Les derniers avis (20363 avis)

Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Le Goût de la nectarine
Le Goût de la nectarine

Un roman graphique qui m'a laissé indifférent. Le seul truc que j'ai aimé est le dessin qui est dynamique et bien mis en scène. Le problème vient plus du scénario qui ne m'a pas du tout captivé. Il faut dire que l'album n'a pas de résumé et que ce n'est que lorsque j'ai lu le résumé sur internet que j'ai commencé à comprendre un peu où l'autrice voulait en venir. Ça commence quand même de manière bizarre avec une petite fille et deux femmes adultes qui ont des visages de monstres pourchasser dans la nature un chien errant avec je pense l'intention de le tuer. Puis elles reprennent forme humaine et on comprend qu'une des adultes est la tante de la petite fille et qu'elle est en couple avec une autre femme. Vu que le résumé parle de l'émancipation des femmes, j'imagine que les scènes avec des personnages féminins qui agissent en monstres ça doit représenter le fait que la société patriarcale fait en sorte qu'elles sont uniquement totalement libres transformées en monstres et en attaquant des êtres vivants plus faibles qu'elles ou un truc comme ça. Puis après un certain nombre de pages, le couple de lesbiennes se sépare et cela les rend bien tristes. On parle beaucoup et je me souviens plus trop de quoi alors que j'ai lu l'album ce matin ! Je suis passé à coté du récit, j'ai eu l'impression de voir un de ces films intellos dont je ne comprends rien. J'ai rien contre le contemplatif si je m'attache aux personnages, mais ici aucun ne m'a intéressé. Peut-être que d'autres lecteurs vont plus accrocher que moi, surtout les gros fans de roman graphique. Si vous aimez la fiction avec de l'action, vous allez vous ennuyer ferme ici.

23/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Ray Ringo
Ray Ringo

Corbeyran se lance dans une reprise – l’idée est à la mode chez les grands éditeurs – d’une vieille série de Vance. Et le titre en lui-même fait à la fois le lien et vieillot. Comme la couverture de Surzhenko, avec une colorisation dont le rendu rappelle quelques vieux westerns. Mais dans l’album la colorisation de Surzhenko est plus moderne – presque trop lumineuse parfois. Mais son talent graphique ne souffre pas trop de contestation. Il s’est déjà frotté au western dans un prequel de Durango, et ici son trait réaliste (dans la lignée de celui de Meyer) est franchement bon. Fluide, dynamique, c’est un réel plus pour le lecteur. Quant à l’intrigue de Corbeyran, je l’ai trouvé pour le moment lisible, dynamique – très rythmée en tout cas – mais globalement décevante. On peine à s’attacher aux personnages, tant Corbeyran privilégie l’action à la psychologie. Et les dialogues comme les situations sont parfois ampoulées, téléphonées. Des facilités (Ringo est trop infaillible, à la manière de Tex – qui a sans doute influencé Corbeyran – et c’est incroyable comme tout le monde se croise sur une faible étendue du vaste Far-West dans cette histoire ! A vouloir raconter plein de choses et présenter trop de personnages rapidement, Corbeyran présente une intrigue un peu bâclée, qui a des relents elle aussi un peu vieillots dans son déroulé. Le très beau dessin de Surzhenko aide à passer un moment pas désagréable, mais pour le moment cette histoire ne m’a pas enthousiasmé. Note réelle 2,5/5.

22/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Agents dormants
Agents dormants

Un récit qui se veut poétique, ou en tout cas qui se cherche une narration travaillée, sur le sujet de l'espionnage et des éponymes agents dormants. Tous comme ces agents dormants, vivant une vie factice, se mettant en veille en attendant leurs ordres, pour qui leur identité créée de toute pièce ne doit sembler être qu'un étrange rêve, on présente ici un récit qui cherche à mélanger onirisme et froide réalité. En tout cas, on confronte la mort cruelle qui attend souvent à la fin et le semblant de normalité, factice mais pourtant tout de même réel, qui l'a précédé. La narration est intéressante, le dessin fait son office (même s'il n'est pas vraiment à mon goût), le résultat est bon. J'avoue tout de même être restée de marbre face à cette lecture. L'œuvre n'est pas mauvaise, j'apprécie l'exercice de prose, mais je n'ai pas réussi à pleinement rentrer dedans.

