Sourire d’enfer est la bd typique pour les jeunes filles préadolescentes complexées par le port d’un appareil dentaire. A croire que cela a traumatisé l’auteur car tous les gags tournent autour de cela.
Nous avons les panoplies des bonnes copines faisant leur soirée pyjama et de la méchante fille prête à tout pour les ridiculiser (voir même se planquer dans leur placard pour filmer leur party déjanté et le montrer au petit matin aux autres collégiens). Bon Dieu, que cela vole bas ! Point de subtilité et de finesse. Même le dessin ressemble à un vulgaire manga ou plutôt à ces dessins animés de jeunes filles un peu blondasses qui commencent à pulluler sur les chaînes de télévisions. Pire que pathétique ! Y a-t-il un mot plus fort ?
Inutile de dire que les jeunes garçons ne s’y retrouveront pas. Après le manga au féminin, un nouveau genre est né : la bd jeunesse exclusivement réservée à la gente féminine de moins de 13 ans, s’il vous plaît.
La question que tout le monde se pose : y aura-t-il un numéro 5 pour prolonger cette catastrophe ambulante ? Cela se laisse lire et on peut même sourire à certains moments dans un sourire d’enfer… mais c’est beaucoup trop léger !
Déception pour ma part sur cet album. Je suis avec intérêt les productions de Dauvillier depuis La Boucherie ou Ce qu'il en reste mais là... je ne retrouve pas du tout ce qui a fait l'attrait des deux autres titres. La nuit des cendres reste creux, plat et très lent. La retranscription de la soirée est bien mise en place mais ce qui aurait du faire le piment de l'histoire, à savoir les relations entre amis lors d'une soirée, se révèle peu intéressant au final. Je suis passé à côté, sans m'investir dans ma lecture, sans me sentir concerner par les personnages. Les discussions ne me paraissent pas "naturelles", les situations sont communes, déroulant un scénario convenu.
Et puis le graphisme ne m'a pas plus également, Legars a un côté Peyraud mais en moins convaincant. Les visages sont peu expressifs, les décors minimalistes et la colorisation loupée sur certaines planches.
Je ne trouve décidément pas ce récit attractif qui malgré tout contient quelques bonnes idées mais mal exploitées dans l'ensemble. Tout traine pour un final pour le moins banal et commun sans réelle attache à ce qui se déroule pendant l'histoire.
“Alec, the King Canute Crowd” est parait-il une référence du comic américain autobiographique, et débarque enfin en France grâce aux éditions Cà et Là. Encensé par les critiques US, et avec Eddie Campbell aux commandes (coauteur de From Hell), il y a de quoi piaffer d’impatience non ?
Eh ben non :( Je me suis ennuyé de la 1ère à la dernière des 148 pages (!) de cette BD.
Parlons technique pour commencer : le dessin est épouvantable (l’auteur l’avoue presque lui-même dans la préface), et surtout la narration est saccadée et décousue au possible. On passe du coq à l’âne sans arrêt, sans aucune transition, on perd le fil, revient en arrière… Bref, un cas d’école de mauvaise narration selon moi.
Ensuite, sans doute plus grave, le contenu lui-même est la plupart du temps soporifique au possible. Le King Canute est un pub typiquement british, et Alec nous raconte ses soirées entre potes, les bagarres, les disputes… mais c’est vraiment rapporté de manière « journal intime », genre « tel jour on se rend au pub… en route on a crevé un pneu… machin appelle truc, qui vient nous chercher en camionnette… sa sœur est avec lui… elle est canon sa sœur… » et c’est comme ça pendant 148 pages… quelle misère… j’ai du mal à accepter le fait que quelqu’un d’autre que l’auteur et ses proches puisse trouver ça intéressant.
Allez, un passage de quelques pages m’a fait rire (celui qui raconte comment son pote fait du somnambulisme et pisse de partout quand il a bu… frigo, tiroir, sac a main, tout y passe) et me fait mettre un 2/5 bien généreux, qui ne reflète pas vraiment le mal que j’ai eu à finir cette BD.
