Les derniers avis (20363 avis)

Par pol
Note: 2/5
Couverture de la série Free Agents
Free Agents

Comment lancer une nouvelle série de super héros quand la place est déjà archi prise par toutes les franchises Marvel ? L'exercice est périlleux, certaines rares séries sont parvenues à tirer leur épingle du jeu, mais ce ne sera pas le cas de ces agents libres. Le pitch nous parle d'un groupe de super héros néo retraités, suite à la fin d'une guerre interdimensionelle qu'ils ont menés. Nos retraités ont en moyenne 20 ans, et l'un d'eux est un ado de 14 ans. Mouais, on va dire que c'est des jeunes retraités... Et que la retraite aura été de courte durée car la guerre reprend dès ... la première page. Du coup il vaut mieux avoir lu la quatrième de couv pour avoir du contexte. Autant dire que ça démarre pas hyper bien. Ce ne serait qu'un détail sans gravité si on rentrait rapidement dans une histoire prenante. Ce ne sera pas le cas malheureusement. Le scénario est mince et assez confus. Il y a bien quelques passages de leur vie sur terre, une des persos essaye de tourner la page et de s'insérer dans un quotidien normal. Mais c'est peu développé et cela devient vite anecdotique dans l'histoire. Le développement du récit n'offre hélas pas quelque chose de bien palpitant. C'est surtout l'occasion de mettre en image de nombreuse scènes de batailles entre notre groupe de super et des ennemis divers et variés aux motivations obscures. Le tout est agrémenté de dialogues qui sonnent archi faux. Le genre de répliques saupoudrées d'une ribambelle de mots inventés pour donner une tonalité futuriste. Au final, difficile de s'emballer pour ça, il manque vraiment une trame de fond accrocheuse. Et en l'état, pas de quoi pousser à la curiosité de lire la suite.

13/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Sauveur du monde
Le Sauveur du monde

Bon, de cette collection centrée sur des histoires courtes, on aurait pu espérer des idées audacieuses ou a minima originales de la part des auteur-ice-s afin de se jouer de la contrainte (ou plutôt de jouer avec elle). Mais là, après lecture de plusieurs, j'ai quand-même l'impression que certain-e-s ne se sont pas vraiment foulé-e-s. Je ne sais même pas si je devrais vous faire le résumé de l'histoire de cet album, le synopsis vous raconterait déjà 95% de l'intrigue et vous pourriez deviner sans soucis la chute car celle-ci ne cherche absolument pas à être inventive. L'album se termine sans gravita, sans punchline, sans rire, sans réflexion, …

12/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Multiverres
Multiverres

"C'est un peu court, jeune homme !" Je me permet de citer un certain gascon pour illustrer ma réaction post-lecture. L'histoire n'est pas originale pour un sous, la chute est prévisible, pas de dialogue pour tout de même tenter une quelconque idée, … Non, rien. "Oui, mais encore ?", me disait ma mamie… (Note réelle 1,5)

12/08/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Bleu Blanc Sang
Bleu Blanc Sang

Des magouilles survenues à la fin de la Seconde Guerre mondiale en Provence refont surface dans les années 1960, lorsqu'on découvre le squelette d'un homme en uniforme de soldat allemand. Un légionnaire, qui sait en réalité de qui il s'agit, prévient la sœur du défunt et lui apprend que son frère a été tué après la guerre, donc probablement assassiné pour une raison obscure. Ensemble, ils enquêtent sur cette mort et sur les événements de l'époque, tandis que des politiciens corrompus voient d'un mauvais œil leurs recherches. Pour ne rien arranger, le légionnaire est accusé d'un braquage en Algérie et recherché par l'armée. C'est un polar à la française assez confus, alternant les époques avec un grand nombre de flashbacks et de personnages secondaires. La mise en scène manque de clarté et plonge facilement le lecteur dans la confusion. Trop de protagonistes, des retours en arrière mal agencés et mal identifiés, et un récit qui peine à éclaircir ce qui arrive aux deux personnages principaux, parfois réunis, parfois séparés. Cela manque de linéarité, même si le second tome apporte une légère amélioration. L'intrigue, quant à elle, n'est pas passionnante ou du moins pas rendue de façon à l'être. Les héros manquent de charisme et les antagonistes sont caricaturaux. Les péripéties sont cousues de fil blanc et peinent à susciter l'enthousiasme. Le dessin, réaliste et correct dans le trait, souffre d'un encrage trop uniforme et sans souplesse. Je ne suis pas surpris que cette série fasse partie des nombreuses que l'éditeur Soleil a abandonnées en cours de route : pour ma part, je n'aurais pas été motivé à lire un éventuel troisième tome.