22/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Diablotus
Diablotus

Houlala, je crois que je vais finir par en conclure que j'ai vraiment du mal avec les tentatives de récits courts de Trondheim à force. L'idée de cet album n'est pas mauvais, de l'humour slapstick et cartoonesque, des personnages se collant des mandales et cherchant à se venger est rigolo, mais comme souvent je termine ma lecture avec une seule phrase en tête : "et alors ?". Ce n'est pas mauvais mais cela n'est pas amusant non plus. J'aime l'humour slapstick mais pour qu'il marche il faut un bon rythme, un bon ressenti des coups (souvent aidé par le travail des expressions faciales et des mouvements), mais là tout est plat. Cela s'enchaîne trop vite, les personnages sont trop brouillons pour pouvoir apprécier les expressions qui devraient être centrales, … Comme bien trop souvent le résultat n'est pas mauvais, mais ne pas être mauvais ne rend pas pour autant bon.

22/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Visite express
Visite express

Mouais, encore un album qui souffre du caractère "minimaliste" imposé par la collection. J'entend par là qu'il ne se passe finalement pas grand chose. Pas mauvais, mais disons que pour que ça marche il aurait sans doute fallu rentre le tout plus court (peut-être une simple page avec une dizaine de cases) ou bien au contraire rendre le tout beaucoup plus long, beaucoup plus farfelu pour que la chute n'en soit que plus idiote et drôle. Il faut dire aussi que la chute se voit venir, alors peut-être que l'étirer trop longtemps n'aurait pas aidé. Quoi qu'il en soit, le résultat fait l'effet d'un pétard mouillé. Pas nécessairement mauvais mais très dispensable à mes yeux. Si vous voulez vous essayer à cette collection il ne ferait pas parti de mes recommandations.

22/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Non, Non, Non
Non, Non, Non

Raaaah, je ne peux pas commencer mon avis par "Non, non, non", Doña Hermine l'a déjà fait ! Je ne peux pas non plus commencer en m'en plaignant car Alix l'a déjà fait aussi ! Dans quel monde vit-on ?! Bon, blague à part, je n'ai pas pu rentrer dans l'album. Il n'est pas mauvais, simplement… vide. Creux ? En tout cas il m'a semblé incomplet. L'histoire est simple, on suit un personnage, de son enfance jusqu'à sa mort, et nous observons passivement l'enchaînement de déboires qu'il subit puisque chacune de ses tentative de nier, de refuser ou bien de rejeter les impositions des autres se solderont continuellement par des échecs. Le postulat n'est pas mauvais mais n'évolue pas. Oui, le récit se doit d'être court, mais il ne se doit pas pour autant d'être mou ou ennuyant. Le rythme ne varie jamais, on se contente d'enchaîner les anecdotes dans l'ordre chronologique et rien n'évolue vraiment. Il dit non, on l'ignore ou le frappe (ou les deux) et on continue. Je me dit qu'avec un tel postulat et la contrainte du nombre de pages propre à la collection il est difficile de proposer plus complexe, mais il n'empêche que le résultat m'a ennuyé. Pas affligeant non plus, on va dire que je lui donne 1,5.