La suite se fera sans moi… (je me suis arrêté au 1er tome)
Humm Bof, pas terrible ce truc... Tant le graphisme que le scénario y sont tellement amateur que je n'ai pas réussi à accrocher.
Les graphismes tout d'abord, on sent que l'auteur possède un vrai talent mais on a le sentiment qu'il ne s'est pas "appliqué" qu'il a voulu "faire vite".. C'est un sentiment de manque de soin qui prédomine malgré un talent certain. C''est d'autant plus frustrant.
L'ambiance générale et les personnages sont intéressants mais l'histoire de cette œuvre (qui donne dans un style policier noir américain fin seventies) m'a franchement parue étrange. J'avais l'impression que la scénariste c'était contentée de balancer ses idées comme elles venaient sans qu'il y ait une véritable cohésion d'ensemble. Bref, c'est là aussi un sentiment d'amateurisme, de manque de soin, qui prédomine.
Pour moi, Omaha est un excellent brouillon préliminaire... Mais une œuvre inachevée...
Les histoires de cette île m'ont laissé totalement indifférent. Pire : je n'adhère pas du tout à cette moralité. On a une île sympathique avec des personnages stéréotypés qui font un peu bande de copains vivant dans un lieu paradisiaque. Alors quand vient des étrangers, on n'a qu'un seul objectif : sauvegarder ce petit paradis contre l'extérieur sous couvert de protection de l'environnement et de la nature. A bas le tourisme et ses méfaits ! Trop d'idées simplistes et caricaturales qui renvoient incontestablement à une certaine nostalgie du paradis terrestre mais sans les autres.
Je n'ai pas passé un agréable moment de lecture contrairement à la plupart des lecteurs. Quelquefois, je m'insurge de ce que je lis en essayant de ne pas gober tout ce dont les auteurs veulent bien nous abreuver. Et même si les couleurs sont magnifiques... Petite précision : je ne soutiens aucunement le lobby des spéculateurs immobiliers qui dénaturent le paysage.
C'est clairement l'album de Larcenet qui m'a le plus déçu à ce jour.
Graphiquement on n'est pas dépaysé mais c'est au niveau des histoires que je trouve à redire. Je n'ai pas trouvé la "profondeur" de ses autres récits humoristiques.
Les gags sont inégaux et trop gentillets.
L'ensemble est lisible mais dispensable.
Une déception.
C’est la première fois qu’une bd publiée par Futuropolis me déçoit tant !
Rien ne m’a enthousiasmé dans « Fly Blues », que dalle !
L’histoire est en quelque sorte basée sur le croisement de route entre plusieurs protagonistes.
Le récit débute par la présentation de Kenny Meadows, un célèbre trompettiste de jazz qui se rend en autocar de Barcelone à Paris afin de rencontrer Patrick Reggiani pour un enregistrement en duo. Lors d’un arrêt pipi sur une aire de repos, celui-ci va être assassiné par une bande de jeunes loubards. Son étui contenant sa trompette, et dont la bande l’a laissé abandonné sur le parking de l’aire de repos après le meurtre, va être récupéré par Debra. Cette jeune femme se rend elle-aussi à Paris mais, repérée par cette bande, elle sera pourchassée…
Les dialogues m’ont beaucoup gêné dans ce scénario surtout lorsque la narration se focalise sur les mouches, je les trouve ennuyeux car ils n’apportent rien à cet album. D’ailleurs, si ces séquences avec les mouches avaient été retirées de l’album, à mon avis, ça n’aurait rien changé à la trame principale de l’histoire qui met en scène une poursuite entre des malfaiteurs et Debra. Pour revenir aux passages dont les mouches sont montrées du doigt, leur seul intérêt est d’apporter une réflexion sur le sens de la vie à cette histoire… cette pensée m’est apparue rébarbative et inintéressante.
Quant à l’histoire proprement dite, les auteurs semblent vouloir dénoncer le racisme et la bêtise humaine. Le racisme à travers le meurtre de Kenny Meadows de race noire, la bêtise humaine à travers la bande qui filme leurs « exploits » grâce à un téléphone portable puis les balance sur internet…
Pour avoir lu d’autres bandes dessinées qui mettent en lumière ces problématiques, je pense que « Fly Blues » n’est franchement pas l’album qui les traite le mieux. En effet, si le lecteur n’est pas vraiment attentif au fait que Kenny Meadows est un black, il n’y verra qu’un récit dans le genre thriller.
