Les histoires de guerre sont la marotte de Garth Ennis. On ne compte même plus le nombre d'aventures viriles de fiers tueurs en uniformes scénarisées par l'auteur de Preacher. Après 39-45 et le Vietnam, c'est aux conflits post-11 septembre 2001 qu'il s'intéresse pour nous redire à la fois son dégoût de la guerre et sa fascination pour les guerriers, ces nobles gaillards bien droits dans leurs bottes, dont le sens du devoir indéfectible est fourbement mis à profit par de méchants capitalistes.
On a donc droit une fois de plus à un de ces personnages comme il les affectionne, le vieux briscard qui a tout vu, à la science du combat quasi-infaillible, à la détermination implacable. Pour ainsi dire, une copie carbone de beaucoup de ses précédentes créations. Même les différents dessinateurs qui bossent avec lui semblent tous dessiner le même personnage à chaque fois ! Alors, auto-parodie, auto-hommage ou incapacité à se renouveler, je vous laisse choisir, mais pour l’originalité, on repassera.
Quant à l’intrigue elle-même... Je n’ai lu que les 4 premiers épisodes pour l’instant (soit un peu plus que le 1er tome sorti en France) et je vous avoue que pour l’instant, je vois pas trop où c’est en train d’aller. Ca démarre dans les plaines d’Afghanistan, ça se poursuit dans les plaines du Texas, les pérégrinations du vieux Russe servant à parler des crimes commis par les riches et les puissants sur les plus démunis au nom d’intérêts économiques. Et si l’on peut saluer Ennis pour être l’un des rares à parler de ça dans le monde des comics grand public, jusqu’à présent 303 traite le sujet sans grande finesse, avec cette espèce de mentalité cowboy chère à l’auteur : quand les grands de ce monde font le mal, ce qu’il faut c’est qu’un putain de dur à cuire avec des putains de grosses couilles et un putain de gros flingue aille leur faire péter la cervelle. En gros, une réaction adolescente face à un problème adulte…
Bref, à ce stade de ma lecture, je doute qu’on ait affaire à une série qui fera date dans l’histoire des comics et la carrière d’Ennis. C’est pas nul, mais c’est sans grand intérêt.
Une série qui sent bon la BD de superhéros du début des années 80, avec ses couleurs pas terribles et ses héros qui monologuent à tout-va et commentent pour eux-mêmes leurs propres actions en temps réel. Avec, tout de même, la petite touche noire propre à Frank Miller, amateur de personnages tourmentés, en proie à une lutte interne entre leur bon côté et leur part d’ombre. C’est néanmoins de la BD d’action riche en bastons et en ninjas, pas du thriller psychologique. C’est divertissant mais sans plus ; le personnage d’Elektra, quasi-muet, n’est pas franchement la création la plus intéressante de Miller (faire un personnage ni-bon-ni-mauvais ne signifie pas forcément créer un personnage consistant et complexe), et cet assemblage d’épisodes manque d’une intrigue plus construite que "Elektra devient une ninja, Elektra devient une méchante ninja, Elektra devient une méchante ninja mercenaire, Elektra devient une ninja morte".
Bref, une série pour collectionneurs des albums de cet auteur, pas une œuvre indispensable aux fans de comics.
Après la lecture des 2 premiers tomes:
Si j'avais moins de 12 ans: la note aurait pu être de 4/5.
Malheureusement ce n'est plus le cas... et ce que j'ai ressenti à la lecture des deux tomes c'est un profond sentiment d'ennui.
Alors oui c'est tout mignon, mais il ne se passe rien ou presque rien.
Il n'y a aucun fil conducteur, on se laisse simplement guider dans notre bonne campagne avec Taupe et Rat entre autres... mais c'est d'un moumou!!! (et pourtant j'aime la campagne).
Je pense que je n'ai pas été sensible à ces petites balades champêtres même si je reconnais volontiers que c'est très joli.
« Pas de chance » est une histoire de chasse au trésor et de course-poursuite relativement classique. Le dessin me plaît bien, mais l’histoire est malheureusement peu crédible – trop de coïncidences extraordinaires et trop de courts-circuits scénaristiques. La fin (la dernière page) est bien trouvée, mais n’arrive pas à sauver la pauvreté du reste. Ceci dit, si on est abruti par une dure journée de travail et qu’on souhaite se changer les idées sans trop réfléchir, ça peut se laisser lire agréablement.
Bon, Doña Hermine va être déçue, car, outre le fait que j'aie moi aussi lu ce livre, je partage totalement son point de vue. L'album m'avait tapé dans l'oeil à cause de sa jolie couverture. Je pensais alors qu'il s'agissait d'un roman graphique, peut-être pas très intéressant, mais plutôt bien dessiné. Lorsque j'ai pu lire l'album, je n'ai pas hésité...
