Les derniers avis (20283 avis)

Couverture de la série Le Serpent majuscule
Le Serpent majuscule

Je serai beaucoup moins dithyrambique que mes prédécesseurs concernant cette BD. J'avoue avoir été un peu désarçonné par l'histoire qui est adaptée d'un des premiers romans de Pierre Lemaitre. Fait notable, l'auteur a participé à son adaptation en bande dessinée. Malgré tout et bien que n'ayant pas lu le roman initial, je n'ai pas retrouvé le côté humour noir annoncée sur la couverture dudit livre. L'idée de départ était pourtant intéressante : une tueuse à gage septuagénaire dont la sénilité va lui faire commettre quelques boulettes dans ses derniers contrats et menacer ses commanditaires. La vieillesse est ici abordée sous différentes formes que ce soit le père du flic qui enquête sur les meurtres qui commence à avoir Alzheimer, la tueuse à gage ou encore le collègue policier dont le flair est quelque peu en berne... Côté scénario c'est effectivement très noir et ça flingue à tout va. Mais c'est peut être là où le bât blesse car au final, le lecteur assiste à quelques tranches de vie très brèves de personnages qui vont se faire exécuter les uns après les autres sans que les situations ne le fassent réellement sourire (la palme étant décernée à la mère de famille laissant seul son enfant dans l'appartement...). Au final, on tourne donc les pages sans réelle émotion et sans s'attacher aux personnages, et c'est fort heureux car leur durée de vie est très limitée ! Le dessin est quant à lui plutôt dynamique, les personnages ont de "vraies gueules" et le découpage reste habile. La mise en couleur sous forme d'aquarelle manque toutefois d'un peu de vivacité à mon goût mais colle, il est vrai, plutôt bien avec l'ambiance générale. Au final, un one-shot qui se lit vite et qui s'oubliera malheureusement tout aussi rapidement. Note réelle : 2,5 mais j'abaisse à 2 compte-tenu de ma déception. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 11/20

22/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Ashman
Ashman

Mouais. Ce tout petit album est semble-t-il dérivé d’une série culte, Gunnm. Je la lirai peut-être, car elle semble mieux notée. Mais ce « Ashman » m’a clairement laissé de côté. Je n’ai pas trouvé grand-chose à me mettre sous la dent. Le dessin est assez basique – et peu engageant pour les scènes d’action. Quant à l’histoire, rien là de véritablement captivant – je n’ai aps non plus tout compris, sans que je sache si cela est dû à ma méconnaissance de Gunnm (pourtant l’album semble pouvoir être lu comme un one-shot). Au vu u titre, je m’attendais à lire quelque chose de proche du film « Rollerball » (pas inintéressant), mais en fait non, il n’y a pas ici de dénonciation de la violence et des jeux du cirque par un surplus de violence. Gros bof me concernant.

22/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Bartleby, le scribe
Bartleby, le scribe

Seul le dessin a réellement – et complètement – trouvé grâce à mes yeux. Sans fioriture, mais vraiment très bon, du semi caricatural avec une colorisation très plaisante. Du bon travail de Munuera à n’en pas douter. Par contre l’histoire m’a laissé de côté. Je ne connais pas la nouvelle de Melville. Le point de départ est clairement intrigant, avec ce personnage énigmatique de Bartleby, qui impose sa froideur, son absurde obsession du refus de tout changement, de tout mouvement, à la société, et en particulier au clerc de notaire qui vient de l’embaucher et qui ne sait ensuite plus comment s’en débarrasser. Mais, une fois la situation installée, j’ai trouvé que ça n’avançait plus, le lecteur est autant bloqué et interloqué que ceux qui côtoient Bartleby. Il y a avait sans doute une critique sous-jacente de la société de l’époque, je ne sais pas, mais ça m’a aussi échappé. Du coup, malgré la concision du récit et la vitesse de lecture importante, j’ai eu le temps de m’ennuyer. Note réelle 2,5/5.