Au niveau du dessin, je préfère de ne pas trop en dire parce que je n’aime pas le trait d'Oscar Zárate, je le trouve trop figé. La mise en couleurs m’a semblé correcte car elle crée des ambiances dans certaines séquences.
Finalement, je ne sais pas trop si des lecteurs aimeront « Fly Blues » car je n’ai ressenti aucune émotion en la lisant. Ce scénario m’est apparu ennuyeux et le dessin d'Oscar Zárate ne m’a pas plu… Bref, je ne conseille à personne l’achat de cet album.
Pour faire court car il ne me reste que peu de souvenirs : joli dessin de Boucq très travaillé avec de belles couleurs et une histoire plutôt malsaine ou un type se tape la mère et la fille, à vomir, d'autant plus que le type en question est débectant à faire fuir la plus furieuse de nymphomane. Ce récit a au moins le mérite de vous soulever le coeur.
Finalement je me suis demandé ce que la magie venait faire là, tout au plus donner une autre dimension au récit que celui de ce trio d'enfer.
Cette bd se lit plus pour son graphisme que pour son histoire, il n'y a rien qui soit inoubliable. Pour les inconditionnels de Boucq.
Frank Giroud au scénario à ses débuts, Ab'Aigre au dessin que je trouve assez original, et une maison d'édition éphémère au nom aussi original que "Ice Crim's", voilà les 3 raisons qui m'ont amené à lire cet album âgé de plus de 20 ans et largement oublié depuis.
Ce que nous avons là, c'est un polar noir dans une veine très classique. New York, ses docks, ses bas-fonds, des policiers dont au moins un ripou, des escrocs sur la mauvaise pente, et les trahisons et les morts qui s'accumulent.
L'album se divise finalement en deux intrigues successives, l'une amenant l'autre. La rupture m'a paru un peu brutale, j'aurais préféré un scénario qui se tienne davantage de bout en bout plutôt que cette impression d'avoir lu quasiment deux histoires indépendantes.
Le dessin, en bichromie avec de larges aplats noirs, fait preuve d'efficacité mais pêche au niveau du détail et de la finesse. J'ai eu plusieurs fois l'impression que le dessinateur cherchait un peu la facilité et représentait le minimum nécessaire sur ses cases plutôt que de partir dans des décors détaillés et des scènes d'action complexes.
Au final, je n'ai pas été convaincu. D'abord parce que l'histoire n'a rien d'originale. Ensuite parce que certains passages me semblent ratés. Il y a par exemple un échange de coups de feu qui est un moment clé au milieu du récit mais je ne comprends absolument pas pourquoi le premier se met à tirer. J'ai vraiment eu l'impression de louper une explication quelque part.
Par la suite, j'ai lu le reste du récit sans trop m'y intéresser, pas vraiment captivé par une intrigue de polar trop banale à mon goût.
La petite famille est une bande dessinée a priori très sympathique qui retrace une histoire banale. Un couple confie ses enfants aux grands-parents qui habitent la campagne. Le grand- père est un peu bougon avec les enfants au début tel un vieil ours. Petit à petit, naîtra une complicité entre les petits-enfants et le vieil homme.
Les cases ressemblent un peu à l’imagerie d’autrefois. Il y a un parfum vieille France empreint de nostalgie de bon aloi. Le caractère très naïf du monologue contemplatif s’adresse aux enfants de moins de 5 ans. Inutile de chercher un double sens s’adressant aux parents : il n’y en a pas. Bref, la simplicité sous toutes ses formes.
Les enfants en mal d’aventures n’y trouveront pas leur compte, ni les parents d’ailleurs. Alors à qui s’adresse cet ouvrage ? Aux nostalgiques probablement. De nos jours, la petite famille ne ressemble plus du tout à cela. C’est bien dommage.
