Chiara Rosenberg

Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)

Chiara Rosenberg, une jeune femme juive mariée à un catholique, vit avec un amant une relation sadomasochiste qui développe son caractère dominateur.


BDSM Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre

Chiara Rosenberg, une jeune femme juive mariée à un catholique, vit avec un amant une relation sadomasochiste qui développe son caractère dominateur. Dans son ménage, elle supporte de moins en moins d'être soumise aux désirs de son mari au point qu'une séparation se profile. Mais l'amour est le plus fort et le couple se reforme. Le maître actuel de la BD érotique italienne, Roberto Baldazzini, prix du meilleur dessinateur au festival de Lucca en 1998, pilier de la revue "Blue" réalise ici un album soft, axé principalement sur les relations humaines. Un graphisme très classe, dans l'exacte lignée d'un Walter Minus.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Septembre 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Chiara Rosenberg © Delcourt 2003
Les notes
Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)
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04/10/2005 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je ressors de ma lecture avec un avis quelque peu mitigé, que ce soit pour le scénario ou pour le dessin. Il y a une vague histoire – même si elle n’est pas hyper élaborée, il y a quand même une idée derrière l’intrigue, qui n’est pas uniquement que l’empilement de scènes de sexe. Le personnage de Chiara est étonnant, et pas forcément crédible. Car, si l’ambiance est clairement dominée par le SM (avec quelques petites incursions dans le bondage et le fétichisme soft), Chiara se révèle ambivalente, voire schizophrène. En effet, elle est totalement soumise (en tout cas quasiment jusqu’au bout) aux jeux violents qu’elle partage avec son mari dominateur, alors qu’elle se révèle au contraire dominatrice et encore plus violente avec le jeune amant dont elle finit par tomber amoureuse (le déroulé de la scène de leur rencontre est par contre hautement improbable). Les quelques pages ajoutées dans l’édition que j’ai lue n’apportent pas grand-chose à l’ensemble. Quant au dessin, il est techniquement bon (malgré quelques petites erreurs : les seins de Chiara « gonflent » parfois selon l’angle) et beau, dans une ligne claire tranchée. Je suis moins convaincu par la colorisation sans nuance. Je pense que Baldazzini aurait dû rester sur le Noir et Blanc de l’édition originale. Note réelle 2,5/5.

15/11/2020 (modifier)
Par Ju
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ju

Mon dieu quel ennui. Je rejoins Ro et Erik sur la pauvreté du scénario et les pseudos réflexions psy qui n’apportent, je trouve, rien à l’album. Ce serait même plutôt le contraire. Les relations entre les personnages sont peu crédibles, franchement farfelues. L’attachement du jeune mec qui devient fanatique et veut fonder une secte sur l’adoration de Chiara, ça aurait pû être drôle, mais ça ne l’est même pas au final. Et puis les délires de domination dans les deux sens, de Chiara sur le photographe et du mari sur Chiara, ne sont pas forcément ma tasse de thé. Le mari est un peu un enfoiré égocentrique qui ne pense qu’à son plaisir, mais à la fin elle lui revient alors qu’il l’a violée et tabassée assez copieusement. Je pense que ce retour aurait pu faire l’objet d’une réflexion sur l’amour et les relations un peu plus poussée. Or, là, pas de ça, pas de discussion véritable entre les deux, c’est presque immédiat. En fait, ça donne l’impression que l’auteur a voulu donner une dimension plus importante à sa bd mais qu’il n’a pas réussi. Ca se veut psychologique mais au final, à mon sens, ça n’est pas grand chose. Les personnages ne sont pas attachants (Chiara Rosenberg est quand même une bonne fille à papa), et certaines situations carrément WTF, comme celle avec son assistante qui la déshabille en pleine réunion pour lui faire … ben on sait pas trop quoi en fait. Quant au dessin, je l’ai trouvé bon. Il a fait que la lecture n’était pas trop désagréable, ça se regarde bien et Chiara est plutôt jolie.