21/06/2025 (modifier)
Couverture de la série La Fille de la plage
La Fille de la plage

Mouais. Voilà une lecture qui me laisse perplexe. Et qui m’a aussi laissé sur ma faim. Je ne sais pas trop où l’auteur voulait aller. Les jeunes que nous suivons se cherchent, exhibent leur mal être pour certains. Les relations que plusieurs d’entre eux nouent tournent souvent à la relation sado-masochiste, et parfois à l’expérimentation de pratiques ou de positions peu communes, quasi fétichistes. Pourquoi pas ? Mais, outre que ça n’est pas forcément ma tasse de thé, j’ai trouvé qu’Inio Asano nous donnait à voir de l’amour triste, morbide. Je ne sais pas s’il recherchait le malaise, mais il le produit en tout cas. Hormis ces relations amoureuses, ou plutôt sexuelles sans amour, le récit traine en longueurs, et ne m’a pas vraiment captivé. Le dessin est un peu tristoune, mais ça passe (les corps sont un peu « allongés » parfois, un peu trop filiformes). Le rendu de certains décors donne l’impression de photos retravaillées.

21/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Sanctuaire
Sanctuaire

C'est maintenant pour moi une confirmation, j'ai beaucoup de mal avec les scenarii de Xavier Dorison. J'ai même beaucoup de mal à comprendre cette pluie de 5 étoiles tellement je trouve la narration peu fluide, souvent lourde et alambiquée. L'auteur jongle entre des dialogues à résonnances scientifiques dans les manœuvres du sous-marin, assez proches du jargon et un discours ésotérique à consonnance mystico mésopotamienne siège du Mal absolu. Le passage d'un discours à l'autre étant souvent abrupt et déconcertant. La rencontre de ces deux univers est assez improbable à mes yeux puisque le commandant dépressif entraine son équipage à la perte sous le prétexte de rechercher un dispositif syrien détecteur de sous marin. Voila un élément déclencheur qui ne m'a pas convaincu car c'est peu probable que la Syrie puisse avoir un tel niveau de technologie secrètement. Ensuite l'auteur multiplie les personnages secondaires au point de me perdre dans "qui est qui" avec des officiers râleurs voire qui n'obéissent pas aux ordres. Même si cela permet à l'auteur de multiplier les scènes morbides cela ajoute à la confusion d'une narration qui se disperse au fil des trois épisodes. Le final à base d'une géologie improbable pour une conclusion cataclysmique pourtant assez mielleuse m'a fait pousser un ouf de soulagement à la fermeture du tome 3. De plus je n'ai pas été séduit par ce graphisme très sombre avec des visages trop figés. L'ambiance des fonds abyssaux fonctionne très bien pour le T1 mais ensuite j'ai trouvé cela répétitif et souvent confus. La multiplication des scènes morbides avec des cadavres déchiquetés, torturés ou attaqués par les pires maladies n'a rien ajouté à ma lecture tellement c'est prévisible. Une lecture très moyenne qui ne m'a pas parlé.

21/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Chasseur d'Invader - Comment des mosaïques ont changé ma vision du monde
Chasseur d'Invader - Comment des mosaïques ont changé ma vision du monde

Je ne sais pas si Nicolas Kéramidas a pour but rêvé de convertir son lectorat à cette activité mais pour moi c'est raté. Chacun fait ce qu'il veut de son temps mais j'ai trouvé cela très infantile. La BD part un peu dans tous les sens entre l'historique de son implication, l'historique de ce mouvement, les règles, le classement, et les différentes villes "envahies" ou groupes de "réactivations "participants. Malgré le dessin assez humoristique voire caricatural et un esprit d'autodérision très présent il y a beaucoup de répétitions. De plus je suis resté très en dehors de l'excitation du joueur. Enfin le côté Street Art est sous-exploité, comme un prétexte de moralité. Les mosaïques ne sont pas mises en valeur par ce type de dessin. Pour conclure je finirais par deux remarques perso sur l'innocence de cette activité. Premièrement la pose de ces mosaïques est le plus souvent illégale, d'ailleurs elles sont détruites systématiquement en certains endroits. Ma seconde remarque m'ennuie beaucoup plus. Pour être clair je reprends le texte de la page 139 ( en Slovénie) " Une fois encore, je me dis que sans les flashtours, ça en fait des endroits que je n'aurais jamais connu. Des villes dont j'ignorais jusqu'au nom qui sont devenues des centres d'intérêt sur cette planète." Là je tique sur cette phrase qui représente pour moi comme une invite à un tourisme dévastateur de lieux encore préservés, aux km de voitures (projet de traverser la Croatie 1200km de voiture A/R pour 3SI!), de trains voire d'avions faits uniquement pour flashé parfois deux ou trois SI. Un petit bilan carbone SVP.