22/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Emmanuelle's last flight
Emmanuelle's last flight

Bon… Que dire ? Très clairement cet album ne m'était pas destiné. C'est l'histoire d'un homme aimant beaucoup les nymphettes (je le cite), les plaisirs charnels et s'écouter parler, mais il est surtout question d'Emmanuelle, une ancienne de ses conquêtes qu'il se doit d'aujourd'hui relâcher car, l'âge et le temps étant ce qu'ils sont, la pauvre Emmanuelle n'est plus aussi sensuelle qu'autrefois. Bon, la vision de la valeur féminine intrinsèquement liée à la beauté et surtout la désirabilité que les individus procurent auprès des autres, valeur qui se perdrait alors soi-disant avec le temps, ça me débecte. On peut mettre tout le beau tralala que l'on veut autour, se pignoler cérébralement avec toutes les excuses et tous les bons mots que l'on veut, réduire les femmes à des jolis petits bouts de chair que l'on peut jeter dès lors qu'elles ne nous intéressent plus je trouve ça immonde, petit, la preuve d'une belle connerie. Peut-être l'album cherchait-il en fait à revaloriser le rôle de cette femme, à nous montrer son désarroi et son impuissance face au discours faussement mielleux du vieux libidineux qui la relâche dans la nature comme l'on abandonnerait le chien sur une aire d'autoroute ? Je ne sais pas. En tout cas ce n'est pas clair. Je n'ai ressenti aucune attache pour cette Emmanuelle, quand bien même la narration aurait voulu me la montrer souffrir de cette situation cela n'aurait pas marcher car au final toute cette histoire tourne autour du vieux con phallocrate qui parle de ses aventures charnelles comme de trophées de chasse. Il pourrait s'agir d'une dénonciation du discours tenu par cet homme ou bien au contraire d'un récit se voulant sérieusement "émoustillant et humain" (beurk), mais quoi qu'il en soit j'en ressors dégoûtée par le discours tenu, la forme faussement poétique pour dissimuler les propos m'a vraiment gênée jusqu'au bout. Je n'ai pas lu le roman érotique Emmanuelle, peut-être que le secret de cet album se cachait dans la comparaison entre les deux œuvres ? Peut-être les deux personnages se partageant un nom signifie quelque chose, peut-être que j'extrapole. Je ne sais pas. En tout cas, résultat, je n'ai pas apprécié ma lecture. Je ne lui donne 1,5 et n'arrondis à 2 que parce que je lui donne le bénéfice du doute quant aux intentions derrière l’œuvre.

22/08/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Racaille de bibliothèque
Racaille de bibliothèque

Je suis à peu près d'accord avec Mac Arthur. Ce manga fait partie d'une catégorie de manga où l'auteur veut qu'on apprenne des choses en s'amusant. Ici, le sujet c'est la bibliothèque et comment elle fonctionne. On a donc un personnage principal qui n'y connait rien, mais qui va apprendre le fonctionnement d'une bibliothèque, des gags pour détendre l'atmosphère et il y aussi un peu de drame pour donner de l'épaisseur aux personnages. Le problème est que les gags ne sont pas drôles et j'en avais rien à foutre des problèmes des personnages surtout lorsqu'il s'agissait de persos qu'on avait jamais vus avant et dont le problème a très peu à voir avec la bibliothèque. Désolé, moi je voulais découvrir le monde de la bibliothèque, mais avoir une lycéenne triste parce que sa mère ne ramasse jamais rien et ça pue les ordures à la maison. Au final, j'ai pas appris grand chose sur le monde de la bibliothèque et je me suis tellement ennuyé que j'ai fini par feuiller les pages du tome 2. Dommage parce que j'aime bien la bibliothèque et le dessin est d'un niveau correct.

21/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Batman - L'enfant des rêves
Batman - L'enfant des rêves