12/08/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Crypto-monnaie
Crypto-monnaie

Cet album est sorti à une époque où les crypto-monnaies étaient mal connues du grand public, et où nombre d'entre elles tentaient de se faire une place sur les marchés face à l'omniprésent bitcoin. Toute l'intrigue tourne autour de l'une d'entre elles, en plein lancement, qui cherche à se faire connaître et à attirer des investisseurs privés en leur promettant monts et merveilles. Sauf qu'au-delà des risques habituels liés à ce genre d'opérations financières, celle-ci repose sur quelque chose d'encore plus douteux. On a affaire à un thriller financier parsemé d'éléments à caractère documentaire, destinés à aider le lecteur à comprendre le fonctionnement du secteur. J'ai plutôt apprécié cet aspect, notamment la description du lancement d'une nouvelle crypto : rien n'existe vraiment tant que les premiers coins ne sont pas minés (ou "mintés", comme on le dit aussi ici), et il faut au préalable trouver des investisseurs pour amorcer la machine. Le scénario met également en scène, de façon assez superficielle, l'opposition entre deux visions : d'un côté, les financiers traditionnels, qui détestent les crypto-monnaies et les considèrent comme des escroqueries ; de l'autre, les partisans de la crypto, qui affirment qu'elle permet de se libérer des banques centrales et des financiers qui taxent et profitent de l'argent des autres : une "vraie" finance libre, au service d'un peuple affranchi du carcan des profiteurs. On sent que les auteurs penchent pour cette seconde position, mais dans le récit, cette utopie échoue à cause de "vrais" méchants qui montent une escroquerie bien plus classique, exploitant la naïveté des investisseurs. Et c'est là que j'ai décroché. D'abord, parce que l'escroquerie présentée est tellement basique qu'il est difficile d'imaginer qu'elle ait pu être mise en place aussi facilement, et qu'autant de naïfs s'y soient laissés prendre sans qu'aucune vérification sérieuse de la solidité technique et informatique de cette crypto n'ait été faite. Mais surtout, parce que le récit passe sous silence et considère comme normal le fait que ces cryptos, par nature, fonctionnent déjà comme un schéma de Ponzi : les premiers acheteurs s'enrichissent sur le dos de ceux qui arrivent après, qui misent à leur tour leurs économies en espérant qu'encore d'autres viendront alimenter la chaîne. Au final, j'y ai vu un thriller financier assez basique, dont la seule originalité est de surfer sur un sujet d'actualité au moment de sa parution, mais qui passe à côté de l'arnaque de fond pour ne dénoncer qu'une classique escroquerie de surface.

10/08/2025 (modifier)
Par greg
Note: 2/5
Couverture de la série Lune de miel
Lune de miel

Alors je serais moins positif. Le premier tome est assez distrayant, on suit un couple qui est invité sur un Yacht et se retrouve confronté à une situation improbable : les autres invités sont des chefs de cartels, qui meurent tués par un papillon (!), puis par une explosion coulant le yacht... Laissant une innocente emprisonnée dans l'épave que nos deux tourtereaux vont aller sauver... Je m'arrête là. C'est assez concon, mais cela fait le job. Après les dessins sont assez moches de mon point de vue, et on ne sait quasi-rien de nos deux héros. Le second tome reprend toutes les scories du premier (dessins moches, absence toujours totale d'info sur les deux personnages), en les aggravant : en plus du côté grand-guignol, on a limite un aspect un peu... scato : un des éléments clés de l'intrigue est une... gastro. Je rigole pas. On va donc passer pas mal de temps à voir des personnages vomir et autres joyeusetés. Le tout avec des composants pour le coup illogiques/ mal étayés (le premier tome était foutraque, mais il était cohérent) et des ellipses énormes (cette fois-ci il n'y a pas que les héros qui sont dépourvus d'infos, il y a des trous et absences d'explications assez garantuesques). Bref, si il y a un troisième tome, je suis pas sûr de le lire.