21/06/2025 (modifier)
Couverture de la série La Voleuse de chien en anthropocène
La Voleuse de chien en anthropocène

J’avais découvert cet auteur avec Tokyo Blues, qui m’avait un peu laissé sur ma faim. J’ai voulu retenter ma chance avec cet album, fortement intrigué par son titre assez improbable ! Et hélas mes attentes ont été déçues. Les histoires sont hétéroclites, plus ou moins longues, et inégales. Mais globalement décevantes. Certaines sont de simples tranches de vie, sans réelle fin ou chute. Il manque singulièrement un peu d’humour ou je ne sais quoi pour les dynamiser. Car je me suis souvent ennuyé à les lire. Même l’avant dernière histoire (la première partie de « L’attaque du leucochloridium tueur »), qui bifurque parfois vers quelque chose d’un peu horrifique et gore, se dilue dans des longueurs, et manque de punch (alors que je pensais y retrouver ce qui me plait souvent chez Garuo, et parfois chez Ito). A part certains passages de cette dernière histoire donc, ainsi que son titre et le titre du recueil, qui avaient titillé ma curiosité, c’est une lecture qui m’a franchement laissé de côté. Ça ne doit pas être ma came, je ne sais pas. Mais du coup, je ne suis pas sûr de me ruer sur les prochains recueils de Kawakatsu s’il y en a. c’est du Gekiga trop sec pour moi. Quant au dessin, là aussi c’est inégal, et globalement ça ne m’a non plus convaincu.

19/06/2025 (modifier)
Couverture de la série L'Expédition
L'Expédition

Le point de départ est intrigant et plutôt engageant : une expédition de soldats romains se lançant dans une quête impossible d’une sorte d’eldorado africain, sortant du cadre habituel de l’Antiquité romaine pour traverser l’Afrique. De fait, certains passages font penser à certains romans d’aventure de Rider Haggard (comme « Les mines du roi Salomon ») et, pour rester dans la BD, j’ai aussi songé, sur un thème et une période très proches – à la belle série de Merwan et Vivès, Pour l'Empire. Hélas, je dois dire que cette série n’a pas tenu ses promesses – en tout cas a déçu mes attentes. Il y avait pourtant matière à faire quelque chose d’original et solide, sans recours à d’inutiles artifices (je craignais que le fantastique ne gangrène le récit comme souvent dans ce type de production). De l’aventure pure aurait été la bienvenue. Mais rapidement le récit pose des questions sans réponses, et sa crédibilité est entachée. Retrouver à Thèbes une barque (avec un mort et de grandes richesses dedans) ayant dérivé sur des centaines de kilomètres sur le Nil sans avoir chaviré, s’être pris dans un obstacle ou avoir été pillée ? Surtout que l’expédition censée remonter à l’origine de cette richesse s’écarte énormément du Nil (contrairement à ce que montre la carte placée en quatrième de couverture) ? ça m’a quand même perdu. Cette expédition justement : si Marcus Livius – et ponctuellement un ou deux autres membres – sont identifiés, les autres sont difficiles à distinguer (même si c’est un peu plus clair à ce niveau sur la fin). Et surtout leur nombre fluctue quelque peu sans raison ! Ils seraient dix selon le résumé, mais les morts successifs ne permettent pas de savoir combien de soldats avaient suivi Marcus (au moins onze en tout cas) !... Quant à lancer une expédition de conquête à l’autre bout d’un continent avec une dizaine d’hommes… Enfin, j’ai trouvé que l’intérêt baissait au fur et à mesure que l’histoire se développait, et que l’expédition s’enfonçait dans la forêt. Le deuxième tome est vraiment plus faible, avec des longueurs, on ne bouge pas trop des décors boueux de la mine, et les atermoiements des Romains finissent par lasser. Et dans le troisième tome, l’épreuve à laquelle est soumis Marcus s’étire beaucoup trop, occupant presque la moitié de l’album ! Et, plus globalement, le côté aventure épique s’évanouit, au profit d’un récit plus lent, académique et finalement peu captivant (tout ce qui tourne autour de la reine Galliela est trop improbable, de son comportement aux décors – une sorte de cirque romain entouré de décors plutôt maliens, un immense palais, etc.). Enfin, l’abandon probable de la série nous prive de l’explication finale concernant le destin de Marcus et de ses derniers soldats. Une fin proche de celle de « L’homme qui voulut être roi » de Kipling ? Quant au dessin de Frusin, il est plutôt bon au départ, mais je le trouve plus inégal et de moins en moins bon sur les tomes suivants. Un trait très comics moderne, avec une colorisation informatique pas toujours heureuse (souvent trop sombre) et pas forcément à mon goût. Bref, une série qui possédait un potentiel certain, mais qui m’a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