Première "déception" : il s'agissait d'un témoignage sur la vie quotidienne en Serbie pendant les bombardements OTANiens de 1999. Bon, c'est pas grave, j'aime tout lire. Et puis, comme l'a souligné Doña Hermine, on n'a pas souvent l'occasion de lire "l'autre côté".
Et à la lecture... Eh bien c'est vraiment décousu. On a une suite de saynètes, ou plutôt des scènes de la vie quotidienne, alignées de façon totalement artificielle. On passe du coq à l'âne, et l'on est vite lassé. Alors c'est bien dommage, parce que les témoignages graphiques serbes ne sont pas très visibles chez nous. Mais publier un truc aussi mal fait, ça relève de la précipitation.
Dommage, parce que le niveau graphique de Goran Josic est plus qu'honorable, rappelant par moments Bilal, à d'autres des auteurs de comics divers.
Bref, c'est dommage...
Je suis un fan de travail de Callède et c'est ce qui m'a orienté vers cette série, qui ne me tentait pas de prime abord. J'ai été déçu par le scénario, sans originalité, par l'ambiance, beaucoup trop gore à mon goût et surtout, j'ai flairé le serial killer à peu près de suite. Il faut dire que toutes les "faux suspects" n'ont pas très bien joué leur rôle de leurre tant ils étaient stéréotypés.
Coté dessin, c'est plutôt propre, même si ce n'est pas forcement un terme très heureux pour cette série, mais je n'ai pas tellement aimé les couleurs.
Une petite déception donc, comparée à d'autres séries de Callède telles que Dans la nuit ou Enchaînés.
Lamorthe a un style de dessin anguleux et assez original, du moins reconnaissable au premier coup d'oeil. Sa colorisation est également reconnaissable car assez pétante. Au final, c'est assez original, assez efficace, mais pas véritablement joli.
Quant à l'humour... il est spécial. Assez lourd, parfois cynique, quelque fois délirant, il laisse plus souvent indifférent qu'il ne fait sourire.
Série délirante et explosive, y a pas à dire. Couleurs pêtantes, dessins ultra-dynamiques à mi-chemin entre manga et cartoon, scénarios minimes à base de course-poursuite ou autre façon cartoon, et surtout bombes sexuelles en guise d'héroïnes. Cette série n'a à mes yeux pour but que de permettre à Trantkat de dessiner ses belles pépés et de mettre en image des scènes d'actions visuellement dignes des meilleurs mangas du genre. Pour ses personnages et ses scènes d'action, il est vraiment doué. Par contre, les décors sont un peu vides de contenu, mais cela passe très bien malgré tout.
L'ennui, c'est qu'à part regarder le dessin et fantasmer sur des poupées façon manga érotique, il n'y a franchement pas grand chose à lire dans cette série. Le scénario est inexistant, le récit sans interêt, le délire n'est pas drôle ou à peine.
Bref, la lecture s'oublie aussi vite qu'elle se fait et si elle se fait, c'est sans grande motivation pour ma part.
Le dessin m’a fait directement penser à Loisel… En nettement moins réussi malheureusement. Il y a par-ci par-là des erreurs de perspectives et des bouilles un peu trop grimaçantes… mais le gros problème de cet album, c’est qu’il semble avant tout l’œuvre d’un dessinateur qui, s’il a un imaginaire visuel parsemé d’images fortes (un bateau volant, des nuées d’oiseaux…), se révèle beaucoup moins doué d’un point de vue strictement narratif : c’est d’un plat ! Ce premier album est trop linéaire et trop creux. L'enjeu narratif est très mince, les personnages agissent tous au petit bonheur la chance...
Pour tout dire, je suis assez déçu par ce livre. Il relate les derniers moments de "flocon de neige" au zoo de Barcelone tels qu’ils sont perçus par l’auteur. Je ne doute de la sincérité de l’oeuvre qui est un hommage à un être unique sur le point de s’éteindre. Mais la narration de Toffolo est ennuyante, voire agaçante par moment, notamment quand il appuie ses phrases pour donner sans doute plus d’intensité dans ses propos, en vain pour moi. Les chapitres sont agencés bizarrement avec des transitions trop abruptes, ce qui rend la lecture laborieuse. Le trait de Toffolo ressemble par moment à du Craig Thomson, en moins abouti. Seuls les passages au lavis sont de toute beauté. De même, les gorilles sont bien croqués.
Une oeuvre très personnelle, trop sans doute, ce qui la rend hermétique.