10/08/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Gun Frontier
Gun Frontier

Cela faisait très longtemps que j'avais lu du Leiji Matsumoto (il faut dire qu'il n’y a pas grand chose de lui disponible en français) et je pense que je vais continuer à ignorer son œuvre parce que je n'accroche pas du tout. C'est dommage parce que c'est un mangaka important qui a marqué son époque et j'aime bien son dessin qui a un certain charme rétro et qui dégage une atmosphère que j'aime mais voilà les scénarios sont catastrophiques. Je me disais que ça serait intéressant de voir l'auteur faire autre chose que de la science-fiction pour une fois et ça a aussi mal vieilli qu'Albator. Ce sont des histoires épisodiques qui sont vite répétitives. On retrouve les éléments récurrents de ce type de publications pour jeunes hommes avec de la violence et de la nudité gratuite pour que le public se rince l'œil. Il y aussi le coté délirant qu'on retrouvait dans les mangas des années 70 qui a vraiment mal vieilli, c'est plus lourd qu'autre chose. Il faut savoir aussi que contrairement à aujourd'hui où un mangaka a seulement une série ou à la limite deux en même temps, des mangakas connus comme Matsumoto pouvaient en avoir plein à la fois (parfois même avoir des séries dans plusieurs magazines hebdomadaires !) ce qui explique que souvent le scénario était improvisé parce qu'il fallait respecter les délais de livraison et je sens que cela se voit dans une œuvre comme Gun Frontier dont le principal intérêt de nos jours est de voir à quoi pouvait ressembler un manga pour adulte au début des années 70.