19/06/2025 (modifier)
Couverture de la série L'Enragé
L'Enragé

J'ai coincé assez vite dans la lecture de ce diptyque. En effet quand le personnage d'Anton sort d'un conseil de discipline en riant pour avoir une sanction dérisoire après avoir frappé un prof ça ne passe pas dans une actualité où une surveillante est poignardée à mort et où de nombreux prof subissent ce genre de traitement. Conscient de sa force en boxe, c'est une circonstance aggravante qui ne justifie aucune mansuétude pour le personnage dès le départ. C'est dire si Anton n'a aucun caractère attachant à mes yeux. L'auteur passe ensuite son récit à caricaturer à outrance le milieu de la boxe. Pourtant le parcours d'Anton est crédible puisqu'il a existé par le passé des champions du monde jeune après une ou deux années de combats pro comme Victor Perez. Toutefois Blaru reste assez superficiel dans son approche car l'obtention d'une licence pro nécessite certaines étapes que l'auteur néglige bien facilement. La boxe n'est pas le foot et ont ne peut pas faire combattre un inconnu amateur dans une réunion pro. A mes yeux cela affaiblit la crédibilité du scénario. Ensuite en faisant gagner si facilement tous les matchs par son poulain Blaru contredit ce qui semble être le modèle choisit pour Anton , Mohamed Ali et son art de l'esquive ( "float like a Butterfly").En effet pour le boxeur de Louisville ce qui grandit n'est pas de gagner tout le temps mais de s'élever encore plus après la chute. Ici rien de tel, un parcours linéaire où l'immense difficulté du métier de boxeur ( entrainement, hygiène, mental) est ensevelie sous une image paillette très caricaturale. Enfin le T2 verse dans un discours convenu et un brin démagogique pour terminer dans un final happy end digne d'une série soap guimauve. Il reste le graphisme brut de fonderie avec un tracé à la hache. Cela correspond bien à la violence de certains passages de la révolte d'Anton ou de ses combats dans le côté "Sting like a bee" mais j'ai trouvé que cela n'allait pas du tout avec la grâce des mouvements d'esquives. Pas du tout ma tasse de thé ni pour le graphisme ni pour le scénario. très bof

19/06/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série The Ambassadors
The Ambassadors

Ce comics ne fait que confirmer que les scénarios de Mark Millar ne sont pas faits pour moi. "The Ambassadors" est un comics de super-héros qui se veut différent des productions Marvel et DC Comics. La docteure Chung est une scientifique milliardaire coréenne, elle a trouvé la solution pour donner des superpouvoirs à n'importe qui grâce à ses recherches sur le sujet. Il suffit pour cela de choisir le superpouvoir désiré et de le télécharger. Mais pas plus de trois en même temps. Elle passe une annonce à la télévision pour recruter six personnes sur la planète et ainsi créer une équipe qui protégera le monde : the Ambassadors. On va avoir droit à un étudiant indien, une mère célibataire française, une jeune fille brésilienne issue d'un gang des favelas et d'un retraité homosexuel australien. Chaque super-héros aura pour nom son pays d'origine. Tiens, ça me rappelle "la casa de papel". Un chapitre de présentation par personnage, tout en faisant avancer la menace qui plane sur ce groupe. Et qui de mieux que l'ex-mari de Chung pour être le vilain de service. Enfin un dernier chapitre pour le combat final. Rien de bien transcendant, même si l'idée de départ est intéressante, les personnages manquent de charisme et le déroulé prévisible de l'histoire est tiré par les cheveux. C'est mièvre et superficiel. Pour la partie graphique, on va avoir droit aussi à un petit tour du monde avec les nombreuses nationalités présentes : canadienne, française, écossaise et italienne. J'ai particulièrement apprécié le travail de Frank Quitely et d'Olivier Coipel. Un gros bof pour le reste. Si suite il y a, elle se fera sans moi.

18/06/2025 (modifier)