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Sourire d'enfer
Sourire d’enfer est la bd typique pour les jeunes filles préadolescentes complexées par le port d’un appareil dentaire. A croire que cela a traumatisé l’auteur car tous les gags tournent autour de cela. Nous avons les panoplies des bonnes copines faisant leur soirée pyjama et de la méchante fille prête à tout pour les ridiculiser (voir même se planquer dans leur placard pour filmer leur party déjanté et le montrer au petit matin aux autres collégiens). Bon Dieu, que cela vole bas ! Point de subtilité et de finesse. Même le dessin ressemble à un vulgaire manga ou plutôt à ces dessins animés de jeunes filles un peu blondasses qui commencent à pulluler sur les chaînes de télévisions. Pire que pathétique ! Y a-t-il un mot plus fort ? Inutile de dire que les jeunes garçons ne s’y retrouveront pas. Après le manga au féminin, un nouveau genre est né : la bd jeunesse exclusivement réservée à la gente féminine de moins de 13 ans, s’il vous plaît. La question que tout le monde se pose : y aura-t-il un numéro 5 pour prolonger cette catastrophe ambulante ? Cela se laisse lire et on peut même sourire à certains moments dans un sourire d’enfer… mais c’est beaucoup trop léger !
La Nuit des cendres
Déception pour ma part sur cet album. Je suis avec intérêt les productions de Dauvillier depuis La Boucherie ou Ce qu'il en reste mais là... je ne retrouve pas du tout ce qui a fait l'attrait des deux autres titres. La nuit des cendres reste creux, plat et très lent. La retranscription de la soirée est bien mise en place mais ce qui aurait du faire le piment de l'histoire, à savoir les relations entre amis lors d'une soirée, se révèle peu intéressant au final. Je suis passé à côté, sans m'investir dans ma lecture, sans me sentir concerner par les personnages. Les discussions ne me paraissent pas "naturelles", les situations sont communes, déroulant un scénario convenu. Et puis le graphisme ne m'a pas plus également, Legars a un côté Peyraud mais en moins convaincant. Les visages sont peu expressifs, les décors minimalistes et la colorisation loupée sur certaines planches. Je ne trouve décidément pas ce récit attractif qui malgré tout contient quelques bonnes idées mais mal exploitées dans l'ensemble. Tout traine pour un final pour le moins banal et commun sans réelle attache à ce qui se déroule pendant l'histoire.
Alec
“Alec, the King Canute Crowd” est parait-il une référence du comic américain autobiographique, et débarque enfin en France grâce aux éditions Cà et Là. Encensé par les critiques US, et avec Eddie Campbell aux commandes (coauteur de From Hell), il y a de quoi piaffer d’impatience non ? Eh ben non :( Je me suis ennuyé de la 1ère à la dernière des 148 pages (!) de cette BD. Parlons technique pour commencer : le dessin est épouvantable (l’auteur l’avoue presque lui-même dans la préface), et surtout la narration est saccadée et décousue au possible. On passe du coq à l’âne sans arrêt, sans aucune transition, on perd le fil, revient en arrière… Bref, un cas d’école de mauvaise narration selon moi. Ensuite, sans doute plus grave, le contenu lui-même est la plupart du temps soporifique au possible. Le King Canute est un pub typiquement british, et Alec nous raconte ses soirées entre potes, les bagarres, les disputes… mais c’est vraiment rapporté de manière « journal intime », genre « tel jour on se rend au pub… en route on a crevé un pneu… machin appelle truc, qui vient nous chercher en camionnette… sa sœur est avec lui… elle est canon sa sœur… » et c’est comme ça pendant 148 pages… quelle misère… j’ai du mal à accepter le fait que quelqu’un d’autre que l’auteur et ses proches puisse trouver ça intéressant. Allez, un passage de quelques pages m’a fait rire (celui qui raconte comment son pote fait du somnambulisme et pisse de partout quand il a bu… frigo, tiroir, sac a main, tout y passe) et me fait mettre un 2/5 bien généreux, qui ne reflète pas vraiment le mal que j’ai eu à finir cette BD. La suite se fera sans moi… (je me suis arrêté au 1er tome)
Omaha - Danseuse féline
Humm Bof, pas terrible ce truc... Tant le graphisme que le scénario y sont tellement amateur que je n'ai pas réussi à accrocher. Les graphismes tout d'abord, on sent que l'auteur possède un vrai talent mais on a le sentiment qu'il ne s'est pas "appliqué" qu'il a voulu "faire vite".. C'est un sentiment de manque de soin qui prédomine malgré un talent certain. C''est d'autant plus frustrant. L'ambiance générale et les personnages sont intéressants mais l'histoire de cette œuvre (qui donne dans un style policier noir américain fin seventies) m'a franchement parue étrange. J'avais l'impression que la scénariste c'était contentée de balancer ses idées comme elles venaient sans qu'il y ait une véritable cohésion d'ensemble. Bref, c'est là aussi un sentiment d'amateurisme, de manque de soin, qui prédomine. Pour moi, Omaha est un excellent brouillon préliminaire... Mais une œuvre inachevée...
