avez déjà lu tout ce que votre bibliothèque de quartier propose de mieux dans le même genre.
Les Petites Femmes
Comme un autre avant moi, je trouve que le mot "Broaf !" décrit bien cette BD. Mouairf, quoi... Que ce soit dans cette série ou dans sa série la plus connue, les Petits Hommes, Seron a tendance à partir dans le délire intégral. Sauf que là, il assume totalement et cela donne une série Bd accès sur l'humour et l'érotisme gentil. Le dessin de Seron est tout en rondeur, ce qui ne colle pas trop avec le côté érotique, mais il faut admettre qu'il n'est pas mauvais et que ses petites femmes ne sont mal réussies. Par contre, pour ce qui est du scénario, c'est vraiment moyen. L'intrigue n'a rien de prenante, elle part un peu à droite à gauche, l'érotisme n'a que peu de chose d'émoustillant, et l'humour est très bas de plafond. J en'accroche pas, tout comme je n'accroche pas du tout aux tomes les plus récents des Petits Hommes. Ca se laisse lire mais bon... Broaf, quoi...
Hispañola
(je n’ai lu que les deux premiers tomes) Une BD très curieuse. Le dessin est un peu fouillis mais sympathique, et l’histoire regorge d’idées intéressantes. Le problème, c’est qu’il y en a trop et qu’elles ne sont pas exploitées comme elles le pourraient. Résultat, les personnages se baladent dans un univers très travaillé mais on ne parvient pas à saisir leurs motivations ou un fil conducteur. On fini par suivre l’héroïne sur le bateau, sans jamais maîtriser les enjeux pour chacun des groupes, et se contenter de suivre l’action est un peu frustrant. C’est dommage parce que le tout n’est pas trop mal réalisé, mais en devient illisible et perd beaucoup de son intérêt. Le bateau en particulier est extraordinaire. C’est un thème que l’on retrouve parfois, d’une cité toujours en construction, où l’on ne peut que se perdre, et où chaque quartier est habité par une population spécifique, dont les intérêts s’entrecroisent. C’est le genre de décor qui plaît a priori, et qui là est bien dessiné et mis en place, mais l’action ne fait que le traverser de long en large sans jamais s’en servir réellement :(
Dark Crimson - Vampire master
C'est franchement très bof ce truc! J'ai acheté cette Bd parce que j'avais trouvé les dessins jolis et vu une scène d'action qui paraissait pas mal mais j'avais pas vu qu'il y avait une scène de cul toutes les 3 pages... Bon faire une pseudo histoire d'amour avec des vampires qui doivent se boire le sang et se bouffer la ch... c'est quand même très moyen. Les dessins sont quand même jolis... tout n'est pas à jeter!
La Survivante
C'est vrai que l'idée de départ est banal, mais ça n'avait pas si mal commencée (disons la 1ère moitié du 1er tome) et ça aurait pu se révéler intéressant si la suite ne partant pas complêtement en live. Quelques idées sont bonnes, mais c'est trop mal et trop vite exploité pour que le résultat soit potable. Le dessin a mal vieilli, ce qui ne rattrape rien... En même temps, il faut quand même admettre que ça se laisse lire, sûrement parce que les 4 tomes sont très vite lus.
Démon Intérieur
Un album que j'ai lu grâce au dessin qui me paraissait intéressant, sachant qu'en plus j'apprécie assez le steam-punk en général. Effectivement, le dessin est plutôt bon et il y a un gros travail de mise en scène, c'est tout à fait admirable. La dynamique du dessin est pourquoi considérablement alourdie par une histoire parfois poussive, qui n'arrive pas à se sortir de longs monologues en voix off. L'auteur veut créer une ambiance, un sentiment de mal-être, mais n'a réussi qu'à me faire sauter des bulles. Et finalement, ça finit en queue de poisson alors que tout était déjà bien banal... donc franchement, il n'y a que le dessin qui sauve cette BD, le reste n'est vraiment pas à la hauteur.
Désoeuvré
Peut-on rester un artiste invetif, créatif, bref assez génial jusqu'à la fin de sa vie. Lewis Trondheim pense que non, c'est pourquoi il a interrompu sa carrière... peur de se répéter, de rester coincé dans un schéma trop familier. Voilà le thème de la problématique abordée dans "désoeuvré"... Lewis se pose beaucoup de questions, mais franchement, ce bouqin n'apporte, à mes yeux, pas grand chose pour y répondre. Dessiné sur le mode des "carnets de bord", mais avec beaucoup moins d'humour (c'est vrai que le sujet est sérieux), ce petit ouvrage m'a copieusement ennuyé et ne m'a pas vraiment appris grand chose. Lewis, arrête de te poser des questions ! Essaie juste de faire de la bonne bédé, et tant pis si tu te répètes ou si tu tournes en rond, tant que tu illumines nos tristes vies d'un petit rayon de soleil (sous la forme d'un grand sourire aux lèvres!), pour moi, y'a rien d'autre qui compte !
Désoeuvré
J’ai eu du mal à noter cet ... album, car mon sentiment a changé en cours de lecture, passant de l’enthousiasme à l’impatience (“oui, bon, allez, recentre un peu !”) puis de cette dernière à une certaine frustration. Je l’ai acheté après être tombée, en le feuilletant, sur une planche où Lapinot invectivait son créateur, j’ai trouvé ça assez jubilatoire et en ai conclu, un peu hâtivement, que tout le bouquin serait plus ou moins construit ainsi : une sorte de dialogue entre Trondheim et ses personnages, ces derniers tentant de le faire revenir sur sa décision d’arrêter la BD. En fait, ces passages-là ne sont que de trop rares (à mon goût) intermèdes, les principaux interlocuteurs de Trondheim étant davantage d’autres auteurs de bande dessinée. Certains parmi vous apprécieront sans doute, moi j’avoue que ce n’est pas ce que je cherchais dans cet essai. Sur le fond, on a les angoisses et la crise de la quarantaine d’un privilégié qui a le bonheur inquiet. C’est parfois touchant, d’autre fois exaspérant, ça semble sincère, certes, mais c’est aussi nombriliste, assez futile, et peu construit. Aussi, malgré toute l’admiration que j’ai pour lui, j’ai souvent eu, au cours de ma lecture, l’envie de lui botter le c** ! Bon, pour conclure sur une note positive, il faut avouer que ça se lit très bien, que ce n’est pas ennuyeux et que de surcroît, ça prouve une fois de plus que Trondheim SAIT dessiner, cette dernière remarque étant destinée à ceux qui confondent simplicité et facilité.
Le Décalogue
L'idée est assez excellente, je pense que personne ne dira le contraire. Raconter ainsi une histoire à travers le temps, sans unité de lieu ou de personnages mais avec un seul fil directeur, et qui plus est antéchronologiquement, voilà qui présentait un fort potentiel ! Pourtant j'ai été plus que rebuté par les dessins, qui - même en étant (forcément) variés d'un tome à l'autre - ne sont globalement pas du tout d'un genre que j'apprécie. En plus les tomes les plus contemporains de notre époque (les premiers, donc) m'ont paru moins mystérieux, plus "communs", moins prenants. Je sais que le premier tome m'a paru assez malsain, pas mauvais mais clairement pas passionnant, que le tome 3 m'a un peu marqué, même s'il fait trop roman à suspense relativement banal, et que j'ai plutôt bien aimé "Nahik". En dehors de ça, la série ne m'a pas laissé de souvenir impérissable. Dommage.