Les super-héros ne m’attirent a priori pas plus que ça (pour leur esthétique, certaines arrière-pensées et d’autres raisons comme des scénarios manichéens qui le plus souvent ne sont pas ma tasse de thé). J’ai à plusieurs reprises fait quelques efforts pour découvrir certains pans de cet univers, à plusieurs reprises avec Batman. Je suis plus attiré par des visions décalées de ces univers – parodiques essentiellement. Ici, c’est le fait que ce soit un mangaka qui s’y colle qui m’a poussé à jeter un œil sur ces deux albums. Pas non plus gros lecteur et fan de mangas, la confrontation entre ces deux styles et/ou univers m’intriguait. N'étant pas spécialiste, je ne sais pas en quoi Asamiya renouvèle un univers quand même bien cadré. De mon point de vue « extérieur » au personnage et à son univers, je dirais qu’ici on a affaire à un fan qui se fait plaisir, et qui semble vouloir « placer » un maximum de personnages (Joker, Catwoman, Pingouin, etc.), parfois de façon artificielle d’ailleurs, sans vraiment développer quelque chose d'original. Son apport est de faire voyager Bruce Wayne/Batman au Japon (où se déroule l’intrigue dans le second album). D’ailleurs le « méchant », gros industriel mégalomane et pervers, est en partie un avatar de l’auteur, tant il se déclare fan de Batman (il collectionne tout sur lui, et n’a qu’une envie, devenir Batman). Bon, sinon, l’intrigue n’est pas transcendante en elle-même, et Asamiya use de pas mal de facilités pour les scènes d’action, mais aussi pour les liens entre Wayne/Batman et son adversaire japonais. Le personnage de la journaliste japonaise (et, par pur hasard nièce du méchant magnat japonais...) Yuko, amoureuse de Batman et auquel Wayne n’est pas insensible, est lui aussi artificiel, et ce dès les premières cases, où elle se retrouve de façon improbable au cœur de l’action. Le dessin n’est pas mon truc. Même si les émotions ne sont pas surjouées comme souvent avec les mangakas. Les scènes d’action sont souvent difficiles à déchiffrer, et je n’aime pas certains visages aux traits effacés. Bref, ma curiosité relative n’a pas trouvé ici matière à se satisfaire. Et je ne suis toujours pas converti à l’univers de Batman.

21/08/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Vivian Maier claire-obscure
Vivian Maier claire-obscure

Je ne connaissais pas Vivian Maier, et ce n'est qu'après lecture de cet album que j'ai découvert ses photographies, puisque celui-ci n'en propose que des retranscriptions en dessin. Celles que j'ai vues par ailleurs sont vraiment intéressantes, mais ce n'est pas cette BD qui me les a révélées ni qui m'a permis de comprendre qui cette photographe était vraiment. On se contente de la suivre à différentes étapes de sa vie, pas forcément dans l'ordre chronologique, et de constater qu'elle a travaillé comme nounou la plupart du temps, qu'elle photographiait presque en permanence et qu'elle conservait tout, sans toujours développer ses pellicules. On aperçoit aussi vaguement qu'elle est revenue à un moment en France, pays de ses origines familiales, mais ces éléments sont abordés de façon si superficielle que je n'y ai pas compris grand chose. Graphiquement, le style est naïf, presque enfantin. J'apprécie la clarté du trait et la sobriété des couleurs, mais l'ensemble reste assez peu enthousiasmant. Les personnages se ressemblent beaucoup et je m'y suis perdu deux ou trois fois. J'ai même eu un doute sur l'identité de l'héroïne dans certaines scènes, par exemple lorsqu'elle apparaît avec un physique de vieille femme aux cheveux gris, alors que la scène précédente, pourtant située quelques années plus tard, la montrait encore comme une femme mûre aux cheveux bruns. Je ne sais pas si c'était une erreur ou si j'ai confondu deux personnages. Sur le plan narratif, c'est un peu le même problème. J'ai saisi les grandes lignes de ce qui faisait l'originalité de cette femme, notamment son désir de liberté, le refus d'avoir un mari ou un amant, et sa passion pour la photographie de l'envers du monde, des détails insignifiants qui composent la vie réelle. Mais je n'ai pas compris grand chose de son parcours de vie ni de ce qui l'a menée à devenir ce qu'elle était. La mise en scène est confuse, parfois ennuyeuse, et si la forme présente une certaine originalité, cette biographie m'a plutôt déçu.

21/08/2025 (modifier)