Pitchi Poï
Les histoires de cette île m'ont laissé totalement indifférent. Pire : je n'adhère pas du tout à cette moralité. On a une île sympathique avec des personnages stéréotypés qui font un peu bande de copains vivant dans un lieu paradisiaque. Alors quand vient des étrangers, on n'a qu'un seul objectif : sauvegarder ce petit paradis contre l'extérieur sous couvert de protection de l'environnement et de la nature. A bas le tourisme et ses méfaits ! Trop d'idées simplistes et caricaturales qui renvoient incontestablement à une certaine nostalgie du paradis terrestre mais sans les autres. Je n'ai pas passé un agréable moment de lecture contrairement à la plupart des lecteurs. Quelquefois, je m'insurge de ce que je lis en essayant de ne pas gober tout ce dont les auteurs veulent bien nous abreuver. Et même si les couleurs sont magnifiques... Petite précision : je ne soutiens aucunement le lobby des spéculateurs immobiliers qui dénaturent le paysage.
Les Superhéros Injustement Méconnus
C'est clairement l'album de Larcenet qui m'a le plus déçu à ce jour. Graphiquement on n'est pas dépaysé mais c'est au niveau des histoires que je trouve à redire. Je n'ai pas trouvé la "profondeur" de ses autres récits humoristiques. Les gags sont inégaux et trop gentillets. L'ensemble est lisible mais dispensable. Une déception.
Fly Blues
C’est la première fois qu’une bd publiée par Futuropolis me déçoit tant ! Rien ne m’a enthousiasmé dans « Fly Blues », que dalle ! L’histoire est en quelque sorte basée sur le croisement de route entre plusieurs protagonistes. Le récit débute par la présentation de Kenny Meadows, un célèbre trompettiste de jazz qui se rend en autocar de Barcelone à Paris afin de rencontrer Patrick Reggiani pour un enregistrement en duo. Lors d’un arrêt pipi sur une aire de repos, celui-ci va être assassiné par une bande de jeunes loubards. Son étui contenant sa trompette, et dont la bande l’a laissé abandonné sur le parking de l’aire de repos après le meurtre, va être récupéré par Debra. Cette jeune femme se rend elle-aussi à Paris mais, repérée par cette bande, elle sera pourchassée… Les dialogues m’ont beaucoup gêné dans ce scénario surtout lorsque la narration se focalise sur les mouches, je les trouve ennuyeux car ils n’apportent rien à cet album. D’ailleurs, si ces séquences avec les mouches avaient été retirées de l’album, à mon avis, ça n’aurait rien changé à la trame principale de l’histoire qui met en scène une poursuite entre des malfaiteurs et Debra. Pour revenir aux passages dont les mouches sont montrées du doigt, leur seul intérêt est d’apporter une réflexion sur le sens de la vie à cette histoire… cette pensée m’est apparue rébarbative et inintéressante. Quant à l’histoire proprement dite, les auteurs semblent vouloir dénoncer le racisme et la bêtise humaine. Le racisme à travers le meurtre de Kenny Meadows de race noire, la bêtise humaine à travers la bande qui filme leurs « exploits » grâce à un téléphone portable puis les balance sur internet… Pour avoir lu d’autres bandes dessinées qui mettent en lumière ces problématiques, je pense que « Fly Blues » n’est franchement pas l’album qui les traite le mieux. En effet, si le lecteur n’est pas vraiment attentif au fait que Kenny Meadows est un black, il n’y verra qu’un récit dans le genre thriller. Au niveau du dessin, je préfère de ne pas trop en dire parce que je n’aime pas le trait d'Oscar Zárate, je le trouve trop figé. La mise en couleurs m’a semblé correcte car elle crée des ambiances dans certaines séquences. Finalement, je ne sais pas trop si des lecteurs aimeront « Fly Blues » car je n’ai ressenti aucune émotion en la lisant. Ce scénario m’est apparu ennuyeux et le dessin d'Oscar Zárate ne m’a pas plu… Bref, je ne conseille à personne l’achat de cet album.
