Alec (Alec, the King Canute Crowd)

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Bière, bagarres, dormir par terre… découvrez le quotidien de Eddie Campbell.


Angleterre Auteurs britanniques Autobiographie Cà et Là Comix Iles Britanniques

Enfin publiée en France, la série des Alec est une référence du roman graphique anglo-saxon. Eddie Campbell (le co-auteur de From Hell avec Alan Moore) s'y met en scène sous les traits de Alec MacGarry et relate sa lente maturation vers le métier d'auteur de bandes dessinées. Le premier volume de la série, La Bande du King Canute , débute à la fin des années 70 alors que Alec, jeune homme d'une vingtaine d'années est employé dans une aciérie du sud de l'Angleterre. L'auteur relate sa rencontre avec celui qui deviendra son mentor en beuveries et pantalonnades: Danny Grey, grutier et camionneur dans la même entreprise que lui. Eddie Campbell décrit avec minutie, beaucoup de recul et d'humour, le quotidien de ce duo improbable et de leur bande d'amis dans des histoires qui commencent ou finissent souvent au pub The King Canute où la bière coule à flot et les conversations sont la plupart du temps décousues.. Au-delà d'être un passionnant témoignage sur l'Angleterre des années 70, La Bande du King Canute est avant tout un fascinant aperçu de la vie d'un artiste en construction, sur sa lente maturation, "de la bière au vin", qui se poursuivra dans les volumes suivants. Texte : Cà et Là

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Janvier 2007
Statut histoire Série terminée (Prévue en 4 tomes) 4 tomes parus

Couverture de la série Alec © Cà et Là 2007
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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08/01/2007 | Alix
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Par Alix
Note: 2/5
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“Alec, the King Canute Crowd” est parait-il une référence du comic américain autobiographique, et débarque enfin en France grâce aux éditions Cà et Là. Encensé par les critiques US, et avec Eddie Campbell aux commandes (coauteur de From Hell), il y a de quoi piaffer d’impatience non ? Eh ben non :( Je me suis ennuyé de la 1ère à la dernière des 148 pages (!) de cette BD. Parlons technique pour commencer : le dessin est épouvantable (l’auteur l’avoue presque lui-même dans la préface), et surtout la narration est saccadée et décousue au possible. On passe du coq à l’âne sans arrêt, sans aucune transition, on perd le fil, revient en arrière… Bref, un cas d’école de mauvaise narration selon moi. Ensuite, sans doute plus grave, le contenu lui-même est la plupart du temps soporifique au possible. Le King Canute est un pub typiquement british, et Alec nous raconte ses soirées entre potes, les bagarres, les disputes… mais c’est vraiment rapporté de manière « journal intime », genre « tel jour on se rend au pub… en route on a crevé un pneu… machin appelle truc, qui vient nous chercher en camionnette… sa sœur est avec lui… elle est canon sa sœur… » et c’est comme ça pendant 148 pages… quelle misère… j’ai du mal à accepter le fait que quelqu’un d’autre que l’auteur et ses proches puisse trouver ça intéressant. Allez, un passage de quelques pages m’a fait rire (celui qui raconte comment son pote fait du somnambulisme et pisse de partout quand il a bu… frigo, tiroir, sac a main, tout y passe) et me fait mettre un 2/5 bien généreux, qui ne reflète pas vraiment le mal que j’ai eu à finir cette BD. La suite se fera sans moi… (je me suis arrêté au 1er tome)

08/01/2007 (MAJ le 17/09/2008) (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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Eddie Campbell, le gars qui a dessiné From Hell... Ouais ouais ouais. Là il nous propose une oeuvre plus personnelle, sorte d'autobiographie racontant ses jeunes années dans son Angleterre natale. Mais la réussite est loin d'être au rendez-vous. Personnellement je me suis ennuyé assez vite, aux alentours de la 3ème page, et ça ne s'est pas amélioré au fil des 140 suivantes. Le récit est totalement décousu, on part sur des personnages, on revient sur d'autres, en arrière, en avant, sur les côtés... de quoi rendre son petit déjeuner, en somme. Je n'ai souri qu'à une ou deux occasions, mais c'est très maigre au regard des éléments contenus dans cet album. En plus le dessin n'est définitivement pas mon style. Trop gras, trop "brouillon", j'ai eu l'impression de voir une suite de "sketches", au sens anglais du terme, c'est à dire des esquisses. Certes, ça renforce le côté "amateur", "écrit sur un coin de nappe ou sur des cahiers", mais ce n'est pas, à mon avis, digne de figurer dans un album de bandes dessinées. L'intérêt est quasiment nul.

27/09/2007 (MAJ le 28/10/2007) (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5

L'autobiographie, en Bande dessinée est un thème assez couru de nos jours, un peu moins en 1984 quand était paru en Angleterre le premier volume d'Alec. Dans Alec, Eddie Campbell se met donc en scène sous le nom d'Alec Mac Garry, un jeune homme de vingt ans, travaillant dans une aciérie et passant le plus clair de son temps libre dans un pub perdu en pleine campagne, le King Kanute. On le voit souvent en compagnie de Danny Grey, un homme plus vieux de quelques années et de ses autres amis. On suit cette bande de jeunes dans leur quotidien ordinaire, composé d'aventures, de beuveries et de toutes sortes de tribulations. Ce qui risque de heurter dans cette BD, est sa forme, cela paraît souvent décousu, pas forcément raconté de manières structuré, ce sont plusieurs histoires, d'une ou quelques pages, n'ayant pas forcément un lien direct évident, mises simplement l'une derrière l'autre. Des scènes sans forcément un début ni une fin, simplement retranscrites sur le papier. Même si l'ensemble parait assemblé de façon anarchique (surtout au début), les dialogues sont tout de même construits avec beaucoup de soin, ce qui apporte un plus non négligeable au plaisir de lecture, le ton employé est très moderne. Les aventures sont très "anglaises", ce qui implique qu'il n'est pas facile de tout cerner pour le lecteur français, ces histoires se déroulent à la fin des années 1970, dans un contexte politique et culturel différent de ce qu'il est aujourd'hui, mais c'est aussi l'un des avantages de cette BD, d'être un témoin d'une certaine façon de vivre du monde ouvrier à une période qui n'est pas loin d'appartenir à l'Histoire. Cependant en restant très premier degré, cette lecture peut aussi s'avérer plaisante, quel que soit l'endroit où l'on se trouve, pas mal d'entre nous peuvent avoir l'impression légitime d'avoir connu des moments similaires de ceux d'Alec et ses potes. A noter dans ce premier volume, un passage au Touquet pour nos valeureux piliers de pub, qu'Alec n'a pas oublié à ce jour, en raison de sa mésaventure... Ceux qui ont lu From Hell savent que les dessins d'Eddie Campbell ne sont pas forcément accessibles d'emblée, c'est du noir et blanc plutôt "brut", fortement encré, même si ici le style est à la fois moins travaillé et moins sombre que dans From Hell. Eddie Campbell est surtout connu en France aujourd'hui comme étant "le dessinateur de From Hell, la BD d'Alan Moore". Avec la publication d'Alec il va peut-être pouvoir être reconnu comme étant un auteur complet, même si je doute qu'Alec, malgré ses qualités emporte totalement l'adhésion. Quoi qu'il en soit, J'ai apprécié le premier tome. Je lirai la suite avec intérêt. En attendant, je conseille la lecture de ce premier Alec. JJJ

27/02/2007 (modifier)