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Les histoires de guerre sont la marotte de Garth Ennis. On ne compte même plus le nombre d'aventures viriles de fiers tueurs en uniformes scénarisées par l'auteur de Preacher. Après 39-45 et le Vietnam, c'est aux conflits post-11 septembre 2001 qu'il s'intéresse pour nous redire à la fois son dégoût de la guerre et sa fascination pour les guerriers, ces nobles gaillards bien droits dans leurs bottes, dont le sens du devoir indéfectible est fourbement mis à profit par de méchants capitalistes. On a donc droit une fois de plus à un de ces personnages comme il les affectionne, le vieux briscard qui a tout vu, à la science du combat quasi-infaillible, à la détermination implacable. Pour ainsi dire, une copie carbone de beaucoup de ses précédentes créations. Même les différents dessinateurs qui bossent avec lui semblent tous dessiner le même personnage à chaque fois ! Alors, auto-parodie, auto-hommage ou incapacité à se renouveler, je vous laisse choisir, mais pour l’originalité, on repassera. Quant à l’intrigue elle-même... Je n’ai lu que les 4 premiers épisodes pour l’instant (soit un peu plus que le 1er tome sorti en France) et je vous avoue que pour l’instant, je vois pas trop où c’est en train d’aller. Ca démarre dans les plaines d’Afghanistan, ça se poursuit dans les plaines du Texas, les pérégrinations du vieux Russe servant à parler des crimes commis par les riches et les puissants sur les plus démunis au nom d’intérêts économiques. Et si l’on peut saluer Ennis pour être l’un des rares à parler de ça dans le monde des comics grand public, jusqu’à présent 303 traite le sujet sans grande finesse, avec cette espèce de mentalité cowboy chère à l’auteur : quand les grands de ce monde font le mal, ce qu’il faut c’est qu’un putain de dur à cuire avec des putains de grosses couilles et un putain de gros flingue aille leur faire péter la cervelle. En gros, une réaction adolescente face à un problème adulte… Bref, à ce stade de ma lecture, je doute qu’on ait affaire à une série qui fera date dans l’histoire des comics et la carrière d’Ennis. C’est pas nul, mais c’est sans grand intérêt.
Elektra Saga
Une série qui sent bon la BD de superhéros du début des années 80, avec ses couleurs pas terribles et ses héros qui monologuent à tout-va et commentent pour eux-mêmes leurs propres actions en temps réel. Avec, tout de même, la petite touche noire propre à Frank Miller, amateur de personnages tourmentés, en proie à une lutte interne entre leur bon côté et leur part d’ombre. C’est néanmoins de la BD d’action riche en bastons et en ninjas, pas du thriller psychologique. C’est divertissant mais sans plus ; le personnage d’Elektra, quasi-muet, n’est pas franchement la création la plus intéressante de Miller (faire un personnage ni-bon-ni-mauvais ne signifie pas forcément créer un personnage consistant et complexe), et cet assemblage d’épisodes manque d’une intrigue plus construite que "Elektra devient une ninja, Elektra devient une méchante ninja, Elektra devient une méchante ninja mercenaire, Elektra devient une ninja morte". Bref, une série pour collectionneurs des albums de cet auteur, pas une œuvre indispensable aux fans de comics.
Le Vent dans les Saules
Après la lecture des 2 premiers tomes: Si j'avais moins de 12 ans: la note aurait pu être de 4/5. Malheureusement ce n'est plus le cas... et ce que j'ai ressenti à la lecture des deux tomes c'est un profond sentiment d'ennui. Alors oui c'est tout mignon, mais il ne se passe rien ou presque rien. Il n'y a aucun fil conducteur, on se laisse simplement guider dans notre bonne campagne avec Taupe et Rat entre autres... mais c'est d'un moumou!!! (et pourtant j'aime la campagne). Je pense que je n'ai pas été sensible à ces petites balades champêtres même si je reconnais volontiers que c'est très joli.
Pas de Chance
« Pas de chance » est une histoire de chasse au trésor et de course-poursuite relativement classique. Le dessin me plaît bien, mais l’histoire est malheureusement peu crédible – trop de coïncidences extraordinaires et trop de courts-circuits scénaristiques. La fin (la dernière page) est bien trouvée, mais n’arrive pas à sauver la pauvreté du reste. Ceci dit, si on est abruti par une dure journée de travail et qu’on souhaite se changer les idées sans trop réfléchir, ça peut se laisser lire agréablement.