La Femme du magicien
Pour faire court car il ne me reste que peu de souvenirs : joli dessin de Boucq très travaillé avec de belles couleurs et une histoire plutôt malsaine ou un type se tape la mère et la fille, à vomir, d'autant plus que le type en question est débectant à faire fuir la plus furieuse de nymphomane. Ce récit a au moins le mérite de vous soulever le coeur. Finalement je me suis demandé ce que la magie venait faire là, tout au plus donner une autre dimension au récit que celui de ce trio d'enfer. Cette bd se lit plus pour son graphisme que pour son histoire, il n'y a rien qui soit inoubliable. Pour les inconditionnels de Boucq.
Le Chaman
Frank Giroud au scénario à ses débuts, Ab'Aigre au dessin que je trouve assez original, et une maison d'édition éphémère au nom aussi original que "Ice Crim's", voilà les 3 raisons qui m'ont amené à lire cet album âgé de plus de 20 ans et largement oublié depuis. Ce que nous avons là, c'est un polar noir dans une veine très classique. New York, ses docks, ses bas-fonds, des policiers dont au moins un ripou, des escrocs sur la mauvaise pente, et les trahisons et les morts qui s'accumulent. L'album se divise finalement en deux intrigues successives, l'une amenant l'autre. La rupture m'a paru un peu brutale, j'aurais préféré un scénario qui se tienne davantage de bout en bout plutôt que cette impression d'avoir lu quasiment deux histoires indépendantes. Le dessin, en bichromie avec de larges aplats noirs, fait preuve d'efficacité mais pêche au niveau du détail et de la finesse. J'ai eu plusieurs fois l'impression que le dessinateur cherchait un peu la facilité et représentait le minimum nécessaire sur ses cases plutôt que de partir dans des décors détaillés et des scènes d'action complexes. Au final, je n'ai pas été convaincu. D'abord parce que l'histoire n'a rien d'originale. Ensuite parce que certains passages me semblent ratés. Il y a par exemple un échange de coups de feu qui est un moment clé au milieu du récit mais je ne comprends absolument pas pourquoi le premier se met à tirer. J'ai vraiment eu l'impression de louper une explication quelque part. Par la suite, j'ai lu le reste du récit sans trop m'y intéresser, pas vraiment captivé par une intrigue de polar trop banale à mon goût.
La Petite Famille
La petite famille est une bande dessinée a priori très sympathique qui retrace une histoire banale. Un couple confie ses enfants aux grands-parents qui habitent la campagne. Le grand- père est un peu bougon avec les enfants au début tel un vieil ours. Petit à petit, naîtra une complicité entre les petits-enfants et le vieil homme. Les cases ressemblent un peu à l’imagerie d’autrefois. Il y a un parfum vieille France empreint de nostalgie de bon aloi. Le caractère très naïf du monologue contemplatif s’adresse aux enfants de moins de 5 ans. Inutile de chercher un double sens s’adressant aux parents : il n’y en a pas. Bref, la simplicité sous toutes ses formes. Les enfants en mal d’aventures n’y trouveront pas leur compte, ni les parents d’ailleurs. Alors à qui s’adresse cet ouvrage ? Aux nostalgiques probablement. De nos jours, la petite famille ne ressemble plus du tout à cela. C’est bien dommage.