02/02/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Comme dit précédemment, ce n'est pas tant l'histoire qui fait l'intérêt de cette Bd, le scénario développant 2 relations différentes entre une femme et 2 hommes, mais bien plutôt une sorte d'état d'esprit lié aux relations humaines. Au moins, il y a quand même un fond, c'est mieux que les Bd érotiques qui ne s'appuient que sur le cul pour attirer le client. La violence latente des personnages est tempérée par le dessin, sadisme et masochisme s'entremêlent assez subtilement dans une débauche graphique maîtrisée. C'est en effet avant tout la partie graphique qui constitue la réussite de ce one-shot, ça vous saute aux yeux dès qu'on ouvre l'album, Baldazzini faisant preuve d'une application particulière dans son trait. Pourtant, il n'est pas exempt de quelques petites erreurs anatomiques, notamment sur la poitrine de son héroïne ; mais en règle générale, son dessin est d'une beauté plastique que je qualifierais de dépouillée, une sorte d'esthétisme primaire dû à une Ligne Claire qui s'inspire directement d'auteurs comme Magnus, Al Capp, Alex Raymond, Serge Clerc ou Chaland... Autant j'avais détesté Casa Howhard du même Baldazzini (pour son sujet), autant j'ai éprouvé un intérêt tout de même très relatif pour cette Bd que je n'irai pas acheter, car il y a nettement mieux et moins tourmenté en BD érotique.

17/11/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

C'est franchement pathétique comme scénario. N'ayons pas peur des mots ! La situation est certes un peu cocasse mais tellement peu crédible. Bon, il faut dire que je ne suis pas du tout un fin connaisseur des expériences sado-maso. Là où je suis véritablement scotché, c'est la tentative de nous présenter des interludes où le personnage principal se remet en question par ses confidences et ses réflexions psychologiques à deux balles. Cela laisse perplexe ! Si encore, on avait pu aimer Chiara, on se serait peut-être laissé aller dans ses aventures érotiques. Oui mais non ! La scène où chez le marchand de chaussures, elle fait renvoyer un pauvre petit vendeur qui s'était trompé de pointure m'a littéralement fâché avec le personnage. Un être aussi ignoble ne mérite pas notre intérêt ! Et puis les fantasmes de bourgeoises qui s'ennuient, ce n'est pas ma tasse de thé ! Maintenant, objectivement, le récit se laisse lire avec un graphisme pas mauvais. La nouvelle édition qui vient de sortir en 2010 est agrémentée d'une histoire inédite en 16 pages. A emprunter dans votre bibliothèque municipale le cas échéant.

10/04/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Note approximative : 2.5/5 Disons-le simplement, le scénario de cette BD est assez bidon. Pour le résumer en gros, Chiara est soumise à son mari qui en profite abusivement mais par contre elle est dominatrice avec son amant et elle en profite abusivement. Cela donne une BD érotique sur le thème du SM comme un peu trop souvent dans ce genre de BD, pas vraiment émoustillante dans les faits. A côté de cela, le scénariste cherche à mettre un peu d'originalité ou de profondeur à son histoire en faisant s'interroger Chiara sur ses relations sexuelles et amoureuses, sur ses habitudes sexuelles, ses pulsions, avec des dialogues un peu trop artificiels pour ne pas paraître assez lourds (du genre, je cite à haute voix l’épître 17 selon Saint-Paul en plein milieu de la rue car je trouve que cela colle tellement bien à mon état d'âme tourmenté). Et la fin de cette histoire, fin qui tient en une page seulement, est aussi artificielle et moyenne que l'ensemble du récit. Mais au moins il y a un semblant d'histoire et de réflexion, c'est déjà ça pour une BD érotique. En tout cas, l’intérêt de cette BD réside nettement plus dans le dessin. Le trait, l'encrage et la beauté esthétique des planches attirent aussitôt l’œil quand on ouvre l'album. C'est un style épuré proche des anciens comics américains, ceux repris par le Pop-Art à l'époque. Cela donne au final quelques planches très belles et très esthétiques. Mais il y a aussi pas mal de cases finalement assez ratées au niveau du dessin et de l'anatomie : la technique du dessinateur se révèle très inégale quand on y regarde de près. Mais il fait nettement illusion et la qualité physique de l'album en lui-même, grand, beau et solide, ajoute à l’intérêt visuel de cette BD. Je n'en conseille pas l'achat car le scénario est vraiment trop moyen pour cela mais je n'en déconseille pas le feuilletage ou la lecture.

04/10/2005 (modifier)