10/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Erectus
Erectus

Mouais. Je suis sorti avec un avis très mitigé de cette lecture, pas vraiment désagréable, mais qui force quand même le lecteur à avaler quelques couleuvres. Le récit est dynamique, c’est rythmé, on ne s’ennuie pas. Autre point intéressant, les quelques présentations d’ancêtres d’animaux préhistoriques. Le point le plus intéressant dans cet album est surtout la mise en avant – très contemporaine hélas ! – de l’intolérance face à ce qui est considéré comme une menace invasive, le rôle des « réseaux sociaux » dans l’exacerbation des tensions et la mise en avant des idées les plus primaires. Si le roman ici adapté (que je ne connais pas) a été publié avant le covid, cet album, écrit lui après a sans doute joué davantage sur ce que nous avons connu ces dernières années. Mais après tout il peut aussi y avoir des résonances avec d’autres « virus » : voir le rejet des premiers malades du SIDA – et des homosexuels en particulier dans les années 1980… Mais cela dit, plusieurs choses m’ont dérangé dans cette histoire, par leur manque de crédibilité, ou du fait d’incohérences. Le virus – transmis par un animal et échappé d’un laboratoire, comme on l’a supposé de celui du covid – entraine ici une régression génétique et se transmet d’espèces à espèces (hommes y compris). L’animal ou l’homme contaminé « mute » quasiment instantanément. Bizarrement, certaines espèces animales régressent sur des centaines de milliers, voire des millions d’années, tandis que pour l’homme c’est beaucoup moins (l’homme contaminé devient un Homo Erectus). Pourquoi cette différence ? Pourquoi la régression s’arrête-t-elle à une époque précise ? Mais surtout, on est très loin ici des travaux de gens comme Evelyne Heyer, et j’ai eu du mal à accepter cette mutation génétique instantanée, et non sur des milliers d’années sur plusieurs générations… Autre problème, les animaux sont rapidement « oubliés », pour se concentrer sur les Erectus. Mais du coup la solution trouvée (je ne spoile pas) laisse totalement de côté les animaux qui, par milliards sur la Terre pourraient constituer une menace pérenne (on nous parle d’éliminer les rats, mais après le sujet est effacé). Les atermoiements et changements d’information sur la stérilité ou non des « infectés » ayant muté manque de cohérence (en ce sens je n’ai pas saisi la chute – ouverte, mais qui contredit une partie du déroulement de l’intrigue). L’attaque du musée de l’homme, puis son abandon est improbable (pourquoi s’arrêter sans avoir atteint l’objectif ?). comme sont improbables les faibles précautions prises par les scientifiques, voire les soldats de garde face aux éventuelles morsures contaminantes des Erectus ou autres animaux (j’ai un temps pensé à l’album « Le Schtroumpf noir » !) Enfin, Anna Meunier, la scientifique héroïne est vraiment too much dans ce rôle, placée au centre de tout ce qui se passe sur la planète, bombasse jamais décoiffée, devenant aventurière intrépide déjouant les forces spéciales, arrivant miraculeusement à se faire comprendre des erectus (d’ailleurs l’un d’entre eux s’adapte lui aussi très bien, puisqu’il utilise un Talkie-Walkie pour tendre un piège à un militaire !). Les élans amoureux d’Anna Meunier sont aussi parfois risibles. Le dessin est classique – il fait un peu plus que son âge – et fluide. Par contre sur certaines pages, le grand nombre de cases fait un peu regretter un format intermédiaire : du 240 x320 mm aurait sans doute été plus adapté (du coup le format aussi fait années 1980/1990…). Bref, de l’aventure jouant sur des questionnements contemporains, mais qui le fait parfois de façon trop facile ou lourdingue. Ça se laisse lire, mais j’en suis sorti déçu. Note réelle 2,5/5.

07/08/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
Couverture de la série En attendant le printemps
En attendant le printemps

Pierre Christin était à l'aise dans les utopies, les récits d'anticipation qui sont simplement dérivés des tendances actuelles. Au milieu des années 1970 il a livré dans le journal Pilote des dizaines de récits de ce genre. Cette fois-ci, avec l'aide de Patrick Lesueur, il a écrit cinq récits (qu'il signait Linus à l'époque) qui dépeignent un futur sans aucune végétation, ou presque, où les milliardaires ont étouffé toute culture, où les dirigeants sont déchus de leurs états... Un futur noir, mais raconté avec humour et cynisme. Il y a peu de personnages "fil rouge" dans ces récits, ce sont plutôt des tableaux d'une situation à un moment donné. Si les idées sont bonnes, le format court ne permet pas de bien développer les idées. Christin y réussissait mieux dans ses récits complets. Le dessinateur était Patrick Lesueur, dont le style se rapprochait un peu de celui de Bilal, mais avec une mise en couleurs qui fait saigner des yeux à présent. Il y a cependant de la recherche dans ses "gueules", ses décors, ses designs de vaisseaux spatiaux. Au final, des récits qui raviront peut-être les inconditionnels de Christin ou d'anticipation, mais qui manquent d'épaisseur.

07/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Hard Cow
Hard Cow

Bouzard aime la musique, Rouquemoute aime le rock et Bouzard (qui a d'ailleurs déjà publié plusieurs albums chez eux – dont un dans la même collection), et j’aime a priori beaucoup Bouzard. Voilà donc une rencontre attendue. Mais qui hélas m’a laissé sur ma faim. En effet, si la chute, pleine de loufoquerie, permet de finir sur une note amusante, le reste est assez creux. Certes, peu de place ici pour développer ambiance et personnages. Mais Bouzard a fait le service minimum je trouve. Je l’ai connu – et je l’attendais plus mordant dans son humour décalé. A réserver aux complétistes de l’auteur je pense. Note réelle 2,5/5.

06/08/2025 (modifier)