Des Rivières sur les ponts
Bon, Doña Hermine va être déçue, car, outre le fait que j'aie moi aussi lu ce livre, je partage totalement son point de vue. L'album m'avait tapé dans l'oeil à cause de sa jolie couverture. Je pensais alors qu'il s'agissait d'un roman graphique, peut-être pas très intéressant, mais plutôt bien dessiné. Lorsque j'ai pu lire l'album, je n'ai pas hésité... Première "déception" : il s'agissait d'un témoignage sur la vie quotidienne en Serbie pendant les bombardements OTANiens de 1999. Bon, c'est pas grave, j'aime tout lire. Et puis, comme l'a souligné Doña Hermine, on n'a pas souvent l'occasion de lire "l'autre côté". Et à la lecture... Eh bien c'est vraiment décousu. On a une suite de saynètes, ou plutôt des scènes de la vie quotidienne, alignées de façon totalement artificielle. On passe du coq à l'âne, et l'on est vite lassé. Alors c'est bien dommage, parce que les témoignages graphiques serbes ne sont pas très visibles chez nous. Mais publier un truc aussi mal fait, ça relève de la précipitation. Dommage, parce que le niveau graphique de Goran Josic est plus qu'honorable, rappelant par moments Bilal, à d'autres des auteurs de comics divers. Bref, c'est dommage...
Comptine d'Halloween
Je suis un fan de travail de Callède et c'est ce qui m'a orienté vers cette série, qui ne me tentait pas de prime abord. J'ai été déçu par le scénario, sans originalité, par l'ambiance, beaucoup trop gore à mon goût et surtout, j'ai flairé le serial killer à peu près de suite. Il faut dire que toutes les "faux suspects" n'ont pas très bien joué leur rôle de leurre tant ils étaient stéréotypés. Coté dessin, c'est plutôt propre, même si ce n'est pas forcement un terme très heureux pour cette série, mais je n'ai pas tellement aimé les couleurs. Une petite déception donc, comparée à d'autres séries de Callède telles que Dans la nuit ou Enchaînés.
Chaponoir
Lamorthe a un style de dessin anguleux et assez original, du moins reconnaissable au premier coup d'oeil. Sa colorisation est également reconnaissable car assez pétante. Au final, c'est assez original, assez efficace, mais pas véritablement joli. Quant à l'humour... il est spécial. Assez lourd, parfois cynique, quelque fois délirant, il laisse plus souvent indifférent qu'il ne fait sourire.
Tutti Frutti
Série délirante et explosive, y a pas à dire. Couleurs pêtantes, dessins ultra-dynamiques à mi-chemin entre manga et cartoon, scénarios minimes à base de course-poursuite ou autre façon cartoon, et surtout bombes sexuelles en guise d'héroïnes. Cette série n'a à mes yeux pour but que de permettre à Trantkat de dessiner ses belles pépés et de mettre en image des scènes d'actions visuellement dignes des meilleurs mangas du genre. Pour ses personnages et ses scènes d'action, il est vraiment doué. Par contre, les décors sont un peu vides de contenu, mais cela passe très bien malgré tout. L'ennui, c'est qu'à part regarder le dessin et fantasmer sur des poupées façon manga érotique, il n'y a franchement pas grand chose à lire dans cette série. Le scénario est inexistant, le récit sans interêt, le délire n'est pas drôle ou à peine. Bref, la lecture s'oublie aussi vite qu'elle se fait et si elle se fait, c'est sans grande motivation pour ma part.
Albatros
Le dessin m’a fait directement penser à Loisel… En nettement moins réussi malheureusement. Il y a par-ci par-là des erreurs de perspectives et des bouilles un peu trop grimaçantes… mais le gros problème de cet album, c’est qu’il semble avant tout l’œuvre d’un dessinateur qui, s’il a un imaginaire visuel parsemé d’images fortes (un bateau volant, des nuées d’oiseaux…), se révèle beaucoup moins doué d’un point de vue strictement narratif : c’est d’un plat ! Ce premier album est trop linéaire et trop creux. L'enjeu narratif est très mince, les personnages agissent tous au petit bonheur la chance...
Le Roi blanc
Pour tout dire, je suis assez déçu par ce livre. Il relate les derniers moments de "flocon de neige" au zoo de Barcelone tels qu’ils sont perçus par l’auteur. Je ne doute de la sincérité de l’oeuvre qui est un hommage à un être unique sur le point de s’éteindre. Mais la narration de Toffolo est ennuyante, voire agaçante par moment, notamment quand il appuie ses phrases pour donner sans doute plus d’intensité dans ses propos, en vain pour moi. Les chapitres sont agencés bizarrement avec des transitions trop abruptes, ce qui rend la lecture laborieuse. Le trait de Toffolo ressemble par moment à du Craig Thomson, en moins abouti. Seuls les passages au lavis sont de toute beauté. De même, les gorilles sont bien croqués. Une oeuvre très personnelle, trop sans doute, ce qui la rend hermétique.